NA : Bonjour à vous petits lecteurs égarés et bienvenue dans les méandres de mon imagination. Autant être tout de suite honnête avec vous je n'ai aucune idée de où cette histoire me mènera étant donné que je n'ai que très peu d'avance.(bon rassurez vous j'ai quand même pas mal d'idées, il faut juste que je fasse le trie ) Si je poste cette histoire aujourd'hui c'est parce que cela faisait un moment qu'elle trainait sur mon pc et que j'étais lasse de voir mon profil fanfiction désert. Je m'excuse par avance pour les fautes ayant échappées a ma vigilance malgré mes relectures. J'espère quand même de tout cœur que cela vous plaira.

"Quand il n'y a plus de solution, reste la vengeance." Daniel Pennac

- Allez, on se lève, maintenant, il est presque 15 heure ! Hurla la voix mélodieuse de Katlyn tout en m'arrachant la couette.

Je poussai un grognement de protestation et me plaquai le coussin sur la tête mais ma meilleure amie riposta en ouvrant en grand les rideaux. Je poussai un soupir las et protestai d'une voix enrouée :

- ca va, ca va je suis réveillée, ok ?

Je me mis en position assise sur le lit, prête à me rendormir dès que Katlyn partirait mais elle semblait vouloir rester un peu puisqu'elle s'assit près de moi. Elle me scruta de son habituel regard mi-réprobateur, mi -compatissant qui m'agaçait et me faisait culpabiliser… avant. Là, je m'en fichai un peu je dois dire, la culpabilité n'avait plus sa place chez moi. Je rectifiai mentalement : les émotions n'avaient plus leurs places chez moi. Je pensais que c'était d'ailleurs le motif de sa présence ici. Elle continuait à me fixer et pour échapper à son regard, je tendis la main machinalement pour attraper mon paquet de cigarette.

- Non, il y a en plus, c'est ça quand on n'est pas sorti depuis plusieurs semaines. D'ailleurs je croyais que tu avais arrêté avec ses cochonneries ?

- Ben, un beau paquet tout neuf ! Je n'allais pas gaspiller ! Protestai-je avec un pâle sourire

Mais Katlyn, elle ne souriait pas, elle poussa un soupir exaspéré de ceux que l'on adresse habituellement aux enfants difficiles.

- Depuis combien de temps tu n'as pas vu la lumière du jour ? demanda t'elle les sourcils froncés.

- A travers la fenêtre, ca compte ? Fis-je dans une pathétique tentative d'humour.

- je suis sérieuse Isaac, quand tu m'as dis que tu allais venir habiter toute seule ici, je savais que c'était une mauvaise idée, tu m'as dis que tu gérais et je te faisais confiance mais là, t'es en train de déconner et ça ne me plait pas.

- C'est tout ? T'es venu ici pour me faire la morale ? Si c'est le cas tu peux repartir, je n'ai pas besoin de ça. Rétorquai-je d'une voix sèche.

Le visage dur de mon amie se mua pour un air compatissant et elle posa sa main sur mon épaule.

- Nan je ne suis pas venue pour ça, tu vas prendre une douche et après on discute. Je vais préparer du café pendant ce temps là. Ok ?

J' hochai vaguement la tête et me dirigeai vers ma douche comme une automate. En arrivant dans ma salle de bain, je croisai mon reflet dans le grand miroir mural et j'éprouvai un instant de la honte. Mes cheveux qui faisaient habituellement ma fierté étaient sales et formaient un amas tant ils étaient emmêlés, mon visage, vierge de tout maquillage paraissait plus pâle et fatigué que jamais et mes joues auparavant rebondies étaient à présent émaciées et considérablement creusées. Le pire restaient cependant mes yeux, noirs, ils étaient vides de toute émotion. Désireuse d'échapper à ce reflet peu flatteur, j'ôtai rapidement mon jogging et mon sweet-shirt avant de me glisser sous la douche brûlante.

