Bonjour à tous !

Ça me fait très plaisir de poster de nouveau, presqu'un an après Général Swan !

J'ai écrit cette histoire un peu au feeling, sans trop y réfléchir, et visiblement ça marche bien mieux comme ça -_-

J'aime beaucoup les fic' dans lesquels Régina décide de partir de Storybrooke et de laisser tombé Henry. Et comme il y en a trop peu, j'en ai écrit une !

Je précise que dans cette histoire, Kelly n'est pas Zelena, Margot n'est pas Robyn et Rogers n'est pas Hook ! Et Lucy n'est pas la fille d'Henry. J'utilise leurs versions d'Hypérion High :)

Dernière précision, c'est une histoire en quatre parties et je la publierais tous les jours ! Ah et je n'ai pas de Bêta, donc désolé pour les fautes...

Disclaimer : Les personnages appartiennent à ABC et à Adam Horowitz et Eddy Kitsis, mais l'histoire est la mienne.

Chapitre 1 :

Régina ou une nouvelle vie

On était samedi. Comme à son habitude, Régina, se leva. prépara un copieux petit déjeuner, et sourit en voyant celle qu'elle considérait maintenant comme une sœur entrer dans leur cuisine et lui rendre son sourire, quoiqu'un peu endormie.

-Bonjour Kel' ! S'exclama-t-elle d'une voix beaucoup trop enjouer pour la rousse qui grimaça légèrement.

-'Jour Roni, soupira Kelly en se laissant tomber lourdement sur une des chaises qui entouraient la table de leur cuisine. Elle accepta avec bonheur la tasse de café encore fumant que lui tendit son ami et soupira de contentement en sentant le breuvage brûler sa gorge.

Roni. Ou plutôt Véronica, son nouveau nom. Quand elle avait quitté Storybrooke, elle avait changer de nom, ne souhaitant pas être retrouvée, jugeant que cela serait trop douloureux de revoir ce fils à qui elle avait tout donné, qui l'avait sauvé avant de la renier et de la rejeter. "Véronica", l'ironie même de se nouveau nom l'avait fait sourire. Porteuse de victoire. Ça en était presque risible à l'époque. Mais aujourd'hui elle le trouvait juste. Elle avait triomphé de ses Ténèbres, elle était enfin aimé pour elle, elle faisait le bien et elle appréciait ça. Elle était enfin heureuse ! Certes Henry ne faisait plus partie de sa vie et devait la détester encore plus de l'avoir abandonnée, mais elle s'en fichait, ou du moins elle évitait de trop y penser.

Une fois son café avalé, Kelly était plus loquace et lui partageait son programme du week-end. Footing matinal, sortie culturelle avec Margot, qui adorait découvrir de nouvelles cultures, et soirée tranquille devant un bon film. Roni, de son côté, ouvrait son bar à treize heure jusqu'au soir, où elle laissé généralement son barman, Remy prendre sa relève pour passer la soirée avec les filles.

Et puis aujourd'hui était un grand jour, Jacinda avait invité son petit-ami et sa mère à passer le week-end à Hypérion afin de les connaître et elle comptait les emmener au bar dans l'après-midi pour qu'elle le rencontre. Elle était un peu excité de rencontrer celui qui avait ravie le corps de la jeune femme, persuadée que si Jacinda était tombé pour lui, il devait être spécial. Depuis Jack, le père de Lucy, la jeune femme s'était interdit d'aimer, préférant se concentrer pleinement sur sa fille. Tout ce que Régina savait, c'était qu'ils s'étaient rencontrés à l'enterrement de Jack, six mois plus tôt.

Jacinda devait passer en début d'après-midi pour lui déposer Lucy, le temps qu'elle aille chercher son petit-ami et sa mère à l'aéroport, puis elle passerait au bar pour le lui présenter et retrouver sa fille.

Une heure plus tard, Kelly partait pour son jogging, la laissant seule avec Margot encore endormie. Il était 10 heures et Régina savait qu'elle n'avait pas intérêt à réveiller la jeune fille avant 11h. A vingt ans, en pleine étude de commerce international, la blonde restait la même marmotte qu'à douze ans. La brune décida donc de descendre dans la cuisine du bar pour y préparer quelques desserts qui avaient rapidement fait la réputation du Roni's. En effet, sans faire salon de thé, elle proposait dans l'après-midi des parts de gâteaux pour accompagner les boissons de ses clients. Et le soir elle proposait des amuses gueules et autres petits apéritifs.

Elle avait tenue à cuisiner dès le début de l'ouverture du bar, se refusant à tenir une vulgaire taverne et aimant depuis toujours la cuisine. Ses nombreux voyages lui avait permis d'agrandir considérable son livre de recette et elle avait décrété que le samedi serait le jour de l'exotisme, où elle proposerait uniquement des desserts et des plats d'un pays en particulier. Et ce mois-ci, elle cuisinait mexicain.

