Bonjour tout le monde ! Je tente ici pour la première fois une petite incursion dans le fandom de Kingdom Hearts, que j'adore (bien que ne maîtrisant pas BBS... mais il n'en sera pas question ici). J'espère que vous réserverez un bon accueil à ma fic ! :-)
Pour l'anecdote, à la base ça devait être un OS, mais comme les personnages ont réclamé l'indépendance et ont menacé de lancer une révolution, ben... je me suis retrouvée obligée de suivre leurs délires. Donc du coup ce sera une fiction à chapitre, finalement (mais pas trop longs, les chapitres).
Outre Kingdom Hearts, je m'essayerai aussi vite fait dans cette fic au yaoï (j'en lis de temps en temps, mais j'ai vraiment pas l'habitude d'en écrire, vous me pardonnerez ?). Homophobes, vous voilà prévenus, si vous voulez, la croix rouge est en haut à droite, la flèche retour en haut à gauche.
/ ! \ Je préfère prévenir, la fic sera quand même pas mal centré sur le monde de la Shinra. Référence à FF7 oblige. J'aurais peut-être limite dû mettre ça en crossover... boah, tant pis. Personne va jamais lire les crossovers, de toute façon. / ! \
LES UNIVERS DE KINGDOM HEARTS ET DE FINAL FANTASY VII APPARTIENNENT À DISNEY ET À SQUARE ENIX.
Un frère, un choix, une vie
– PREMIÈRE PARTIE –
Cela faisait déjà plusieurs dizaines de minutes qu'il parcourait le couloir des ténèbres. Saïx avait bien dit que ce monde était éloigné de la Citadelle. Mais à ce point-là, quand même… Roxas regrettait d'autant plus de n'avoir personne pour lui tenir compagnie tandis qu'il marchait. Pour la troisième fois depuis qu'il était parti, il tira avec angoisse sur sa capuche noire, veillant à ce qu'elle recouvre bien l'intégralité de sa tête blonde. Il ne se sentait pas à l'aise. D'abord, parce que c'était la première fois qu'un membre de l'Organisation visitait ce monde, et qu'il avait fallu que ça tombe sur lui. Ensuite, parce qu'apparemment, il ressemblait à un homme que les habitants de ce monde appréciaient peu. Roxas craignait les ennuis. Surtout que pour une fois, il était complètement seul, livré à lui-même, ce qui ne se produisait pas si souvent.
Il arriva enfin. Depuis le couloir des ténèbres, il put observer quelques instants le monde de la Shinra, qu'il s'apprêtait à aller explorer. Exactement comme Saïx le lui avait décrit : un immeuble flottant dans l'espace. Rien d'autre, juste une tour grise. Ça lui rappelait son environnement quotidien, tout en le mettant un peu mal à l'aise en même temps. Roxas soupira, puis avança, prêt à faire apparaître sa Keyblade au besoin. Après tout, il ignorait si des Sans-Cœurs avaient envahi ce monde… c'était justement ce qu'on l'avait envoyé observer.
Le vortex sombre le recracha dans l'un des étages du bâtiment planétaire. Le jeune garçon écrasa encore une fois ses cheveux blonds sous sa capuche, puis commença à parcourir les lieux. Il se rendit bientôt compte avec gêne qu'il attirait l'attention, à cause de sa capuche et de son manteau noir de l'Organisation. Personne n'était habillé comme lui, et cela se remarquait. Les hommes portaient des costumes stricts, les femmes des tailleurs et des jupes impeccables. Roxas fut obligé de voler une carte d'accès dans un bureau pour pouvoir accéder à l'étage supérieur, et son impression de malaise s'intensifia. Il n'aimait pas quand ses missions l'obligeaient à devenir malhonnête ainsi.
