Get Back

Ou comment je te ramènerai à moi

Disclaimers : Bien évidemment, l'histoire est la seule partie de ces écrits qui m'appartient, les personnages resteront à jamais la possession de leur si merveilleux créateur^^

Couple(S) : Le but ultime étant le Ban/Ginji il y en aura bien d'autres avant, pendant et après (hihi) qui vous en feront voir de toutes les couleurs.

Rating : M Ai-je besoin d'expliquer les mots Yaoi et Lemon? (Relations entres deux…ou plusieurs (XD) hommes dans des situations délicieusement détaillées par mes soins)

NDA : Me voici me revoilà (évite de justesse les tomates lancées dans sa direction) oui je sais, je n'ai aucune excuse pour mon départ soudain, précipité et ô combien trop longtemps prolongé mais c'est en relisant les premiers chapitres de ma fic ' Les fous du roi' que je me suis rendu compte que je n'avais définitivement plus le même calibre d'écriture que par le passé (à mon grand malheur) et que je ne pouvait tout simplement pas reprendre là ou je l'avais laissé. Donc voici une petite fic à chapitre qui, en plus de vous plaire, je l'espère, me rendra ma plume d'antan^^

Prologue

…You know it's true.

Everything I do-

I do it for you…

La radio diffuse cet air que je ne me lasse jamais d'entendre. Je murmure les paroles dans le vent qui emporte ma voix loin derrière nous, quelques parts sur l'autoroute que nous suivons en silence depuis plusieurs minutes déjà. Je roule doucement, pas le moins du monde pressé de retrouver la ville quand mon esprit semble encore attaché à ce véritable paradis que nous avons quittés à regret Ginji et moi.

Enfin…je semble être celui qui regrette le plus d'être partis je ne peux pas vraiment savoir ce que lui en pense puisqu'il ne m'a pas adressé la parole depuis ce matin. Il est tendu, ça se voit rien qu'à ses traits crispés et la façon dont il évite consciencieusement de croiser mon regard dans le rétroviseur et comme d'habitude je ne peux m'empêcher de me demander si je suis la cause de tout ce cirque.

'' Tu va devoir apprendre que tu n'es pas la raison qui fait tourner le monde, Ban, m'avait-il répliqué une fois alors que je l'assaillait littéralement de questions sur le pourquoi de son attitude plus que distante.''

En fait, cette fois n'était pas si loin que ça. C'était il y a deux semaines, juste avant que je ne lui annonce que j'avais économisé assez d'argent pour pouvoir nous payer de vraies vacances. Bien sur, il avait d'abord refusé, certain que je me payais une fois de plus sa tête, puis avait insisté pour en faire profiter les autres, -n'était-ce pas en partie grâce à eux que nous avions réussit à terminer cette mission avec succès ?- ce que j'avais refusé à grands cris. Je voulais des vacances, seul avec lui, qu'y avait-il de si compliqué à comprendre ?

En d'autres circonstances, le simple fait de revoir les visages légèrement outrés et déçus du reste de la 'clic' aurait suffit à me mettre en rogne, - non mais pour qui se prenaient-ils de s'inviter ainsi dans notre voyages, nos vacances, - mais aux souvenirs des doux moments passés dans les bras de mon blond, je préférais nettement me concentrer sur nous. Ce que les autres auraient à dire…je m'en balançais, il n'y avais que Ginji qui comptais à mes yeux. Lui et personne d'autres.

Je laisse le vent jouer dans mes cheveux, remerciant le ciel qu'il ne pleuve pas encore malgré les nuages menaçants que j'aperçois sur ma gauche, juste au-dessus de l'océan dans lequel nous nous sommes baignés pendants plusieurs jours. Je me surprend à sourire bêtement. Qui aurait cru qu'après une année de travail comme récupérateur je finirais par me laisser prendre dans les filets de Cupidon ? Pas moi en tout cas et certainement encore moins Ginji.

Cela s'était produit six mois plus tôt de façon pour le moins spontané et simple. Un Ginji croulant de fatigue après une mission particulièrement difficile qui, comme plusieurs autres avant elle, s'était terminée en véritable fiasco. Un détour dans un bar ou coulait à flot tous les spiritueux inimaginable et l'idée débile d'un blond de vouloir tous les essayer. Par chance pour lui, j'étais resté on ne peut plus sobre et avait eut la bienheureuse conviction qu'après s'être littéralement retrouvé la tête dans la cuve des toilettes il devait être plus que temps de rentrer.

Une fois à la maison, -j'entends par là l'appart miteux qui devait avoir ce nom à ses yeux,- j'eus pitié en constatant qu'il tenait à peine debout et donc, certainement incapable de se traîner jusqu'à sa chambre. C'est là qu'un ange passa et que dans ma grande générosité, et surtout influencé par ce que je croyais être une brillante idée, je le portai jusqu'à la salle de bain dans l'intention d'au moins retirer cet odeur peu ragoûtante d'alcool et de vomissure qui lui collait à la peau.

