Fais un voeu
Etant le troisième à reprendre la traduction de cette histoire, J'ai demandé l'autorisation aux deux précédents traducteurs et à l'auteur pour poursuivre la traduction. J'ai eu les accords de l'auteur et d'un des traducteur qui m'a conseillé de rassembler l'histoire en un seul morceau. Gidro n'a pas encore répondu mais s'il manifestait son désaccord, j'effacerai la partie qu'il à traduite et laisserait juste un lien vers sa traduction.
Les chapitres 1 à 18 ont été traduit par Gidro dont le liens suit ainsi que sa traduction.
www. fanfiction s/6448898/1/ (supprimer les espaces)
Les chapitres 19 à 29 ont été traduit par EldaThren dont le liens suit ainsi que sa traduction.
www. fanfiction s/8210459/1/ (supprimer les espaces)
Pour les 29 premiers chapitres, je n'ai fait qu'un copier coller, si ce n'est que j'ai relu et rattraper une ou deux coquilles qui avaient passé l'examen final.
Pour ces 29 chapitres, je les ai publié par 5 par facilité. A partir de là, la publication se fera une fois par semaine environ, mon fils traduisant un chapitre pendant que je traduit l'autre. Je relis l'ensemble au final afin qu'il n'y ait pas trop de dissension entre deux chapitres.
Le lien vers la fiction originale en Anglais de Rorschach's Blot:
www. fanfiction s/2318355/1/ (supprimer les espaces)
le lien vers la page de mon fils :
www. fanfiction u/2195231/Senju-Sowdowwen (supprimer les espaces)
Chapitre un à cinq reprise de la traduction de Gidro.
Sommaire: Traduction Harry a appris la prophétie et il ne croit pas qu'un étudiant puisse vaincre Voldemort. Il décide donc que s'il doit mourir, il va vivre avant.
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Chapitre 1: Au revoir
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Un calme oppressant s'installa dans la voiture pendant le début du trajet depuis la gare de King Cross.
« Laissez-moi ici. » Demanda calmement Harry, brisant le silence.
« Quoi ! » Tempêta Vernon, « qui tu es pour me dire quoi faire ? »
« Je vais vous offrir un choix simple. » Harry regarda froidement son oncle, « soit vous me laissez sortir de la voiture maintenant, soit je dirai à mes amis que vous m'avez maltraité, et que vous avez besoin d'une petite visite pour qu'on vous explique la courtoisie. »
« Très bien. » grogna Vernon avec colère, « mais ne compte pas sur moi pour t'attendre. »
« Je n'y compte pas, » Harry descendit sur le trottoir en n'emportant que sa chouette, « ce que j'attends de toi, c'est que tu emmènes Dudley et tante Pétunia manger dehors, et que vous preniez votre temps pour rentrer à la maison. »
« Tu te prends pour qui pour me donner des ordres, garçon ? » Vernon commençait à perdre son calme.
« Tiens, » Harry tendit à son oncle un billet de cinquante, « amusez-vous. »
« Où as-tu eu ça garçon ? » Demanda Vernon, choqué.
« Au revoir oncle » Harry fit un signe de la main à ses proches stupéfiés, « je ne crois pas qu'on se reverra un jour. »
Les Dursley ne s'embêtèrent pas à répondre, choisissant de s'éloigner sans un regard en arrière.
Harry sourit tristement en les regardant partir, puis ouvrit la cage pour laisser sa chouette sortir.
« Apporte ça à Hermione ma belle » il attacha une petite note à sa patte, « et reste avec elle jusqu'à ce que je viennes te chercher. »
Après un hululement triste, Hedwige mordit affectueusement son oreille avant de partir pour délivrer le message de son maître.
Harry regarda jusqu'à ce que sa chouette bien aimée soit hors de vue puis se détourna et reprit le chemin du monde magique.
Prenant une grande respiration avant d'entrer dans le Chaudron Baveur, Harry ouvrit la porte et marcha rapidement jusqu'à l'entrée du Chemin de Traverse.
Il s'arrêta une seconde devant le mur de briques, craignant d'entendre quelqu'un crier « le-garçon-qui-a-survécu » dès l'ouverture, chose qui détruirait ses chances d'avoir un été agréable.
Après de longs moments de silence, il pointa les briques dans le bon ordre et marcha à travers l'entrée du monde magique.
Se pressant jusqu'à Gringotts, il alla immédiatement au guichet libre le plus proche « oui ? » le gobelin baissa les yeux sur lui.
« J'ai besoin d'un moyen d'accéder à mon compte en étant à l'étranger » répondit Harry rapidement, « et j'aurai besoin d'obtenir de la monnaie moldue également. »
« Clef » demanda le gobelin, attrapant celle qu'il tendait, « un moment s'il vous plait. »
Le gobelin fouilla pendant plusieurs minutes dans un petit coffre sur son bureau avant d'en tirer une petite bourse, « cette bourse prélèvera l'argent directement sur votre compte et si vous tapez trois fois dessus avec votre baguette, elle se changera en mallette moldue où vous pourrez récupérer l'argent correspondant. Ce sera tout ? »
« J'ai aussi besoin que toutes mes transactions restent privées » ses traits se durcirent, « je ne veux personne au courant d'aucun de mes achats. »
« Bien sûr que non » le gobelin semblait légèrement offensé, « nous sommes très fiers de notre confidentialité. »
« Bien » acquiesça Harry, satisfait, « autrement j'aurai été forcé de fermer mon compte et d'annoncer à la Gazette que je n'ai plus confiance en Gringotts pour gérer ma fortune. »
« Je vois » le gobelin fronça les sourcils, « soyez assuré que personne hormis vous ne recevra d'informations concernant votre compte. »
« Merci » Harry hocha la tête, « à moins que vous ne vouliez me parler de quelque chose, je dois partir. »
« Non Mr Potter » le visage du gobelin semblait avoir été taillé dans la pierre, « je pense que nous n'avons rien d'autre à nous dire. »
Réprimant un sourire, Harry se dirigea lentement vers la sortie, espérant que ses plans pour avoir un bel été marcheraient, pour la première fois.
Après Gringotts, Harry prit la direction de 'Ye Olde Travel Shoppe', un petit magasin spécialisé pour les gens voulant passer un peu de temps à l'étranger.
Harry entendit une petite sonnerie alors qu'il ouvrait la porte, et il jeta un coup d'œil pour repérer le vendeur.
« Que puis-je faire pour vous ? » un vieil homme s'approcha, « vous avez prévu d'aller à l'étranger n'est-ce pas ? »
« Peut-être » Harry haussa les épaules, « je vais me laisser dériver et voir où j'atterri ? »
« Ah » l'homme fit un sourire compréhensif, « tout juste diplômé d'une des écoles magiques et maintenant vous voulez vous recentrer. »
« Quelque chose comme ça. » Acquiesça Harry avec un sourire triste.
« Alors j'ai pile ce qu'il vous faut » répondit le vieil homme avec enthousiasme, « mon kit ultime du routard, tout ce dont un jeune homme pourrait avoir besoin, un grand sac en cuir multi compartiments, enchanté pour être aussi léger qu'une plume et pour supporter plusieurs fois sa capacité normale. »
« Vraiment ? » Harry commençait à être intéressé, « quoi d'autre ? »
« C'est fournit avec une cuisinière et la batterie de cuisine, une tente, sac de couchage et bien plus » le vendeur était lancé, « tout ce dont vous avez besoin pour voyager des tropiques au sommet de l'Everest, ce kit l'a. »
« Wow » Harry était légèrement impressionné, « qu'est-ce que vous recommanderiez d'autre pour quelqu'un qui voyage au hasard ? »
« Quelques petites choses monsieur, le kit contient l'essentiel mais il y a quelques objets que je vous recommande pour vous rendre la vie plus agréable » le vieil homme jeta un coup d'œil à la tenue débraillée d'Harry, « vous aurez besoin de nouveaux vêtements, quelque chose pour vous aider avec les langues étrangères, et ça pourrait être une bonne idée d'avoir un guide avec vous également. »
« Ok » Harry haussa les épaules, « donnez-moi le meilleur de ce que vous recommandez, mais soyez rapide, je veux quitter le pays aussi vite que possible. »
« Pas de problèmes petit, » le vendeur posa divers objets sur la table, « ces lunettes s'ajusteront à votre vue, et parmi beaucoup de choses, elles vous permettront de lire n'importe quelle langue. Ce cercle en argent se met dans l'oreille et traduira n'importe quelle langue que vous entendrez en anglais, et cet anneau va à la main que vous utilisez pour écrire, il vous permettra d'écrire dans n'importe quelle langue. Et pour finir, cette petite barre en argent va rentrer dans votre langue et vous faire parler dans la langue nécessaire, avec le temps et suffisamment d'utilisations, vous connaîtrez les langues que vous utilisez. »
« Wow, » s'exclama Harry, impressionné par les objets, « quoi d'autre ? »
« Ce livre, » l'homme pointa un livre titré Tout ce que vous avez besoin de savoir en voyageant à travers le monde, « est rempli d'informations utiles et… je vous conseille de bien lire les avertissements au début, concernant la magie pour les sorciers de premier cycle, avant de faire quoique ce soit. Il y a aussi tout un ensemble de vêtements qui se changeront d'eux-mêmes selon les conditions climatiques, avec des enchantements autonettoyant, auto-réparant, et vous pourrez changer les couleurs et le style d'une simple pensée. »
« Il y a une dernière chose que j'aimerai trouver, » Harry se mordit la lèvre, « je me demandais si vous auriez un objet permettant de… se fondre dans la masse ? »
« On veut être immergé dans d'autre cultures hein ? » le propriétaire hocha la tête, « j'ai justement ce qu'il faut, ce bracelet créer un puissant sortilège ne me remarque pas autour de vous qui vous aidera à rester discret, à moins que vous ne fassiez quelque chose d'agressif ou de très étrange qui attirerait l'attention. »
« Merci, » Harry fit un sourire soulagé, « savez-vous où je peux trouver un portauloin qui m'emmènera jusqu'au continent ? »
« Rangez tout dans votre sac et j'en aurai un de prêt en un clin d'œil. »
« Merci. »
« Et voilà garçon, » l'homme tendit une petite pierre à Harry.
« Merci, combien je vous dois ? »
« Ne t'inquiètes pas pour ça Harry, » l'homme sourit devant l'air choqué d'Harry, « considère ça comme un remerciement pour veiller sur nous, et un désolé pour avoir cru les pires choses sur toi, c'est intraçable et il te mènera en Hollande dans… » Harry disparu, « maintenant. J'espère que tu trouveras ce que tu cherches petit. »
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Un vacarme infernal éclata devant le numéro 4 de Privet Drive quand les Dursley arrivèrent sans Harry.
En quelques minutes, Albus Dumbledore était arrivé avec plusieurs membres de l'Ordre du Phénix pour commencer l'enquête.
