Tiens moi la main.

Cette seule phrase me fis rêver. Un long, douloureux et étrange rêve. Doux, soyeux et étonnant rêve. Un beau, dure et froid rêve. Autant dire qu'a dix ans, quand votre monde se met a arrêter de tourner autour de vous, quand plus aucune personne ne fait attention a vous, vous vous mettez a faire.. tout et n'importe quoi. Vous n'avez pas de limite, le faire est tout ce qui compte.

Allez sur internet, trouvez des 'amis', des gens plus âgés. Vous fondre dans cette masse qui vous attire, la rencontrer, les envier, les aimer et puis les comprendre. Certains me contredirons, mais c'est cela, l'amitié. Elle ne née pas comme ça, en claquent des doigts. Non, il faut la vivre, la nourrir et la bercer. Il faut en prendre soin, la considérer d'un regard tendre, aimant et attendrie. Il faut le vivre, le faire vivre. On peut même le comparer a un être.

L'être qui m'a fait vivre une amitié aussi forte, je ne dirai pas son prénom. Mais son être, son amitié, ses paroles et nos souvenirs restes gravés en moi. Je crois que cette amitié, je ne la considérais pas si importante avant. Mais, le voir partir, d'un coup, comme ça en me laissent, ça a été dur. Tellement dur, que sombrer a été la chose la plus facile. Tellement facile, que partir de l'autre côté aurait été sur le coup, la meilleure chose. Encore maintenant, pas pour les mêmes raisons, mais toujours ainsi.

Le déni a été long. Il reviendra, il me l'a promit. Il le fera, il m'aime. Autant, cette pensé aurait choqué d'autres, autant quand j'y repense, elle était normal pour moi, aimer un frère, un ami, une personne. La comprendre, la faire vivre. Le voir, lui sourire. Encore et encore, cette routine était réconfortante. Confortable et chaleureuse.

Ce froid soudain m'a fais réaliser combien l'amour et les sentiments sont fragiles et violents, importants. Ils m'ont fais juste réaliser ce que je ratais. Mais ça na pas duré. Être aimer, cela était chaud, vous brouillais l'estomac, vous fessais sourire et rire. Être vous même. Car si vous ressentez ce que j'ai ressentis, ne vous mentez pas. Vous souffrez. Vous souffrez, tout autour de vous, vous réaliser des choses, que les autres ne voient pas. Vous voulez devenir ce que les autres ne veulent pas. Pourquoi le voudraient ils ? Voir une autre personne que vous ? Vous voir vous, au lieu de celui que vous montrez ? Personne' ne le voudrais. Ils sont tous moutons, dans leurs nuages remplit de cœur, sans réalités, avec insouciance.

Il était présent, aimant, tellement présent !

Il ne rechignait jamais de me consoler, de me sourire et de me faire rêver. Parler des heures et des heures, sans voir le temps passer. Et se rendre compte que votre descendance est foutrement chiante. Vous faire hurlez dessus, insultez et frappez par amour. Devoir consultez des médecins de la tête, devoir consulter un psychologue. Et cela, sous l'œil absent et insouciant de vos parents. Ils vous sourit, rit, et vous parles avec joie. Mais c'est dégoûtant, de les voir faire cela, en nous regardent droit dans les yeux. De les voir sourire alors que des marques indélébiles ornent vos bras, avant bras, ventre, vos jambes et cuisses.

Vous aimeriez partir, loin et partout. Être un adulte, faire votre vie, seul mais avec lui. Sentir sa présence, se voir sans se regarder, l'imaginer, la deviner, la trouver. La découvrir. Voir son rire, son sourire si grand qu'il se partage jusqu'au votre. Lui dire des idioties et le voir en rigoler, le voir juste aimer. Le voir adorer, le voir nous adorer.

Le vide, c'est ce que j'ai ressentis après. Pas très longtemps après.

Faire de soit une œuvre, pour ne pas être oublier. Pour ne pas être effacer.