Titre : Awkward

Auteur : Narnian at Heart

Traduction : lovePEOPLEandCOWBOY

OOO

Le bloc était sûre, techniquement deux depuis qu'ils en avaient débarrassé un pour les prisonniers. Mais ils étaient loin d'être sauf en ces murs, alors Daryl ne baissait pas sa garde même pour une seconde. Une civile était dans la cours ne cessant de le narguer, lui faisant penser qu'elle aurait dû être dans un endroit plus approprié. Même si Glenn avait suggéré qu'elle était peut être là à cause des heures de visite…ou une visite conjugale.

Malgré tout, il n'allait pas prendre de risque et c'est pourquoi il était là à présent, arpentant la clôture à la recherche d'une faiblesse, s'assurant que la cours était vide, butant les quelques rôdeurs derrière la clôture juste pour le fun.

« Tu sais, Rick a vérifié plusieurs fois, » Daryl sourit légèrement pour lui-même au son de la voix de Carol, « Il n'a trouvé aucun problème. »

« Mieux vaut prévenir que de se faire bouffer par les rôdeurs, » répondit Daryl l'air grave. Il n'était pas ennuyé par sa présence. Il était vraiment content de sa compagnie. Ils s'étaient rapprochés durant l'hiver et à présent, c'était plus facile d'être à ses côtés.

« Quand as-tu prévu d'aller te coucher ? » Demanda Carol alors qu'elle s'avançait à côté de lui, le long de la clôture.

« Ne t'inquiète pas pour moi bon dieu, Carol, » rigola légèrement Daryl, « Je suis un grand garçon. »

Carol gloussa et lui frappa tendrement le bras.

« Je sais que tu peux prendre soin de toi, Daryl, » dit-elle, « mais parfois, je pense que tu oublies. »

Daryl renifla l'air évasif, puis il reprit sa marche, Carol sur ses talons. Soudain, il s'arrêta et Carol entra en collision avec son dos.

« Oof ! Qu'est ce qu'il y a ? » s'enquit elle à cause de l'arrêt brutal, jetant nerveusement des coups d'œil autour d'eux, relevant le pied de biche qu'elle avait avec elle.

« Rien, » laissa traîner Daryl, « je me suis arrêté et toi pas. »

« Pardon, » rigola Carol, « j'étais distraite. »

« Distraite ? » Demanda Daryl, « Bordel ! Comment peut-on être distrait ici ? »

« Par plusieurs choses, » répondit Carol énigmatique. Elle mima grossièrement un air innocent et Daryl plissa ses yeux sur elle. « La lueur de la lune est magnifique, c'est romantique. »

Daryl gloussa.

« Je suppose que tu veux 'faire des folies', hein ? » taquina Daryl, ponctuant la phrase en mimant des guillemets de ses doigts.

« Et bien, si tu insistes, » sourit Carol.

Daryl n'entra pas dans son jeu, rigolant nerveusement, puis il se retourna pour reprendre sa marche. Mais Carol n'avait pas l'intention d'être rejetée une fois de plus, pas quand le moment était parfait. Elle se plaça directement en face de lui et plaça ses mains sur son thorax pour l'arrêter dans sa marche. Il la regarda surpris.

« Carol, je n'étais pas sérieux, » dit-il rapidement, semblant très nerveux.

« Mais je l'étais, » murmura Carol. Elle agrippa immédiatement sa veste et se hissa sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Elle se réjouissait de le voir trop choqué pour prendre la fuite. Il était figé tandis qu'elle attaquait ses lèvres avec les siennes. Elle sentit une réaction contradictoire contre ses hanches et elle sourit sachant qu'il n'allait pas s'arrêter de si tôt. Néanmoins, elle fit l'énorme erreur de poser sa main sur la bosse et d'exercer une trop forte pression.

Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle attendait, mais vraisemblablement pas cette réaction. Le corps entier de Daryl frémit violemment et il laissa s'échapper un long râle bruyant avant d'attraper son poignet fermement…mais c'était trop tard. Carol recula sous la surprise, légèrement amusée. Elle avait juste fait en sorte que Daryl Dixon ait un terrible, puissant, fort, insensée, orgasme dans son pantalon.

Quand elle croisa enfin son regard, elle réalisa qu'il était totalement horrifié et embarrassé. Elle se sentit vite mal de s'être précipitée et elle s'approcha pour l'apaiser mais il eut un mouvement de recul et il recula avec les yeux écarquillés. Avant qu'elle ne puisse s'excuser et lui dire que tout allait bien, il fit demi tour et s'éclipsa, marchant rapidement en direction du mirador. Carol était en état de choc, ne sachant pas vraiment ce qu'elle avait fait.