Deux heures plus tard, elle remonta dans l'appartement qui surplombait le bar et salua Margot qui était levée et habillée. Kelly rentra presqu'en même temps qu'elle et se précipita directement dans la douche.

Régina commença ensuite à préparer leur déjeuner, bientôt épaulé par Margot qui gardait, depuis son enfance, une fascination pour ses faits et gestes dans une cuisine. Elles déjeunèrent ensuite toutes les trois, écoutant Margot, enthousiaste, qui racontait à Régina là où elle comptait emmener sa mère cet après-midi, une exposition sur les perceptions de la mort en Asie. Kelly avait l'aire moyennement emballée mais le cachait comme elle le pouvait à sa fille.

Elles débarrassèrent ensuite, et partirent, laissant Régina ouvrir le bar. Elle sourit en accueillant Rogers et sa fille, Alice, qui venaient, comme tous les samedis, prendre leur dessert chez elle. Ils discutèrent un bon moment avec animation, profitant de l'absence de clients pour s'épancher à leurs aises. Puis Jacinda arriva, il devait être 14h15, et lui déposa Lucy en la remerciant. Rogers et Alice restèrent quelques minutes de plus avant de partir à leur tour, ils avaient prévu une petite virée en bateau.

Régina regarda un instant Lucy, qui s'était installée comme à son habitude dans un fauteuil confortable au fond de la salle et dévorait un nouveau livre. Elles discutèrent un bon moment de ce livre, avant que les premiers clients ne viennent les interrompre.

Elle se glissa, aussi facilement que les milliers de fois précédente de le rôle de la barman, servant sourires et boissons aux uns et aux autres, prenant des nouvelles des habitués et échangeant quelques mots avec ceux qu'elle ne connaissait que de vue. Elle surveillait du coin de l'oeil Lucy qui, aussi sage que l'était Henry à son âge, était imperturbable aux allers et venus des clients qui lui souriait aimablement quand ils apercevaient. Depuis sa naissance, il n'était pas rare qu'elle passe quelques après-midi au bar pendant que sa mère faisait des heures sup' chez Louis, au fast food du quartier.

Jacinda avait une confiance aveugle en Roni depuis que celle-ci l'avait aidé à s'en sortir. Et la considérait comme sa mère de substitution et savait que c'était réciproque.

Il était plus de 16 heures quand enfin, la jeune mère célibataire poussa les portes du bar. Roni était en train de servir les Mikaelson, petite famille du quartier qui aimait bien prendre de temps à autre un goûter chez elle. Elle releva la tête en entendant le cri joyeux de Lucy.

-Maman !

-Ma chérie ! répondit Jacinda en ouvrant ses bras pour y accueillir sa fille qui avait abandonné son livre sur le fauteuille et s'était précipité sur sa mère en l'apercevant. Tout s'est bien passé, tu a été sage ?

La petite hocha la tête énergiquement, la faisant rire.

-Je te présente Emma, la maman d'Henry.

Régina se figea. Elle n'arrivait pas a y croire. Mais c'était pourtant bien vrai : Henry et Emma Swan étaient là, devant ses yeux, entourant Jacinda et Lucy. Elle ferma les yeux. Et après dix ans, elle ressentit à nouveau ce sentiment violent étreindre sa poitrine. Cette peur de tout perdre. Elle l'avait presque oublié. D'abord pendant deux ans en se refusant à s'attacher à qui que ce soit, puis après ces dernières années de bonheur elle avait fini par relâcher la pression, tentant d'oublier son passé pour se concentrer sur sa nouvelle vie.

Mais voilà que son passé la rattrapait. Et de la plus brusque des manières. Si Jacinda aimait Henry qui la détestait alors elle allait les perdre, elle et Lucy.

-Roni ?

Elle revint à elle pour croiser le regard inquiet de Jacinda. Mon Dieu qu'elle allait lui manquer.

-Hey Jacinda ! Désolé, elle lui fit un pauvre sourire avant de se reprendre. Lucy a été un ange, tu la connais, rien ni personne n'arrivera à la séparer de son livre.

-Merci Roni ! Il faut absolument que je te le présente ! s'exclama-t-elle, excitée, Henry ! appela-t-elle.

Le jeune homme, parce qu'il n'avait plus rien du petit garçon qu'elle avait tant aimé rejoignit rapidement Jacinda, suivi de près par Emma, en pleine conversation avec Lucy, qui devait lui raconter l'histoire de son livre à juger par l'air concentré de son visage.