L'eau chaude détendit tous mes muscles et je me sentais presque calme lorsque je sortis de la cabine. Je remarquai alors les vêtements propres que Katlyn avaient dû m'apporter lorsque j'étais sous l'eau. Je ne l'avais même pas entendue.

Je les enfilai prestement avant de la rejoindre dans le salon. Elle m'attendait avec un sourire amical et me tendit une tasse de café fumante que je pris sans grand enthousiasme.

- Hé bien, c'est bien mieux comme ça ! fit-elle appréciatrice.

Je n'eus pas la force de rétorquer.

- Tu n'es pas au travail ? Questionnai-je à la place. Elle me fit les gros yeux et je me demandai ce que j'avais pu dire de mal.

- Isaac, on est dimanche aujourd'hui.

- Oh. Fut la seule chose que je pus dire. Je m'étais pas rendue compte.

- C'est bien ça le problème, ma belle. Il faut que tu te secoue maintenant. Je sais que sa mort t'as vraiment flinguée mais…

- J'ai pas envie d'en parler la coupai-je aussitôt.

Son visage se fit soudainement sévère.

- Il faudra bien pourtant à un moment ou un autre. Je suis ta meilleure amie ! Mais franchement je ne te reconnais plus.

- Arrête s'il te plait Katlyn

- Non pas cette fois. (Son ton s'adoucit soudain) Tu sais qu'il n'aurait pas voulu ça. Crois-tu vraiment qu'il voudrait te savoir comme ça ? Je vais te dire, il serait déçu s'il te voyait à l'heure actuelle !

- Oui mais il n'est pas là d'accord !

Katlyn se mordilla nerveusement la lèvre et sembla regretter ses paroles. J'avais conscience du fait qu'elle ne savait plus comment réagir avec moi. Elle semblait persuadée qu'il fallait que je parle de la mort de mon frère quand je préférais ne pas aborder le sujet.

- écoute, je…je sais que tu veux m'aider mais j'ai seulement besoin d'être seule pour…réfléchir à tout ca. Bredouillai-je afin de rompre le silence.

Elle posa sa main froide sur la mienne et me fixa visiblement émue.

- Très bien soupira-t-elle. Comme tu voudras. Je veux juste que tu saches que je suis là.

J'hochai la tête, incapable de prononcer un mot. Elle me serra brièvement dans ses bras, prit son sac Gucci et s'en alla. A peine ai-je entendu la porte claquer que je laissai couler les larmes qui me brûlaient les yeux depuis tout à l'heure. Je m'enfouis alors dans le canapé et laissai libre cours à ma tristesse. Je ne sais combien de temps je restai là, tapie dans l'ombre mais je dû certainement m'assoupir puisque je sursautai violemment en entendant la sonnette retentir. Pendant un instant, je fus tenté de me rendormir et d'ignorer ces importuns comme je le faisais depuis plusieurs semaines déjà. Mais, sans doute poussée par les attentions de Katlyn, je me décidai à me lever et à ouvrir la porte sur un homme d'environ mon âge. Il possédait des cheveux châtains qui contrastaient avec le doré de ses yeux. J'attendis patiemment qu'il prenne la parole.

- Miss Miller ?

- Oui.

- Je suis Remus lupin un ami de votre frère, je peux entrer ?

- Ca dépend, Répliquai-je avec méfiance. Que désirez- vous ?

- Juste parler avec vous un instant. Répondit-il poliment.

Je fronçai les sourcils un instant, étudiant sa demande, puis je m'effaçai pour le laisser entrer. Je le guidai au salon et me dirigeai vers la cuisine.

- je vous prépare un peu de thé ? Questionnai-je afin de rattraper mon accueil peu cordial.

- je préférai du café si cela ne vous dérange pas.

Tandis que je m'activai dans la cuisine je le vis observer d'un œil critique le salon très désordonné et pour la première fois depuis plusieurs semaines je ressentis de la honte.

- Ne faites pas attention au désordre grommelai-je tout en revenant avec son café.

Je m'installai face à lui et attendit, curieuse, qu'il m'explique la raison de sa visite.