OOO

Daryl avait le dos appuyé contre le bureau du mirador et il essayait de reprendre son souffle après le sprint pour traverser la cours et l'horrible expérience qu'il venait de vivre. Merde, à quoi pensait-elle ? Il n'avait pas eu un moment d'intimité depuis la ferme, et aucun moment pour calmer ses pulsions. Il reconnaissait qu'il avait besoin d'un moment de paix pour soulager des pulsions naturelles, il était depuis longtemps à cran et il avait vraiment besoin d'une bonne branlette… Mais bordel de merde, il n'y avait aucune chance pour qu'elle le sache. Et puis, elle était sacrément trop précieuse.

Pour dire vrai, il était mortifié. Il n'avait pas vraiment beaucoup d'expérience dans le domaine, et à présent il était évident que Carol le savait. Il se sentait comme un gamin de 12 ans caché sous les gradins, ayant éjaculé dans son pantalon comme un puceau maladroit face à une fille de l'école.

« Merde, » grinça-t-il, passant une main sur son visage avec agacement. La pire chose dans tout ça…c'est qu'il avait envie de pleurer. Non de Dieu, Daryl Dixon ne pleurerait pas, même si c'était difficile à contrôler. Il aimait vraiment Carol, elle était vraiment une femme spéciale, mais il avait certainement ruiné la moindre chance qu'il avait d'être avec elle avec cette connerie. Alors, il se laissa aller aux larmes, glissant sur ses joues, toujours assis dans le noir de la tour de garde.

Un moment plus tard, il se frappa le côté de la tête en songeant qu'il avait laissé Carol toute seule dans la cours.

« Crétin ! » s'engueula-t-il, se dirigeant vers la porte de la tour pour vérifier si elle était rentrée. Il se précipita vers la porte le plus vite possible mais il fut éjecté par la porte qui s'ouvrait, se cognant contre le bureau derrière lui. Il saisit automatiquement son couteau de chasse. Le visage nerveux de Carol apparut. Soulagé, il rangea son arme en soupirant.

« Qu'est c'tu veux ? » Cracha-t-il sur la défensive.

Carol regardait ses pieds qui se battaient avec le sol avant de lui tendre quelque chose. Son vieux pantalon miteux.

« Je suis désolée, Daryl, » murmura-t-elle.

Daryl prit le pantalon de ses mains en soufflant.

« C'n'était pas d'ta faute, » répondit-il calmement, faisant duré le moment car il était embarrassé. « Juste que…ça fait un moment que, tu vois ? Je n'étais pas prêt pour ça. »

Carol sourit, et acquiesça.

« Ca fait un bail pour tout le monde, » ajouta-t-elle, « Je n'aurais pas dû être si…entreprenante. »

« Ca'te dérangerait de sortir d'ici pour que je puisse, euh… le mettre ? » Demanda Daryl, le pantalon de rechange en main.

« Je vais me retourner, » Dit Carol en le faisant. Daryl hésita, il aurait préféré qu'elle sorte, puis il réalisa qu'il ne souhaitait pas qu'elle soit dehors toute seule…donc, il ravala sa fierté et soupira. Il retira son jeans dégueulasse avec dégoût avant de mettre l'autre pantalon.

« C'est bon ? » Demanda Carol, sa voix le faisant sursauter car elle brisait le silence.

« Ouais, » bredouilla-t-il sinistrement. Elle se retourna et tendit la main. « Quoi ? »

« Je vais te le nettoyer, » dit-elle simplement.

« Merde, comment tu peux, » grogna Daryl, éloignant le jeans de sa portée. « Je vais le faire moi-même. »

« Ne sois pas entêté, Daryl, » Carol releva les yeux au ciel.

« Ce n'est pas de l'entêtement, » insista Daryl, « c'est un choix personnel. »

Carol sourit et accepta en hochant la tête.

« Tu ne dois pas être gêné, tu sais ? » murmura-t-elle.

Daryl plissa les yeux sur elle et soupira.

« Est-ce qu'on peut simplement…oublier ce qu'il s'est passé ? » Réclama-t-il calmement.

Carol semblait amusée mais elle hocha la tête.

« Oui, bien sûre, » murmura-t-elle, plaçant une main sur son avant bras comme elle le faisait parfois quand il était stressé, « On pourra recommencer de toute façon. »

Daryl lança ses yeux au ciel et la suivit hors de la tour. Putain de bonne femme, elle ne renoncerait jamais…et il ne voulait qu'elle.