Quand elle croisa le regard de celui qu'elle avait élevé et aimé comme son propre fils, elle eu l'impression que le temps s'était arrêté. En l'observant, elle se dit que sans Miss Swan, elle ne l'aurait probablement jamais reconnu, et cette constatation l'emplit de tristesse.

Elle fut surprise par les émotions qu'elle vit passer dans ses yeux : stupeur, regret, joie, culpabilité, inquiétude et amour. Elle n'était pas certaine pour le dernier, mais cela la déstabilisa. Voilà tellement longtemps qu'il ne l'avait pas regarder ainsi. Le moment fut coupé, une fois n'est pas coutume par la blonde qui, elle aussi avait reconnu la barman et s'était figée.

-Régina ?

La brune releva la tête pour croiser le regard de la femme, complètement surprise de la rencontrer ici.

-Miss Swan, Henry, salua maladroitement la brune, peu sûre du comportement à adopter.

-Maman, souffla Henry complètement bouleversé, choquant Jacinda qui ne comprenait rien.

-Ben ça alors, Madame le maire ! Si je m'attendais à vous revoir ici !

Régina ferma les yeux, c'était un cauchemar ! Elle allait se réveiller. Mais avant qu'elle ne puisse répliquer quoique ce soit, ils furent interrompu par la voix enjouée de Margot qui se précipita vers celle qu'elle considérait comme sa tante.

-C'est nous ! Elle lui colla une grosse bise sur la joue. On t'as pas trop manqué j'espère ? sourit-elle, inconsciente du véritable drame familiale dans lequel Régina venait de plonger.

Régina prit l'intervention de la blonde comme une bénédiction et décida d'ignorer les regards pleins d'incompréhension des deux Swan.

-Tu sais bien que vous me manquer à chaque fois que vous êtes loin, sourit-elle tendrement en retour. C'était intéressant ? Demanda-t-elle.

-Je crois que maman n'était pas super à l'aise, rigola la jeune fille. Mais moi, j'ai adoré !

-Je t'entends jeune fille ! déclara, faussement agacée, la flamboyante rousse qui vint à son tour enlacer sa sœur. Ce n'est pas parce que tu as des idées tordues sur tes choix de sortie que c'est le cas de tout le monde ! Comment ça se passe chérie ?

Régina n'avait jamais été tactile ou mielleuse. Sauf avec Henry. C'était quelque chose qu'elle n'avait jamais apprécié avec les autres, préférant les tenir à distance à coup de vouvoiement et de regard froid. Si à Storybrooke cela avait suffit à tenir les badauds à l'écart, ça n'a absolument pas été le cas à Hypérion. Surtout avec Kelly qui était, pour ainsi dire son opposé, exubérante et personnification de la jovialité. A son contact, elle s'était adoucie, avait retrouver une certaine joie de vivre qu'elle avait perdu depuis Daniel.

Aujourd'hui c'était devenu complètement naturel pour elle d'étreindre ses amis et de se lacher à leurs côtés. Et elle avait était plus que contrainte d'accepter les petits surnoms de sa soeur qui ne semblait pouvoir se cantonner à accepter de l'appelait Véronica. C'est pourquoi elle ignora complètement les regards choqués d'Emma et Henry pour se concentrer sur Kelly et Margot.

-On monte se changer et on vient t'aider, déclara Margot qui jeta un regard à sa mère qui hocha la tête en souriant.

Elles s'éclipsèrent en vitesse, laissant Régina seule face à son passé et une Jacinda de plus en plus perdue.

-Qu'est-ce que ça veut dire ? demanda soudain cette dernière en dévisageant Roni et Henry qui s'étaient remis à se regarder étrangement.

-Jayce, commença doucement Régina en se retournant vers sa protégée, tu te souviens de ce que je t'ai raconté sur ma vie avant Hypérion ?

-Que tu avais perdue ton fils ? Que tu avais renoncer à lui pour son propre bonheur ? répondit la jeune femme, incertaine avant de comprendre soudain. Tu veux dire qu'Henry est ton fils ?

La révélation sembla l'emplir d'inconfort.

-Mais comment vous avez atterri là en fait ? demanda Emma, comme si toute cette situation était normale.

-Je- commença Régina avant d'être interrompu encore une fois par de grand éclats de voix.

-Roni, prends une pause, on s'en charge, lui assura Kelly en posant une main sur son épaule avant de se rendre compte de la présence de Jacinda et des deux étrangers. Hey J ! C'est lui le prétendant ? demanda-t-elle en désignant Henry qui la regardait étrangement alors que la brune hochait la tête. Et bah tu t'es bien débrouillée dis donc ! Raison de plus pour prendre ta pause Roni, va faire peur au garçon pour qu'il se tienne à carreau !

