HEY FANDOM. First KageMiya on ffnet ever, vous en dites quoi ? 8)
Sinon j'avais pas prévu du tout d'écrire cet Os, mais avec Bymeha et Aelig, on s'est donné le défi d'écrire sur un thème précis et celui de ce soir était "Mains" donc voilà, parce que ce pairing m'obsède depuis que je lis les scans, ça devait arriver. Thanks Elliada pour ton avis btw. Puis dédicace à AsterRealm parce que KAGEMIYA IS LIFE.
J'espère que Kags et Miya sont IC, j'ai l'habitude d'aucun des deux mais avec un peu de chance ça ira :D C'est du fluff je vous préviens. I'm weak as fuck.
Disclaimer : Haikyuu ! appartient à Haruichi Furudate et c'est moi qui ai edité l'image de couverture (non mais REGARDEZ MOI LA TETE DE MIYA, OSEZ ME DIRE QUE C'EST PAS OBVIOUS CE SHIP). Le titre vient de la chanson de Fall Out Boy "Irresistible".
(!) pas de spoil pour les scans, le résultat du match que je donne à la fin de l'OS n'a rien à avoir avec les scans puisque le match n'est même pas terminé lol.
Bonne lecture !
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YOU'RE SECOND HAND SMOKE
Miya avait des mains plutôt jolies, objectivement. Non pas que Kageyama ait l'intention de le lui dire un jour – surtout pas, il en entendrait parler jusqu'à la fin de ses jours – et ça n'était même pas un compliment, d'ailleurs. Juste une observation. Et si Kageyama avait observé ses mains, c'était simplement parce qu'il était un passeur, exactement comme lui, et qu'il avait pris l'habitude d'analyser ses futurs adversaires.
Miya était sans comparaison avec les autres passeurs que Kageyama avait pu rencontrer : beaucoup, beaucoup plus exubérant qu'Akaashi ou Kenma, et pourtant moins intimidant et fascinant qu'Oikawa. Il était fait de sourires difficiles à décrypter et de provocations auxquelles Kageyama ne savait pas toujours comment répondre. Pas exactement détestable, mais loin d'être sympathique non plus, au premier abord.
Lors de ce premier camp d'entraînement où il avait pu être confronté à sa personnalité, disons…spéciale, Kageyama avait décidé de rester calme, de ne pas le laisser l'énerver comme Hinata le faisait si bien – Miya n'était pas son allié, et encore moins son ami. Kageyama se méfiait de lui, peut-être plus que de tous ses autres rivaux avant lui, et c'était à la fois par expérience et par intuition.
Il n'était pas obligé de regarder ses mains aussi longuement, certes – ni de le regarder lui, d'ailleurs - mais ça n'était pas comme si quiconque l'avait remarqué. Si on lui faisait la remarque un jour, il se contenterait de marmonner qu'il analysait tous ses adversaires de la même manière. Que cette affirmation soit incorrecte ne regardait personne d'autre que lui.
Ces mains-là avaient tendance à s'approcher trop souvent de lui à son goût, se posant sur son épaule, ébouriffant ses cheveux, et une fois en particulier, où elles s'étaient attardées un peu trop longtemps au creux de son dos.
C'était à peu près à ce moment-là que Kageyama s'était dit que les sourires de Miya lui faisaient un peu trop d'effet pour qu'il parvienne à les ignorer.
Et quand ils avaient tous échangé leurs numéros à la fin du camp, il avait même songé à supprimer celui de Miya, parce qu'il savait au fond de lui que c'était une mauvaise idée de le laisser continuer à le perturber. S'il ne savait pas comment interpréter la manière dont son cerveau se mettait à court-circuiter dès que Miya le touchait, il n'était pas assez stupide pour penser que tous ces gestes étaient anodins.
Il n'avait jamais supprimé son numéro, et s'il n'avait pas été étonné la première fois que Miya lui avait envoyé un message, il s'était giflé mentalement une dizaine de fois. Ça ne l'avait pas empêché de lui répondre à chaque fois et oh, de discuter avec lui probablement plus souvent qu'il ne l'aurait dû.
Kageyama avait espéré retrouver ses esprits après le camp d'entraînement, lorsqu'il était rentré à Karasuno. Il aurait dû être suffisamment occupé pour oublier Miya Atsumu, et pourtant, il ne comptait plus le nombre de nuits où il s'était réveillé avec le souvenir permanent de sourires narquois et de mains qui effleuraient sa nuque.
Sa seule solution à ce problème était de courir. Aller plus vite que ses jambes le lui permettaient était une solution certes fatigante, mais efficace. Il était en général trop épuisé pour penser à quoi que ce soit avant de s'endormir et ça lui allait parfaitement.
Il n'avait pas anticipé son match contre Inarizaki dès la deuxième manche des Nationales.
Oh, bien évidemment, il savait qu'il affronterait Miya – et il attendait ce moment avec impatience, d'ailleurs – mais la nouvelle avait été suffisante pour laisser un nœud dans son estomac.
Il allait le battre, et lui renvoyer en pleine figure ce qu'il avait osé dire sur les membres de son équipe.
