Bonsoir ou Bonjour,

Je publie aujourd'hui ma première fiction sur le Klaroline. J'espère que celle-ci vous plaira.

S'il vous plait, ne soyez pas trop dur avec moi. J'ai l'habitude d'écrire des fictions type One Shot mais pas de longue histoire donc s'il y a des incohérences n'hésitez pas à me le faire savoir.

Merci d'avance de l'attention que vous porterez à ma fiction et bonne lecture.


MUTATION

- Chapitre 1 –


POV Klaus :

Je me réveillais en sueur encore un de ses cauchemars qui me tourmentaient. Je me levais et me servais un verre de Shivas, bien qu'il ne fût que 6h30 du matin. Le soleil commençait à poindre ses rayons et à baigner la ville de sa lumière mordorée. Je décidais d'aller me balader, j'enfilais un pantalon noir, un pull gris clair et une veste en cuir. Je sortis de la maison encore endormie et longeais les arbustes parfumés. Je quittais la propriété dans laquelle mon frère, moi et la louve avions emménagé depuis notre retour à la Nouvelle-Orléans. Je n'aimais pas cette demeure. Elle ressemblait à toutes les autres, rien d'unique chez elle, aucune originalité. Ses peintures devaient être refaites, ses planchés craquaient tout comme l'escalier et les courants d'airs s'infiltraient à l'intérieur.

Je marchais sans but en direction du Carré, une musique dans la tête. Je n'aurais su dire de quelle chanson il s'agissait mais elle me détendait. Je me retrouvais au milieu de la rue désertique, la ville ne commençait à vivre qu'à la fin de la matinée jusque tard dans la nuit. J'adorais cet endroit mais je ne m'y sentais plus chez moi comme autre fois, à l'époque où nous y vivions Rebekah, Kol, Elijah et moi, bien avant que Michael ne nous en chasse. J'arrivais devant un petit restaurant miteux, à l'aspect peut engageant mais où l'on servait le meilleur Gumbo ! Je pénétrais à l'intérieur tout y était calme, pas un seul bruit ne venait troubler la quiétude de ce lieu. Je passais derrière le bar et me servis un vers du meilleur Bourbon. Je m'installais à une table face à l'escalier de chêne par lequel la jeune sorcière Sophie Devereau allait descendre.

Ses marches ne craquaient pas à elle mais je l'entendis les dévaler en courant, une batte de baseball à la main. Je riais de la voir, ses cheveux bruns en batailles et la chemise de nuit de travers. Elle me regarda, les sourcils levés, la bouche entre-ouverte, dubitative. Je me resservis un verre de Bourbon et remplissais un deuxième verre le tendant vers elle. La jeune sorcière s'assit à la table et prit le verre que je lui tendais. Elle but une gorgée et grimaça lorsque la chaleur parcourue sa gorge, la faisant frissonner. Je ris à nouveau à sa réaction, elle posa son regard sur moi, attendant une explication à ma présence.

« Je n'arrivais pas à dormir. » Répondis-je à sa question muette.

« Comme si, j'allais te croire ! » Rétorqua-t-elle en s'adossant à sa chaise, les mains croisées sur son verre. « Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? » Me demanda-t-elle.

« Sais-tu décrypter les rêves ? » Lui demandais-je ne sachant pas vers qui me tourner pour répondre à mes questions.

« J'arrive à décrypter les miens et j'arrivais à le faire pour ceux de ma sœur ! » Dit-elle, la gorge nouée d'avoir pensé à sa sœur morte. « Pourquoi ? »

« Je fais le même rêve depuis des semaines et je n'arrive pas à le comprendre. » Répondis-je en espérant qu'elle accepte de m'aider.

« Dis-moi toujours ! » Fit-elle, lasse.

« Je peux faire mieux que ça ! » Rétorquais-je en attrapant l'une de ses mains.