-Arrête de les embêter 'man, répliqua Margot en poussant sa mère derrière le comptoirs pour qu'elle prenne les commandes des quelques clients qui étaient entrés entre temps dans le bar.

-D'accord, je prends ma pause, mais amène-nous deux chocolats à la cannelle et deux cafés légeois, demanda-t-elle à Kelly en lui lançant un torchon.

Très mal à l'aise, Régina sorti du comptoire et se dirigea vers une petite table à l'écart en leur faisant signe de la suivre. Elle s'assit et commença ses explications, n'ayant aucune idée de comment procéder et préférant aborder une attitude de politicienne, qu'elle n'avait pas employé depuis la négociation du bar.

-Quand je suis partie de Storybrooke, j'ai voyagé pendant deux ans, je ne voulais pas m'attacher. Et puis je suis arrivée à Seattle. J'y ai rencontré Kelly et une chose en entraînant une autre, elle m'a convaincue de rester. J'ai repris ce bar et je me suis définitivement installé dans le quartier. J'ai rencontré Jacinda et elle m'a fait penser à toi, Henry, si pleine de vie, libre et rebelle. Et depuis les années ont passés, Kel' et Margot on emménager avec moi, Jayce a grandit et est devenu plus mature, Lucy est née… La vie à suivit son cours.

Elle termina en les regardant droit dans les yeux. La situation était loin d'être confortable pour elle mais elle refusait de baisser les yeux devant eux. Elle avait déjà tant abandonné pour leur bonheur, elle se refusait de se montrer faible devant eux. Certes, ils risquaient de lui arracher Jayce et Lucy, mais en attendant elle ne comptait pas rougir du chemin qu'elle avait parcouru depuis son départ de Storybrooke.

-Pourquoi tu es partie ? demanda soudain Henry, comme si la question l'avait torturé depuis des années.

-Parce que je ne voulais pas devenir comme ma mère. Je me suis rendu compte un jour que j'étais prête à tout pour te retenir près de moi, quitte à aller contre ta volonté. Je me suis dégoûtée quand j'ai trouvé acceptable de penser ça et quand j'ai commencé à monter des plans. J'ai décidé de laisser tomber, de te laisser choisir les Charmants, mais les jours passaient et je te voyais heureux, loin de moi, tu ne m'adressais plus un seul regard quand on se croisait. Ça me faisait tellement souffrir, un jour j'ai décidé que ça ne pouvait plus continuer comme ça et je suis partie en laissant des papiers qui feraient de Miss Swan ton tuteur légal, qui te libérerait de moi, termina-t-elle tristement, le souvenir des quelques semaines qui avaient précédé son départ encore douloureux dans son esprit.

-Je-, commença Henry avant d'être interrompu par la flamboyante rousse qui commença à leur servir leurs boissons.

-Et voilà pour vous ! Désolé pour l'attente, le bar ne désemplit pas ! Ah et Rogers passe dîner ce soir ! informa-t-elle Régina, qui réussit à lui rendre son sourire. Vous n'avez qu'à venir tous les trois, comme ça on pourra faire plus ample connaissance, sourit-elle en jetant un regard aux Swan.

Emma ne su que répondre et préféra se tourner vers Régina, qui hocha la tête, sachant que de toute façon c'était trop tard.

-Ca serait avec plaisir, si vous êtes sûre qu'on ne dérange pas, répondit Emma.

-Déranger ? J. ! Aurais-tu oublié de préciser l'incroyable hospitalité de la famille West-Mills ? On adore recevoir ! S'exclama tout sourire la femme. Bon faut que j'y retourne !

Elle s'éclipsa, laissant, sans le savoir, Roni en très mauvaise posture. Voyant le silence s'éterniser, elle décida de se lever devant les regards interrogatifs des autres.

-Je dois y retourner aussi, expliqua-t-elle, consciente que tous savait que ce n'était qu'une excuse pour s'enfuir. Je crois savoir que tu avais prévue deux-trois petite choses pour cet après-midi, Jay, et on dirait que je vous ai retardé… De toute façon vous venez à la maison ce soir. Elle posa une main rassurante sur l'épaule de celle qu'elle considérait sans peine comme sa fille adoptive et se retourna vers le comptoire.

Elle posa un gros baiser sur la joue de Lucie, quand elle passa devant le fauteuil où elle avait continué sa lecture, en lui chuchotant quelques mots faisant sourire la petite fille, qui se précipita sur eux.

Ils virent le regard interrogatif de Kelly sur la brune et le grand sourire heureux de la jeune Margot qui lui dit quelque chose en riant.

Et voilà !

J'espère que ça vous a plu ! On se retrouve demain pour la suite !

N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !