Hello !
Voici donc en théorie ma "première" fanfiction. J'ai donc décidé d'écrire sur ce couple, car évidemment je l'adore :D. Hawkeye a toujours été mon Avengers préféré et j'ai fondu sous le charme de Quicksilver. Alors, il semblait évident pour moi de vouloir les mettre en couple surtout avec l'alchimie qui existe entre eux dans AOU.
Après avoir lu plusieurs fanfictions en anglais sur le couple, j'ai décidé de me lancer à mon tour pour enrichir le fandom français qui possède quand même déjà de bonnes fanfictions Hawksilver. Concernant l'histoire, je vais essayer de rester le plus fidèle à l'univers cinématographique Marvel, c'est à dire que Clint a bien quitté les Avengers et est toujours marié à Laura. La seule chose qui diffère du canon, est que Pietro est évidemment vivant.
N'hésitez pas à me donner votre avis !
Enjoy!
Prologue
C'est fou comment seulement quelques jours pouvaient changer votre vision du monde. Il y a peu Clint Barton était un agent du SHIELD, un membre des Avengers qui connaissait sa valeur, qui savait qu'il était bon, vraiment bon, dans son job.
Mais se retrouver à combattre une armée de robots maléfiques avec comme seul arme un arc remet en question un tas de chose.
Il n'allait pas se mentir, ça avait été le déclic dans sa tête au moment même où le ciel s'était déchiré— il y a de cela, quelques années— pour accoucher de vaisseaux extraterrestres, commandés par un dieu magicien.
Le monde avait changé, il était entré dans une nouvelle ère remplit de merdes inexplicables. Pour le moment, il laissait donc à Steve et Tony, le devoir d'assurer la sécurité de la Terre avant que le prochain grand méchant mégalomane pointe le bout de son nez.
Lui ? Il avait besoin de repos : des semaines, des mois ou qui sait des années avant de reprendre du service. Pour l'instant il voulait profiter de sa famille, dans sa ferme, sans avoir à se préoccuper de l'avenir de la Terre. Était-ce trop demander ?
Tout ce qu'il souhaitait, c'était pouvoir fermer les yeux sans ne penser, à rien d'autre, qu'à l'évier à déboucher dont Laura n'arrêtait pas de se plaindre, à l'anniversaire de son plus grand fils qui approchait, au bois qu'il restait à ranger...
Pourtant, à la place, il devait faire face —à chaque fois que ses paupières traîtresses s'abaissaient pour plus longtemps qu'un clignement—à l'odeur rouillée du sang, au bruit métallique et crissant des flèches qui rebondissent vainement contre le corps d'Ultron, et surtout à cette vision de deux grands yeux pâles qui le fixent d'un dernier regard moqueur avant que toute vie ne les quitte définitivement.
Mon dieu, qu'est-ce qu'il ne donnerait pas pour effacer ce souvenir spécifique de sa mémoire...
Il respira longuement et passa une main lasse sur son visage. Il devait arrêter de penser à lui, ça allait de sa santé mentale et de sa biscotte qui s'était liquéfiée dans sa tasse de café. Hé merde ! C'était franchement dégueulasse, il y avait des grumeaux partout maintenant, impossible qu'il boive ça.
Alors que Clint farfouillait au fond d'un tiroir, à la recherche d'une petite cuillère —dans l'espoir vain d'enlever toute trace solide de son breuvage — Laura arriva et ouvrit le frigo, enveloppée de sa robe de chambre et Nathaniel dans les bras.
- Tu es bien matinal, il est à peine sept heures, affirma-t-elle tout en mettant un biberon à chauffer.
- Désolé chérie, je n'arrivais plus à me rendormir, s'excusa Clint.
Il quitta son tabouret pour déposer un baiser sur la joue de sa femme.
C'est vrai qu'il était affreusement tôt. En ce début d'automne, il pouvait deviner, à la douce lumière qui filtrait à travers les rideaux fermés, que le soleil venait à peine de se lever.
Laura lui jeta un regard soucieux en voyant les cernes qui ornaient les yeux tristes de son mari. Elle les caressa du bout des doigts.
Ils n'étaient pas dupes, Clint avait toujours été un lève-tard. Mais ça...c'était du passé. Depuis sa dernière mission, tout avait changé...
Dorénavant, il n'hésitait plus à se lever aux aurores.
Au début pour ne pas inquiéter Laura, Clint s'efforçait de rester au lit, deux ou trois heures encore. Cependant, il n'avait plus la force de jouer cette comédie. C'était Laura, il n'avait rien à lui cacher, elle comprendrait comme toujours. Puis, pour le moment, avec le bébé, elle avait bien d'autre préoccupation que le sommeil de son mari.
