Ma muse me fatigue… Mais elle me fatigue ! Vous pouvez pas imaginer… Bref, nous voici partis pour un long Petopher !
Petite précision, j'ai voulu me renseigner avant sur l'âge des persos pour être cohérente avec la série mais… c'est le bordel. Pour le dire simplement et de façon concise. C'est même le gros bordel. Du coup, je fais comme je veux et Chris et Peter ont le même âge !
Aussi, au début je pensais mettre Peter en Lozère, dans l'ancienne région du Gevaudan donc, sauf que… Un petit tour sur Wikipedia m'a fait comprendre que je n'y connaissais strictement rien à cette région x) Résultat plutôt que de me planter et vous sortir une histoire avec trop d'approximation, je mets tout ce petit monde à Paris ! (pas à Paris exactement mais les précisons viendront dans la fic ;) ) Et puis c'est plus simple pour moi pour faire rencontrer nos deux garçons ;)
Enfin, ce sera une longue fic à priori ! Je ne vais même pas essayer de donner un ordre d'idée sur le nombre de chapitre parce que... Parce que à chaque fois ma muse fait tout pour me contredire -_-0 Et que je me retrouve complètement à côté de la plaque... Mais bon, vous pouvez compter minimum 10 chapitres tranquillement !
Le bavardage est fini !
Bonne lecture !
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Deux adolescents presque comme les autres
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Prologue
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Peter attrapa avec brusquerie sa valise sur le tapis roulant, manquant assommer les autres passagers du vol qui se tenaient à côté de lui. Il ignora royalement les regards mécontents ou dédaigneux et se dirigea à pas colériques vers la sortie. Il fusilla des yeux les douaniers, les menaçant presque du regard d'oser l'arrêter pour lui demander d'ouvrir son bagage. Bien leur en prit, aucun ne le fit.
Peter grinça des dents, choquant ses crocs à moitié sortis entre eux.
En passant la porte de la zone de débarquement, il observa le monde autour de lui et repéra bien vite un panneau avec son nom. Il hésita, un long moment, se faisant bousculer plus ou moins volontairement par des épaules ou par des valises, avant de se décider à rejoindre la personne, toujours en claquant des talons. L'Alpha chargé de le récupérer lui envoya un coup d'œil d'avertissement que Peter prit soin d'ignorer. Il était en colère et il avait bien l'intention à le faire savoir à tout le monde ! Il n'avait pas envie d'être là ! Et les douze heures d'avion qu'il venait de se prendre n'avaient pas arrangé son humeur déjà bien sombre au décollage !
N'étant pas complètement stupide, il suivit tout de même son geôlier, de mauvaise grâce, conscient de se trouver dans un pays dont il ne connaissait que vaguement la langue et dont les habitants étaient assez idiots pour ne pas parler la sienne.
Il marcha bon gré mal gré derrière l'Alpha, tirant sa valise à roulette derrière lui et bousculant tout ce qui pouvait être bousculé. Il fit cependant une tête de trois pieds de long en découvrant qu'ils n'allaient pas en direction du parking mais vers les transports en commun.
-Tu n'es plus en Amérique ici, fit l'Alpha avec un fort accent en notant le désarroi de son jeune hôte. Tout ne se fait pas en voiture, en particulier à Paris.
- Pays de dégénéré, gronda Peter en entrant dans le train de banlieue, non sans donner des coups d'épaules et écraser les pieds des gens qui l'entouraient.
Il avait envie de gronder, de sortir griffes et crocs et de faire un carnage ! Du sang, c'est ça qu'il voulait en fait… Laisser s'exprimer sa rage et toute l'injustice qu'il ressentait en faisant souffrir les autres ! Mordre et hurler, déchiqueter et gronder...
Une main se posa brutalement sur son épaule et Peter croisa le regard bleu de son geôlier qui flasha durant une brève seconde en rouge. Automatiquement, il baissa la tête et les yeux.
C'était injuste. Profondément injuste, pensa-t-il en serrant les poings, ses griffes s'enfonçant dans ses paumes.
- Je m'appelle Mathieu Dauleac, se présenta le français qui s'était placé derrière son jeune hôte dans le train.
- Tant mieux pour vous.
Des griffes acérées s'enfoncèrent dans son épaule en guise d'avertissement.
- Peter Hale, grimaça le jeune loup.
- Tu sais pourquoi tu es ici ?
- Pour chasser le lapin, on en a pas chez nous.
Peter se raidit, prêt à supporter la lacération des griffes de l'Alpha dans sa peau tendre, mais rien ne vint.
- Peu importe, déclara le français. Ce qui a été fait en Amérique ne me concerne pas, nous allons donc considérer qu'il ne s'est rien passé, entendu ?
Le jeune loup se crispa, une boule se formant dans sa gorge alors que des images, comme des flashs dans sa tête, lui revenait en mémoire.