« Les Dursley disent qu'Harry leur a demandé de le déposer dans Londres professeur, » reporta un des membres de l'Ordre au Directeur, « ils disent qu'Harry ne voulait pas rester avec eux et qu'il a décidé de partir. »
« J'ai trouvé quelque chose qui appartenait à Harry dans leur voiture, » Remus Lupin brandissait un petit papier, « il y a l'odeur d'Harry partout dessus. »
« Merci Remus, » le Directeur attrapa le papier, « je pense qu'il est temps que j'aille parler avec les amis d'Harry, ils savent sûrement où le trouver. »
Le directeur apparu devant une maison d'une petite banlieue riche et sonna, « Bonjour ? » Une femme répondit à la porte, « que puis-je pour vous ? »
« Salutations, » Dumbledore sourit, « je suis le directeur de l'école d'Hermione et je me demandais s'il était possible de lui parler. »
« Bien sûr, » elle hocha la tête, « Vous voulez entrer ? »
« Avec plaisir. »
« Professeur Dumbledore, » salua une jeune femme du haut des escaliers, « Je suis contente que vous ayez eu ma lettre, mais je ne m'attendais pas à vous voir si tôt. »
« J'ai bien peur de n'avoir reçu aucune lettre Miss Granger, » Dumbledore lui sourit gentiment, « quel était le problème ? »
« J'ai reçu une lettre étrange venant d'Harry et j'ai pensé que vous devriez être au courant, » la jeune sorcière semblait inquiète, « et j'espérais que vous pourriez vérifier que tout va bien pour lui. »
« Malheureusement, j'apporte des mauvaises nouvelles, » Dumbledore prit sa respiration, « Harry s'est fait déposer par son oncle quelque part dans Londres, et il a disparu depuis plusieurs heures. »
« Vous ne pensez pas qu'il a été capturé, n'est-ce pas ? »
« Sois tranquille, je n'ai aucune information qui pourrait me laisser croire une chose pareille, » le Directeur fouilla dans sa robe et sortit le papier trouvé par Remus Lupin, « je crains que le seul indice que nous ayons soit cette brochure trouvée dans la voiture de sa famille. »
« Puis-je voir ça professeur ? » Hermione attrapa le prospectus, « ça ressemble à ce que distribuent quelques associations présentes dans la partie moldue de King Cross. »
« Pourquoi Harry aurait gardé ça selon vous ? »
« Et bien, cette œuvre en particulier aide les enfant mourants à… oh non. » La jeune sorcière pâlit, « Harry pense qu'il va mourir. »
« Que voulez-vous dire Miss Granger ? » Demanda le Directeur, « Qu'est-ce qui vous amène à cette conclusion ? »
« Ca appartient à la fondation Fais un Vœu, ils travaillent pour apporter de la joie aux enfants très malades, » Hermione brandit le papier, « Harry a du apprendre quelque chose qui le pousse à croire qu'il n'a plus beaucoup de temps à vivre. »
« Je vois, » les épaules du Directeur s'affaissèrent, « c'est pour ça qu'il n'est pas retourné à Privet Drive ? »
« Il veut profiter au maximum du temps qu'il lui reste, » Hermione retenait ses larmes, « pas le passer avec des gens qu'il déteste. »
« Merci, vous m'avez été d'une grande aide, » le Directeur lui fit un sourire triste et disparu dans un pop discret.
Après le départ de Dumbledore, Hermione remonta dans sa chambre pour relire la petite note envoyée avec Hedwige, la serrant contre elle alors qu'elle laissait ses larmes couler, espérant que son meilleur ami rentre sain et sauf.
Hermione,
S'il te plait, occupe-toi d'Hedwige je veux vivre avant de mourir.
Harry
ooooooooooooooooooooooooooooooooooooo
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Chapitre 2: L'aventure commence
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Dès le voyage terminé, la main d'Harry se dirigea vers sa baguette.
« Bienvenue à Amsterdam petit, » salua un homme dans un drôle d'uniforme en lui souriant.
Eloignant lentement la main de sa baguette, Harry jeta un coup d'œil et vit un homme blond en uniforme, « bonjour. »
« Papiers ? » L'homme tendit une main.
« Hum, un instant, » répondit Harry alors qu'il cherchait quoi faire, « je sais que je les ai quelque part. »
« Prenez votre temps, » le comportement de l'homme devint d'un coup plus froid alors qu'il regardait Harry avec suspicion.
« Une seconde, » Harry fouilla dans son nouveau sac, essayant de trouver une solution pour que ses vacances ne se terminent pas avant d'avoir commencé, et rapidement, ses doigts tombèrent sur un petit livret en cuir. Sortant l'objet, Harry le regarda bêtement, se demandant ce que c'était.
« Merci monsieur, » l'homme prit le petit carnet des mains d'Harry avec prudence et commença à l'examiner, « oh, je suis désolé Mr. Black, je n'avais pas réalisé que votre comportement était étrange à cause de la gêne, et pas pour une autre raison. »
« Oui, je… » Répondit Harry avec éloquence.
« Ne dites rien, » l'homme tamponna plusieurs pages dans le livret, « je comprends ce que c'est d'avoir un prénom étrange et personne n'a besoin de connaître plus que votre nom de famille. »
« Merci, » Harry récupéra son passeport et résista à l'envie de poser des questions, « vous ne connaîtriez pas un bon endroit pour passer la nuit par hasard ? »
« A gauche en sortant, environ deux pâtés de maison, vous ne pouvez pas le rater. »
« Merci, » salua Harry, « et bonne journée. »
« Vous aussi Mr Black, » l'agent des douanes lui fit un dernier sourire avant qu'il ne franchisse les portes.
Dès qu'il fut hors de vue du douanier, Harry ressortit le carnet maintenant identifié comme étant son passeport et l'ouvrit pour voir ce qui avait attiré l'attention de l'homme. Après plusieurs secondes d'examen, il trouva la réponse à la ligne prénom.
D'après le papier il s'appelait « Padamus le Sombre Nommé Black », apparemment le vendeur le connaissait bien, et il avait un étrange sens de l'humour.
Harry mit cinq minutes pour trouver l'hôtel et se prendre une chambre. Il marcha jusqu'à son lit, bien décidé à faire une petite sieste avant d'aller explorer le monde extérieur.
Il se rappela alors le conseil du vendeur qui lui avait dit de lire la première page du guide. Sortant le livre, il alla jusqu'à l'avertissement et commença à lire.
Avertissement pour les parents ayant des enfants scolarisés :
Peu de gens savent que les sorts de surveillance placés par divers gouvernements sur les baguettes des sorciers de premier cycle ne sont efficaces que dans le pays d'origine. Cela signifie que si le sort a été placé en Angleterre, votre enfant pourra faire de la magie dans n'importe quel autre pays sans crainte d'être détecté. Ce problème est aggravé par l'existence du charme Ignotus qui peut être utilisé pour briser le sort de surveillance placé sur une baguette. Ce problème n'est pas insurmontable tant que votre enfant n'apprend pas à utiliser le charme Dolus il vous suffit de tester la baguette de votre enfant avec différents sorts de détection pour vous assurer qu'il n'a pas enlevé le sort de surveillance. Cependant, si votre enfant a utilisé le charme Dolus sur sa baguette après l'Ignotus, il n'y a aucun moyen connu pour vérifier la présence du sort de surveillance requis par le Ministère, car le Dolus produira un faux positif et empêchera la pose de tout nouveau sort de surveillance.
Pour information uniquement, les mouvements de baguettes et les incantations correctes pour l'Ignotus et le Dolus sont fournis plus bas. Vous remarquerez aussi que chaque début de section sur un pays contient une liste des sorts restreints et illégaux, ainsi qu'une liste de sorts utiles, une fois encore simplement pour information.
Harry sourit en comprenant pourquoi le vendeur avait insisté pour qu'il lise le début du livre avant de faire quoi que ce soit ; même pas un jour de vacances et les choses commençaient déjà à s'améliorer.
Après avoir remis le livre dans le sac, Harry s'étira sur le lit et s'installa pour quelques heures de repos. Après tout, même un asocial comme lui ayant grandi dans un placard savait qu'il valait mieux d'explorer Amsterdam la nuit.
Dans le Quartier Rouge, Harry se retrouva submergé par des sons, des odeurs, les lumières et des gens.
Jetant un coup d'œil à l'une des vitrines, Harry apprit plus sur l'anatomie humaine qu'en un cours qu'ils avaient eu à l'école et sa promenade de vingt minutes lui apprit plus sur le monde que toutes ses précédentes années réunies.
Les joues rouges et la tête pleine de nouvelles découvertes Harry se replia à toute vitesse vers la sécurité relative de sa chambre d'hôtel, décidant qu'il serait peut-être mieux d'explorer durant la journée et de lever le pied concernant la vie nocturne.
Réveillé tôt le lendemain matin, Harry s'habilla et descendit dans le hall de l'hôtel.
« Bonjour, » il salua deux voyageuses suédoises.
« Bonjour, » les suédoises semblaient amusées par son air perdu, « première fois à Amsterdam ? »
« Oui, tout est si… »
« Oui, ça peut être un peu étouffant. » Acquiesça la suédoise sexy numéro deux, « on est venues ici plusieurs fois et on ressent encore la même chose parfois. »
« Si vous êtes venues ici plusieurs fois, que me conseillez-vous de faire ? » Demanda Harry au plantureux duo.
« Pourquoi tu n'irais pas jusqu'à un des coffee shop acheter quelques brownies ? » Suggéra la suédoise sexy numéro un en lui faisant un clin d'œil.
« Merci, » dit Harry en souriant largement, « Je vais le faire tout de suite. »
Saluant ses deux nouvelles amies, Harry avança le long de la rue jusqu'à un de ces infâmes coffee shop d'Amsterdam.
« Bonjour, » salua le barman, « que puis-je pour vous aujourd'hui ? »
« Des amies m'ont conseillé d'essayer quelques uns de vos brownies. »
« Très bien, » nota joyeusement le barman, « quelque chose à boire ? »
« Je peux avoir une tasse de thé et du lait ? » le barman hocha la tête et Harry continua. « Mettez le lait dans le thé mais ne remuez pas. »
« Asseyez-vous et j'apporte tout ça. »
Harry hocha la tête et trouva un siège à une des tables dans un coin.
Après quelques temps, le barman revint avec un plateau contenant une grande tasse de thé et une assiette remplie de brownies.
« Fais-toi plaisir. » L'homme lui fit un sourire entendu avant de retourner à sa place derrière le comptoir.
En mordant dans la pâtisserie, Harry ne s'attendait pas à ce que ce soit si bon, chocolaté avec une touche de quelque chose qu'il n'arrivait pas à identifier.
Harry sentit un calme étrange s'emparer de son corps en sirotant son thé d'aussi loin qu'il se souvienne, il ne s'était jamais senti aussi détendu, il se sentait comme une personne normale, comme si ses problèmes n'avaient maintenant plus d'importance.
Après quelques heures, et plusieurs tasses de thé, Harry se remit sur pied et sortit du coffee shop bien décidé à trouver de la nourriture dans le restaurant de l'autre côté de l'avenue.
A peine avait-il trouvé une table que sa journée paisible fut brisée par le bruit de quatre transplanages.
S'imaginant que l'Ordre l'avait retrouvé et que ses vacances étaient fichues, Harry regarda par la fenêtre et se figea en ne voyant aucun membre de l'Ordre dans la rue, mais plutôt quatre silhouettes vêtues de robes noires, et portant des masques blancs.
Harry fut debout en un instant et à mi chemin vers la cuisine avant même que les autres clients n'aient le temps de cligner des yeux.
« Vous n'auriez pas un peu d'huile de cuisson ? » Harry attrapa le cuisiner perplexe par le col de sa chemise.
« Juste ici, » le cuisinier fixait l'homme apparemment dérangé sans trop paniquer, « tu trouveras toute l'huile que tu veux. »
Attrapant deux grosses bouteilles, Harry retourna dans le restaurant et s'approcha du groupe de mages noirs.
« On sait que t'es là Potter, » cria l'un des types masqués, « sors et aucun de ses moldus ne sera blessé. »
Fronçant les sourcils, Harry lança les deux bouteilles en direction du groupe et les frappa avec un sort de découpe.
« Il est là, attrapez le, » cria celui qui semblait être le chef des Mangemorts après avoir repéré la source du sort lancé.
Les mangemorts s'élancèrent en réponse à l'ordre du chef, uniquement pour glisser dans la flaque d'huile qu'Harry venait de répandre dans la rue.
Harry réduisit ensuite leur nombre avec plusieurs Reducto et en quelques secondes il n'y avait plus le moindre mangemort debout.
Après avoir récupéré leurs baguettes, il s'approcha des corps allongés avec prudence, répondant à chaque mouvement par des Stupéfix bien placés.
Harry avança jusqu'au chef du groupe et retira son masque.
« Enervate, » Harry lui fit un sourire mauvais, « qu'est-ce que vous êtes venus faire ici ? »
« Je ne dirai rien, » grogna le mangemort pour le défier, « je connais mes droits et tu ne peux pas m'obliger à parler. »
« Ca n'est pas totalement vrai, » Harry fit un sourire narquois, « tu vois, je ne travaille pour aucun gouvernement. »
« Et alors ? »
« Alors d'ici l'arrivée des hommes du ministère Hollandais, je peux jouer avec toi tant que je veux. »
« Tu… tu ne ferai pas ça, » répondit nerveusement le mangemort « tu es dans le camp des gentils. »
« Non, » contredit Harry, « je suis juste un gars en vacances, maintenant est-ce que tu veux voir combien d'os je peux briser avant de te livrer aux autorités, ou tu préfères causer ? »
« Nous sommes venus capturer Harry Potter. »
« Comment l'avez-vous trouvé ? »
« Un des servants du maître a placé un sort de traçage sur le garçon à Poudlard, pour essayer de découvrir où il vit pendant les grandes vacances, je suppose que son directeur amoureux des moldus n'a pas jugé bon de surveiller son enfant prodige. »
« Stupéfix, » Harry jeta un regard plein de dégoût au mangemort, apparemment Tom avait recruté heureusement il n'avait pas réussi à trouver des personnes compétentes.
« Staatstovenaar ( les aurors néerlandais ) , restez où vous êtes, » plusieurs sorciers en uniforme approchaient, « posez lentement votre baguette à terre et levez les mains. »
« Je préfèrerai éviter de déposer ma baguette pas terre, » Harry fit attention à ne pas faire de mouvement brusque, « un de ces idiots pourrait être encore conscient et je ne voudrai pas lui donner ma baguette. »
« Alors attrapez la doucement par la pointe et tenez la au-dessus de votre tête, » ordonna une sorcière intimidante, « puis avancez vers moi. »
« Très bien, » Accepta Harry, « je ne pense pas que vous me croiriez si je vous disais que je n'ai rien à voir là-dedans ? »
Harry regarda autour de lui avec espoir pendant un instant puis soupira, « je ne pense pas. »
« Je vais attraper votre baguette puis je prendrai votre déposition, » la sorcière tendit sa propre baguette à un de ses collègues, « ne bougez pas. »
« Immobile comme une statue, » Harry se retint de lever les yeux au ciel.
La sorcière se détendit un peu après avoir désarmé Harry, « maintenant Mr, si je pouvais prendre votre déposition ? »
« Bien sûr, » Harry hocha la tête avant d'ajouter avec espoir : « je parie que vous ne pouvez pas la prendre pendant que j'achète quelque chose à manger ? »
« Du moment que vous n'êtes pas avec eux, » un homme fit un signe en direction des mangemorts, « vous pouvez bien faire votre déposition en faisant le poirier Mr… ? »
« Black, » Harry fit son sourire le plus charmant, « je peux baisser les bras, je commence à avoir des crampes ? »
« C'est bon, » autorisa la femme, « Je suis la Staatstovenaar Annie Van Der Mijer, vous pouvez me dire ce qu'il s'est passé ici ? »
« Et bien, j'étais tout juste assis prêt à déjeuner quand ils sont apparus. » Harry désigna les Mangemorts allongés, « j'ai couru dans la cuisine pour prendre de l'huile, ça et quelques sorts bien placés et le groupe était vaincu. »
« Quelqu'un vous a aidé ? » demanda immédiatement la Staatstovenaar Van Der Mijer.
« Non, » Harry secoua la tête et voyant son air choqué, il précisa, « ce sont les plus mauvais serviteurs que Voldemort puisse trouver, et j'avais la surprise et la chance de mon côté. »
« Je vois, » répondit la femme, « vous avez quelque chose à ajouter ? »
« Leur chef a dit quelque chose à propos d'un sort de traçage pour suivre quelqu'un. » Harry grimaça, « et étant quelqu'un de très paranoïaque, je me demandais si vous pourriez jeter un coup d'œil et enlever ce sort si besoin ? »
« Bien sûr, » la femme exécuta une série de mouvements complexes avec sa baguette, « vous avez raison, il y a bien un sort mais je ne crois pas qu'il ait été placé par un mangemort. »
« Pourquoi ça ? »
« C'est du boulot d'amateur je dirai que celui qui a fait ça doit encore être à l'école. »
« Merci, » Harry fit un grand sourire, « sûrement juste une blague, mais on n'est jamais trop prudent. »
« Je suis d'accord, » la Staatstovenaar acquiesça, « asseyez-vous, et si les autres témoins confirment votre histoire on vous rendra votre baguette et vous serez libre de partir. »
« Merci, » il hocha la tête, « puis-je vous poser une question ? »
« Allez-y. »
« Ces attaques arrivent souvent en Hollande ? »
« Non, » la femme se tut pour réfléchir, « je crois que c'est seulement la seconde en vingt ans, normalement ils limitent leurs activités à la Grande-Bretagne. »
« Merci, » Harry sourit, « avec de la chance, il faudra attendre encore vingt ans avant la prochaine. »
« Je préférerai qu'il n'y ait pas de prochaine fois, » elle haussa les épaules, « si vous pouviez patienter un instant, j'aimerai discuter avec mes collègues avant de continuer. »
« Pas de problème. » Harry s'assit sur le trottoir.
La femme lui fit un dernier sourire et rejoignit un groupe de Staatstovenaar, suffisamment loin pour qu'il ne puisse les entendre, « alors ? »
« Tous les témoins déclarent qu'un groupe d'homme en noir est apparu et qu'ils ont commencé à crier quelque chose en anglais, » le type regarda ses notes. « Ce Black est sorti et les a attaqués, puis il s'est approché des mangemorts à terre et leur a jeté des rayons rouges, et c'est là que nous sommes arrivés. Tous disent que le combat s'est terminé en moins de deux. »
« OK, » la femme clignait des yeux, abasourdie, « quoi d'autre ? »
Un des autres Staatstovenaar sortit son cahier de notes, « chacun des suspects a été touché par plusieurs Reducto et Stupéfix, on dirait qu'ils étaient finis avant même de pouvoir répliquer, » il jeta un regard à Harry, « qui que ce soit, il n'aime pas s'amuser. »
La Staatstovenaar Van Der Mijer prit son calepin, « nous avons donc un homme de nationalité inconnue, d'âge inconnu, qui vient de se débarrasser de quatre mangemorts sans qu'ils aient pu lancer le moindre sort, même si d'après son avis d'expert ils n'étaient que des jeunes recrues. Il parle un Hollandais parfait avec l'accent de Haarlem, et, » elle fit une pause « et il utilise quelque chose de magique qui m'empêche de pouvoir le décrire. Quelqu'un sait à qui on a affaire ? »
« Qui que ce soit, il est doué, » un des hommes se mordit la lèvre, « je connais la plupart des Staatstovenaar de Hollande, alors peut-être qu'il est Staatstovenaar dans un autre pays ? »
« Je ne pense pas, » déclara un des autres, « je peux compter les personnes capables de faire quelque chose comme ça sur les doigts de ma main, et pour la plupart, il leur manque tellement de morceaux qu'ils ne pourraient pas être Black, même avec un sacré déguisement. »
« Et ceux qui ne sont pas défigurés ? » Demanda calmement Van Der Mijer.
« Ils ont l'esprit détruit à cause d'une surexposition au Doloris, » termina-t-il tristement, « je ne vois pas qui il est, ni d'où il vient. »
« Bon. » Conclut Van Der Mijer, « Je vais aller lui parler et essayer d'en savoir plus, peut-être qu'il laissera échapper quelque chose. »
« Je compterai pas là-dessus, » il fit une pause, « les gars comme lui ne font pas d'erreurs. »
« Alors souhaite-moi bonne chance, » dit-elle par-dessus son épaule en retournant vers l'énigmatique Mr Black.
« Alors ? » Dit-il en lui faisant un sourire.
« Vos histoires concordent, » elle hocha la tête, « si vous le voulez, nous pouvons aller dans un restaurant où vous aurez l'occasion de manger, et vous pourrez faire une déposition plus détaillée. »
« Très bien, » acquiesça-t-il, « vous avez un endroit proche à proposer ? »
« Vous préférez un restaurant sorcier ou moldu ? »
« Peu importe, » dit Harry en souriant, « du moment que c'est bon et en grande quantité. »
« Alors je propose que nous allions dans la partie magique de Kalverstraat, il y a un restaurant qui proclame qu'ils peuvent servir n'importe quel plat qui vous viendrait à l'esprit ! »
« Ca à l'air bien, c'est loin d'ici ? »
« Juste au coin de la rue. »
« Alors on est partis, » répondit Harry, pressé de pouvoir enfin déjeuner.
Harry suivit l'officier Hollandaise à travers une série de petites rues jusqu'à ce qu'ils arrivent à un petit restaurant posté dans une rue adjacente à l'avenue principale, « on y est. »
« Super, » Harry regarda l'endroit avec approbation, « allons trouver une table. »
« Suivez-moi s'il vous plait, » le serveur signala sa présence, « voulez-vous voir le menu ? »
« Non merci, » Déclina Harry, « Je serai prêt à passer commande dans quelques minutes, mais vous pourriez m'apporter quelque chose à boire pour commencer ? »
« Très bien monsieur. »
« J'ai peur de ne pas connaître grand chose à la nourriture hollandaise, » dit Harry, « vous avec quelque chose à me conseiller ? »
« J'ai toujours aimé le Limburgs Zuurvlees, » répondit-elle après un moment de réflexion.
« Merci, et n'hésitez pas à commander quelque chose pour vous. »
« Merci. »
Après une courte attente, le serveur prit leur commande et la Staatstovenaar curieuse sortit son calepin, impatiente d'obtenir des réponses.
« Alors Mr Black, » elle s'arrêta pour rassembler ses pensées, « qu'est-ce qui vous fait penser que ces mangemorts étaient de jeunes recrues ? »
« L'expérience, » il but une gorgée avant de continuer, « j'ai affronté plusieurs de ses principaux lieutenants et ils sont tous plus rapides pour lancer des sorts, » il fit une pause. « Voldemort a quelques hommes dangereux, mais même parmi ses lieutenants certains sont des psychopathes sans talent, et les quatre que je viens d'affronter étaient encore pires. »
« Je vois, » la femme cacha sa surprise, « vous pensez que d'autres viendront ? »
« Je ne sais pas, » il continua de boire, « à mon avis ce n'était pas une mission officielle, donc il y a de fortes chances que Voldy ne s'embête pas à les sortir de prison. »
« Qu'est-ce qui vous fait penser ça ? »
« On aurait dit qu'ils pistaient quelqu'un, et si ça avait été une chasse officielle il y aurait eu un mangemort important pour superviser, pour une cible importante ça aurait un de ses lieutenants, » Harry s'arrêta tandis que le serveur apportait leurs repas et il attendit que l'homme se soit éloigné. « Le chef de ce groupe était un minable de bas étage à mon avis ils étaient là de leur propre chef, espérant sans doute gagner les faveurs de leur maître en éliminant une cible eux-mêmes. »
« Je vois, » définitivement un professionnel, conclut-elle dans sa tête. « J'ai remarqué que vous aviez commencé par quelques sorts… dangereux avant de revenir au Stupéfix une fois les mangemorts à terre ? »
« En effet, » acquiesça Harry, « une autre leçon que j'ai apprise, un stupéfix est facile à annuler, mais quelques os brisés maintiendront votre adversaire à terre. »
« Je garderai ça en tête, mais qui êtes-vous Mr Black ? »
« Juste un gars en vacances qui cherche à retrouver ce qu'il a perdu. »
« Et quoi donc ? »
« La vie. » Répondit Harry tristement.
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Chapitre 3: Au milieu des tulipes
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"Oh," Van Der Mijer lui fit un regard sympathique, "vous en avez trop vu et maintenant vous voulez vous éloigner de tout ça ?"
"Je n'ai jamais eu de vacances," Harry semblait regarder le vide, "de toute ma vie je n'ai jamais eu l'occasion de me détendre ; je veux une chance de pouvoir faire ce dont j'ai envie, je pense que je le mérite bien."
"Je suis d'accord Mr. Black,"elle le vit sursauter, "et j'espère que le reste de vos vacances sera plus calme qu'aujourd'hui."
"Merci," Harry reporta son attention sur elle, "au sujet de cet incident, avez-vous d'autres questions à me poser ?"
"Quelques unes," la femme regarda son calepin, "d'un professionnel à un autre, comment devrions-nous agir en cas de nouvelle attaque de mangemorts ?"
"Je vous conseille de revoir sérieusement vos mesures de sécurité dans les prisons," Harry bu une gorgée de sa boisson. "Par exemple, je crois que la principale raison de l'évasion massive de la prison anglaise d'Azkaban est la trop grande confiance placée envers les détraqueurs."
"Je vois," la Staatstovenaar Van Der Mijer prit quelques notes, "quelques conseils pour les duels?"
"Ce que beaucoup de membres des départements de la justice oublient, c'est qu'ils sont bien mieux entrainés que la plupart des mangemorts, le problème c'est que les mangemorts et Voldy ont une réputation tellement effrayante que les gens oublient à quel point ils sont incompétents." Harry fit un sourire triste, "mais n'oubliez jamais qu'ils sont dangereux, et ne baissez jamais votre garde en pensant qu'ils sont sans défense, un très bon ami à moi est presque mort en baissant sa garde devant un mangemort « sans défense »."
"Merci, rien d'autre que vous aimeriez partager?"
"Une dernière chose," Harry posa sa fourchette et fixa la femme avec un regard intense, "prenez toujours un combat au sérieux, restez toujours vigilante. Je... j'ai perdu un très bon ami qui avait oublié ça."
"Je vous remercie d'avoir partagé ça," elle fit un sourire à l'homme à sa table, "Je garderai cette leçon en tête."
"Bien," Harry acquiesça tristement, "rien ne me ferait plus plaisir que de savoir que quelqu'un a appris quelque chose grâce à mes expériences. Ça me permet de prétendre qu'un peu de bon arrive avec les mauvaises choses."
La Staatstovenaar Van Der Mijer s'arrêta un instant, ne sachant pas trop quoi répondre à cette déclaration. "Quels sont vos plans pour le reste de vos vacances Mr. Black?"
"Et bien," Harry se força à sourire. "J'avais prévu de visiter quelques uns des musées dans les environs, et peut-être aller voir un de ces fameux champs de tulipes hollandais, après quoi je continuerai ma route ailleurs."
"Vous accepteriez de nous laisser un moyen de vous contacter?" demanda aussitôt la Staatstovenaar, "je crois que la chef du département de la justice aimerait vous rencontrer dans le futur."
"Très bien," Harry écrivit le nom de son hôtel et le numéro de chambre sur une serviette de table, "Voilà l'endroit où je serai pendant mon séjour en hollande, je n'ai aucune idée de l'endroit où je serai après ça."
"Merci, je suis sûre que ça ira," elle se leva. "Laissez-moi régler votre note ; c'est le moins que mon département puisse faire pour l'aide que vous nous avez apportée aujourd'hui."
"Merci," Harry se leva, "si vous avez à nouveau besoin de me parler aujourd'hui, je visiterai quelques musées pendant le reste de la journée et je serai de retour à mon hôtel vers sept ou huit heures ce soir."
"Merci pour le temps que vous m'avez consacré Mr. Black," la Staatstovenaar tendit sa main, "nous vous contacterons prochainement."
"Quand vous voulez, Staatstovenaar Van Der Mijer," Harry serra sa main, "Je suis toujours heureux d'aider par n'importe quel moyen."
Harry et Van Der Mijer se dirent au revoir et Harry partit pour sa prochaine aventure, se bâtir un grand nombre de souvenirs qu'il pourrait chérir.
Le chemin jusqu'au musée Rembrandt fut rapide et l'impatience d'Harry grandit à chaque pas.
Bien qu'il n'aimait pas l'admettre, Harry avait toujours aimé l'art ; pour lui, c'était le seul métier qui pouvait tirer un bénéfice de la quantité de traumatismes qu'il avait vécu au cours de sa courte vie.
L'art avait toujours été l'une des rares joies dans la vie d'Harry quand il était jeune et enfermé dans son placard sous l'escalier. A cette époque, il avait l'habitude de se relaxer en fermant les yeux ; il pouvait alors imaginer les merveilles que certains artistes étaient capables de créer en utilisant uniquement leur imagination et un peu de peinture.
Le cœur d'Harry sembla voulait sortir de sa poitrine quand il entra dans la maison qui avait un jour appartenu à l'un des plus grands artistes que le monde ait connu.
Harry se força à accélérer l'allure alors qu'il se baladait dans le musée et tout au long de sa visite, il s'émerveilla devant l'incroyable diversité des objets présentés.
Ce jour là, Harry visita au moins une douzaine de musées et admira des centaines d'œuvres de Rembrandt à Van Gogh, et il regretta que la probabilité d'une future confrontation avec Voldemort l'empêche de venir faire une plus longue visite à l'avenir.
En franchissant les portes de son hôtel, Harry compara mentalement les peintures de Poudlard avec les chefs d'œuvres qu'il avait pu voir aujourd'hui, et il arriva à une conclusion, « amateurs, » marmonna-t-il pour lui-même. En comparaison avec ce qu'il avait eu la chance d'admirer dans les musées d'Amsterdam, beaucoup d'œuvres si appréciées dans le monde magique n'étaient rien de plus que de vulgaires dessins avec un peu de magie.
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Les deux Staatstovenaar qui avaient discrètement suivit le mystérieux Mr. Black durant toute la journée manquèrent de faire une crise cardiaque quand leurs sorts d'écoute captèrent le commentaire de l'étrange sorcier.
Échangeant un regard mêlé de surprise et de respect, les deux officiers du département de la justice transplanèrent jusqu'à leurs bureaux pour faire leur rapport.
A leur arrivée dans les bureaux, ils furent salués par un bon nombre de curieux et un supérieur plus qu'impatient d'en apprendre d'avantage sur le mystérieux Mr. Black.
"Peters, Jansen, faites-moi un rapport rapide sur votre surveillance de Mr. Black."
"Qu'est-ce que tu veux savoir en premier Wieland?" demanda doucement le Staatstovenaar Mark Peters.
"Qu'a-t-il fait de sa journée?"
"Mr. Black a passé la journée à visiter de nombreux musées d'art dans toute la ville," répondit rapidement le Staatstovenaar Peters.
"Est-ce que Mr. Black a remarqué qu'il était suivit?"
"Rien ne nous laissait penser qu'il était au courant de notre présence jusqu'à la fin de la journée," Le Staatstovenaar fit une pause pour rassembler ses idées.
"Qu'est-ce qui s'est passé Mark?" Encouragea le vieil officier en utilisant le prénom de son collègue.
"A la fin de la journée, Mr. Black a secoué la tête, il a sourit, et murmuré le mot « amateurs »," l'homme se passa la langue sur les lèvres. "Je ne suis pas sûr que nous étions censés l'entendre mais si on se base sur nos suppositions concernant le passé et les capacités de Mr. Black, on peut penser qu'il se savait surveillé."
"C'est le seul indice qui vous fait croire ça?"
"Le seul dont nous sommes certains," Jansen rejoint la conversation. "Mais à plusieurs reprises au cours de la journée il a regardé des vitrines de magasins, sur le moment on pensait qu'il regardait les objets présentés, mais maintenant je n'en suis plus si sûr..."
"Tu penses quoi ?" Pressa Wieland.
"Je pense qu'il a pu nous regarder dans le reflet des vitres, et je crois qu'on devrait considérer l'éventualité qu'il était au courant de notre présence depuis le début."
"Ne t'inquiètes pas," le rassura le Staatstovenaar Wieland. "Je sais qu'une personne normale n'aurait jamais pu repérer l'un d'entre vous lors d'une opération de surveillance, on savait qu'il était bon, maintenant on sait à quel point."
"Quand même, ça m'agace qu'il ait pu nous repérer sans qu'on voit qu'il nous regardait," Jansen se mordit la lèvre.
"Il n'y a aucune honte à se faire battre par le meilleur, et aucune honte à se faire repérer par quelqu'un d'aussi bon que ce Black."
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Tôt le lendemain matin, Harry se réveilla de bonne humeur, ses visites dans les musées d'art avaient fourni assez de matériel à son subconscient pour que ses rêves soient bien mieux que les cauchemars habituels.
Harry s'habilla rapidement et quitta l'hôtel pour se promener dans le dédale de rues qui entourait la partie magique de Kalverstraat.
Alors qu'il marchait le long de la rue, ses sens furent assaillis par une série d'odeurs inconnues et d'étranges visions.
Abandonnant son idée de trouver quoi que ce soit sans demander son chemin, il entra dans la première boutique en espérant trouver quelqu'un capable de lui expliquer comment s'y retrouver dans cette partie magique de la hollande grouillante de monde.
"Je peux vous aider?" demanda une des responsables du magasin en voyant Harry entrer.
"Oui," répondit Harry avec reconnaissance, "j'espérais que vous sauriez me dire où trouver un moyen de transport pour me rendre dans un champs de tulipes du nord du pays, et revenir ?"
"Deux portes plus loin, un magasin qui s'appelle « Tour Floral », expliquez à l'homme derrière le guichet ce que vous voulez et il vous préparera un portauloin pour une visite guidée ou juste le transport, selon ce que vous voulez," la femme fit un sourire. "Pendant que vous êtes ici, puis-je vous proposer un appareil photo? Ça pourrait être sympa d'avoir quelque chose pour prendre quelques photos de ce que vous allez voir."
"Bien sûr," accepta Harry, se disant qu'il serait poli d'acheter quelque chose maintenant qu'elle venait de l'aider ; en plus, il pouvait se le permettre. "Que me conseillez-vous?"
"Tout dépend de ce que vous comptez en faire, nous avons des modèles à partir de dix gallions." Elle fit un joli sourire, "pourquoi ne me décririez-vous pas vos besoins et je vous dirais quel appareil correspond, ou si vous préférez, quel est votre budget, et je vous montrerai ceux qui sont dans cet ordre de prix ?"
"Ça me va," Harry réfléchit un instant. "Je suppose qu'il me faut quelque chose de solide, j'ai tendance à m'attirer des ennuis et je détesterai devoir en racheter un régulièrement."
"Quoi d'autre?"
"Fiable," ajouta Harry, "et petit, je ne veux rien qui prenne trop de place, et ça serait bien qu'il développe automatiquement, ou qu'il n'ait pas besoin de pellicule."
"Je pense avoir l'appareil parfait pour vous," dit-elle en souriant. "Mais je crains qu'il ne coûte un peu cher," ajouta-t-elle en fronçant les sourcils.
"Dites m'en plus."
"Je vous le montre pendant que je vous parle de ses caractéristiques," elle attrapa un des appareils sur l'étagère, "comme vous pouvez le voir, il est petit, seulement 7,5cm sur 10cm et il tiendra longtemps, il peut fonctionner dans n'importe quel type d'environnement, du sommet des montagnes aux fonds des océans."
"Wow," fit Harry, impressionné, "quoi d'autre?"
"Il contient un sort de métamorphose qui transforme n'importe quelle matière brute que vous placez dans le compartiment prévu en pellicule, et un second qui développe automatiquement, les photos sortiront par le trou sur le côté."
"Et question fiabilité?"
"Il y a un charme auto réparant qui s'occupe des dommages physiques et une garantie de trois ans pour les problèmes magiques."
"Je le prends," Harry sortit son portefeuille et tendit la monnaie, "merci."
"C'était un plaisir monsieur," la vendeuse lui fit un dernier sourire, "profitez de votre voyage et j'espère que cet appareil photo vous servira bien."
"J'y comptes bien," promis Harry en franchissant la porte.
Il ne mit que quelques minutes à trouver la boutique que la femme lui avait indiquée, et en entrant, il fut agréablement surpris par le nombre et la qualité des bouquets de fleurs exposés.
"Bonjour?" Appela-t-il, le magasin semblait vide, "il y a quelqu'un?"
"Oui?" Un homme perplexe bondit de derrière le comptoir, "que puis-je pour vous?"
"J'espérais visiter les champs de tulipes," répondit Harry, "et on m'a dit que vous pourriez m'aider pour le transport."
"Oui bien sûr," répondit l'étrange homme, "vous désirez un guide pour la visite?"
"Non, je veux juste passer quelques heures à les admirer seul, et j'aurai besoin d'un portauloin pour m'y emmener et un autre pour revenir."
"Un instant," l'homme disparu de nouveau derrière le comptoir, "et voilà." Dit-il en apparaissant avec deux figurines en forme de tulipes, "tenez la verte et dites 'Kalverstraat' quand vous voulez rentrer et pour partir, attrapez la rouge et dites 'Tulip'."
"Merci," Harry paya l'homme et sortit du magasin, "Tulip."
Harry sentit l'objet fourni par le vendeur le saisir par le nombril et s'écroula presque en arrivant sur une colline avec une vue à couper le souffle, des champs de tulipes à perte de vue.
Alors qu'il prenait de nombreuses photos du panorama, Harry se dit que des gens trouveraient ça étrange qu'un garçon de son âge passe son temps à visiter des musées et à photographier des fleurs, mais après avoir vu tant de choses moches dans sa vie, il avait bien le droit à un peu de beauté.
En plus, ce n'était pas comme s'il pouvait repousser ça à plus tard comme d'autres personnes de sa génération, pas avec cette promesse de faire face au terrible Lord.
Il passa un temps indéterminé sur la colline, debout à regarder la beauté étendue devant lui, avant qu'il ne décide de s'approcher pour regarder les fleurs de plus près.
Harry passa de longues minutes à marcher à travers les champs jusqu'à ce qu'un léger mouvement attire son attention. Après avoir scruté attentivement l'endroit, il se détendit en repérant la source du mouvement ; une drôle de créature batifolait à l'intérieur d'une des tulipes.
Amusé par les singeries de l'étrange animal, il prit plusieurs photos avec son nouvel appareil.
Jetant un dernier regard autour de lui, il laissa échapper un soupir plein de regrets et activa le second portauloin pour retourner à Amsterdam.
"Bonjour Mr. Black," saluèrent deux hommes portant des insignes dès qu'il fut de retour.
"Salut," répondit prudemment Harry. "que puis-je faire pour vous messieurs?"
"La chef du département de la justice magique demande à vous rencontrer," répondit l'un d'eux.
"Quand?"
"Maintenant si possible," répondit rapidement l'homme, "mais si ça ne vous convient pas je suppose que nous pouvons reporter."
"Maintenant c'est très bien," acquiesça Harry, "c'est partit."
Un des deux hommes hocha la tête et tendit son insigne, "mon insigne a été transformé en portauloin vers le département ; vous avez juste à le toucher et nous sommes partis."
"Parfait," Harry activa le portauloin en pausant la main dessus.
"Bienvenue Mr. Black," une femme superbe portant ce qu'Harry reconnu comme étant un uniforme de Staatstovenaar l'accueillit à son arrivée. "Je suis la directrice des Staatstovenaar, Sanne Vermeer et je suis ravie que vous ayez accepté mon invitation."
"Ça semblait la chose la plus polie à faire," répondit Harry. "De quoi voulez-vous me parler?"
"J'ai jeté un œil aux rapports sur votre combat face aux mangemorts et je tenais à vous remercier au nom de mon pays, pour être intervenu." La femme lui fit un sourire, "et pour les vies que vous avez sans aucun doute sauvées en neutralisant les mangemorts avant qu'ils n'aient le temps de blesser des innocents."
"Les remerciements ne sont pas nécessaires," essaya-t-il de décliner. "J'ai fait ce que tout le monde aurait fait s'ils en avaient les capacités."
"Je ne suis pas d'accord, et plus important le Ministre n'est pas d'accord," la voix de Vermeer devint plus ferme. "En reconnaissance du grand service rendu à notre pays et des vies que vous avez sauvées, j'ai le grand plaisir de vous décerner l'Ordre Van De Leeuw."
"Merci," Harry était stupéfait, "Je n'ai jamais, je, merci."
"Je comprends," Vermeer lui fit un sourire alors qu'elle lui montrait la médaille, "les hommes comme vous ne le font pas pour les remerciements."
"Je ne m'attendais pas à ça quand j'ai attaqué ces mangemorts," Harry saisit la médaille, "j'ai juste pensé qu'ils étaient après moi et qu'il valait mieux les attaquer plutôt que de fuir."
"Mais même si vous aviez su qu'ils n'étaient pas là pour vous, vous auriez fui ou vous auriez défendu la vie des innocents?" demanda gentiment la chef du département de justice magique.
"Je les aurai protégés, mais comme je vous ai dit je n'ai rien fait de spécial," argumenta Harry. "N'importe qui en aurait fait autant."
"Je vois que je ne pourrai pas vous convaincre du contraire," plaisanta Vermeer, "alors je change de sujet, quels sont vos projets maintenant?"
"Je pensais me rendre à Paris," dit Harry, "j'ai toujours voulu voir la tour Eiffel, après ça je suppose que j'irai où le vent me portera."
"Excellent, merci d'avoir partagé vos projets de voyage avec moi." La chef des Staatstovenaar hocha la tête, satisfaite, "maintenant si vous m'excusez je dois me rendre à une réunion et je pense que vous aimeriez retourner à votre hôtel."
"Alors bonne soirée chef des Staatstovenaar Sanne Vermeer," Harry lui fit un sourire triste, "puissent vos rêves être plus agréables que les miens."
"Bonne nuit Mr. Black," répondit-elle tristement, "et encore merci pour les vies sauvées."
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Chapitre 4*: Bienvenue dans la ville des Lumières
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Plus tard dans la nuit, Harry retourna à son hôtel et sortit son nouvel appareil pour développer les photos. Il passa plusieurs minutes à les regarder.
Il fut heureux de constater qu'il avait réussit quelques belles prises de l'étrange créature rencontrée, et un peu déçu de voir que plusieurs autres photos ne rendaient pas aussi bien qu'il l'avait imaginé.
Il plaça l'une d'elles dans une enveloppe, et l'adressa au Chicaneur en riant alors qu'il imaginait la réaction de Luna devant les étranges postures prises par le petit animal.
Après avoir jeté une photo qui ne montrait rien d'autre qu'un coin d'herbe sans intérêt, il rangea le reste avec précaution et alla se coucher.
Harry se réveilla tôt le lendemain et, sac à dos sur l'épaule, il s'approcha du guichet en souriant à l'employé.
"Bonjour Mr. Black, vous avez passé une bonne nuit?" Demanda poliment le jeune homme derrière son comptoir.
"En effet, merci," Harry hocha la tête ; "J'ai décidé qu'il était temps de partir."
"Je vois, vous réglez votre note donc?" L'employé sortit un formulaire, "signez ici s'il vous plait."
Harry signa le formulaire et paya ce qu'il devait, "Je me demandais si vous pourriez me rendre un service?"
"Évidemment, que puis-je faire pour vous?"
"Je voulais savoir si vous pourriez envoyer cette lettre en l'Angleterre?" Harry fit glisser l'enveloppe sur le comptoir.
"Bien sûr," l'homme attrapa la lettre, "Je la fais envoyer immédiatement."
"Merci," Harry fit un dernier sourire triste, "bonne journée."
"Vous aussi Mr. Black, et n'hésitez pas à venir nous voir si vous vous retrouvez sans endroit pour dormir lors d'une prochaine visite dans notre charmante ville."
"Je le ferai," Harry sourit en s'imaginant vivre assez vieux pour revenir, "au revoir."
Harry quitta l'hôtel et en quelques minutes il fut arrivé à la gare où il se dirigea vers un guichet ; il acheta un billet pour Paris et se dépêcha de rejoindre le train déjà à quai.
Pendant qu'il attendait le départ du train, Harry se perdit dans ses pensées. Il aurait souhaité passer plus de temps en hollande, mais Harry réalisa qu'étant activement recherché par au moins deux groupes puissants, ça ne serait pas prudent de rester trop longtemps au même endroit.
Ce fut donc avec le cœur lourd qu'Harry s'installa dans le train et laissa les Pays-Bas derrière lui.
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Alors que le train d'Harry quittait la gare, deux Staatstovenaar étaient occupés à fouiller sa chambre d'hôtel vide pour voir si le mystérieux Mr. Black avait pu laisser un quelconque indice derrière lui.
"Qu'est-ce que tu as Bisseling?" Demanda l'un des Staatstovenaar à son collègue.
"Je ne suis pas sûr Dubbeldam," l'homme fixait une photo qu'il avait trouvée dans la corbeille, "on dirait une photo d'un carré d'herbe vide."
"Fais voir," le Staatstovenaar Dubbeldam tendit la main, "laisse-moi jeter un œil."
"T'en penses quoi?" demanda Bisseling après lui avoir donné la photo, "pourquoi Mr. Black nous a-t-il laissé ça ?"
"Je ne suis pas . . ." les yeux du Staatstovenaar s'écarquillèrent de surprise et il s'exclama, incrédule, "J'le crois pas."
"Quoi?"
"J'étais assigné à la surveillance de Mr. Black hier, les supérieurs pensaient qu'il y avait de fortes chances pour qu'il soit attaqué par des mangemorts et ils voulaient fournir une protection discrète." Il prit une respiration, "Mr. Black avait repéré leur filature la veille donc on m'avait donné une cape d'invisibilité"
"Et donc?"
"Et donc, ce que j'ai entre les mains, c'est une image de l'herbe écrasée par mes pas," Dubbeldam regarda son partenaire, "ils m'ont dit qu'il était bon mais je n'avais pas imaginé qu'il était aussi bon."
"Comment tu sais qu'il n'avait pas un œil magique ou quelque chose comme ce Staatstovenaar anglais?"
"On a vérifié ce genre de choses," Dubbeldam s'assit sur le lit, "et nos scans ont montré qu'il n'utilisait aucune sorte de vision magique."
"Alors comment il a su que tu étais là?" demanda Bisseling, "comment a-t-il pu savoir?"
"Il est compétant," répondit Dubbeldam dans un murmure, "il a vu mes empruntes de pas ou il m'aura entendu respirer, et il a laissé cette photo pour nous donner une leçon."
"Quel genre de leçon?"
"Que si tu comptes suivre quelqu'un en utilisant une cape d'invisibilité, tu dois te souvenir que tu laisses d'autres signes et que les gens ont d'autres sens que la vue." Dubbeldam se leva, "souviens-toi de cette leçon, même si je doute que tu aies un jour à te frotter à quelqu'un comme Mr. Black, il vaut mieux se dire que n'importe qui pourrait avoir un coup de chance."
"Je m'en souviendrai," Bisseling fixait l'image, "d'où vient Mr. Black à ton avis, quel genre d'endroit forme des types comme lui?"
"Je ne sais pas, il pourrait être une langue de plomb ou venir d'un autre département dont on n'a même jamais entendu parlé. La chose que je sais," la voix de Dubbeldam s'affirma alors qu'il se levait, "c'est qu'il n'est pas un Staatstovenaar, autrement nous aurions entendu parlé de quelqu'un d'aussi bon avant aujourd'hui."
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"Pour commencer, j'aimerai remercier tout le monde d'être venu à cette réunion de l'Ordre du Phœnix." Albus Dumbledore parcouru l'assemblée du regard, "comme toujours, ça me réchauffe le cœur de voir autant de personnes se consacrant au combat contre les forces du mal."
Plusieurs membres du groupe applaudirent poliment lorsque le directeur eut terminé son discours d'ouverture.
"J'ai organisé cette réunion pour plusieurs raisons," commença Albus après l'arrêt des applaudissements, "premièrement, pour mettre tout le monde au courant de nos avancées dans les recherches pour trouver Harry Potter, et deuxièmement pour vous offrir la chance d'entendre une nouvelle information très intrigante découverte par l'un de nos membres, Kingsley si tu veux bien commencer."
Le grand auror se leva, "jusqu'ici nous n'avons rien trouvé dans notre recherche du garçon-qui-a-survécu, même si nous avons écarté la possibilité qu'il se cache dans un lieu magique en Angleterre, et nous avons dans l'idée qu'il a probablement utilisé ses connaissances du monde moldu pour trouver une bonne cachette."
"Merci Kingsley," répondit joyeusement Albus, "Bill?"
"Aucun prélèvement n'a eu lieu sur le compte d'Harry depuis un bon moment..." le rouquin s'arrêta.
"Qu'y a-t-il?" pressa Dumbledore.
"Quelque chose me dérange," répondit Bill d'un air absent, "mais je ne sais pas quoi."
"J'ai confiance en vous pour le découvrir en temps voulu," fit Dumbledore en hochant la tête, "je crois savoir que vous avez quelque chose à nous dire avant d'ajourner, Alastor."
"Une chose," acquiesça l'homme aux cicatrices, "il y a quelques jours, quatre mangemorts ont été impliqués dans une attaque à Amsterdam."
"Pourquoi n'en avons-nous pas entendu parler plus tôt?" demanda Shacklebolt, curieux.
"Parce que les quatre ont été mis hors jeu avant d'avoir pu lancer le moindre sort," répondit Maugrey avec un sourire carnassier."
"Les aurors hollandais ont une sorte de bouclier pour détecter les transports magiques?" Songea Kingsley.
"Non," le sourire de Fol'Oeil s'élargit d'avantage, "ils ont eu la malchance d'apparaitre devant un homme du nom de Black qui n'a pas du tout apprécié qu'on interrompe son repas."
"Et?" Dumbledore se pencha en avant, intéressé.
"Et il les a abattus avec une douzaine de Reducto, ils étaient à terre en un clin d'œil." Il laissa échapper un rire sifflant, "un type que je connais au département de la justice hollandaise m'a dit que peu importe qui il est, cet homme est un sérieux joueur, et qu'il avait repéré toutes leurs filatures."
"Tu penses qu'on pourrait le recruter?" Demanda Dumbledore avec espoir.
"C'est trop tôt pour le dire," renifla Maugrey, "mais je doute qu'il accepterait de travailler ici s'il est aussi bon qu'ils le disent, et s'ils ont exagéré je ne pense pas que nous devrions gâcher nos ressources pour le trouver. A l'heure actuelle, mon conseil serait d'attendre et de voir si nous pouvons obtenir plus d'informations."
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Harry sourit en descendant du train et pu enfin respirer sa première bouffée d'air parisien. Jetant un coup d'œil autour de lui, il décida en un clin d'œil d'aller faire un peu le touriste avant de se lancer dans la recherche d'une chambre d'hôtel et à cet instant, sa première idée fut de se diriger vers la tour qui représentait le ciel de Paris depuis des générations.
Il fit signe à un taxi et demanda au conducteur de l'emmener à la Tour Eiffel, puis s'étendit sur la banquette arrière pour profiter de la climatisation de la voiture.
"Debout," la voix du conducteur sortit Harry de son sommeil, "on est arrivés."
"Merci," Harry paya sa course et quitta le taxi avant de se diriger vers les gros ascenseurs qui permettaient de monter en haut de la tour.
En regardant derrière la foule placée dans la longue file d'attente, Harry remarqua un petit guichet que la plupart des gens ne semblait pas remarquer.
"Je peux vous aider?" Demanda le gardien dans la cabine en haussant un sourcil.
"J'aimerai visiter une des terrasses d'observation," répondit Harry en faisant un sourire.
"Cette cabine est uniquement pour la partie magique," répondit l'employé d'un ton ennuyé, "vous voulez toujours acheter un billet?"
Harry paya le billet en hochant la tête, songeant que la partie magique serait moins encombrée que la section moldue, "comment s'y rendre?"
"Dirigez-vous vers un des ascenseurs normaux et entrez, le billet s'occupera du reste."
"Merci," répondit poliment Harry en avançant vers un des ascenseurs, il remarqua avec surprise que personne ne semblait faire attention à sa présence.
Alors qu'il entrait dans un ascenseur, l'excitation d'Harry grandit tandis que l'engin commençait son ascension vers le plus haut niveau de la tour.
"Attendez un instant monsieur," le conducteur stoppa Harry avant qu'il n'ait le temps de quitter la cabine, "nous n'avons pas encore atteint votre arrêt."
Les portes se refermèrent et se rouvrirent sans que l'ascenseur ne semble bouger, "nous y sommes monsieur."
"Merci," répondit Harry à l'attention du conducteur, "bonne journée."
"Bonne journée à vous aussi," répondit l'homme alors que les portes de la cabine se refermaient à nouveau.
Sortant sur la terrasse, Harry réalisa que ses précédentes suppositions étaient correctes, la partie magique était bien plus tranquille que la partie moldue. En regardant autour de lui, il remarque que la terrasse était vide, excepté un petit homme accompagné d'une femme plus grande.
Il marcha dans leur direction pour apprécier la vue magnifique, et entendit les bribes d'une conversation très... étrange.
"Regarde ces courbes Henchgirl," le petit homme fit un geste en direction d'une des poutres qui supportait la structure, "tu peux imaginer un moyen plus élégant de construire cette tour?"
La jeune femme secoua la tête en silence tandis qu'elle admirait les rivets, "c'est vraiment magnifique." convint-elle, "Mais Professeur, quand aurons-nous la chance de construire notre propre chef d'œuvre?"
"Bientôt Henchgirl bientôt, je sens que nous ne sommes pas encore prêts pour nous lancer dans un tel projet." répondit tristement le petit homme, "Nous devons nous donner le temps d'apprendre tous les mystères de la science avant de créer une structure aussi incroyable."
"Vous avez raison," acquiesça la jeune femme avec un ton dramatique, "mais un jour le monde aura le souffle coupé par les merveilles que nous aurons créées."
"Oui," le petit homme s'arrêta en voyant Harry approcher, "on dirait que nous avons un visiteur."
"Bonjour," salua poliment Harry, "puis-je vous demander ce que vous faites?"
"Ce que nous faisons, c'est admirer ce chef d'œuvre d'ingénierie, nous le faisons parce que notre travail, non notre passion, est de mélanger les merveilles de la science aux mystères de la magie pour créer la perfection," répondit-il fièrement. "Pour se faire, nous devons nous familiariser avec les hauts faits de l'ingénierie comme cette tour ici présente."
"Ah?" Harry regarder les deux avec curiosité.
"Oui," répondit fièrement le petit homme, "et je peux déduire par le fait que vous n'avez pas grimacé d'horreur, que vous partagez ma vision du mélange entre magie et technologie."
"Je suppose," Harry haussa les épaules, "ou alors je n'en sais pas assez pour avoir peur."
"Non-sens," écarta le petit homme, "je peux dire que vous êtes un homme intelligent et raffiné, permettez moi de me présenter, je suis le Professeur Fergus Farnsworth et voici mon assistante, Henchgirl."
"Hello," Henchgirl fit un signe de la main.
