Disclaimer : Voici la première acclamation d'une longue liste : Je ne possède pas One Piece!


La Jeune Fille à l'Appareil Photo, Chapitre Un

Des oiseaux survolaient le ciel à grands coups d'ailes. Le soleil se reflétait sur leurs plumes, leurs donnant une apparence majestueuse.

Clic.

La fontaine de l'école rafraichissait agréablement le paysage par cette journée étrangement chaude de Septembre. Le bleu si clair de l'eau donnait envie de plonger dedans.

Clic.

Un couple assis à l'ombre d'un arbre se regardait passionnément dans les yeux. L'amour à l'état pur.

Clic.

Un homme élancé vêtu d'un veston-cravate fumait tranquillement près de l'entrée de l'école. Ses cheveux noirs en bataille laissaient croire qu'il n'avait pas pris la peine de se coiffer ce matin-là. Ses yeux gris perçants observaient les élèves qui profitaient de l'heure du diner pour prendre l'air à l'extérieur. Un sourire narcissique sur les lèvres, il éteignit sa cigarette de son pied et avant qu'il ne tourne les talons pour retourner à l'intérieur, j'eus juré que son regard croisa le mien à travers mon objectif. Je baissai mon appareil photo de mon œil gauche et le regardai s'éloigner. Trafalgar Law m'avait une fois de plus coupé l'inspiration sous le pied. Aucune chance de prendre de belles photos après avoir vu sa tête. Je soupirai rageusement et rangeai mon appareil photo dans mon sac à dos. Qu'est-ce que je détestais ce professeur…

La cloche sonna, signalant la fin de la pause pour retourner en classe. Avec les autres élèves, je retournai à l'intérieur. Les couloirs remplis à rebord, je tentais de me faire un chemin en jouant des coudes pour arriver à mon casier. Plus d'une fois, je me fis bousculer, mais à chaque fois, je protégeai mon sac, ou plutôt ce qui se trouvait à l'intérieur. Mon appareil photo m'avait coûté une fortune, pas question que des adolescents prépubères le casse.

J'arrivai enfin à mon casier et souris en y voyant mon colocataire prendre ses affaires.

-Salut Luffy, lui dis-je.

Il tourna à peine la tête pour me montrer qu'il m'avait vu. Il continua de fouiller dans son bordel.

-Tu sais où est mon cartable de math? Me demanda-t-il en guise de réponse à ma salutation.

Je le poussai légèrement pour pouvoir chercher à mon tour. En moins de deux, je trouvai l'objet qu'il convoitait sous une pile d'autres cartables et lui donnai. Il me sourit bêtement avant de me remercier et de disparaitre dans la goule, ses effets sous le bras, vers deux de ses amis qui se disputaient pour la je ne sais combientième fois. Je me demandais souvent comment Zoro et Sanji ne s'étaient toujours pas tué malgré leur aversion pour chacun… Je secouai la tête et pris à mon tour mes affaires pour aller en cours. Je déposai délicatement mon sac dans mon casier avant de le fermer et de me mêler aux élèves. Trop tôt à mon goût, j'arrivai à mon cours. Je soupirai et m'avançai pour entrer dans la classe. Et me cognai brusquement contre quelqu'un. Je grognai de douleur en me tenant le front. Je relevai la tête, agacée, pour donner ma façon de penser à mon « agresseur », mais me figeai. Zoro me regardait, la collision ne lui ayant visiblement fait aucun dommage. Je baissai les yeux, murmurai un « Désolée » à peine anodin et entrai en coup de vent par la porte. Je me dirigeai vers mon bureau, au fond de la classe à droite, et mis assis en vitesse. Je soupirai. C'était encore difficile de me comporter normalement avec le vert…

-Je suis tellement contente d'être dans sa classe! Dit une voix à ma gauche.

Je tournai légèrement la tête pour voir deux filles, une assise sur un bureau, l'autre debout, qui parlaient enthousiasment.

-Moi aussi! S'exclama l'une d'elle. C'est sa première année en tant que professeur, je crois.

L'autre acquiesça.

-Je ne sais pas pour toi, mais moi, je l'aurais mieux vu comme mannequin que comme professeur.

