Salut ! Je publie une petite idée qui m'est venue sur une faiblesse du patron et sur la profondeur du Hippie. C'est un OS, mais ça pourra peut-être continuer si vous le voulez. Si ça vous plait bien.
Bonne lecture !
(Si Mathieu Sommet ou une de ses personnalité veut réclamer des droits, qu'il sache que je ne touche rien. Je lui reconnais bien volontiers la paternité des personnages, et je m'engage à le retirer s'il le souhaite.)
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Une Inquiétude Légitime
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S'il y avait bien une personne qu'il haïssait de tout son être, c'était lui. Peut-être à égalité avec ce putain de docteur qui leur courrait après et qui avait faillit les détruire tous.
Au fond, le gosse, il l'aimait bien. Il le chahutait un peu, le taquinait la nuit, mais il avait finit par s'y attacher. Le petit nouveau, le panda, aussi. Il avait une sacrée ambition et un bon sens des affaires, mine de rien. Ils s'étendaient plutôt bien, pour le peu de contacts qu'ils avaient. Comme le doc, où la fille, il n'avait jamais été très proches d'eux. Mais lui… Lui, il était un des piliers de la personnalité de Mathieu, comme lui et le geek. Un membre du Trium Virat.
Mais bon dieu comme il pouvait le détester.
Ça avait commencé le jour où il l'avait vu nu pour la première fois. Pas littéralement nu, ils avaient tous le même physique, pour le meilleur et pour le pire, non, nu, mentalement. Sans toutes les substances neurologiques qui le déguisait d'habitude, sans aucune de ses drogues, sans rien pour le cacher. Sans ses lunettes roses, aussi. Leurs regards s'étaient croisés, il en était resté pétrifié une poignée de secondes. Jusqu'à cet instant précis, il avait toujours cru être le plus dangereux d'eux tous, être celui ayant le pouvoir de les détruire, être Mister Hyde… Jusqu'à cette minute là.
IL était bien plus dangereux que lui. IL était terrifiant. Et c'était bien pour ça qu'il s'abrutissait lui-même en permanence.
Il ne s'était jamais vraiment intéressé à lui avant. A vrai dire, il avait souvent autre chose à faire, le Geek le distrayait, il fallait monter les épisodes, il allait aux putes, ou gérait ses affaires… Et puis, il fallait le dire, l'Autre savait se faire oublier. IL restait souvent dans un coin, a jouer avec son chien imaginaire (capsule), où a dormir, bouche ouverte dans un endroit quelconque de la maison.
Mais maintenant, il le voyait. Et il ne pouvait pas s'empêcher de le regarder, de se méfier, d'avoir… Peur ?
Et cela, cette attitude, venant de lui, qui n'avait jamais eut peur de quoi que ce soit, le mettait dans une rage sans nom, envers lui-même, envers Mathieu, et envers l'Autre.
Il le fixait depuis un moment, derrière ses lunettes noires. Lui dans son fauteuil, le Hippie dans son canapé, fumant tranquillement, un air d'extase sur le visage.
-Tu veux une latte, proposa soudain l'autre fragment de Mathieu en lui tendant son joint ?
Il resta muet une seconde.
-Non, déclina t-il finalement. Il était là pour le surveiller. Il n'était pas un inconscient, malgré tout ce qu'il pouvait avoir comme défauts.
-Gros ! Tu refuse une substance illicite… il se passe quelque chose de grave ?
-Ouai, ton existence, lâcha t-il, mauvais.
Le sourire qui étira les lèvres du Hippie le glaça, mais il n'en montra rien.
-Alors c'est pour ça qu'tu sors plus, gros ! Mathieu s'inquiétait grave, tu sais !
Il sursauta. Quoi ? !
-Ferme la bouche, gros… Y a des mouches qui vont rentrer dedans.
Il lui aurait bien donné un grand coup de batte de baseball sur la tête. Il l'aurait fait avec tellement de vigueur. Mais les trois piliers étaient trop liés. Ils partageaient la douleur.
-Gros, tu sais, j'vais pas décider d'nous suicider comme ça… J'nous sens bien en ce moment, c'est cool, gros.
-Et pourquoi je devrais te croire, demanda t-il à contre cœur ?
-Parce que moi je mens pas, chui ton contraire, gros. C'est ça l'problème.
-Tu as un problème avec ce que je suis, grinça le patron, menaçant ?
-Pas du tout, gros !
Il sentit que s'il restait une minute de plus dans l'atmosphère suave et amollissante de ce putain de salon enfumé, il allait exploser. Fulminant, il se leva et sortit d'un pas lourd. Il se garda pourtant bien de s'éloigner trop. Toujours un œil sur Lui.