Les habitants de ce monde semblaient travailler beaucoup. Roxas s'en fit la remarque avec un sourire, se disant que Demyx ferait tout pour fuir ce genre d'endroit. Saïx, au contraire, s'y sentirait parfaitement à sa place. C'était lui qui aurait dû venir explorer le monde de la Shinra…
Le treizième membre visita encore deux étages entiers de bureaux et de salles de réunion, sans croiser le moindre Sans-Cœur. Il ne resta pas longtemps au suivant, croyant comprendre qu'il s'agissait essentiellement de chambres et de lieux personnels. Si quelqu'un devait s'introduire dans la Citadelle un jour, Roxas n'aimerait pas qu'on fouille dans ses affaires, même s'il n'avait rien à cacher. C'était une question de principe. Il se doutait qu'il en allait de même pour toutes ces personnes, bien qu'il ne les connaisse pas. En grimpant les marches de l'escalier pour accéder à un autre étage, il se demanda distraitement depuis combien de temps il pensait à ce genre de choses. Il n'avait pas de cœur, pourtant. Ça n'aurait pas dû l'affecter, de fouiller ainsi sans scrupules dans des lieux intimes où il n'avait pas le droit d'être…
Roxas se retrouva de nouveau bloqué. Mais puisqu'il ne s'agissait pas d'électronique cette fois, il n'avait aucun besoin de chercher à nouveau un code d'accès ou de voler une quelconque carte magnétique. Il avait parcouru un long couloir, visité différentes alcôves, de minuscules pièces vides qui contenaient seulement une couchette étroite, et il était désormais arrêté devant une grosse porte blindée verrouillée par un cadenas compliqué. Aucun problème pour lui. Le jeune garçon fit apparaître sa Keyblade et la pointa en direction de la serrure. Le verrou sauta, et il put pénétrer dans cette mystérieuse pièce barricadée.
Alors qu'il y avançait, son malaise revint subitement, plus troublant que jamais. C'était un laboratoire scientifique. Là non plus, aucune trace de Sans-Cœurs. Roxas commençait à désespérer en se demandant pourquoi il était venu. Pourtant, il y avait toujours ce quelque chose qui le prenait à la gorge. Il y avait une autre pièce un peu plus loin, dont la porte était entrouverte. Il en émanait une étrange lueur verdâtre, qui l'attirait tout autant qu'elle lui donnait la désagréable envie de fuir à toutes jambes. Prenant son courage à deux mains, Roxas s'avança et poussa la porte.
Il se figea.
L'autre salle était beaucoup plus petite. Elle ne contenait qu'une cuve, un grand cylindre de verre et de métal, dans lequel était contenu un liquide vert et lumineux. Quelques bulles provenaient du fond et glissaient lentement vers la surface. Il n'y avait rien à l'intérieur.
Brusquement, des images lui vinrent à l'esprit. Des images qui ne lui appartenaient pas. Roxas se recula d'un pas, la main toujours sur la poignée de la porte, tout en portant l'autre à son front en serrant les dents. Que lui arrivait-il ? Il ferma les yeux, et une vision l'assaillit.
Une pièce comme celle-ci, plongée dans la pénombre. Une cuve semblable à celle qu'il venait de voir. Sauf qu'un corps flottait à l'intérieur.
« Qu'est-ce que… ? »
Roxas recula en gémissant, se prenant la tête à deux mains.
La cuve s'ouvrait. Le liquide phosphorescent se déversait au sol. La silhouette se recroquevillait à terre. C'était une fille. Il connaissait cette personne, il en était persuadé… Sa vision se flouta alors qu'un homme grand, à la large carrure d'épaules, s'approchait du corps tremblant et l'emportait dans ses bras.