Soudain, Laura poussa un petit cri dégoûté et s'exclama :
- Oh non, Clint ! L'évier est encore bouché, ça fait deux jours que je te demande de t'en occuper pourtant.
Tout en parlant, elle se pencha encore plus en avant pour jeter un regard réprobateur à l'eau marron qui croupissait dans ledit évier.
- Je sais Laura. Je m'en occuperais aujourd'hui, ne t'inquiète pas.
- Promis ? Tu sais très bien que Tom et Annie viennent manger à la maison après-demain et je n'ai pas envie que notre maison sente les égouts.
Clint se contenta d'acquiescer, un air contrit sur le visage. Il soupira et se dirigea vers la porte d'entrée.
- Je vais courir, informa-t-il.
Il ne jeta pas un seul regard à Laura et claqua la porte sans même attendre la réponse de sa femme.
Malgré le froid matinal et le sol humide, courir lui permettait surtout de se vider la tête. Inspirer, expirer, les seuls mots qui traversaient l'esprit de Clint. Plus de Sokovie, plus de robots, ni même de blessés. Juste lui et le sol sous ses pieds...
Brutalement, son court moment de répit fut interrompu par une sonnerie de téléphone—sa sonnerie de téléphone.
Pourtant, Clint était presque sûr d'avoir mit l'appareil en mode silencieux. Il s'immobilisa et essaya de calmer sa respiration, malmenée par l'effort, et jeta un coup d'œil curieux à l'écran. Tony Stark.
Qui d'autre ? Il aurait dû s'en douter qu'il n'y avait que lui pour le faire chier, qu'importe l'heure de la journée.
Clint souffla bruyamment par les narines, légèrement courroucé. Non, il n'allait pas répondre. Il n'avait pas le cœur à trouver une excuse pour éviter cette conversation. Il ne voulait pas qu'on le dérange. Il ne voulait parler à aucun d'entre eux...ses anciens collègues.
Il rappellerait dans une semaine ou deux et, sans une once de remord, il mentira à Tony. Quelque chose qui serait dans ce genre : son téléphone était tombé dans l'eau, la réparation avait prit du temps, point. L'autre homme ne le croirait surement pas mais ça, c'était le cadet de ses soucis.
Clint reprit sa course, la poitrine étrangement lourde. Il prit, au préalable, le soin d'éteindre son portable pour ne plus avoir à entendre cette sonnerie incessante.
Laura avait raison. De près, l'évier dégageait une odeur nauséabonde. C'était insoutenable. Cela faisait une heure qu'il était allongé par terre, la tête sous ce bordel, à essayer d'extraire la nourriture qui s'était accumulée dans les tuyaux.
Il ne savait pas si c'était de la sueur qui trempait son T-shirt ou alors de l'eau sale qui avait fui sur lui. Et à vrai dire, il préférait ne pas savoir.
Laura regardait la télé avec Cooper. Sa femme n'arrêtait pas de se retourner pour lui jeter d'incessant coups d'œil amusé du canapé où elle se trouvait. Clint lâcha un juron discret entre ses dents serrées. Il ne fallait pas que sa fille l'entende. En effet, Lila Barton, allongée sur le ventre, n'avait trouvé que seul endroit que le sol de la cuisine pour poser ses crayons et ainsi se mettre à dessiner.
Le doux tableau familial — normalement parti pour durer encore quelques heures dans la tiédeur inhabituelle de l'après-midi— fut brusquement interrompu par la sonnerie stridente de la porte d'entrée. Clint releva aussitôt la tête, surpris.
Il lança à sa femme :
- Tu attends quelqu'un ?
La jeune femme secoua la tête et quitta sa place. Cooper, curieux, suivit sa mère alors qu'elle quittait le salon pour résoudre le mystère.
Clint les suivit du regard, avant de finalement hausser les épaules et de se remettre nonchalamment au travail. Ça devait surement être sa belle-mère, c'était bien son genre de débarquer comme ça, à l'improviste.
Seulement une poignée de minutes s'étaient écoulées avant que le silence ne soit, à nouveau, interrompu :
- Larry tu veux bien me tenir ça ?
De l'entrée, cette voix sonna de manière désagréablement familière aux oreilles de Clint.
- C'est Cooper monsieur, répliqua avec flegme son fils.
- Cooper ? Sérieusement ?
- Oui.
- Ça sent une drôle d'odeur ici ou c'est moi ? Dis-moi, petit, qui a eu l'idée de ce prénom ?
- Stark arrête, trancha une voix exaspérée.
Clint lâcha inconsciemment le torchon qu'il utilisait alors pour essuyer ses mains sales. Il se figea inconsciemment alors que sa bouche s'entrouvrait légèrement sous le coup de la surprise. Il en oublia presque de respirer.