Il le vit ôter ses lunettes pour se frotter les yeux.
Maître Panda passa près de lui, lui jetant un coup d'œil curieux, mais sans poser de questions.
-Hééé grooos !
-Yo, Hippie, bientôt un nouveau stock bio !
-Génial gros ! Mais ça pénalise pas la pousse de tes bambous ?
-Nan, j'ai acheté un hectare de terrain dans un coin, c'est géré par le patron, alors je ne m'en fais pas.
-C'est bien que tu restes, gros.
-Ouai, je trouve ça super aussi ! Tu veux voir ma nouvelle chanson ?
-Encore un problème de rimes, gros ?
Le panda fit la moue.
-Moque toi pas, c'est ma seule faiblesse !
Le petit rire du Hippie soulagea le Patron autant qu'il l'angoissa. Et si un jour les drogues ne suffisaient plus ? Et si un jour IL ne riait plus ? Et si un jour toutes ces vérités dont il était conscient pour eux tous lui revenaient dans la gueule et qu'il décidait de se rendre ? D'en finir, de rendre Mathieu au Docteur Frédérique ? De les faire tous disparaître ?
Une main se posa sur son épaule, il tourna la tête, Mathieu.
-Viens, l'invita son créateur.
Il le suivit dans la cuisine, à reculons. Il avait vraiment l'impression que son père le convoquait pour lui parler de ses activités illicites pour lui faire la leçon ou "lui parler comme à un adulte".
-Patron, commença Mathieu… Tu vas bien ?
-Très bien, Gamin, mais si tu te laissais faire, j'irais mieux…
-Je suis sérieux. On m'a appelé, on croyait que j'avais finit par te tuer. Ça fait combien de jour que tu n'es pas aller… Là bas ?
-Dis le gamin…
-Patron.
-Oh, Gamin ! C'est quoi ton problème avec le nom de mon bordel ?
-Le fait que tu l'ai appelé LILIPUTE, peut-être ?
-AH ! Redis le, gamin, ça m'excite…
Mathieu pinça les lèvres.
-Patron, c'est quoi le problème ? Tu es souvent avec le Hippie, est ce que tu t'es mit à la drogue ?
-...Non.
-Alors quoi ? Ne m'oblige pas à venir dans ta tête, s'il te plait.
-C'est lui le problème, dit-il en fixant son créateur à travers ses lunettes.
-Lui qui, le Hippie, s'étonna Mathieu ? Pourquoi ?
-Comment tu peux rester calme alors qu'il peut nous détruire à tout instant, éructa finalement le patron ? !
-C'est pas un peu l'hôpital qui se fout de la charité, demanda Mathieu après une seconde ?
-Je ne nous tuerais jamais !
-Lui non plus, tu sais.
-Comment tu peux en être sur ?!
Mathieu regarda son double maléfique, mais pas comme quelqu'un qui juge, plutôt comme quelqu'un qui apprends quelque chose. Il réfléchit un moment.
-Je comprendrais que tu ne saisisse pas ce que je veux dire, parce que tu es égoïste, et… La seule chose qui t'atteigne vraiment, viscéralement, c'est ta peur de disparaître… Mais lui, même s'il aimerait disparaître, il ne le fera pas, parce qu'il se considère toujours comme mon outil. Il ne me laisserait pas seul. Je lui fais autant confiance qu'à toi pour qu'on puisse continuer de vivre heureux ici et de faire ce qu'on aime.
Le patron ne souriait plus. Il se leva et alla se poster devant la fenêtre, tournant le dos à Mathieu.
-Si ça ne te rassure pas, tu peux juste… Je ne sais pas, tenter de lui rendre la vie plus facile, lui faire oublier que pour qu'on vive, il faut qu'il se détruise en permanence. Après tout, tu es celui d'entre nous qui a le plus de pouvoirs.
Il se leva et allait partir…
-Évite de l'enfermer, de le séquestrer ou de lui faire du mal, hein ? Y comprit le droguer plus qu'il ne l'est déjà, sinon plus aucun de nous ne sera en état !
Le patron jura.
-Tu m'connais trop bien gamin.
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Bon voilà ! Vous en pensez quoi ? Vous voullez la suite ? Est ce que... Est que c'était bien, ou je dois aller me pendre ? (Quoi, je suis extrémiste et bipolaire ?) Je vous souhaite une bonne nuit, ou une bonne journée, moi je vais m'éclater à imaginer le reste. Peut être que ça pourra finir en Hippatron ?
... Review ? *yeux de wifi le chat de mathieu trop mignon* ?