Une nouvelle pression sur son épaule et Peter hocha la tête.
- En revanche, reprit le Français avec un sérieux mortel, tu es désormais sous ma responsabilité. Tes parents t'ont confié à moi et m'ont donné les pleins pouvoirs te concernant. Enfin, sache, jeune loup, que je suis bien moins coulant qu'eux.
Peter ricana sans se retenir. Comme si c'était la première fois qu'on le menaçait pour soi-disant le « remettre sur les rails » ! Beaucoup avaient essayé, mais aucun n'avait réussi jusque-là, pensa-t-il avec fierté. Que ce soit son père Alpha, sa mère, ses oncles et tantes, ses grands-parents ou même sa sœur, personne n'avait su le dompter !
Le Bêta ravala brusquement sa salive quand les griffes transpercèrent sa peau et son muscle, raclant l'os. Peter se contracta et serra la mâchoire pour ne pas glapir. Il ne lui fera certainement pas ce plaisir !
- Ris jeune louveteau, ris, souffla Mathieu à son oreille, sa voix aussi douce et sirupeuse que le miel. Mais sache que je n'aurai aucun remord à briser jusqu'au moindre de tes os si jamais tu me fais honte, à moi et ma meute. Nous sommes-nous compris ?
Peter haleta, les yeux écarquillés alors que les griffes fouaillaient sa chaire, et hocha vigoureusement la tête. La pression se relâcha dans son épaule et son tee-shirt s'humidifia sous sa veste en jean. Les entailles ne se refermeraient pas immédiatement, il s'était fait attaquer par un Alpha et il était loin de sa meute après tout. Douloureux rappel de son actuel faiblesse...
Peter envoya un regard noir à son geôlier qui lui répondit par un sourire suffisant.
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Un lit, un bureau, une commode et une armoire. Le tout dans un appartement pas si affreux que ça. Enfin, appartement… Immeuble plutôt ! Celui-ci appartenait entièrement à la famille Dauleac et abritait toute sa meute ainsi que des loups de passage ! Dont lui. Qui n'avait bien sûr pas eu l'honneur de recevoir un petit studio privatif, nooon ! Il allait être dans une chambre de l'appartement de l'Alpha ! Enfin, heureusement encore, son père ne l'avait pas refilé à une meute de pouilleux ! Ça, ça aurait été le comble de l'humiliation...
Peter déposa sa valise dans un coin et alla s'affaler sur son lit. Dehors, il pouvait apercevoir le jour qui déclinait sur le paysage parisien. Le seul problème, c'est que pour lui et son horloge interne, c'était le matin…
L'adolescent regarda sa montre, encore à l'heure californienne. Elle affichait dix heures. Ses parents devaient être levés. Sa mère préparait sûrement des œufs brouillés, Talia monopolisait la salle de bain pour dompter sa crinière et son père devait déjà être le nez dans son journal à regarder les cours de la bourse. Son cousin Frederick avait sans aucun doute déjà investi sa chambre, lui qui zyeutait dessus depuis son arrivée pour les vacances, et sa cousine Kara devait déblatérer sur la joie de ne plus le voir. Pour Alby...
Le cœur du jeune loup fit un furieux bond en avant. Peter laissa ses crocs et ses griffes sortirent, ses yeux brillèrent d'or et, sans aucune retenue, il poussa un long et profond hurlement de rage qui résonna dans tout l'immeuble et probablement dans tout le quartier. Après quoi, il se mit à renverser le peu d'objets présents dans sa chambre, brisant l'ampoule de sa lampe, démontant les tiroirs de la commode et frappant les murs de toutes ses forces.
Quand il fut enfin libéré d'une partie de la colère qui grondait en lui, il enleva ses vêtements et alla se rouler en boule dans le lit, le regard dirigé vers la porte, un sourd grondement menaçant roulant dans sa gorge et ses crocs luisant à la lumière du soleil déclinant, à l'affût de quiconque oserait pénétrer sur son territoire.
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Personne ne fit de remarque à Peter le lendemain pour sa chambre saccagée ou son hurlement. À peine l'Alpha lui jeta-t-il un regard d'avertissement quand il vint se servir dans le frigo pour petit déjeuner. À côté de lui se trouvait sa femme et l'une de ses filles, les deux le regardant comme une bête curieuse ce qui eut le don d'agacer Peter dès le réveil.
- Assieds-toi, exigea Mathieu.
Peter se retourna, prêt à le défier, mais les yeux rougeoyants et le grondement menaçant le forcèrent à obéir. Il s'affala devant la table, un brick de lait dans une main.
- Vous n'êtes pas ma meute, déclara-t-il tout de même avec provocation.
- Désormais et jusqu'à ce que je décide du contraire ce sera tout comme, répondit l'Alpha. Tu vis sous mon toit, tu fais partie de ma meute et tu obéis à mes règles.