Tout sauf brillante cette idée car à peine arrivé qu'il s'accrocha désespérément à moi jusqu'à m'amener avec lui sous la douche…complètement habillé. J'eus beau grogner, le menacer, rien à faire avec ce gamin qui geignait dix fois plus qu'un poupon. Je pris mon mal en patience et m'évertuai donc à le dévêtir non sans ressentir à mon tour un certain mal aise je ne me savais pas si réceptif à l'idée de voir ce blond nu…sous la douche…et avec moi !

Six mois maintenant depuis ce fameux jour ou j'avais tout simplement posé mes lèvres sur les siennes. Six mois passés à le satisfaire en tout, -nous avions désormais un appartement digne de ce nom, nous travaillions ensembles dans la mesure ou nous étions partenaires et tous les deux membres principaux de l'organisation des Get Backers,- j'étais littéralement à ses pieds et pour être franc, cela ne me déplaisais pas tant que ça. J'aimais et j'étais aimé…du moins, les mots n'avaient jamais été prononcés aussi clairement mais il était évident que ce n'était pas seulement une histoire d 'un soir surtout après cette semaine passée en tête à tête. C'était bien l'image que je me faisais d'une relation sérieuse, nous étions un couple après tout non ?

Cette image, je l'aurais gardée pour moi des jours et des jours encore si je n'avais pas remarqué, pendant un bref instant, son air soudainement ennuyé. Quelque chose clochait…Ginji aurait du vivement papillonné tout au long du trajet, me rabattant les oreilles avec le fait que j'avais été méchant de priver ainsi nos camarades de si belles vacances, me rappelant, des étoiles dans les yeux, nos courses folles sur le bord de la mer…au lieu de quoi, rien, pas un mot, pas un regard. C'était à croire qu'il regrettait d'être partis en vacances…

Je ne vais pas relever son comportement, attendant simplement qu'il me livre le fond de sa pensée comme à son habitude…qui n'arriva pas de tout le reste du trajet. L'heure qui suivit me sembla une éternité alors que j'essayais tant bien que mal de me faire une raison. Avais-je fait quelque chose qui lui avait déplu ? Pourtant j'avais été aux petits oignons avec lui tout au long de la semaine et plus particulièrement ces derniers jours alors qu'il semblait tomber dans une morosité sans nom.

La ville m'apparut soudain et malgré l'attente interminable je me surpris à ne pas avoir mis tant de temps à y arriver. Le soleil embrassa longuement l'horizon avant que ma petite coccinelle n'atteigne les rues paisibles de notre quartier. Un léger picotement sur mon bras droit me fit discrètement tourner la tête en direction du passager pour découvrir, à ma plus grande surprise, que Ginji semblait encore plus tendu qu'à notre départ. Je pense même que s'il avait pu se tenir de l'autre côté de la portière sans risquer de se faire littéralement écraser il l'aurait fait.

La tension monta d'un cran sans que je ne puisse rien faire pour désamorcer la bombe que je sentais sur le point d'exploser. Je me garai tout de même, prenant bien soin de ne rien faire qui aurait été susceptible de déranger mon blond d'une manière ou d'une autre et pris le chemin de la porte que j'ouvris de peine et de misère, mes bagages plein les bras. Ce n'est qu'une fois dans la chambre que je lâchai tout sur le sol me disant que le lendemain me semblait être une journée plus propice au dépaquetage des valises que ce soir ou je n'avais plus qu'une envie, dormir dans les bras de Ginji.

Je me rendis tout de même sous la douche, histoire de me débarrasser du sel marin qui me collait encore à la peau, et en ressortit quelques minutes plus tard, une serviette autour des hanches. Dans la chambre, penché sur sa valise, Ginji me faisait dos et une bouffé de chaleur incontrôlé me pris soudain à la gorge comme j'étais heureux de pouvoir partager mes jours avec cet homme. Dans un élan de tendresse, je m'avançai vers lui en me plaquant doucement dans son dos mais c'est lorsque je le sentis se raidir dans mes bras que je sus que quelque chose n'allait pas.

'' J'aimerais…être seul, Ban, murmure-t-il d'une vois légèrement cassée.

Je m'étonne.

- J'ai fais quelque chose ?

- Non…en fait, si mais…tu ne comprends pas, laisse-t-il tomber alors que je le force à me faire face.

- Ginji…

Je cherche son regard, la peur au ventre, mais il semble le fuir comme la peste.

- Dis-moi, je t'en pris…qu'est-ce qui ne va pas ?

La tension monte, je sens qu'il va craquer et je redoute soudain ce qu'il s'apprête à dire.

- J'aimerais être seul, reprend-il. Je ne veux plus de toi, Ban. » »

Je crus bien que j'allais mourir.