* Le Rêve de Klaus *

J'explorais une maison délabrée au mur défraîchis et aux planchés fendillés. Il y faisait noir et aucun bruit ne me parvenait aux oreilles. Je continuais mon investigation du rez-de-chaussée mais rien ne me troubla outre mesure. Je m'aventurais vers l'escalier et commençais mon ascension à pas mesuré. L'absence de bruit ne me semblait pas normale et je me surprenais à frissonner d'appréhension. Je gravis les marches avec lenteur, quand j'entendis un grognement, je levai les yeux et l'aperçus, tapis en haut de l'escalier, ses grands yeux jaunes fixés sur moi. D'un bond, il sauta la moitié de l'escalier et atterrit sur moi toutes griffes dehors, ses pattes avant sur ma poitrine. Il s'immobilisa me fixant dans les yeux, ses babines retroussées. Je le repoussais vivement et l'envoyais valser à l'autre bout du séjour. Il se redressa aussitôt face à moi, menaçant.

Je l'observais avec attention et le détaillais du regard. C'était un magnifique loup entièrement blanc, aux poils épais et denses. Ses petites oreilles arrondies étaient couchées sur sa tête, signe évident de menace. Son museau en pointe, assez fin, affichaient un air carnassier. Je m'avançais tout doucement vers l'animal et m'abaissais à sa hauteur. Je ne savais aucunement ce que je faisais mais il m'était inimaginable de me battre et de tuer un tel animal. Le loup m'observa sans comprendre tout en gardant son attitude menaçante. Je continuais à m'avancer gagnant petit à petit quelques centimètres. Le loup, bien plus effrayé que moi, se recula jusqu'à se retrouver acculé dans l'angle de deux murs. Je tendis la main pour le caresser, il me renifla semblant vouloir faire connaissance, son cœur battant la chamade autant que le mien. Je promenais mes doigts dans sa fourrure épaisse, douce comme une peluche. L'animal s'avança à son tour et se blottit contre moi. Je restais assis-là sur un sol glacé, enlaçant un loup blanc contre moi. Je le caressais comme si un lien indéfinissable nous reliait l'un à l'autre. Je fermais les yeux, savourant ce moment peu conventionnel, mes doigts caressants toujours sa fourrure, quand cette fourrure devint moins dense, plus douce. J'ouvris les yeux et observai ce qu'il était advenu. Mon cœur fit un bond quand je découvris avec stupeur que le loup était en réalité une louve et pas n'importe laquelle mais mon Amour, ma bien-aimée Caroline !

* Fin du Rêve de Klaus *

Sophie rouvrit les yeux dès que je lâchais sa main, une fois qu'elle eut fini de voir le rêve. Elle resta quelques secondes interdite, gardant le silence probablement surprise que je puisse faire preuve de clémence même dans un de mes rêves. Elle se reprit et avala une gorgée de Bourbon. Elle grimaça mais en reprit une autre, qui la fit frissonner et se remuer sur sa chaise. Je restais à l'observer attendant qu'elle me donne l'explication de ce rêve.

« Qui est cette fille ? » Me demanda-t-elle.

« Une amie ! Elle vit à Mystic Falls ! » Répondis-je vaguement.

Je n'avais pas envie de lui dévoiler les sentiments que je nourrissais pour Caroline et les espoirs que, j'avais placés en elle. Sophie me regarda en coin, elle n'était pas dupe.

« Une amie ? » Insista-t-elle. Je ne répondis pas. « Tu es amoureux d'elle, n'est-ce pas ? »

« Cela ne te regarde pas ! » Tonnais-je mais Sophie s'en moquait.

« Hum… A ce point-là ! » Plaisanta-t-elle.

