Troubles

Disclaimers : les personnages principaux sont à J.K Rowlong, j'ai juste l'honneur de « posséder » Madye…

Résumé en gros : Lors d'une attaque de Poudlard, lorsqu'on s'aperçoit que tout le monde n'est pas ce qu'on croyait ou voulait qu'ils soient…

Note de mouâ : je début une énième fic je sais, mais je vous promet que je les finirai toutes même si elle prenne du temps ! En plus je résiste jamais à l'envie d'en commencer une : j'adore écrire les débuts ! Ce début fait 6 pages et je sais pas si je vais le laisser en one-shot en vous laissant le loisir d'imaginer la suite, mais ce serait peut-être un peu sadique ou si je vais le continuer…

Chapitre 1 : Ainsi va la vie…

« Les mangemorts ! Ils sont là ! Hurle Simpkin, le souffle court, le visage rouge d'avoir trop courut, ordre…Dumbledore…élèves…grande salle… parvient-il à hoqueter avant de prendre ses jambes à son cou.

Il y a une minute de silence, comme une prédiction funéraire où chacun se regarde en silence, sonné par la brutale nouvelle et puis tout d'un coup, c'est la débâcle.

Des cris, des cris et encore des cris. Chacun se bouscule, se ruant vers la sortie, tels des lions en cage. Se piétinant, se griffant, sans aucun contrôle de soi. Le corps livré aux pires abominations.

Euh les gars ? Vous comptez restez planté là encore longtemps ? les questionne Peter, surnommé en d'autres termes Peter le Joufflu, Peter le Peureux, le Lâche, le Gros par ses camarades de classes, mais maintenant c'est fini, depuis qu'il est avec eux, James, Sirius, Remus. Depuis qu'il fait parti des Maraudeurs. Il en est parfaitement conscient, mais il n'a jamais eu le loisir de le leur dire, de les remercier comme il se doit. Peut-être ne le fera t-il jamais...

Le courage n'a jamais été son point fort, il ne sait même pas de quelle façon il a réussi à aller à Griffondor, chez les preux, les vaillants chevaliers…

Il a des qualités c'est certain, sinon il n'aurait jamais eu de tels amis. Les Maraudeurs, c'est pas qu'un nom. Il est bon en Botanique, travailleur, diplomate à ses heures et lucide quand il se doit.

D'ailleurs, c'est pas de la lâcheté s'il les presse comme ça, à fuir vers la sortie, à faire comme tout le monde au lieu d'attendre que les malheurs leur tombe dessus, c'est de la lucidité. Car s'ils restent là, c'est bien ce qui va leur arriver !

ouais, ouais attends Pete, elle est où miss préfète-parfaite pour faire régner l'ordre ? lui répond James d'un ton incertain.

James, il l'a toujours bien aimé, admiré même. Son chef, son modèle, son exemple. Toujours maître de lui-même, même quand il est en retenu, même quand Lily Evans lui hurle dessus à s'en décrocher la mâchoire. Pourtant Lily en colère, c'est pas rien… c'est un peu comme si on lui avait retiré la faculté de parler pendant des années et qu'elle se servait de James comme exutoire pour se défouler.

Mais James, c'est quelqu'un.

ouais comme tu dis ! C'est étrange, en temps normal elle en profiterait pour faire régner sa dictature insignifiante… Sirius échange un regard avec James et Remus.

Ça dépend ce que t'appelles temps normal…

Comme toujours ils ont raison. Lily a changé depuis quelques temps : elle ne fait presque plus ses rondes de préfète, ne répond pratiquement plus aux questions des professeurs, ne traîne plus avec ses amies, ne dis plus rien à James, en fait elle ne parle plus à personne.

Quoiqu'il n'est pas sûr que la préfète ait eu un jour des amies, des vraies, à par peut-être Madye…

Merde ! c'est pas elle qui monte dans le dortoir des filles ?