- C'est beau l'espoir, répliqua Peter dans un ricanement.
La seconde suivante le lait était renversé et le jeune loup était plaqué contre un mur, une gueule grondante devant son museau. Peter sortit ses crocs à son tour et défia l'Alpha, une fois de plus. Une fois de trop. Son bras fit un méchant crack quand le loup plus âgé le lui tordit jusqu'à le briser. Peter s'écroula au sol, la respiration sifflante, en tenant son membre cassé contre lui.
- Bien. Le petit-déjeuner est en horaire libre, nous déjeunons à midi et nous dînons à dix-neuf heures, affirma fermement Mathieu. Voici ma femme Sophie, mon aînée Julie et ma cadette Isabelle dort encore. Tu leur fais mal, d'une quelconque façon, et je t'enchaîne et te muselle comme un louveteau trop jeune pour savoir se contrôler. A partir de la semaine prochaine tu prendras des courses intensifs de français et nous ne parlerons plus que cette langue ici. Au début du mois prochain tu rentreras au lycée…
- Quoi ?! s'exclama Peter, la surprise outre-passant la douleur et la prudence. Je vais étudier ici ?!
- Tu ne pensais tout de même pas que tu allais passer tes journées à ne rien faire ? se moqua l'Alpha avec un sourire railleur. Alors oui, tu feras ta rentrée lycéenne tout comme mes filles. Cependant, tu ne seras pas dans le même établissement. Une question de prudence…
Peter ravala sa salive douloureusement. Hé merde… Il avait réellement espéré pouvoir juste flemmarder… Au moins avait-il trois semaines de répit… Hé re-merde ! Même pas puisqu'il allait se taper des cours de français ! Sans compter que l'autre Alpha, là, il prenait beaucoup de précaution pour quelqu'un qui prétendait que ce qui s'était passé en Amérique n'avait pas d'importance...
- C'est tout ? grinça-t-il avec mauvaise humeur, son sentiment de trahison qui ne le quittait plus depuis plusieurs jours s'accentuant sous les recommandations du loup.
- Pour le moment ça ira, confirma Mathieu.
- Et je suis prisonnier ici ou j'ai le droit de voir le jour ?
- Tu as le champ libre cette semaine. Voila de quoi te déplacer, annonça Mathieu en lui lançant une carte.
Peter l'attrapa de sa main valide, se leva en lâchant un sifflement de douleur et partit vers l'entrée de l'appartement. Il attrapa sa besace et le premier trousseau de clé à proximité – il espérait bien que ce soit celui avec les clés du garage ou d'un truc important – avant de prendre la porte, son bras cassé maintenu contre-lui. Il descendit rapidement les escaliers et se trouva enfin à l'air libre.
Il regarda autour de lui, un peu perdu, avant de simplement se laisser guider par son flair et ses envies.
Un panneau lui indiqua qu'il se trouvait à Vincennes, une ville dont il n'avait jamais entendu parler jusque-là. Il se demanda vaguement si c'était pour ça qu'il ne voyait pas la tour Eiffel à l'horizon, ignora à nouveau le problème et repartit découvrir le coin.
Il ne rentra pas pour manger, le midi comme le soir, préférant aller dans un des fast-foods du coin. Il avait déjà repéré le château, le grand bois ainsi que l'entrée du train de banlieue – RER d'après l'enfoiré qui l'hébergeait. Il ne retourna à l'appartement que très tardivement. A dire vrai, minuit était largement passée quand il marcha à pas de loup dans l'entrée.
Peter fut déçu de ne voir personne l'attendre de pied ferme, de ne pas avoir à défier Mathieu ou qui que ce soit d'autre… Il put simplement aller dans sa chambre, et même taper des pieds dans les couloirs ne lui valut aucune réaction. Le pire, ce fut probablement de voir que sa chambre était comme neuve. Plus rien de cassé ou de renversé, seul la marque de ses coups de poings incrustés dans le plâtre attestaient de sa précédente crise de rage.
L'adolescent hésita un instant à refaire entendre parler de lui mais… Il était une heure du matin et il était fatigué mine de rien. Il commençait à peine à se remettre du décalage horaire. Peter décida par conséquent d'être raisonnable, pour ce soir, et se coucha simplement, se promettant tout de même de tout faire dans les jours à venir pour que la meute Dauleac le renvoie dans son pays.
Ça ne devrait pas être bien dur, pensa-t-il en souriant d'un air inquiétant tandis que son bras fourmillait en se ressoudant. Il avait toujours su se montrer insupportable !
A suivre …
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J'espère ne pas avoir été OOC sur Peter X) Il est... Peter quoi, têtu, borné et emmerdant à souhait ! Cependant, ça reste un Peter pré-incendie, et pré-Paige aussi.