La défaite lui avait fait l'effet d'une noyade. Contrairement à la fois où ils avaient perdu face à Seijoh, où la douleur l'avait frappée de plein fouet, celle-ci avait mis un moment à se diffuser dans son esprit, comme s'il avait fallu qu'il voie Hinata fondre en larmes dans les vestiaires pour se rendre compte que la route s'arrêtait là pour eux.
Il était sorti de la pièce comme un fantôme, incapable de supporter la déception de son équipe, incapable de supporter l'idée que cette défaite était aussi de sa faute à lui.
- Hé.
Kageyama releva les yeux vers Miya et s'efforça de garder la tête haute.
- Si t'es là pour me dire à quel point les membres de mon équipe sont nuls, c'est pas la peine, Miya. Je –
Miya passa une main sur sa nuque, l'air confus.
- Non. Non, je suis pas venu pour ça, t'inquiètes. Je voulais juste voir…comment t'allais.
Kageyama fronça les sourcils. On aurait dit que Miya tentait de parler dans une langue dont il ne connaissait que trois mots. La gentillesse ?
- Ça va, répondit-il.
- Tu m'en veux, pour ce que j'ai dit tout à l'heure ?
Le passeur secoua la tête.
- Non. Là, tout de suite, je suis surtout énervé contre moi-même.
- Tu devrais pas. C'était un match vraiment génial et…même si vous avez perdu, vous nous avez donné sacrément de fil à retordre.
Miya hésita avant d'ajouter :
- T'as bien joué.
Kageyama croisa les bras.
- Ça te ressemble pas d'être aussi sympa.
Miya haussa les épaules.
- Ouais, bah je t'aime bien, j'y peux rien. Et Osamu m'a dit que je devrais commencer par être sympa avec toi, si…
Kageyama fronça les sourcils.
- Si quoi ?
- Hem. Comment dire.
Après avoir poussé un soupir las, Miya fit un pas vers lui. Il avança lentement sa main et caressa la courbe de sa joue d'une manière plus douce que ce à quoi Kageyama se serait attendu de sa part, avant de la laisser glisser jusqu'à sa nuque. Ce dernier n'esquissa pas le moindre mouvement, respira à peine, ne fut pas en mesure d'émettre la moindre pensée cohérente alors que Miya s'approchait plus près, trop près, jusqu'à ce que ses yeux bleus se ferment et que ses lèvres caressent les siennes.
Kageyama eut à peine le temps de réagir que Miya reculait déjà.
- Qu'est-ce que tu fais ? murmura-t-il.
Il n'était pas en colère – il aurait menti en prétendant que ça ne lui faisait pas plaisir que Miya l'embrasse. Il avait juste besoin d'un moment pour digérer la situation.
Miya avait laissé échapper un ricanement qui n'était toutefois pas aussi assuré que toutes les autres fois, à moitié hésitant même, ce qui donna une certaine satisfaction à Kageyama.
- Qu'est-ce que j'ai l'air de faire ?
Kageyama voulait lui mettre une gifle. Kageyama voulait aussi qu'il recommence.
Les mains de Miya entourèrent son visage et il ferma les yeux alors que ses lèvres trouvaient les siennes une deuxième fois – et il n'hésita pas cette fois-ci.
Kageyama n'avait pas la moindre idée de ce qu'il était en train de faire, il n'avait jamais fait une chose pareille auparavant – tout ce dont il était sûr était que Miya l'attirait tellement que c'en était suffocant, qu'il n'était plus capable de penser à quoi que ce soit, et que tant qu'à faire, il ne lui restait plus qu'à prendre les choses en main.
Le front contre celui de Miya, Kageyama finit par souffler :
- On perdra pas la prochaine fois.
Et il n'avait jamais vu Miya sourire de cette façon, à moitié essoufflé comme s'il se retenait d'éclater de rire.
- On verra. ricana t-il. A plus, Tobio.
Kageyama le regarda partir et se passa de l'eau sur le visage avant de rejoindre le reste de Karasuno. Le passeur avait encore du mal à croire à ce qui venait de se passer. Il venait de perdre sa première occasion de gagner les Nationales, et sa première idée après cette défaite avait été d'embrasser le passeur de l'équipe qui venait de réduire les espoirs de la sienne en cendres.
Il passa le reste du trajet jusqu'à Miyagi à tenter désespérément d'ignorer les messages de Miya, en vain.
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Après investigation, Kageyama décida qu'il préférait les mains de Miya liées aux siennes alors qu'il bavardait par murmures dans son oreille.
"You're second hand smoke, second hand smoke
I breathe you in, but, honey, I don't know what you're doing to me
Mon chéri, but the truth catches up with us eventually
Try to say live, live and let live
But I'm no good, good at lip service
Except when they're yours, mi amor
I'm coming for you and I'm making war"
Fall Out Boy, Irresistible.
Voilà, je suis pas très sûre de ce que j'ai fait mais ça m'a détendue et j'avais besoin d'extérioriser mes feels que je contiens depuis une semaine parce que j'écris ma fic sense8 lol.
N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !
Aeliheart974
