Titre : Shiroihime
Pairing : Grimmjow / Ulquiorra
Rating : M
Note : Attention, présence de pédophilie et de viol au cours de l'histoire, cette fic sera loin d'être joyeuse du début à la fin !
Disclaimer : J'ai encore essayé de les récupérer, mais ils sont toujours à Tite Kubo (damned !)
Warning : /
.
Prologue
.
Tes parents nous ont quittés.
Je les ai tués.
Tu m'appartiens.
Tu es à moi.
Tu m'obéiras.
Tu leur plairas.
Tu seras ma princesse blanche.
Tu seras LEUR princesse blanche.
.
Onze ans. Onze longues années s'étaient écoulées depuis qu'il avait entendu ces mots. Il les avait entendu sans les vraiment les écouter.
Il était tombé à même sur le sol de la maison familiale. A demi allongé sur la moquette qui s'imbibait du sang qui s'écoulait des corps de son père et de sa mère et il pleurait. Il avait suivi l'homme qui l'avait soulevé par le bras. Que pouvait-il bien faire d'autre de toute façon ? La main qui serrait son bras avec force lui faisait mal. Il sentait les marques rouges des doigts commencer à s'incruster sur sa peau. Il pleurait toujours.
Malgré les protestations de l'homme qui lui intimait de se taire, il ne pouvait s'empêcher de faire couler ses larmes. Ce qui lui avait valu de se faire secouer un peu, rien ne pouvait le calmer. Certainement à bouts de nerfs, l'homme l'avait jeté à l'arrière d'une énorme voiture noire et s'était installé à côté de lui.
Il continuait de pleurer, il ne demandait rien, ne se posait aucune question. Avec qui était-il ? Où allaient-ils ? Pourquoi l'emmenait-il ? Même ces questions toutes simples que n'importe qui aurait du se poser ne lui venaient pas à l'esprit. Son cerveau s'était déconnecté. La voiture avançait vite, très vite, slalomant dans le dédale des rues d'Oslo.
On l'avait arraché à son petit monde. Oslo. La capitale de la Norvège. Sa ville, son pays. Depuis ce jour, il ne les avait jamais revus. Il ne savait pas si cela lui manquait. Au fond, certainement. Mais il n'avait jamais eu le temps d'y penser, de se sentir nostalgique de son pays natal. Peut-être que ça faisait tout simplement trop longtemps.
L'homme l'avait emmené à l'aéroport et ils avaient pris un avion. Le vol avait été long. Tous les regards étaient tournés vers eux. Vers cet homme qui le trainait derrière lui, petit corps tremblant et sanglotant. Il n'y prêtait pas attention, l'homme non plus. N'importe qui aurait crié à l'enlèvement, mais pas lui, il se laissait faire.
Epuisé par ses larmes et les soubresauts qui les accompagnaient, il s'était finalement écroulé dans le siège confortable de la première classe de cet immense avion long courrier. Quand il avait finalement ouvert les yeux, ils n'étaient plus dans l'appareil. C'était à nouveau l'arrière d'une voiture.
Ses pleurs avaient cessés. Il avait entrouvert péniblement ses yeux, encore à moitié collés par le sommeil et les larmes pour regarder au travers de la vitre fumée. Le paysage autour de lui était très différent de celui qu'il avait l'habitude de voir. Ils ne roulaient pas du bon côté de la route. A bien regarder, il lui semblait que toutes les voitures roulaient dans le mauvais sens.
Il n'était plus en Norvège, il en était même très loin. Le Japon. C'est ce qu'il lui avait semblé entendre. Il se posait enfin les questions qu'il aurait dû se poser quelques heures plus tôt. Que faisait-il ici ? Pourquoi l'avait-on amené dans ce pays ?
Soudain la voiture stoppa devant une grande bâtisse. Ca ressemblait à un vrai château. Mais il n'eut pas le temps de le voir de l'intérieur. A peine entré, l'homme l'avait à nouveau saisi par le bras pour le conduire devant une porte qui menait à des escaliers qui descendaient vers ce qui semblait être le sous-sol.
En bas, tout semblait glacial. Une simple pièce, immense, sombre, froide, sans mobilier. Seule une grande cage trônait au milieu de la pièce. Ce genre de cage qui servaient pour les cirques itinérants dans lesquelles on enfermait les animaux sauvages. L'homme ouvrit le cadenas de la fermeture, ouvrit la porte et le jeta à l'intérieur.
Il n'eut pas le temps de se retourner et de se jeter à l'extérieur que l'homme avait refermé la porte et le cadenas. Il s'accrocha aux barreaux, laissant reposer sa tête entre deux tiges de métal et il regardait celui qui venait de l'enfermer.
L'homme le regardait avec une lueur amusée dans le regard et un mince sourire. Il lui faisait peur. Et puis l'homme avait prononcé les mots. Ces mots dont il n'avait pas compris le sens. Ce ne sont pas des mots que l'on peut comprendre, ce ne sont pas des mots que l'on doit entendre quand on a seulement douze ans.
.
Onze ans plus tard, à vingt-trois ans, il était là. Recroquevillé au sol, au milieu d'une petite rue déserte. Il pleuvait à verse, le trempant jusqu'aux os sans qu'il ne semble y prêter attention. Personne ne passait par ici, pas à cette heure avancée de la nuit, personne ne le verrait, il le savait.
Il se redressa péniblement sur ses genoux, les bras en croix, il leva la tête vers le ciel. Ses magnifiques yeux verts et sa bouche étaient grands ouverts, comme s'il voulait hurler. Mais aucun son ne sortait de sa gorge, aucune larme ne coulait le long de ses joues blanches.
Les trombes d'eau qui s'écoulaient sur ses longs cheveux noirs et ses vêtements auraient du le faire frissonner, mais il n'avait pas froid. Il ne ressentait plus rien. La pluie ne faisait plus que le laver. Tout autour de lui, une petite mare rouge commençait à se former. Une petite flaque de sang.
Le sang qui tachait sa chemise et son pantalon blancs. Ce n'était pas son sang. Doucement, la petite trainée rouge se frayait un chemin vers les rigoles près de lui et s'insinuait doucement vers une bouche d'égout quelques mètres plus loin.
Quand enfin l'eau autour de lui était redevenue limpide, Ulquiorra se releva doucement. Son corps était meurtri et douloureux. Ses muscles palpitaient encore de la longue course qui l'avait amené dans cette ruelle. Il commença à avancer difficilement en se retenant aux murs des habitations.
Et maintenant ?
.
.
.
Note 1 : Alors ça vous plaît comme intro ? Vous vous posez des questions ? C'est qui l'homme ? Et pourquoi Ulquiorra est couvert de sang ? Vous voulez la suite ? Faut la demander… ^^
Note 2 : Oui je sais, je commence une autre fic alors que je suis loin d'avoir terminé Carpe Diem Baby et que j'ai encore quelques OS sur le feu. Mais je vous promets que rien ne sera négligé. C'est juste que cette idée m'a traversé le cerveau et je ne voulais pas la laisser s'échapper de mon esprit.