« Sophie ! Je ne suis pas là pour te parler de ma vie privée ! » Répliquais-je froidement « Mais pour avoir des explications à mon rêve. »

« Si, je pouvais faire de la magie sans risquer ma vie. Je pourrais te répondre avec plus de détails mais hélas il faudra que tu te contentes de ce que je te dirais » Précisa-t-elle. J'acquiesçais. « Je pense que cette femme… ? »

« Caroline. »

« Je pense que Caroline hante tes rêves car tu es amoureux d'elle et que tu aurais aimé qu'elle soit avec toi, d'où le fait qu'elle soit un loup dans tes rêves. » Expliqua-t-elle.

« Je rêverais de Caroline sous forme de loup car je voudrais qu'elle soit avec moi ? » Elle acquiesça. « J'aurais pu le dire moi-même ! » Répliquais-je en me levant d'un bond faisant tomber ma chaise puis je me dirigeais vers la porte.

« Caroline est un Vampire ? » Me demanda-t-elle.

« Oui ! » Répondis-je sans comprendre.

« J'imagine que ça ne doit pas être facile de ne pas être avec la femme que tu aimes alors qu'une autre est enceinte de toi. » Déclara-t-elle.

« Où veux-tu en venir ? » M'impatientais-je.

« Je pense très sincèrement que tu rêves de Caroline, en louve, car tu aurais voulu qu'elle soit une louve pour porter ton enfant mais dans le doute, je vais t'envoyer voir une autre sorcière. Elle ne vit pas à la Nouvelle-Orléans mais elle pourra te renseigner. Elle s'appelle Akussa. Elle est un peu… spéciale mais elle saura te renseigner. Dis-lui que tu viens de ma part et elle ne te fera aucun mal ! Déclara-t-elle en me tendant un bout de papier sur lequel était inscrite une adresse.

Je la remerciais et sortis du restaurant. La ville se réveillait petit à petit, je ne pouvais pas utiliser ma rapidité de Vampire pour me rendre chez moi. Je marchais donc le plus rapidement possible en tentant de ne pas attirer l'attention. Je parvins à la maison où j'y retrouvais Elijah vêtu de son traditionnel costume gris anthracite. Mon frère lisait le journal, assit sur l'un des trois canapés en cuir du salon. Je pénétrais à l'intérieur et m'assis sur celui d'en face.

« Où étais-tu ? » M'interrogea-t-il sans lever le nez de son journal.

« Chez Sophie ! » Répondis-je comme si c'était une évidence, sachant très bien que l'évocation du prénom de la sorcière allait le faire réagir.

« Et que faisais-tu là-bas ? » S'enquit-il en repliant son journal avant de le poser à côté de lui.

« J'avais besoin d'un renseignement ! » Rétorquais-je sans plus de détail.

« De quel nature ? » Me questionna-t-il en me regardant intensément.

« De nature qui ne te regarde pas, Elijah ! » Répondis-je amusé de l'intérêt de mon frère.

Je serais allé voir n'importe qu'elle autre sorcière, il n'en aurait rien eu à faire mais que je fus allé voir sa chère Sophie était une autre histoire. Il me regarda mécontent de ne pas obtenir les réponses escomptées.

« Je vais devoir m'absenter ! » Déclarais-je.

« Où dois-tu te rendre ? » Chercha-t-il à savoir.

« Je dois aller voir une sorcière du nom d'Akussa, à Shreveport. » Expliquais-je tout en me levant pour sortir du salon.

« Pourquoi ? » Se hasarda-t-il.

Je lui souris mais ne répondis pas. Je le laissais seul à ses réflexions pendant que j'allais prendre une douche et me préparer à partir.