Ils tournent la tête à l'unisson vers l'endroit qu'a indiqué Remus et en effet, là, au milieu de ce vacarme assourdissant, comme sortie du temps, Lily Evans, grimpe quatre à quatre les escaliers de son dortoir, dans le courant contraire de la foule paniqué.

Ses cheveux roux bouclés, virevoltant de ci, de là. Son visage ordinairement impassible trahit une grande anxiété le temps d'une demi seconde. Sa main gauche dans laquelle elle tient sa baguette tremble imperceptiblement mais rien qui ne pourrait échapper à des animagis. Puis elle disparaît. Emportée au coin du couloir.

euh, les gars, je voudrais pas insister mais on pourrait peut-être y aller maintenant ?

Mais on va pas la laisser ici quand même !

James… la salle est presque vide et on peut pas aller la chercher, tu sais bien que l'accès au dortoir des filles nous est interdit…

Mais Sirius est coupé par une énième explosion, celle là plus forte que les autres. Peter sursaute et retient à grand peine le petit cri de surprise qui a failli franchir ses lèvres. Il est un peu honteux : aucun de ses amis n'a été surpris et il sait bien que Remus l'a vu, avec sa condition de loup-garou…

De toute façon, Sirius, lui, n'a jamais peur. Peter ne l'a jamais vu pleurer ni même être au bord des larmes, pas même quand ça mère lui a envoyé une beuglante si terrifiante qu'elle a fait pâlir le Baron Sanglant lui-même, en première année.

Sirius est parfait : un physique de rêves, une intelligence hors du commun, un courage inégalable, un humour ravageur… même son prénom est spécial !

A côté de lui, Peter se sent petit, gros… il reçoit la réalité en pleine face, en quelque sorte, et c'est pour ça qu'il a toujours préféré James. Parce que lui, il prend les gens comme ils sont.

Faut vraiment qu'on y aille James ! T'inquiète pas James, Lily est une grande fille, elle saura se débrouiller, vraiment !

Bon ok… je vais chercher la carte et ma cape au cas où…

Peter sait bien que c'est pour gagner du temps, parce qu'au fond, ils n'en n'ont pas nécessairement besoin, s'ils doivent tous se retrouver dans la grande salle…

Mais il est comme ça son James, toujours à se soucier des autres…

James gravit rapidement les escaliers de son dortoir quatre à quatre. Il se retrouve dans son près de son lit, à chercher la carte qu'ils ont fabriqués en cinquième année mais pour le moment c'est impossible : cette chambre a toujours été un foutoir prodigieux.

Et puis surtout il a autre chose en tête. Lily Evans.

Théoriquement, il l'a connu en première année. Pratiquement, il l'a envisagé en cinquième, il y a deux ans. Ça a été comme une révolution cette fois là. Elle est apparut un jour comme ça, mine de rien, pendant qu'il faisait du Quidditch.

Ça a également été la seule fois où il n'a pas pu évité un cognard.

Peu à peu, elle a pris une place dans sa vie, puis dans son cœur. Elle s'est installé, a fait son nid et ne l'a plus jamais quitté.

Jusqu'à ce jour dernier, où il a bien cru qu'elle avait pris son envol. Il était énervé, énervé d'avoir une retenue, énervé qu'on lui confisque son ballet, énervé de la lâcheté des Serpentard, énervé qu'elle fasse battre son cœur d'un simple mouvement de cils, énervé de ne pas être comme elle voudrait, énervé de ne pas réussir à lui prouver son amour, énervé qu'elle ne réalise pas l'ampleur de ses sentiments à son égard, énervé, tout simplement…

Alors sans qu'il ne puisse retenir ni ses mots calomnieux, ni ses pensées inconsidérés, tout est sortis. Il a déversé tout le venin de sa colère sur elle, il lui a hurlé dessus comme un appel au secours, comme un noyé après une bouée de sauvetage.

Mais ce qui l'a le plus mortifié, ça a été sa réaction – ou plutôt son manque de réaction. Elle n'a pas bougé, elle l'a écouté vomir toutes ses horreurs sans ciller, son visage est resté de marbre, et une fois qu'il a eu terminé, elle lui a dit le plus froidement possible :

c'est bon ? tu as fini ?

Alors elle a tourné les talons et plus jamais elle ne lui a adressé la parole. Et plus jamais il ne s'est senti aussi mal.

Oh bien sur, il a essayé d'aller lui parler, de s'excuser, mais comment aligné deux mots devant son regard si froid, si méprisants ?

James dépêche toi bordel !

ouais ouais j'ai trouvé !

Il tire impatiemment sur le bout de carte qui dépasse de sous ses fournitures et au moment ou il va pour chercher sa cape, un craquement sinistre se fait entendre, et il sait qu'il n'a plus le temps, que ses amis n'attendront pas plus longtemps alors il quitte la pièce sans plus de cérémonies et les rejoints en bas en courant.

et la cape ?

pas le temps, on se tire !

James sait bien qu'ils pensent tous à la même personnes : il les a entendus l'appeler en vain… mais après tout peut-être que quand ils ne regardaient pas, elle est descendue avec les autres… Peut-être, peut-être pas.

Et ils ont raisons de ne pas y croire, car ce qu'ils ne voient pas en passant définitivement le tableau de la grosse dame, c'est la silhouette noire, encapuchonnées des pieds à la tête qui descend d'un pas tranquilles les escaliers du dortoir des filles, en faisant tournoyer sa baguette entre ses doigts gantés.

Lily a mal au ventre. Elle sait qu'aujourd'hui est son jour, qu'elle devra faire ses preuves. Elle sait aussi qu'il y aura beaucoup de morts.

Elle sait que rien ne la sauvera si elle n'y arrive pas, pas même son physique avantageux qui lui a déjà servi bon nombre de fois.

Elle sait aussi qu'elle a changé depuis la mort de ses parents, il y a deux semaines, peut-être un peu avant aussi. D'ailleurs elle évite d'y penser, elle a bien trop peur d'imaginer ce qu'ils penseraient d'elle, après ce qu'elle a fait, mais elle essaie de se convaincre que c'était la seule chose à faire, qu'elle n'avait pas d'autre choix et que comme lui a appris son père, il faut parfois faire des sacrifices…

De toute façon, elle ne peut plus, ne veut plus faire marche arrière : c'est ce soir ou jamais que se jouera son destin.

Dès son plus jeune âge, Lily Evans n'avait jamais eu d'amis et encore moins de petits amis. Pourtant, ce n'était pas faute d'avoir essayé !

Tout avait commencé à sa naissance : à peine éjecté du confort maternelle, l'enfant avait été confronté à l'hostilité de sa jeune sœur Pétunia, de deux ans son aîné, qui avait vu en ce petit bout de vie, son pire ennemi, l'auteur de ses tourments, le voleur de ses parents tant aimé.

Dès lors, ce qui aurait dû se résumer à un boute-en-train quotidien de bienséance se transformât en un périple de survie où chaque jour se transformait en une lutte sans merci.

Lily Evans possédait ce petit quelque chose de plus qui la rendait si différente des autres enfants et provoquait le plus souvent la jalousie où cette marque de supériorité qu'à de si particulier l'espèce humaine. C'est donc ainsi que jusqu'à ses 17 ans, elle vécut en solitaire, tantôt malmenés par ses camarades de chambres, ses camarades de classes et même sa propre sœur.

Son seul petit rayon de soleil ne dura guère longtemps. Il s'appelait Madye. Mais si on lui avait demandé, Lily aurait répondu qu'elle aurait préféré vivre ses moments une seconde que de vivre une éternité sans les avoir jamais connus.

Madye Kerigton était une jeune fille métisse de par son père à la peau très foncée, aux cheveux crépus d'un noir profond et aux yeux d'un vert déchainés. C'était d'ailleurs là la seule caractéristique physique qui unissait les deux adolescentes.