- Tout d'abord je tiens à vous dire que je vous présente toute mes condoléances, Thomas était un très bon ami et sa mort m'a beaucoup affecté.

Il semblait attendre une réponse de ma part mais je restai stoïque, attendant qu'il poursuive ou plutôt finisse afin que je retourne au plus vite sous ma couette.

Ma réaction le déstabilisa et il passa nerveusement sa main dans ses cheveux. Un silence embarrassé s'installa et agacée, je décidai de le rompre.

- Comment vous êtes vous connus ?

- J'ai eu l'occasion de travailler avec lui.

- Vous travaillez à saint mangouste ? Demandai-je soudainement suspicieuse. Je connaissais à peu près tous les collègues de mon frère et j'étais persuadé de ne l'avoir jamais vu. Je me frappai alors mentalement d'avoir laissé ma baguette dans ma chambre me laissant à la merci d'un espèce de malade.

- Non. Il soupira et sembla hésiter comme si il cherchait ses mots. Votre frère faisait parti d'une organisation appelé L'ordre du phénix. Notre rôle est d'éliminer le seigneur des ténèbres et tous ses partisans.

Il eut un long blanc. Il me scruta un instant pour jauger ma réaction. Je savais que c'était peine perdue, j'étais devenue une reine dans l'impassibilité.

- Si c'est une blague, elle est de très mauvais goût. Finis-je par souffler.

- Je vous assure que non et je le regrette bien. Déclara-t-il en baissant la tête visiblement peiné.

- Pourquoi ? Aboyai-je sur la défensive.

Il soupira un instant et me fixa avec le même air compatissant qui m'agaçait déjà chez Katlyn.

- Sinon il ne serait pas mort…Ce sont eux qui l'ont tués.

Je me levai brusquement, incapable de rester assise un instant de plus.

- Qui eux ? Les mangemorts ? Lâchai-je ironique.

Il acquiesça gravement, ignorant le sarcasme.

- Bon ca suffit comme ca. Mon frère est mort de la dragoncelle ! Hurlai-je pour de bon. Je ne sais pas quel genre de taré vous êtes et encore moins pourquoi vous prenez plaisir à me torturer mais je ne vous laisserez pas salir sa mémoire. Alors dégagez ! Maintenant !

-Je vous assure que…

- DEHORS !

- D'accord, je m'en vais. Je vais juste vous laissez ca. Dit-il en secouant l'enveloppe qu'il tenait à la main. Je vous laisse aussi ma carte si vous avez des questions…ou si vous avez simplement envie de parler.

Je le suivais jusqu'à la porte d'entrée et une fois sur le perron, il se retourna une dernière fois sur moi.

- Vous lui ressemblez beaucoup. Fit-il avec douceur

Pour toute réponse je lui claquai la porte au nez. Je me laissai glisser au sol et enfouis ma tête dans mes genoux. J'étais si fatiguée que j'aurais pu dormir là. Cependant, l'enveloppe à la blancheur éclatante semblait me narguer, posée à quelques mètres de moi sur la table de salon. A ce moment là je pensais sérieusement que le contenu de cette lettre n'était rien d'autre qu'un canular. Pourtant, je me décidai à me lever et à la décacheter.

Le papier était de bonne facture et l'écriture était penchée, petite et appliquée. Mes entrailles se tordirent lorsque je reconnus celle de thomas. Les mains fébriles, je commençai ma lecture.

Ma petite Izie,

Si tu lis cette lettre c'est que malheureusement je ne suis plus de ce monde et crois moi, je suis désolé de ne pas avoir ma tenu ma promesse d'être toujours là pour toi. Peut être tu me pardonneras si je t'explique mes raisons. Comme tu le sais notre monde est au bort du gouffre et je ne peux pas le laissé disparaître et devenir un hymne a la tyrannie sans tenter quelque chose. J'ai rejoint une organisation dont je tairais le nom au cas où cette lettre tomberait entre des mains malveillantes.