POV Caroline :

Je m'avançais seule dans cette maison sombre, aux murs dénudés et aux sols craqués. Les rideaux pendaient aux fenêtres telles des fantômes flottants dans les airs. Un frisson parcourue mon échine. Une brise légère souleva un nuage de poussière me faisant éternuer. Je me frottais le nez et m'avançais titubant comme si j'avais trop bu pourtant je ne me rappelais pas avoir ingurgitée une seule goutte d'alcool. Je tentais désespérément de me souvenir de la raison pour laquelle je me trouvais là mais je ne m'en rappelais plus. Mes souvenirs étaient brouillés, je me souvenais du départ de Klaus, qui m'avait ému sur le moment mais le retour de Tyler m'avait ravie. Nous avions même pris la décision de partir en vacances tous les deux. C'était la première fois que je prenais l'avion et j'étais très excitée. Nous nous étions rendu dans le parc Yosemite en Californie, admirer ses immenses forêts, ses lacs, ses rivières et ses cascades. Un voyage riche en découverte et bon pour refaire le plein d'énergie. Tyler s'y était réfugié pendant sa fuite et il y avait rencontré une meute de loups garous. Je n'étais cependant pas la bienvenue et ne pouvais pas participer à leur rendez-vous. Je m'étais donc habituée à me balader dans ces forêts, rencontrant d'autres randonneurs et je m'étais même essayée à un nouveau type de gibier : l'Ours Noir ! A notre retour à Mystic Falls, Tyler me surprit en refusant de reprendre les cours à l'université. J'avais appris qu'il comptait réintroduire une meute de loups garous dans la petite ville de Virginie. Je ne partageais pas son point de vue et cela nous causait bon nombre de dispute.

Je déambulais toujours dans la maison à la recherche du moindre détail me permettant de comprendre ce que je faisais là mais je ne trouvais rien au rez-de-chaussée. Je décidais donc d'explorer l'étage, toujours à l'affut d'un petit indice. Je gravis les marches qui craquèrent sous mon poids. J'arrivais enfin au premier et commençais mon exploration quand un bruit attira mon attention. Je me tapis en haut des escaliers de manière à observer l'individu qui venait de pénétrer à l'intérieur. Je le vis s'avancer à pas mesuré, cherchant à faire le moins de bruit possible. Il fureta mais ne trouva rien, il commença à gravir la première marche de l'escalier. Je ne pus m'en empêcher, je grognais menaçante. Aussitôt, l'inconnu leva ses yeux bleus vers moi. Je ne réfléchis pas et lui sautais dessus, survolant la moitié de l'escalier. J'atterris sur lui, les mains en avant. Il me repoussa violement et je traversais la pièce en un magnifique rouler-bouler. Je me relevais et le toisais tout en grognant toujours. Il s'avança vers moi tout en douceur. Il ne me voulait aucun mal, je le sentais mais je ne pouvais m'empêcher de trembler de peur. Je ne voyais pas son visage, il était plus grand que moi et la noirceur de la maison me le dissimulait. Il tendit une main vers moi, je reconnus cette odeur de bergamote et de cèdre mélangé. Ce parfum si masculin. J'écarquillais les yeux, c'était bien lui, Klaus ! Il me caressait le dos, rassurant. Je m'avançais vers lui et me blottis contre son torse, cherchant sa protection. Ses doigts se promenaient toujours sur mon dos tendrement, je levais les yeux vers lui. Il m'observait d'une drôle de façon. Ses yeux étaient remplis d'effrois et de surprise. Je ne compris pas son attitude et baissais les yeux sur mon corps nu !