Les deux soupirèrent en même temps, rêveuses. Je fis la grimace et me tournai pour regarder vers la fenêtre. Le professeur de biologie Trafalgar Law avait beaucoup de succès auprès de la gente féminine, autant élève que personnelle de l'école, et beaucoup de rumeurs circulaient à son sujet. On disait qu'il avait déjà fait de la prison, à cause de ses nombreux tatous, dont le plus connu était celui qu'il portait sur la main gauche, où il était inscrit « Death » en noir sur ses doigts. On disait aussi qu'il venait d'une secte, ou encore qu'il prenait de la drogue. Si vous voulez mon avis, ce n'était qu'un ramassis de conneries. Mais bon, les ados aimaient les ragots, alors…

La deuxième cloche retentit, au mécontentement des élèves, et le professeur de biologie entra dans la classe pour donner son cours. Ma tête tomba paresseusement dans ma main et je regardai le soleil invitant à l'extérieur. La journée allait être longue…


-Salut Cerys, à demain! Me cria Luffy avant de courir dans la rue, manquant de près de se faire frapper par une automobile.

Le conducteur sortit la tête du véhicule pour crier des obscénités au jeune homme, mais celui-ci s'excusa en riant avant de continuer son chemin. Je secouai la tête en le voyant faire avant de sortir du portail de l'école et de m'engager sur le trottoir, mon appareil photo en main. Sans trop savoir où j'allais, j'observai les environs, cherchant le parfais paysage à immortaliser. C'est alors que je sentis une tape dans mon dos. Je me tournai et vis Nami me sourire.

-Je peux faire un bout de chemin avec toi? Me demanda-t-elle doucement.

J'acquiesçai et elle s'installa à mes côtés dans un silence confortable. Ça ne faisait qu'environ deux mois que je la connaissais, mais nous étions vite devenues de bonnes amies. Un jour où j'étais allée manger au restaurant que possédait le père adoptif de Sanji, Zeff (où le coureur de jupon travaillait, d'ailleurs), elle se faisait draguer par ledit blond. Voyant qu'il n'allait pas la lâcher et qu'il était un peu trop insistant, elle l'avait frappé, et je m'étais étouffée avec mes nouilles. Quand je pus respirer de nouveau, après une quinte de toux, j'avais éclaté de rire devant la scène. Elle était donc venue me voir et le courant avait tout de suite passé entre nous.

Sans m'en rendre compte, l'objectif de mon appareil trouva naturellement mon œil et mon regard se posa sur ma voisine. Elle avait vraiment tout pour elle, avec ses longs cheveux roux, ses yeux bruns scintillants et ses formes bien proportionnées. Pas étonnant que Sanji ait totalement craqué pour elle, même après qu'elle l'ait frappé. Mon doigt se posa sur le détonateur et Clic! Je pris une photo. Je suis sûre qu'elle sera réussie.

Elle vit que je l'avais prise en photo et me regarda, Aucunement dérangée par mon acte, elle me fit une grimace. Je ris et en pris une autre. J'éloignai ensuite l'appareil de mon œil et me contentai de marcher silencieusement.

-Tes parents sont toujours absents? Me demanda-t-elle.

J'acquiesçai.

-Ils sont à l'étranger, non?

-Depuis un mois.

Elle hocha la tête et se mua de nouveau dans le silence. Mine de rien, nous étions arrivées à sa maison. Elle me salua avant de passer son portail et d'entrer chez elle. Je repris mon chemin et arrivai bientôt devant chez moi. Je soupirai et montai les escaliers de l'appartement jusqu'au quatrième étage. J'ouvris la porte, qui était déverrouillée, et entrai à l'intérieur. J'enlevai mes chaussures dans le vestibule.

-Je suis rentrée! Criais-je, ma voix résonnant dans le petit appartement.

J'entendis des pas se diriger vers moi. Et de toute sa splendeur, Trafalgar Law apparut dans l'entrée, une main distraite qui défaisait sa cravate. Il me sourit malicieusement et parla d'une voix sarcastique.

-Bienvenue à la maison.


C'est tout pour le premier chapitre, en espérant que vous aurez aimé! C'est la première fois que j'écris une historie avec Law en tant que protagoniste, et j'espère que j'aurais bien cerné sa personnalité.

Un merci spécial à Roussette pour le nom de l'héroïne!

En espérant vous revoir au prochain chapitre, et n'oubliez pas de me donner votre avis sur ce chapitre!