Cette voix si particulière, cet accent...Impossible, il devait rêver, une simple ruse de son esprit tourmenté.
Avec l'aide d'un courage qu'il ignorait posséder, Clint se dirigea vers l'entrée, les jambes flageolantes.
Son coeur tambourinant douloureusement dans sa poitrine, il s'immobilisa à quelques mètres du petit amas de monde désormais pressé devant la porte d'entrée. Avec une force qu'il ignorait posséder, il réussit à relever la tête. Son regard quitta enfin le sol.
Est-ce qu'il venait de définitivement basculer dans la folie ?
Sans surprise, Tony était là en train de jacasser avec son fils mais les yeux de Clint s'accrochèrent inévitablement aux contours de la silhouette à ses côtés. Comment ?
Il n'y avait plus de doutes possibles, c'était bien lui. Même de profil, il reconnaissait ce visage et ces mèches décolorés. C'était étrange de le voir sans sa tenue habituelle, il portait un simple T-shirt blanc avec un jean et des baskets quelconque. Il semblait soudain beaucoup plus jeune, un adolescent à peine.
Laura, en retrait, scrutait les deux nouveaux arrivants, interdite. Elle semblait aussi interloquée et surprise qu'on puisse l'imaginer. Elle connaissait l'histoire. Elle savait que Pietro Maximoff était censé être mort.
Tous prirent quelques secondes pour se rendre compte de la présence de l'archer. Pietro tourna vivement le cou. Aussitôt que son regard se posa sur Clint, son regard s'illumina d'une lueur espiègle et sur ses lèvres naquit un petit sourire. Impulsivement, il effectua un pas dans sa direction. Poussé par un instinct similaire, Clint recula d'un pas, presque effrayé. Il ne rata pas l'éclair de surprise qui traversa le regard du jeune homme.
Clint n'avait qu'une envie : fuir.
Tony se planta soudainement d'un bond devant lui. Le visage du milliardaire envahit bientôt tout son champs de vision.
- Hé bien Barton, qu'est-ce qu—
- Alors, je t'ai manqué, vieil homme ? coupa subitement Pietro.
Il prit bien soin d'appuyer sur les deux derniers mots. Derrière son ton moqueur, il était facile de distinguer la pointe d'agacement. Il n'avait pas apprécié que Tony les interrompe visiblement.
Clint les sourcils froncés à l'extrême, tourna légèrement le cou et fixa avec incrédulité Pietro. Il ouvrit la bouche mais aucun son ne voulu sortir de sa gorge sèche. Qu'est ce qu'il se passait, bordel ? Pourquoi Pietro Maximoff se trouvait chez lui, aussi vivant qu'il pouvait l'être ?
Soudain, ce qui devait arriver, arriva, ses jambes ne réussirent pas à le porter plus longtemps. Clint appuya tout son poids contre le mur pour ne pas s'effondrer, le souffle court. Laura se précipita rapidement à ses côtés afin de le soutenir. La vision flou, c'était comme si l'air ne voulait plus passer dans ses poumons. Il étouffait.
- Tu es mort, je t'ai vue, réussit-il finalement à articuler, sa voix à peine plus élevé qu'un murmure.
Clint donnait plus l'impression de se parler à soi-même qu'autre chose. Il détourna douloureusement les yeux du mur qui lui faisait face pour croiser le regard de Pietro. Dans ses yeux, il trouva une sollicitude qu'il n'aurait jamais pensé trouver là. Clint avait saisi, ce gamin se sentait coupable...
Stark vint se camper devant lui, les bras croisés. Clint leva lentement le regard vers lui.
- C'est de ta faute Barton. Tu aurais répondu au téléphone, je t'aurais averti de la situation avant de débarquer. Ça nous aurait évité ta mini crise cardiaque, fustigea Tony.
- Je…
Il ne savait pas quoi répondre, l'excuse du portable tombé à l'eau lui semblait tellement minable maintenant. Sans autre choix, il détourna ses yeux de Tony pour les poser sur Pietro.
Finalement l'hésitation laissa, contre toute attente, place au courroux, son regard se durcit et il pinça les lèvres. Clint se défit doucement de l'aide de Laura et se redressa complètement. Il haussa nonchalamment les épaules. Il était la dernière personne ici qui avait à se justifier.
Stark haussa les sourcils devant son changement brutale d'attitude.
- Bon, laisse tomber. Barton, toi et moi, on doit parler, avoua finalement Tony, le regard devenu étrangement sérieux.
Pietro à ses côtés acquiesça gravement à ces propos. Clint plissa des yeux alors que son regard passait respectivement de Tony à Pietro. Leurs attitudes ne lui plaisaient pas du tout. Oui, il le sentait, des problèmes n'allaient pas tarder à lui tomber dessus.