Madye avait le même problème qu'elle, à la différence prêt qu'elle était une serpentarde et issue d'une famille de sang-pur. Les deux filles se rencontrèrent au milieu de leur sixième année, et dès lors on ne les vit plus jamais l'une sans l'autre. Tantôt riant aux éclats, tantôt partageant leurs sautes d'humeur.

Cela va sans dire que leurs deux maisons respectives virent leur amitié d'un très mauvais œil.

Et puis un beau jour, ce fut fini. Plus rien. Du jour au lendemain, les deux filles arrêtèrent de se parler, de se voir, de se regarder. Elles finirent par s'éviter, ne se confrontant qu'à des regards tantôt suppliant, tantôt placide, comme si jamais elles ne s'étaient connus ou avaient endurées ensembles les pires épreuves… c'était tellement contradictoire.

Bien sûr, ce spectacle ne passa pas inaperçu aux yeux des autres élèves mais bientôt, l'affaire s'étouffa et devint, pour une quelconque raison, un sujet tabou.

Deux jours plus tard, Madye quittait Poudlard pour une mystérieuse destination.

Il fut clair, que pour les Maraudeurs, ce fut à partir de ce moment là, que Lily Evans cessa de vivre pour ne plus qu'exister.

Elle cessa toute activité extrascolaire, minimisa ses rondes de préfète et commença à disparaître à des heures incongrues, pour ne réapparaître qu'en pitoyable état, des cernes incroyable sous les yeux, les nerfs à fleur de peau et ses devoirs bâclés.

On la voyait errer d'un bout à l'autre de la salle commune, un pli soucieux lui barrant le front. Parfois vautrée sur un fauteuil, des tonnes de parchemins sur les genoux, mais encore plus surprenant, lors d'une de leur enquête nocturne, les Maraudeurs la surprirent à fricoter avec Malefoy… la jolie préfète n'en sue heureusement jamais rien et ne cessa pas ses activités, au plus désarroi de James Potter.

Comment Lily Evans, la plus droite des Gryffondors réunis pouvait se laisser aller à ce point ? Et surtout pourquoi les professeurs ne voyaient-ils rien ? Ne réagissaient-ils pas ?

James Potter n'eut jamais de réponse à ses questions et Lily Evans continua sa trouble vie.

Jamais elle ne l'avouera, mais elle a peur. Ça fait longtemps qu'elle ne pense plus au passé, d'ailleurs, elle ne pense plus à l'avenir non plus. Elle a toujours pensé qu'elle ne vivrait pas longtemps, elle ne se voyait pas vieillir, comme ses parents avant elle. Elle est au bord de la nausée, sa main se crispe sur la rambarde de l'escalier tandis qu'elle descend. Elle pense à ce qu'elle va faire ce soir, à sa vie ratée. Pourtant elle n'a que 16 ans, même pas encore dix sept ans, dans deux mois en fait. Pour le moment elle n'y songe pas, elle est bien trop terrifiée pour ça. Quand on a peur, on a parfois tendance à dramatiser les choses.

« Ressaisis-toi ma fille ! » Souffle t-elle pour se donner du courage, et ça a plutôt l'air de bien marcher. Elle relève la tête, haute, ses yeux sont secs. Elle ne pleurera pas ce soir. Il n'y a pas de quoi, et puis si elle meurt, il ne pourra plus rien lui arriver alors…

Mais si elle réussit après ce soir, peut-être, peut-être y aura-t-il une chance qu'elle rêve de nouveau…

Voilà, finish !

Qu'est ce que vous en pensez ? Je le continue où je laisse votre imagination prendre le relais, en le laissant en tant que One-shot ?

J'espère qu'il n'y a pas trop de fautes d'orthographes :s, de contradictions…ect

J'attends vos reviews avec impatience !

Pour ceux qui me connaissent déjà, petite informations : pour la fic « sauvés » je ne sais pas si je vais la continuer, parce que je l'ai relu il y a pas longtemps et elle me plaît plus beaucoup, alors je pense que je vais la retirer, la refaire, et la reposter plus tard et qu'en attendant, je vais continuer « des vacances formidables »…

Bisous t'a tous !

Osmoz's