Yattaaa /o/ Ma première fanfiction, j'embraye, j'embraye !
Ceci étant un moment d'émotion intense, je m'excuse de la vision de mon nez dégoulinant de ce mucus accablant (bravo, très belle entrée en scène)
J'espère que ce LawxAce vous plaira, je vous avoue que je ne sais pas exactement quelle direction va prendre cette fiction, mais soyons fous !
Les personnages appartiennent bien évidemment à Oda-sama, s'ils étaient à moi, croyez moi ça se saurait.
Ce chapitre est plus un prologue qu'autre chose, je vous souhaite une très bonne lecture !
Chapitre 1 – Dans l'entrebâillement de la vie.
Un Vendredi soir comme les autres, ou presque.
Il était 22h, je venais de quitter l'hôpital. Ah, miséricorde. Depuis un certain temps, j'avais l'impression d'y vivre, oubliant même qu'il y avait d'autres formes de vie en dehors du domaine médicale. La brise froide des nuits de Mars me ramena à la réalité et j'enfouis mon visage dans mon écharpe en enfonçant mes mains dans les poches de mon blouson. Quelques minutes après, je me retrouvai devant l'enceinte du bar de Shakky. Je m'empressai de rentrer par la petite porte et descendre les escaliers menant au salon ou plusieurs personnes étaient attablées. Je parcouru rapidement la salle des yeux me laissant aller à la chaleur que j'accueillis à bras ouvert. Puis je me dirigeais vers ma place attitrée, ou du moins celle que je préférais, au fond du comptoir près de la caisse enregistreuse. C'était le meilleur endroit pour ne pas se faire bousculer et pouvoir savourer la musique que produisait le groupe présent sur la petite scène à l'autre recoin de la salle.
Je cherchais Shakky, la barmaid du regard pour la trouver à l'autre bout du comptoir servir un client. Elle me fit un signe de la tête auquel je répondis par un faible sourire en enlevant ma veste. Dans mes gestes un peu trop grands, je l'ai effleuré pour la première fois. J'allais me retourner pour m'excuser mais je me retins de le faire en le voyant, ou plutôt en le détaillant. Je ne l'avais pas remarqué jusque là, penché sur un verre qu'enserraient des doigts longs et fins, je n'arrivais pas à distinguer son visage. Portant une chemise en jean délavée dont les premiers boutons étaient ouverts, un pantalon noir enfoncé dans des godasses de la même couleur, je voulais me pencher pour voir au de-là de ces mèches de cheveux qui lui cachaient le visage. Quelque chose attisait ma curiosité vis-à-vis de lui.
«_ Bonsoir Law »
Je relevai ma tête suite à l'entente de cette voix envoutante qui ne pouvait appartenir qu'à Shakky. Avec ce même regard pétulant qui essaye de lire en moi, elle me lança un sourire en coin qui en disait long, je secouai doucement la tête de gauche à droite.
« _ Bonsoir Shakky.
_ Qu'est ce que je te sers ? Dît-elle en s'accoudant au comptoir m'offrant une jolie vue sur son décolleté.
_ Un verre de Gin Fizz et le programme de la soirée, ça serait sympa. »
Elle posa le verre devant moi et commença à m'énumérer les groupes qui allaient monter sur scène. Shakky adorait donner la chance aux petits groupes amateurs de se reproduire sur sa scène que certains adeptes du jazz appréciaient. Surtout par un Vendredi soir qui s'avérait être une des soirées ou il y avait le plus de clients. Pendant qu'on discutait, j'avais lancé quelques regards à mon voisin qui n'avait pas bougé d'un pouce si ce n'est pour rapporter le verre qu'il tenait au bout de ses lèvres. Shakky sembla remarquer ma curiosité au vu des sous-entendus qui voulaient se faire discrets dans ces phrases. Elle se retira rapidement de ma compagnie à cause des commandes qui ne cessaient d'affluer.
Je soupirai en prenant le verre entre mes mains et appréciant le gout de la boisson. Je me laissai aller à cette sensation familière qui pique et vous chatouille la gorge puis reposai mon verre en sortant mon agenda de mon sac à dos posé négligemment à terre. Le brouhaha couvert par les notes de piano et de contrebasse m'apaisa au plus haut point. L'odeur de la cigarette y était pour quelque chose aussi, mais je ne m'attardai pas dessus, je devais revoir mes notes prises tout au court de la semaine. J'étais une personne pointilleuse, je détestais le travail mal fait et l'organisation m'a permis de faire face à beaucoup de situations difficiles sans réel problème. Je visais haut, plutôt, je devais viser haut. Je ne pus m'empêcher de lancer un regard discret au jeune homme assis à ma gauche, et comme le hasard adore s'incruster, il choisit ce moment là pour relever la tête, se sentant observé il se tourna vers moi. Je n'arrivai pas à détacher mon regard, je voulais voir à quoi il ressemblait. La première chose que j'avais pu remarquer était son collier de perles rouges qui faisait un contraste étrange avec son allure, puis en remontant, j'ai pu détailler son visage viril pourtant aux traits si fins. Des taches de rousseur ornaient ses joues et enfin mes yeux ont rencontré les siens. Son regard … était déroutant. Ses yeux, aussi sombres que ses cheveux, étaient dilatés, surement du à l'alcool qu'il avait ingurgité, mais ce qui était lapant c'était la profondeur de son regard. Il semblait voir le fond de mon âme sans s'en rendre compte, et pourtant ce serait un euphémisme si je disais que je ne suis pas une personne qu'on intimide facilement. Une autre chose m'interpella, ses yeux scandaient une douleur mal contenue, je n'eus pas le temps de m'y attarder qu'il avait déjà détourné le visage.