C'est bien peu de chose, j'en suis conscient mais je suis fatigué de vivre dans la peur et l'insécurité. Je préfère prendre le dragon par les cornes et mourir comme je l'entends. Peut être que tu penseras que je suis un égoïste et que je n'ai pas pensé ni à toi ni a nos parents. Saches en tout cas que c'est la peur de vous perdre qui m'a justement poussé à agir.

Que dire d'autre ma petite Izie ? Si ce n'est que tu es une nana formidable et que je suis fier d'être ton frère. Je suis conscient que ma mort t'attristerait énormément mais je sais aussi que tu es suffisamment forte pour t'en remettre et aller de l'avant. Même si vous quitter serait la chose la plus dure qu'il m'aurait été donné de faire sache que je n'ai aucun regret. J'ai vécu vingt-trois très belles années. Je n'ai pas peur de mourir, ma vie aura été un très beau voyage et s'il doit s'achever bientôt je suis prêt à l'accepter.

Cependant, peut être cette lettre ne sera jamais ouverte et restera à jamais au fond de ce tiroir. Si cela n'est pas le cas cependant, ma dernière volonté serait que vous soyez heureux tous les trois, même sans moi.

J'espère de tout mon cœur que tu n'auras pas besoin de lire cette lettre.

Avec tout mon amour

Thomas

La lettre glissa au sol dans un léger bruissement. Je passai une main tremblante sur mon visage humide et me plaquai la main sur la bouche afin de faire taire mes sanglots. Mes genoux tremblants se dérobèrent sous moi et je rejoins la lettre au sol. Moi qui pensais ne plus pouvoir encore pleurer, je ne parvenais pas à tarir le flot de mes larmes. Suffoquant, je m'allongeai sur le dos et incapable de retenir ma douleur, je la laissai exploser. Effondrée, je ne m'arrêtai que lorsque la fatigue eut raison de moi et je m'endormi à même le sol.

Je me réveillai d'un bond à quatre heures du matin, comme si j'avais retourné cela dans ma tête durant mon sommeil. Je me jetai sur la carte du dénommé Remus Lupin et regardai rapidement l'adresse, avant de me ruer sur mon sac. Je sortis en trombe sans prendre la peine de refermer la porte derrière moi et je couru aussi vite que mes maigres jambes me le permettaient. La pluie et le vent ne parvenaient pas à ralentir ma course effrénée. Je me contentai seulement de jeter des regards frénétiques à la carte à présent trempée et aux pancartes indiquant le nom des rues. Lorsqu'enfin je trouvai la bonne adresse, mon cœur se serra et je m'engouffrai dans l'imposant immeuble.

Je grimpai les escaliers quatre à quatre manquant de me rompre le cou et de m'étaler de tout mon soul. Lorsqu'enfin je fus devant la bonne porte je tapai frénétiquement, donnants des coups qui firent grogner les voisins. Je m'acharnai contre cette porte, animée par une colère que je ne m'expliquai pas.

La porte s'ouvrit soudainement, manquant de me faire tomber et la rage laissa place à de la honte lorsque l'ami de mon frère apparut dans l'embrasure de la porte, les cheveux en bataille et le visage bouffi de sommeil, une lueur d'inquiétude luisant dans son regard. Lueur qui disparut sitôt qu'il me reconnut.

Les cheveux mouillés, frissonnante et emmitouflée dans un sweet-shirt trop grand pour moi, je me rendis compte que je devais avoir l'air pathétique.

Puis la douleur s'abattit à nouveau sur moi comme un coup de massue et une boule de chagrin obstrua ma gorge.

Quant à lui, patient, il attendit que je prenne la parole.

- Dites moi ce qui s'est passé.

Alors devrais-je laisser cette histoire dans les nombreuses fictions inachevées trainant sur mon Pc ? J'espère ne pas vous avoir trop déprimés puisque je me rend compte que ce chapitre donne « à peine » dans le pathos. Pour le paiement je n'accepte que les reviews mais si quelqu'un tient vraiment à me donner un petit chèque...XD.