Je m'assis brusquement dans mon lit, pris ma tête dans mes mains. Cela faisait des semaines que ce rêve me hantait et je ne le comprenais pas. J'avais tenté d'en apprendre d'avantage par moi-même mais mes recherches furent infructueuses malgré toute la bonne volonté d'Elena qui cherchait à se faire pardonner d'avoir tenté de me tuer quand elle avait éteint ses émotions. A chaque fois, c'était la même chose, je rêvais de cette maison et de Klaus m'y retrouvant. Je me blottissais nu contre lui et me réveillais à ce moment-là. Elena et moi, nous avions bien tenté de demandé l'aide de Bonnie mais nos appels restaient sans réponse et Jeremy ne semblait pas réussir à la joindre lui aussi. J'avais tenté d'en parler à Tyler mais dès que le sujet Klaus revenait, il s'emportait et partait dans une colère mauvaise. Je pris donc l'habitude de ne rien lui dire quand à mes rêves. Je me levais et me dirigeais vers ma coiffeuse pour me passer un coup de brosse dans les cheveux tout en me massant l'épaule. Je me regardais dans le psyché de ma chambre, je crus défaillir en constatant les marques sur mon corps. Tyler était d'une brutalité sans nom quand nous faisions l'amour, ce qui revenait très souvent. Etant un hybride, ses pulsions n'étaient jamais totalement assouvies. Je regardais les traces sur mes mains, souvenir de sa poigne de fer, les empreintes bleuis sur mes hanches, souvenir de ses mains m'agrippant les hanches pendant qu'il me pénétrait. Je me réjouissais de ne pas être contorsionniste auquel cas, j'aurais été tentée de regardé plus attentivement mon intimité, qui parfois me faisait tellement mal que je ne pouvais m'assoir.

Un mouvement dans le lit m'indiqua que Tyler était sur le point de se réveiller. J'enfilais un pyjama en pilou et sortis de la chambre. Je me rendis dans la cuisine et y trouvais ma mère assise à boire son café encore vêtu de sa chemise de nuit. Je l'embrassais sur le front et fus ravie d'avoir optée pour ce pyjama cachant ainsi toutes les marques de ma nuit passée. Je préparais un petit-déjeuner « humain » pour Tyler et moi afin de ne pas couper l'appétit de ma mère en nous voyant avaler des poches de sang nécessaires à notre survie.

« Bien dormis ? » M'interrogea-t-elle.

Je compris aussitôt qu'elle avait tout entendu de nos ébats mouvementés. Je scrutais son visage et y lus une grande inquiétude pour ma sécurité.

« Non ! » Répondis-je, le plus rapidement possible. Cela ne servait à rien de lui mentir.

« Bonjour ! » Fit Tyler en sortant de ma chambre en boxer noir moulant.

Ma mère lui lança un regard mauvais. Si, elle avait eu des pistolets chargés avec des balles en bois trempées dans la Verveine, elle l'aurait abattu sur place. Je déglutis avec difficulté, sentant la colère de ma mère irradié jusqu'à moi.

« Au revoir ! » Lui rétorqua-t-elle avec froideur.

Tyler compris aussitôt la raison de son comportement et s'avança vers moi avec une lenteur délibérée. Il prit mon visage dans sa main avec force, m'obligeant à pencher la tête en arrière et plaqua sa bouche contre la mienne. Sa langue écartant mes lèvres avec force. Il me relâcha avec la même délicatesse, s'habilla rapidement et sortit de la maison en riant.

Je n'osais regarder ma mère, honteuse de l'attitude de mon petit-ami. Elle se leva et posa son bol dans l'évier sans dire un mot. J'attendais patiemment.

« Caroline ! Ça ne peut plus durer ! » Déclara-t-elle. « Tyler te fait du mal ! »

« Non ! Il n'arrive pas à se maîtriser, c'est tout ! » Tentais-je de le défendre.

Elle releva mes manches et me montra mes poignets.

« Crois-tu que c'est normal, Caroline ? Crois-tu qu'un homme qui est amoureux agit comme ça ? »

Je rabaissais mes manches avec empressement et me levais pour déposer à mon tour mon bol dans l'évier. Je n'y avais pas touché !

« Il est sous pression et c'est son côté loup-garou qui le fait agir comme ça. Quand il aura implanté la meute, il sera plus serein et tout rentrera dans l'ordre. » Tentais-je de la convaincre.

Elle soupira, les larmes aux yeux. Je la serrais dans mes bras pour la rassurer et embrassais son front.

« Ça va aller, Maman ! » Chuchotais-je. « J'ai encore fait ce rêve avec Klaus ! » Dis-je pour changer de sujet.

