Cette fiction était, à la base, un OS. Mais finalement, elle compte 4 chapitres, que j'ai déjà traduits et corrigés.

J'ai fait la chasse aux fautes d'orthographe. Si toutefois vous en trouviez, n'hésitez pas à me le dire en mp pour que je puisse corriger.

Les personnages et l'univers appartiennent à Robert Kirkman.

L'histoire appartient à Therm (liens sur mon profil)


Chapitre 1

Ils ont perdu la prison.

C'était il y a un bout de temps maintenant. La nuit, il entendait encore la voix de Rick, criant son nom dans le bruit des coups de feu. Et ensuite, lui et les autres se sont enfuis.

Il ne savait pas qui avait fait ça. C'était le chaos. Et il s'est fait coincer quand une partie de la prison s'est effondrée.

Il ne savait pas s'il s'en sortirait. Mais il savait que s'il appelait Rick, celui-ci viendrait le chercher et Rick devait s'en sortir. Il avait le bébé, Carl, les survivants du groupe. Ils ne pouvaient pas tous mourir pour lui.

Alors il est resté silencieux et a attendu jusqu'à ce que tout soit calme puis il a dû s'ouvrir une voie dans la cohue, lentement, douloureusement.

Sa jambe était foutue. Ça faisait mal de marcher. Chaque putain de pas faisait mal.

Mais il savait qu'il avait pris la bonne décision en laissant les autres partir sans lui.

Les rôdeurs avaient dû suivre les voitures qui étaient parties et il a trouvé son arbalète abandonnée sur le bord de la route. Il imaginait Rick, ne la lâchant pas, en espérant qu'il apparaîtrait. Puis, en ne le voyant pas arriver, Rick avait dû la laisser, juste au cas où.

C'est aussi bien.

Daryl avait donc pris la première voiture qu'il avait trouvée et s'était enfui de là.

Ils n'avaient pas parlé sérieusement de la vie en dehors de la prison, alors Daryl ne savait pas où aller. Aucun moyen de retrouver le groupe.

Il était seul.

Au début, il ne s'est pas éloigné. Il restait à proximité de la voiture jusqu'à ce qu'il puisse mieux se déplacer à pied.

Et le temps qu'il soit guéri, l'hiver était déjà bien entamé. Les jours étaient durs et les nuits glaciales et hostiles. Il a lutté. Seul. Personne pour l'aider.

Personne pour partager la charge, le fardeau. Et le groupe lui a manqué. Leur compagnie et leur aide lui ont manqué.

Il ne trouvait rien à tuer pour manger. Il s'est donc privé jusqu'à ce qu'il trouve une maison délabrée et abandonnée. Il n'a même pas regardé ce qu'il y avait dans les boîtes qu'il a trouvées, il a juste mangé.

Au moment où il s'est rendu dans ce petit village, il n'avait d'autre choix que d'espérer qu'ils l'accepteraient.

Et il a eu de la chance que ces gens soient gentils.

Il s'est lavé et on lui a montré où les gens de la ville allaient manger. On lui a dit d'aller les rejoindre quand il serait prêt. Une des dames lui a dit qu'elle l'y retrouverait une fois qu'il aurait mangé et qu'elle lui trouverait un endroit pour la nuit.

Il n'était pas sûr d'être autorisé à rester longtemps, mais cela ne le dérangeait pas. Même une nuit, c'était mieux que rien.

Il a ouvert la porte et s'est glissé discrètement dans le bâtiment. Et étonnamment, il y avait peut-être une centaine de personnes à l'intérieur. Le bruit des bavardages et des rires emplissait l'air.

L'odeur de la nourriture l'a frappé et son estomac a grogné.

Il y avait une table contre le mur du fond où des gens distribuaient de la nourriture et vers laquelle il s'est dirigé mais il s'est figé sur place.

Une femme était assise seule à une table.

Il aurait pu la reconnaître n'importe où, mais soudain, il n'était plus sûr de lui. Était-ce vraiment elle ? Elle baissa les yeux vers la table, perdue dans son propre monde, sans même être consciente de sa présence. Mais tout d'un coup, il n'a rien vu d'autre.

Et il savait que c'était elle. Il n'y avait aucun doute. Il s'est dirigé vers la table, se faufilant entre les gens jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'à quelques pas. Elle ne l'avait toujours pas remarqué. Même quand il s'est approché de la table et s'est assis devant elle.

Peut-être parce qu'elle s'attendait à ce que des gens la rejoignent à table, elle n'a pas immédiatement levé les yeux.

Alors il a attendu qu'elle le remarque. N'a pas attiré son attention, n'a rien fait d'autre qu'attendre. N'a rien fait d'autre que de savourer sa présence.

Et quand elle a levé les yeux, son regard s'est illuminé, et un sourire chaleureux a étiré lentement ses lèvres.

Daryl se sentait mal à l'aise, et remuait un peu sous son regard, aussi réconfortant et accueillant soit-il. Il étira un peu sa jambe encore à peine guérie, comme si la douleur était revenue après toutes ces semaines.

Elle n'a rien dit. Elle a déglutit difficilement, et ses yeux se sont mis à briller lorsque les larmes ont commencé à couler.

Et puis il a expiré profondément. De soulagement et de bonheur qu'au moins quelqu'un qu'il connaissait et aimait s'en soit sorti. C'est quelque chose qu'il n'arrivait pas à croire.

Il secoua un peu la tête.

Puis, elle s'est mise à cligner des yeux pour empêcher les larmes de couler, et, silencieusement, elle a tendu les deux mains vers lui à travers la table. Il n'a pas hésité à les prendre. Et il a souri, tout comme elle, à leur chance incroyable de se retrouver.

C'était bon de l'avoir là, de savoir qu'elle était réelle et solide sous ses mains. Et puis sa poigne s'est relâchée quand elle a glissé ses mains loin de lui de l'autre côté de la table.

Le sourire quitta son visage alors qu'il la regardait, une légère appréhension sur le visage comme s'il n'était pas sûr de ce qu'il avait pu faire de mal.

Mais elle lui sourit chaleureusement, puis une main serra son épaule.