"Et tous les deux, nous sommes la plus grande équipe d'ingénieurs magiques que le monde n'ait jamais connu." Ils lancèrent à Harry des regards impatients.
"Je suis . . . Mr. Black, et je suis juste un type en vacances."
"Ravis de vous rencontrer Mr. Black," le Professeur lui serra la main, "aimeriez-vous nous aider dans notre voyage à travers les mystères de la vie?"
"Qu'est-ce que ça implique, concrètement?" demanda Harry au minuscule Professeur.
"Savez-vous quelle est la partie la plus compliquée de mon travail Mr. Black?" demanda le Professeur avec éloquence, "c'est de trouver ce que je dois faire."
"Heu?"
"Prenez par exemple ma brosse à cheveux qui fonctionne à la vapeur," poursuivit le Professeur, "c'était une merveille d'ingénierie, un incroyable travail d'enchantement, mais personne ne l'utilise."
"Elle pesait huit kilos," précisa Henchgirl.
"Oui bon," le Professeur lança un regard furieux à son assistante, "Henchgirl et moi n'avons aucun problème avec la science et la magie, mais nous sommes incapables de trouver un projet utile sur lequel nous concentrer. Et donc Mr. Black, nous vous demandons de l'aide."
"Ah," s'exclama Harry qui avait enfin compris, "mais pourquoi vous me le demandez?"
"Deux raisons Mr. Black, la première c'est que vous n'avez pas encore fui, et vous ne nous avez pas critiqués pour nos projets « idiots » et nos méthodes d'amoureux des moldus."
"Et secondement?"
"J'ai remarqué que vous portiez une étrange paire de lunettes Mr. Black, le genre souvent utilisé par des archivistes et des gens qui appartiennent à des... services gouvernementaux." Le Professeur sourit nerveusement, "et que vous portiez un bracelet très intéressant qui cause un effet magique tout aussi intéressant qui m'empêche de me concentrer sur les détails de votre visage, le genre de bracelet communément utilisé par des criminels et des employés... de services gouvernementaux."
"Des objets qui sont aussi utile pour un touriste que voudrait s'immerger plus facilement," répondit honnêtement Harry, "mais je ne vois toujours pas pourquoi vous voulez de mon aide."
Le Professeur passa nerveusement la langue sur ses lèvres, "Je ne crois pas que vous soyez archiviste Mr. Black, et j'espère que vous n'êtes pas un criminel. J'ai entendu une rumeur qui parlait d'un homme répondant à vos caractéristiques, qui aurait fait échoué une attaque de douze mangemorts en Hollande, et j'espérais qu'un homme de votre expérience pourrait avoir une idée pour un ou deux objets utiles à ce genre d'activités."
"C'était quatre mangemorts, pas une douzaine," Harry fit un large sourire, "et je ne vois toujours pas comment je peux vous aider."
"Dites-nous simplement quel genre de problèmes vous avez rencontré avec vos équipements ou un quelconque besoin," répondit rapidement le petit homme.
"Ah," Harry hocha la tête, comprenant enfin, "vous voulez que je pense à des choses du genre... une baguette plus résistante, ou quelque chose comme ça."
"Une baguette plus solide?" Répéta le Professeur.
"Un ami à moi a eu sa baguette cassée il y a quelques années, ça a causé toutes sortes de problèmes." Harry sourit en se remémorant l'épisode, "ça c'est avéré être une bonne chose au final, quand un autre homme a mis la main dessus."
"Je vois," le Professeur engagea un échange visuel avec son assistante, "et une baguette incassable aurait pu être utile à votre ami?"
"Je pense que je ne suis pas très bon à ça hein," Harry secoua la tête d'un air contrit, "mais au moins je ne vous aurai pas fait perdre trop de temps."
"Pas du tout Mr. Black," répondit rapidement le Professeur, craignant qu'on ne lui dise plus rien, "je trouve votre histoire fascinante, élégante par sa simplicité. Quels autres problèmes avez-vous connus avec vos baguettes?"
"Et bien," Harry se gratta la tête, "on m'a pris ma baguette et on l'a utilisée pour des choses que je ne cautionne pas, donc une sorte de sécurité serait bien."
"Rien d'autre?" Demanda le Professeur tout en prenant frénétiquement des notes.
"Je ne vois rien d'autre," Harry haussa les épaules puis ajouta en riant, "mais vous pouvez vous renseigner sur les méthodes des Ministères, pour trouver le moyen de contourner toutes les techniques qu'ils utilisent en rapport avec les baguettes."
"Merci pour vos excellentes suggestions Mr. Black. Maintenant que notre affaire est conclue, aimeriez-vous diner avec nous?"
"J'en serai ravi," Harry sourit à ses deux nouveaux amis, "où proposez-vous que nous allions?"
Extrait de la page sur la France dans le livre d'Harry, 'Tout ce que vous avez besoin de savoir en voyageant à travers le monde.'
La France est un pays magnifique où vous pourrez trouver de nombreuses choses incroyables, des Lumières de Paris aux plages de la Côte d'Azur, vous pourrez vivre des expériences uniques dans ce charmant pays. Cependant il y a quelques choses que vous devez savoir avant d'entreprendre un voyage en France, parmi lesquelles le fait que le maléfice d'agonie, similaire au Doloris, est interdit d'utilisation sur ce territoire ; le charme masquant est un autre sort illégal, un charme qui une fois lancé rend difficile de tracer les signatures particulières des baguettes, ce qu'utilisent les aurors pour résoudre les crimes. En résumé, il existe de nombreuses formules illégales en France, formules qui pour une raison ou une autre sont autorisées dans plusieurs autres pays. Ce qui suit est une liste complète des formules interdites en France avec les incantations et les mouvements de baguette, cette liste étant croisée avec celles d'autres pays et ne devant être étudiée que pour des raisons purement éducatives.
TN : voilà l'arrivée de deux personnages importants de l'histoire, le Professeur et Henchgirl ( nom que je n'ai pas voulu traduire, en gros c'est une servante au sens strict, sauf qu'eux deux sont plutôt égaux, si je me souviens bien ils ont tiré au sort pour créer une sorte de hiérarchie relative. Et elle a perdu... Donc elle est assistante. )
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Chapitre 5: L'intrépide journaliste
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Le ciel était particulièrement couvert ce jour là quand le postier fit une de ses rares excursions sur le chemin menant à une maison appartenant... aux gens les plus inhabituels de sa tournée. Un homme dont l'excentricité était seulement égalée par une famille de rouquins habitant dans un chemin voisin.
En cognant prudemment, le fonctionnaire se demanda dans quel genre de conversation insensée l'homme étrange allait l'entrainer cette fois. Peut-être un exposé sur la possible existence du 'ronflak cornu' ou une théorie suspectant qu'un Ministre soit en fait un singe modifié par chirurgie.
"Oui?" Un homme d'un âge moyen, à l'air perplexe, répondit aussitôt, "c'est encore le moment d'acheter un paquet de gâteaux pour les scouts?"
"Non monsieur," le postier se força à sourire, "Je suis là pour vous remettre une lettre, pas pour vous vendre quelque chose à manger en prenant le thé."
"Ah d'accord," les yeux de l'homme montrèrent qu'il avait compris, "j'oublie toujours que vous n'utilisez pas d'animaux entrainés pour le faire à votre place."
"Pas encore Mr. Lovegood," opina le postier en pinçant les lèvres, "mon travail est un peu trop compliqué pour le confier à un animal."
"Laissez faire le temps," rétorqua Laetus Lovegood avec sympathie, "je suis sûr que vous trouverez bientôt comment faire."
"Bon, je dois vraiment reprendre ma tournée." Déclara le postier, coupant abruptement la conversation. "Et n'oubliez pas que vous avez la possibilité de venir chercher votre courrier vous même en ville, vous n'êtes pas obligé d'attendre que je l'apporte à chaque fois."
"Non-sens," Laetus balaya la remarque avec un sourire, "je suis sûr que vous regretteriez les agréables conversations dans lesquelles nous nous retrouvons toujours engagés."
"J'en suis sûr," répondit le postier avec déception, avant de tourner les talons pour marcher jusqu'à la route.
Laetus fit un sourire narquois en regardant l'homme partir, toujours rendre les gens confus. Les rendre confus, c'était sa devise à suivre pour éviter qu'ils remarquent qu'ils avaient oublié de poser une question importante, du genre 'qu'est-ce que vous faites dans ma chambre?' ou 'vous cherchez quoi?'
Résistant à l'envie de ricaner jusqu'à la fermeture de la porte, le patriarche de la famille Lovegood jeta un coup d'œil à l'expéditeur pour se faire une idée du contenu de la lettre.
Le nom ne lui était pas familier, et Laetus déchira l'enveloppe avant de fixer bêtement les photos qu'elle contenait.
"Luna," appela-t-il dans un murmure. Après s'être éclairci la voix, l'appel suivant se transforma en cri. "LUUUNA, viens vite!"
"Qu'est-ce qu'il y a papa?" La jeune fille cligna des yeux, "c'est la journée nationale du cri sur sa fille?"
"Il n'y a pas de journée nationale du cri sur sa fille." il plissa les lèvres, ennuyé, "ces idiots à l'esprit étroit au ministère ont rejeté notre demande l'année dernière."
"Je sais, mais j'espérais qu'ils auraient reconsidéré la question," répondit gentiment Luna, "puisque ce n'est pas ça, alors quoi?"
"Regarde ces photos," il les tendit à sa petite fille, "et dis-moi ce que tu en penses."
"Oh papa," Luna bondit d'excitation, "je savais qu'on finirait par trouver une preuve."
"Je sais et je suis impatient de voir la réaction sur le visage des gens quand ils le verront dans notre édition de demain," Laetus partageait l'excitation de sa fille, "mais nous devons en apprendre plus sur ce Black avant d'écrire l'article."
"Je croyais que tu avais dit que vérifier les faits était une perte de temps pour un journal sérieux comme le nôtre?" Luna lança un regard perdu à son père, "et que même sans s'embêter à vérifier les détails, on était toujours meilleurs que la Gazette."
"La curiosité ma charmante fille," le sourire de Laetus s'élargit, "les gens voudront en savoir d'avantage sur ce Black, comment il a découvert la créature, quel genre de personne il est, ce genre de choses."
"Je vois," répondit sérieusement Luna, "on dirait que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre avant de devenir une journaliste de ton calibre."
"Non-sens," Laetus fit un geste de la main, "tu es cent fois meilleure que je l'étais à ton âge, et c'est pour cette raison que j'aimerai que tu écrives cet article."
"Moi?" Luna croisa les bras, "mais papa, c'est une histoire si importante, tu ne devrais pas la confier à un de tes meilleurs journalistes?"
"Je la donne à un de mes meilleurs journalistes," il mit une main sur son épaule, "Je veux que tu ailles parler à quelqu'un à l'ambassade des Pays-Bas et que tu obtiennes autant de détails que possible sur ce Black, ne t'inquiètes pas si tu n'apprends rien au début, le principal c'est qu'on publie rapidement une histoire."
"Je m'en occupe sur le champ," répondit Luna en souriant, "merci papa."
"En route Lovegood," le regard de Laetus se durcit, "Je te paye pas pour que tu te reposes !"
"Oui monsieur, éditeur Lovegood, monsieur," répondit joyeusement Luna, "La journaliste Lovegood s'occupe de l'affaire."
"Alors vas-y Lovegood," Laetus s'éloigna, "J'ai des délais à respecter."
"Salut papa," Luna jeta un poignée de poudre de cheminette dans le feu, "Je serai vite de retour."
Pendant de longs moments, Luna cria de plaisir en se faisant trimballer à travers le réseau de cheminées avant d'atterrir devant la cheminée de la section magique de l'ambassade hollandaise en Angleterre.
"Votre nom?" demanda un homme à l'air strict.
"Luna Lovegood, journaliste pour 'Le Chicaneur' et j'aimerai que vous répondiez à quelques questions," répondit-elle avec un sourire enjoué.
"Quel genre de question miss Lovegood?"
"Oh attendez," demanda Luna qui semblait désespérée, "on peut le refaire ?"
"O... K," accepta l'homme en lui jetant un étrange regard. "Votre nom?"
"Miss White, journaliste pour Le Chicaneur," Luna prit une attitude supérieure, "vous allez devoir répondre à quelques questions."
"Miss White?" S'étonna l'homme en haussant les sourcils.
"Ça donne un peu de mystère," gloussa Luna, "et le regard sévère vous a déséquilibré, vous rendant plus enclin à répondre aux questions sans mesurer les conséquences. Alors vous en avez pensé quoi ? C'était assez mystérieux ?"
"Si ça peut vous faire plaisir," dit l'homme en haussant les épaules, "vous voulez que je réponde à quel genre de questions?"
"J'ai besoin d'en apprendre plus sur un homme qui se fait appeler," Luna fit une pause pour créer un effet dramatique, "Mr. Black."
"Je ne . . ." la voix de l'homme se perdit, "par ici s'il vous plait."
"Est-ce que ma façon de poser les questions vous a incité à partager quelques informations confidentielles que vous n'auriez pas révélées en temps normal?" Demanda Luna avec un air innocent.
"Veuillez entrer dans cette pièce," l'homme désigna une porte ouverte, "quelqu'un vous rejoindra dans un instant."
"Ah," dit-elle en hochant la tête pour montrer qu'elle avait compris, "la nouvelle de ma présence est arrivée jusqu'aux oreilles d'un important responsable qui est prêt à me révéler des informations top secret."
"Quelque chose comme ça," l'homme lui lança un regard bizarre avant de refermer la porte et de partir.
Une fois assise, Luna s'occupa en chantant l'hymne de Poudlard... en grognements de cochon.
Après une trente-cinquième reprise, la porte s'ouvrit à la volée.
"Miss Love... White?" Une femme séduisante entra dans la pièce, "mon nom est Anne Van Der Mijer, on m'a dit que vous aviez quelques questions à me poser?"
"En effet," acquiesça joyeusement Luna, "Je me demandais ce que vous pouviez me dire à son sujet?"
"Mis à part ce que j'ai appris en lui parlant après l'incident, pas grand chose." Admit la femme en grimaçant, "par quoi vous voulez commencer?"
"Premièrement, si vous commenciez par me raconter votre version de l'incident." demanda Luna d'une voix monocorde, luttant pour masquer le désintérêt dans sa voix. Son père disait toujours qu'un bon journaliste devait cacher ses objectifs en faisant croire au témoin qu'il dirigeait la conversation.
"L'équipe dont je faisais partie a été envoyée sur les lieux d'une attaque, et lorsque nous sommes arrivés, nous avons trouvé Mr. Black devant quatre mangemorts à terre." Van Der Mijer sourit froidement, "les experts ont confirmé que Black les avait envoyés au tapis avant qu'ils n'aient la chance de lancer le moindre sort."
"Je n'avais pas réalisé qu'il était si talentueux," Luna dut mordre l'intérieur de sa joue pour s'empêcher de rire, "qu'est-ce que vous avez pensé de lui?"
"Je ne sais pas de quel pays il vient mais c'est un professionnel," Van Der Mijer secoua la tête, "j'ai eu l'occasion de parler avec lui après qu'il ait fait sa déposition et il m'a donné quelques bons conseils pour traiter avec les mangemorts, en gros 'mettez-les à terre, maintenez-les à terre, et ne leur tournez jamais le dos.' "
"Ok," nota Luna en lutant pour masquer son intérêt. Elle posa la question suivante, "par chance, avez-vous pu remarquer quel est son régime alimentaire?"
"Je ne suis pas sûre, mais je crois me souvenir qu'il a pris un plat à base de viande quand nous avons mangé ensembles," répondit la femme de manière désinvolte, "mais pourquoi vous me demandez ça?"
"A quel sujet?" demanda-t-elle innocemment en fixant un endroit au hasard derrière la femme.
"Je... peu importe," l'officier du département de la justice hollandaise lui lança un regard étrange, "qu'est-ce que vous voulez savoir encore?"
"Et bien," commença lentement Luna, essayant de savoir si elle devait encore poser l'une de ses 'fausses questions.' "D'après vous, il travaille pour quel organisme : le département de la justice, celui de la régulation des Créatures Magiques?"
"Je ne crois pas qu'il soit un auror," répondit Van Der Mijer après un temps de réflexion, "Les départements de la justice forment une petite communauté et je suis sûre que j'aurai entendu parler de quelqu'un comme lui avant qu'il n'apparaisse à Amsterdam."
"D'accord," dit Luna, "donc vous ne croyez pas qu'il travaille à la régulation des Créatures Magiques?"
"Je ne pense pas qu'il travaille à la régulation des Créatures Magiques," répondit catégoriquement Van Der Mijer, "quoiqu'on demande, il répond simplement qu'il est quelqu'un de banal, qu'il est 'juste un type en vacances.' Je pense qu'il pourrait faire partie d'une organisation comme vos langues-de-plomb, ou peut-être quelque chose dont nous n'avons jamais entendu parler."
"D'accord," répondit joyeusement Luna, "est-ce qu'il lui manquait un doigt à la main droite, ou en avait-il un de trop à la main gauche?"
"Je n'ai rien remarqué," répondit la néerlandaise, "ni ça ni aucun autre signe distinctif."
"A-t-il parlé avec un accent identifiable?"
"Il parlait un hollandais parfait avec l'accent de Haarlem, et plus tard il a été entendu parler un suédois parfait avec l'accent de Stockholm," la hollandaise fit un petit sourire. "Et un de mes collaborateurs français m'a informée qu'il parle très bien français avec l'accent parisien. Celui qui a entrainé cet homme a fait du bon boulot."
"Très bien," Luna regroupa ses notes et décida de terminer avec une de ses questions inutiles, "J'ai une dernière question avant de m'en aller, il est si bon que ça?"
"Tellement bon que c'est effrayant, il a repéré toutes nos filatures sans effort ou presque." Van Der Mijer lança un regard sérieux à Luna, "si j'étais une criminelle et que j'apprenais qu'il en a après moi, je me rendrais moi-même en espérant qu'on me donne une longue peine de prison, là-bas ça ne serait pas pratique de m'atteindre."
"Merci de m'avoir accordé un peu de votre temps Miss Van Der Mijer," Luna fit un sourire distrait à la hollandaise, "si vous voulez bien m'excuser, j'ai une histoire à écrire."
L'esprit de Luna débordait d'idée lorsqu'elle fit le chemin retour à travers le réseau de cheminées, "Papa."
"Qu'y a-t-il Luna?" demanda l'homme en entrant dans la pièce, "tu as pu faire l'interview ?"
"Oui papa, et j'ai appris des choses très surprenantes."
"Ah bon?" demanda Laetus en haussant un sourcil.
"On dirait que toutes nos théories sont fausses," répondit rapidement Luna, "J'ai des raisons de croire que Mr. Black ne suivait pas un régime à base de rutabagas et de fromage de chèvre au moment de prendre cette photo, il ne lui manque aucun doigt de la main droite, et aucun de trop à la main gauche." Luna prit une courte inspiration, "et par-dessus tout, il ne parle pas avec l'accent de Monrovia." ( TN : Monrovia est la capitale du Libéria )
"Bon," Laetus retroussa ses lèvres, "on dirait que nos théories concernant les conditions spécifiques requises pour voir un Ronflak Cornu étaient erronées."
"Peut-être qu'on a simplement cherché au mauvais endroit?" demanda Luna avec innocence, "souviens-toi, des fois la réponse la plus simple est la bonne."
"C'est possible," admit Laetus, "mais je pense que la situation est plus compliquée qu'elle n'en a l'air au premier abord."
"Et bien, on a encore quelques heures avant d'écrire l'article." Luna mit une main sur l'épaule de son père, "largement assez pour parcourir mes notes et trouver les vraies réponses."
Les deux se mirent aussitôt au travail, scrutant chaque mot et remarque de la hollandaise, essayant de démêler le vrai du faux dans chacune des phrases jusqu'à ce que finalement... "Je pense que j'ai compris papa," Luna ferma les yeux, "et j'avais raison, c'est tellement simple que j'ai failli passer à côté."
"Quoi donc?" Laetus se pencha en avant, impatient d'entendre l'idée de sa fille.
"Tu sais ce qu'il ce qu'il se passe au Département des Mystères?"
"Je suis au courant de quelques choses, pourquoi?" demanda-t-il, paraissant très intéressé.
"C'est censé être l'endroit le plus sécurisé dans notre monde," Luna commença à sourire, "alors comment sais-tu ce qui s'y passe. Et puisqu'on est sur ce sujet, comment un groupe d'écoliers a-t-il pu s'y introduire?"
"Attend..." il plissa les yeux, "tu n'es pas en train de suggérer..."
"Exactement," répondit Luna triomphante, "le Département des Mystères n'est rien d'autre qu'une fausse piste, quelque chose pour détourner l'attention loin du vrai secret."
"Un autre Département," approuva Laetus en souriant, "un Département si secret qu'aucun indice de son existence n'a été rendu public."
"Jusqu'à présent," conclut Luna, "ma théorie est qu'un Département au nom secret a découvert les circonstances nécessaires pour voir le Ronflak Cornu, et qu'ils ont envoyé ce 'Mr. Black' pour lancer un sort qui permet aux personnes normales de le voir aussi."
"Je pense que tu tiens quelque chose," Laetus se caressa le menton, "mais ça n'explique toujours pas pourquoi il travaille en étant aussi peu discret."
"Je pense qu'on peut admettre qu'il dit simplement la vérité," Luna montra le passage important de son interview, "c'est un gars en vacances, peut-être qu'il est fraichement retraité. Il se moquait de la discrétion sur le moment."
Des Ronflaks Cornus trouvés en Hollande
par Mme. White
Depuis longtemps, le Chicaneur affirme qu'il reste des mystères à résoudre, et des créatures à découvrir. Notre refus d'accepter l'avis général a longtemps été source de moqueries au sein des médias plus classiques...
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Qui est Mr. Black
par E. Nigme
On en sait peu sur l'homme qui a fourni les images illustrant la couverture de ce journal. Nous savons que c'est une personne exceptionnellement talentueuse et rusée, comme le montre cet incident en Hollande au cours duquel Mr. Black a vaincu quatre mangemorts avant qu'ils n'aient le temps de lancer le moindre sort...
