Tout d'abord, les personnages ne m'appartiennent malheureusement pas, ils sont à CAPCOM.

Je tenais aussi à m'excuser pour le titre, je n'avais aucune idée et il n'est que provisoire.

Je vous souhaite une bonne lecture.

Chapitre 1

_Allez Pollo ! S'il te plaît ! Viens nous aider à faire les courses !

_Non.

_Mr. Pollo ! Vous n'allez quand même pas laisser deux jeunes filles seules aller faire les courses. En plus, il y a beaucoup de commissions.

_Pollo, papa a demandé à ce que tu t'occupes de nous. Les courses font partis du contrat.

_Au cas où tu l'aurais oublié, Vérité, je suis avocat et pas nounou.!

_Mais...Papa a dit...commença Vérité.

_Mr. Nick vous a demandé de vous occuper de nous, Mr. Pollo, continua l'autre jeune fille.

Apollo soupira. Ces deux filles étaient des calamités. L'une, Vérité, était la fille de Phoenix Wright, un célèbre avocat devenu « pianiste de bar », bien que cela soit une façade pour ce qu'il fait réellement : jouer au Poker. L'autre était une jeune fille aux yeux marrons et aux longs cheveux châtains qui s'appellait Pearl. C'était une amie de Phoenix, qu'elle appelait sans cesse « Mr. Nick » pour une raison obscure qu'Apollo ne chercha pas à résoudre. Cette jeune fille était venue rendre visite à la famille Wright et allait rester avec pendant quelques jours. Elle et Vérité s'entendait à merveille et elles s'étaient trouvés un point d'entente : embêter Apollo. Celui-ci subissait leurs taquineries depuis son arrivée quelques heures plus tôt. Il savait qu'il ne devait pas aller chez les Wright, mais l'envie était plus fort que tout et maintenant, il se retrouvait à garder de fille de 15 et 16 ans.

_Pollo...?

_Courses...?

Apollo resoupira. Il n'avait donc pas le choix, il devait accompagner les deux adolescentes faire les courses. Il se leva de la chaise où il était assis, mit son manteau et attendit que les filles finissent de se préparer avant de quitter la maison et prendre la direction du magasin.

Elle sortit de chez elle, lentement. Elle n'était pas encore habituée à sortir. Elle craignait sans cesse qu'un homme allait tenter de l'enlever, comme lorsqu'elle était petite. Ces souvenirs firent monter les larmes aux yeux et elle secoua la tête, comme pour chasser ses pensées qui la faisait souffrir sans aucun répit lorsqu'elle était à l'extérieur. Elle devait sortir. Elle aurait aimé rester chez elle mais voilà : elle n'avait plus de peinture pour ses tableaux. Elle était donc obligée d'aller en acheter. Or, auparavant, c'était son père qui allait en chercher pour elle, mais maintenant qu'il était mort, elle devait y aller toute seule. Elle marcha rapidement dans la rue. Elle n'arrivait pas à contrôler ses mouvements. Qu'y pouvait-elle si les fantômes du passé la hantaient encore ? Trois mois étaient passés depuis la mort de son père et son passage au tribunal. Trois mois durant lesquels elle n'avait cessé de peindre des tableaux représentant deux personnages. Deux personnages bien particuliers pour elle : Apollo Justice et Vérité Wright. Elle n'oublierait jamais ce qu'ils avaient fait pour elle, notamment la défendre lorsqu'elle fut accusée du meurtre de son père. Oui, ils l'avaient tout deux aidé et c'étaient ces premiers amis. Vérité l'appelait souvent et Apollo venait la voir pour prendre de ses nouvelles. Il l'aidait aussi à s'ouvrir au monde et aux autres, bien que cela soit difficile pour lui comme pour elle.

Tout en étant dans ses pensées, Vera se retrouva devant le magasin où elle trouverait la peinture qu'il lui fallait. Elle entra et se dirigea vers le rayon « art ». Là, elle trouva la peinture qu'il lui manquait, en prit plusieurs pots afin qu'elle ne soit pas obligée de revenir avant 4 mois minimum et alla payer. Il y avait foule à la caisse et elle dut patienter vingt minutes avant de pouvoir payer et quitter les lieux. Elle se retrouva de nouveau dehors, où le soleil tentait vainement de faire passer quelques-uns de ses rayons. Devant elle, de l'autre côté de la rue, se trouvait un gang d'hommes habillés de façon plus que bizarre. Etrangement, son coeur battit plus vite que d'habitude, sa tête commençait à tourner et elle commença à suer à grosse goutte. Elle haletait fortement. Elle s'adossa contre le mur du magasin d'où elle sortait. Elle ne se sentait pas en sécurité. Les pensées qui lui venaient à l'esprit étaient de rentrer le plus vite possible à l'atelier. Mais ses jambes ne lui répondaient plus. La vue des hommes l'avait réagir ainsi. Pourquoi ? Elle ne le savait pas et ne voulait pas le savoir. Peu importait pour le moment. Elle resta adossée contre le mur pendant une petite dizaine de minutes afin de se calmer. Enfin, après un effort difficile, elle réussit à quitter le mur et à reprendre la route pour rentrer chez elle. Sur le chemin, pour oublier ce qui venait de se passer, elle pensa à tout et à rien. Surtout à Apollo, la chaleur de son sourire, de ses mains qui prenaient les siennes et l'aidaient à franchir le pas de la porte.