Roxas rouvrit les yeux. Ceux-ci étaient écarquillés par l'incompréhension. Avisant entre ses doigts écartés la cuve de liquide verdâtre, il fut pris d'un vertige et fit brusquement demi-tour, quittant les lieux au plus vite. En grimpant les escaliers, il eut l'impression qu'à chaque marche, ses pieds étaient un peu plus lourds. Tout son corps était tendu. Sa main était crispée sur la rambarde de fer. Son menton tremblait. Dans son esprit revenait sans cesse le flash qu'il avait eu dans le laboratoire. Cette silhouette imposante… il aurait juré que c'était Xemnas, le chef de l'Organisation XIII. Mais… il frissonna. Le laboratoire que Vexen et Zexion se partageaient avait beau être un endroit douteux, ils ne pouvaient pas y posséder une telle machine, c'était impossible…
L'étage suivant était encore différent des autres. En premier lieu, Roxas visita une salle d'entraînement au tir, dans laquelle Xigbar aurait facilement pu passer ses journées plutôt que de ronfler allègrement sur l'un des canapés du Salon Gris. Il y avait aussi quelques bureaux, le même nombre de chambres. Presque parvenu au bout du couloir, le jeune garçon ouvrit une porte, qui lui donna accès à des vestiaires. Il y pénétra d'un pas hésitant. Une fois encore, c'était un endroit dans lequel il préférait ne pas s'attarder. Il n'y avait pas beaucoup de casiers – moins d'une dizaine, réalisa-t-il avec perplexité, pour autant de bureaux et de chambres. L'un d'entre eux avait sa porte entrouverte, sur laquelle était accrochée une veste noire. Roxas n'osa pas aller regarder à l'intérieur. Ça pouvait être personnel. Il préférait éviter, ne voulant pas s'attirer d'ennuis. Il se sentait déjà suffisamment mal comme ça pour en rajouter.
Alors qu'il s'apprêtait à s'en aller, sans qu'il ne sache pourquoi, l'endroit lui fit ce même effet qu'avaient provoqués le laboratoire et cette étrange cuve un peu plus tôt. Le jeune garçon eut l'impression que quelque chose lui perforait le crâne, et il se retrouva misérablement à genoux au centre du vestiaire, ses paumes compressant ses tempes, essayant en vain de faire taire ces visions qui l'effrayaient et qu'il ne comprenait pas.
Les deux mêmes silhouettes, dans un endroit ressemblant une fois de plus à celui où il se trouvait. Celui qui ressemblait à Xemnas fouillait dans les casiers, pendant que la fille frêle et fragile attendait, debout près d'un banc. Elle tremblait, mais elle avait les bras le long du corps et ne faisait aucun geste pour se réchauffer. Roxas se sentait troublé en l'observant. C'était comme si elle ne ressentait rien. Encore moins que les Similis qu'ils étaient. Il ne comprenait pas.
Elle ne fit rien lorsqu'une boule de tissu noir l'atteignit de plein fouet. Le vêtement se déplia en tombant au sol, laissant deviner un manteau sombre bien connu de Roxas. Confirmant ses doutes, la voix de Xemnas s'éleva, sèche, et impressionnante, pourtant à peine plus audible qu'un murmure.
- Mets ça et joue ton rôle, numéro quatorze.
Numéro quatorze ?
La silhouette féminine qui s'habillait sans un mot, sans cesser de trembler, le regard rivé au sol… Qui enfilait en silence le manteau de l'Organisation par-dessus son corps nu, encore humide de son passage dans cette cuve emplie de liquide verdâtre…
À genoux, la tête entre les mains, Roxas se refusa à rouvrir les yeux, même si la vision lui échappait à nouveau. Il ne comprenait plus rien. Ces souvenirs… ne lui appartenaient pas ! Alors… Ça ne pouvait pas être vrai… Xemnas n'aurait pas pu… Non, ça ne pouvait pas…
« Xion… » laissa-t-il échapper dans un glapissement horrifié.
Une larme coula le long de sa joue.
Il était un Simili, lui aussi. Alors… pourquoi avait-il aussi mal ?!
À SUIVRE...
Voilà, c'est la fin de cette première partie, j'espère qu'elle vous a plu ! Merci de votre lecture, on se retrouve dans pas longtemps pour la suite, ne vous en faites pas ! (deux chapitres sont déjà écrits) En attendant, n'hésitez pas à laisser une review ! ;-) Bisous et à bientôt !