J'avais eu l'impression que le temps s'était suspendu pendant un instant, oubliant les personnes environnantes, tout le décor. Et pourtant, je n'étais même pas sur qu'il m'avait réellement vu, il y avait une sorte de lueur ancrée dans ce regard que je n'arrivai pas à définir. Je l'avais vu faire un signe maladroit de sa main tremblotante vers Shakky pour le resservir. Cette dernière vint après quelques minutes et depuis il reprit sa contemplation du liquide rougeâtre devant lui.
Pourquoi étais-je si curieux vis-à-vis de ce parfait inconnu ? A par le peu d'amis que j'avais, les gens me désintéressaient au plus haut point, râleurs, conformistes, bref humains dans toute leur splendeur. Mais ce jeune brun m'intriguait.
Ce mutisme continua ainsi le reste de la soirée. Les gens partaient pour laisser place à d'autres. Shakky venait de temps à autre échanger quelques mots avec moi, me demandant comment se passaient mes stages, mes examens, des questions banales auxquelles je m'empressai de répondre.
Il avait fallu attendre les environs de minuit pour qu'un simple geste de sa part me bouleverse alors que je commençais presque à oublier sa présence à mes cotés. Il venait de bouger sur son siège. Toujours avec ma curiosité aiguisée envers lui, je pris le temps de l'observer encore une fois.
Il avait les yeux perdus dans le vide, cachés par des mèches de cheveux rebelles parsemées sur son visage. Son regard, embué d'alcool était aussi sombre que les ténèbres. Cette détresse, un mal être difficilement contenu m'attiraient comme des sables mouvants. Puis, cessant cette ambiance presque religieuse, un murmure, une voix faible et enrouée. J'avais du me pencher pour en saisir les mots. Une question? Une demande? Une prière? Non, une confirmation. "Dis, tu crois qu'on peut acheter du rêve?". Tout en essayant de comprendre cette phrase dans toute sa complexité, je me suis retrouvé noyé dans l'incompréhension de la vie. Sans le savoir, cette rencontre impromptue venait de marquer le début de ma vie …
Puis il avait souri, sourire qui s'était transformé en une grimace. Il secoua doucement sa tête faisant valser ses mèches autour de lui avant de poser des billets sur le comptoir et de partir avec une démarche peu assurée vers la porte. Moi, je restais interdit face à ce comportement, hypnotisé par sa silhouette disparaissant de mon champ de vision. Je détournais le regard vers le siège ou il était quelques secondes plus tôt. On peut acheter du rêve ? Que voulait-il dire ? Shakky revint à ce moment là en face de moi. Je plongeai mon regard dans le sien, elle fronça les sourcils.
« _ Le type qui était là à l'instant … Commençai-je d'une voix pas très convaincante.
_ Un problème avec lui ? S'enquit-elle, surprise.
_ Non, ce n'est pas ça, il vient souvent ici ? Je n'ai pas l'impression de l'avoir déjà vu.
_ Je pense l'avoir aperçu une fois ici, mais pas seul. Il t'a tapé dans l'œil ? Ne put-elle s'empêcher de me lancer avec un sourire au coin. »
Je soupirais. Me taper dans l'œil ? On pouvait dire ça, quelque chose clochait avec lui. Pourtant, ô comme j'aime m'opiniâtrer de l'opulence de la bêtise humaine. La dernière personne à avoir suscité une réelle attention de ma part était Shakky, que j'avais rencontré il y a de cela deux années devant ce comptoir précisément.
L'image du brun m'empêchait d'apprécier la musique qui me semblait lointaine maintenant. Je décidai de rentrer chez moi après avoir payé et salué Shakky qui me gratifia d'un sourire avec cette lueur amusée dans le regard qui ne voulait pas partir depuis le début de la soirée.
Heureusement que mon appartement ne se trouvait pas loin du bar. Loguetown étant une très grande ville, ce coté représentait le « village universitaire ». J'avais la chance d'habiter dans un appartement qui était non loin ni du campus ni de l'hôpital (et accessoirement du bar de Shakky).
Je m'engouffrai dans l'immeuble en soupirant, me dépêchant de rejoindre le deuxième étage par les escaliers. Je n'aimais pas les ascenseurs, pas au point d'être claustrophobe, mais ça me rendait nauséeux. Rejoignant mon deux pièces qui pouvait paraitre un peu trop luxueux pour un simple étudiant, machinalement, j'allumai la lumière éclairant les murs blancs du salon, je posai mon pc portable sur la table basse en me dirigeant vers la salle de bain pour me laver longuement les mains.
En revenant m'assoir sur le canapé, je pris le temps de parcourir les messages que je venais de recevoir suite à mon annonce sur le forum de l'université stipulant que je cherchai un colocataire. Ça pouvait paraitre étrange vu que nous étions déjà en mi mars et pourtant la liste des intéressés était longue. Défilant devant moi plusieurs personnes, des profils divers s'offraient à moi. Et là, pour la deuxième fois de la soirée, mon cœur arqua un battement. Devant moi, se trouvait la photo d'un jeune homme au sourire éclatant et aux cheveux ondulés noirs de jais, ses tâches de rousseur caractéristiques. Un certain Portgas D. Ace …
Et voilà le premier chapitre /o/ (non, sans blague?)
J'espère ne pas être trop tombée dans l'OOC avec Law. Si vous avez une quelconque remarque à me faire (et je suis sure qu'elles sont nombreuses), n'hésitez pas à me laisser une review !
La suite devrait normalement arriver d'ici 10 jours.
A très bientôt !