_...Allez ! Plus vite !

_Plus vite ?! Tu rigoles, j'espère ?! J'ai toutes les commissions dans les mains ! Si tu veux que j'aille plus vite, prends quelques plastiques !

Vera sortit de ses pensées. Ces voix, elle les connaissaient. Elle tourna la tête et vit Apollo et Vérité, accompagnés d'une autre jeune fille, se chamailler. Vera eut un petit sourire, leva la main et appela :

_Apol...

Elle arrêta la prononciation du prénom net. Elle rabaissa sa main, son sourire disparut. La scène qui venait de se produire sous ses yeux l'avait surprise. La jeune fille qui les accompagnait allait tomber, Apollo avait jeter les plastiques à terre pour la rattraper. Elle était dans ses bras et ils se regardait. Elle s'était relevée, tout en tenant la main de l'homme, un sourire aux lèvres. Les larmes montèrent aux yeux de Vera. Pour une étrange raison, elle se ressentait mal mais ce n'était pas la même douleur qu'auparavant. Son coeur lui faisait mal et; indéniablement, sans qu'elle puissent les retenir, les larmes coulèrent. Elle vit Vérité regarder en sa direction, l'appeler en secouant la main, Apollo et la jeune fille se retourner vers elle. Ne sachant ce qui lui prenait, Vera mit une de ses main devant la bouche et couru en direction de chez elle, sans leur adresser la moindre attention.

Elle ne regardait pas où elle allait. Elle prit son pied dans une pierre et tomba. Elle se retrouva couchée à terre, une douleur la frappant au niveau de son poignet. Elle avait dû se blesser en essayant de se rattraper. Les passants la regardaient, étonnées, mais aucun d'eux n'eut l'extrême bonté de venir l'aider, de voir si ça allait. Mais elle s'en moquait de ces gens, elle s'en moquait de son poignet. Tout ce qu'elle ressentait, c'était la douleur de son coeur. Elle ne savait pas pourquoi elle avait réagit comme ça. Que lui avait-il prit ?

_Mademoiselle ? Ca va ? Demanda une voix douce.

Vera releva la tête. Cette voix aussi, elle la connaissait.

_Oh ! Mais tu es...Vera Monin, c'est cela ? Demanda la femme qui se tenait devant elle.

_Oui...Et vous, vous êtes...

_L'inspecteur Skye. Mais tu peux m'appeler Ema.

_Ah oui, c'est vrai.

_Ca va aller ?

_Oui, je pense...

Un silence commenca à naître. Vera voulut se relever mais son poignet céda sous son poids lorsqu'elle tenta de s'appuyer dessus pour s'aider. Elle poussa un gémissement.

_Apparemment, tu t'es blessée au poignet, remarqua Ema.

Vera ne sut ce qui lui prit. Elle sauta dans les bras de la jeune inspectrice et pleura. Ema lui caressa les cheveux.

_Nous allons aller voir à l'hôpital voir si ton poignet n'a rien. Tu n'as besoin d'être inquiète pour ça, tu sais. Ca arrive à tout le monde, tu sais. Regarde, la dernière fois, je me suis rétalée devant ce procureur à la noix de coco et...

_Non...c'est pas ça...réussir à dire Vera entre deux sanglots.

_Euh...Mais alors, c'est quoi ?

_Je sais pas, j'ai mal au coeur. Depuis que je les ai vu, j'ai mal au coeur...

_Mais...Qu'est-ce que tu racontes ?

_J'ai mal, si mal...

_Je ne comprends pas trop ce que tu essayes de dire mais peu importe : tu m'expliqueras après que nous ayons été à l'hôpital pour voir si la blessure à ton poignet n'est pas trop grave.

Ema lui tendit la main, prit le plastique de la jeune fille et toutes deux prirent la direction de l'hôpital.