« Tu as eu de ses nouvelles, au fait ? » Me demanda-t-elle.

« Non ! Pourquoi ? » Rétorquais-je surprise de sa question.

« Avant qu'il ne parte vous étiez très proche l'un de l'autre. Vous aviez noué des liens amicaux ! » Me fit-elle remarquer.

« Oui mais je n'ai pas eu le temps de l'appeler et puis lui non plus ne m'a pas appelé. » Répondis-je comme si ça n'était pas à moi de faire les premiers pas.

Elle s'assit, l'air embêté, se tortillant les doigts.

« Il… Il a appelé ! » Déclara-t-elle. Je m'assis face à elle, attendant la suite. « Il a appelé quand tu étais partie en vacances avec Tyler. Je lui ai demandé de ne pas insister, que tu avais retrouvé le bonheur, que tu souriais à nouveau et que je ne voulais pas qu'il gâche ça. » Elle essuya une larme et poursuivie. « Si tu savais comme je regrette de lui avoir tenu ce discours. Tu souriais plus quand Klaus était auprès de toi et que Tyler était en fuite. »

J'aurais dû réagir, lui dire qu'elle avait tort mais en vérité, elle avait raison. J'étais beaucoup plus heureuse pendant l'absence de Tyler même si je ne m'en rendais pas compte à l'époque. Klaus avait le don de me faire sourire même dans les situations désespérées et lui n'était pas violent avec moi, même s'il lui était arrivé une fois de me mordre mais je ne pouvais lui en tenir rigueur, son frère venait de décédé.

« Et, il n'a pas insisté ? » Demandais-je surprise que Klaus abandonne si vite.

« Si ! C'est à cause de lui que j'ai changé le numéro de téléphone et que nous sommes maintenant sur liste rouge. Et c'est aussi à cause de lui que j'ai coupé ton abonnement téléphonique pour ton portable. » M'expliqua-t-elle.

« Quoi ? Mais tu m'avais dit que c'était parce que le nouveau forfait était moins cher ! » Réalisais-je soudain.

Elle acquiesça en larmes.

« Si j'avais su… Je l'aurais laissé t'appeler et un jour peut-être tu serais parti le rejoindre, laissant derrière toi toutes la violence de Tyler. » Sanglota-t-elle.

« Super ! Tu es tellement malheureuse pour moi que tu places tous tes espoirs dans une hypothétique relation amoureuse entre l'hybride originel et moi ! » Remarquais-je contrariée.

La porte d'entrée s'ouvrit en grand avant qu'elle n'ait pu ouvrir la bouche. Je me levais d'un bond et cherchais des yeux la personne qui venait de pénétrer à l'intérieur. Il n'y avait personne, je m'avançais prudemment et refermais la porte. Je revins sur mes pas pour terminer ma conversation avec ma mère quand mon regard fut attiré vers ma chambre. Je pénétrais à l'intérieur et y trouvais le dessin de Klaus posé sur le sol devant mon psyché. Je le ramassais et cru défaillir. A la place de mon reflet était apparu celui de Bonnie. Cela ne dura qu'une fraction de seconde mais elles furent suffisantes pour me retourner. Une fois, mes idées remises en placent, je remarquais des traces de doigts sur le miroir. Je soufflais dessus pour faire de la vapeur et pouvoir l'essuyer avec un chiffon sec. Une phrase apparue alors :

« Va voir Akussa à Shreveport. Bonnie. »


Voici la fin du premier chapitre. J'espère que celui-ci vous donne l'envie d'en savoir plus...

J'hésite et j'aimerais que vous soyez franc avec moi : est-ce que vous pensez que je dois mettre des *spoilers* à la fin de mes chapitres ? Répondez-moi soit en MP ou par review. Merci d'avance.

Je vous retrouve pour le prochain chapitre. A bientôt. Bisous à tous.