We come out from the Deep
Rating : T
Pairing : Hiei x Kurama, un soupçon de Kurama x Koronue.
Disclaimer : Quasiment tout appartient à Yoshihiro Togashi. Le warg vient du Seigneur des Anneaux de J. R. R. Tolkien. La fornecë (prononcez « fornéché ») est une vache pourpre du Makai à la chair très nourrissante et vient d'une idée à moi.
Note : La chronologie du manga/de l'anime n'est pas totalement respectée, car dans ceux là, quand Hiei et Kurama rencontrent Yusuke et les autres, ils sont censés avoir quatorze ans environ. Ici, ils en ont dix-huit.
Aussi, le prénom du beau-père de Kurama n'étant pas connu dans l'anime ou le manga, ici, il s'appelle Kenichi.
Les pensées des personnages sont en italique. Certains mots insistants aussi.
First shot
When we believe
¤Flashback¤
Brusquement, tout devint noir. La centaine de bougies qui illuminait la grande salle s'éteignit d'un seul coup, silencieusement. Les yeux de Hiei s'accoutumèrent lentement à l'obscurité. Personne ne bougeait.
C'est là qu'il l'aperçu. Grand. Très grand et silencieux. Ses yeux d'or fouillaient la salle comme s'ils cherchaient quelque chose. Quelque chose d'important sans doute. Sinon pourquoi le légendaire Yohko Kurama se déplacerait-il ? Hiei avait beaucoup entendu parlé de ce Kurama, nombre de rumeurs courraient sur sa beauté, sa puissance et son incroyable cruauté…
Un cri perçant retentit soudain, et tous les démons présents furent pris d'une folie frénétique. Hiei eu juste le temps de se glisser sous l'immense table pour ne pas être pris dans la cohue. Assit au milieu, il observait les jambes qui bougeaient de manière désordonnée tout autour de lui à grand renfort de cris. Il ne l'entendit pas s'approcher.
Sentant quelque chose derrière lui, Hiei se retourna brusquement et Kurama fit de même. Le koorime resta médusé. Il était encore plus beau de près. Des yeux d'or magnifiques, un visage si parfait, un corps si gracieux… Hiei était incapable de faire un geste, il était comme hypnotisé et sentait son cœur battre de plus en plus fort dans sa poitrine. Yohko, lui, restait immobile, avec une expression que le brun n'arrivait pas à définir. Le kitsune ne le quittait pas des yeux, et Hiei se surpris à espérer que l'instant se prolonge.
Soudain, Kurama leva la main vers le visage du koorime et effleura ses lèvres. Avant qu'il ne puisse réagir, le kitsune posa doucement, presque religieusement, ses lèvres sur les siennes. Toujours avec la même douceur, il lui ouvrit la bouche et y glissa la langue. Sans vraiment savoir ce qu'il faisait, Hiei répondit à son baiser, glissant sa main dans ses cheveux d'argent. Et le démon renard le laissa faire, posant sa seconde main sur la joue du brun. Ce dernier en devenait presque incapable de respirer. Lentement, très doucement, Kurama rompit le baiser et laissa glisser ses mains du visage de Hiei. Lorsqu'il rouvrit les yeux, Yohko Kurama avait disparu.
Hiei mit de longues secondes à retrouver sa respiration et ses moyens. Autour de lui, la frénésie n'avait pas cessé. Apparemment, le Saphir d'Ël avait disparu. Voila un sacré beau butin pour le Roi des Voleurs qu'est le légendaire Yohko Kurama. Il se faufila hors de la salle en furie et alla se percher sur une branche non loin, histoire de voir ce qui allait se passer, et si il arrivait à apercevoir à nouveau le démon renard, ne serai-ce qu'une seconde… Hiei retint son souffle. À un mètre de lui, il étais accroupit sur une branche et l'observait, le Saphir d'Ël formant une bosse sous son vêtement. Kurama avait l'air serein, presque amical. Le koorime se surprit à frissonner.
« Hiei ! Tu l'as vu ? Est-ce que tu l'as vu bordel ? »
Le concerné baissa la tête et aperçu Graüp, un brigand relativement connu mais qui était loin d'arriver à la cheville de Yohko Kurama. Il fronça les sourcils.
« Démerdes-toi ! Ce n'est pas mon problème !
- Dis-moi par où il est parti et tu aura ta part du butin ! »
Pff, comme si j'en avais quelque chose à foutre de son butin.
Il haussa les épaules.
« Vers l'est.
- Suivez-moi ! On va l'avoir ! » hurla-t-il à sa meute de chiens galeux.
Ils partirent ventre à terre dans la direction que Hiei venait de leur indiquer.
Tous des imbéciles. Même si je leur avait livré Yohko Kurama, je n'aurai fait que signer leur arrêt de mort. J'aurai fait ma BA du jour…
« Tu n'étais pas obligé de faire ça, Hiei. »
Le brun sursauta et se retourna brusquement. Yohko n'avait pas bougé et le regardait calmement, un léger sourire accroché aux lèvres.
« Je sais.
- Pourtant, tu l'as fait.
- Oui.
- Je t'en suis reconnaissant. »
D'un mouvement souple et silencieux, Kurama sauta en face de lui. Son visage n'était plus qu'à quelques centimètres du sien. Hiei déglutit.
« Pourquoi attends-tu ? Tu as le Saphir d'Ël.
- Je voulais te revoir…encore une fois… »
Sa voix devint un murmure et il l'embrassa doucement, avec une douceur insoupçonnée de la part du bandit réputé le plus cruel de tous. Cette fois Hiei plaça ses deux mains sur les joues du kitsune et n'attendit pas le feu vert pour accentuer le baiser. Le koorime sentit que Kurama le prenait par les hanches et l'attirait vers lui, il se retrouva assit sur ses cuisses. Ses mains glissaient timidement sur les hanches du démon du feu et soulevèrent ses vêtements pour caresser les côtes. Le baiser fut rompu pour reprendre aussitôt avec une ardeur redoublée.
Je veux te toucher, t'embrasser encore et encore, et je veux… Je veux rester avec toi, je…
« Kurama ! Où es-tu ? Qu'est-ce que tu fiches bon sang ? »
Les deux youkai sursautèrent d'un même mouvement. Hiei observa Kurama, attendant qu'il lui explique de qui il s'agissait.
« C'est Koronue, il fait équipe avec moi pour les vols. »
Hiei vit passer le démon en question juste en dessous d'eux, il était nerveux et cherchait de tous côtés. Il continua d'avancer sur une dizaine de mètres puis Yohko se manifesta.
« Pars devant ! Je te rejoins.
- Mais qu'est-ce que tu fiches ? Tu as le Saphir ?
- Oui je l'ai, pars devant j'ai dit ! »
Hiei sentit une forte tension émaner du kitsune. Il vit celui qu'il avait nommé Koronue hésiter puis obéir. Là Kurama serra Hiei contre lui.
« Kurama ?
- Viens avec moi. »
Il a dit… Non, j'ai rêvé.
Le koorime ouvrit de grands yeux et resta interdit. Le moment dû sembler long au Yohko car il desserra son étreinte et planta ses beaux yeux dorés pleins d'anxiété dans ceux, rouge sang, de Hiei. Il renouvela sa demande.
« Viens avec moi, Hiei. Partons ensemble. »
Oh oui je veux partir avec toi. Je ne pourrai pas te laisser t'en aller, pour une raison que j'ignore totalement, je veux rester avec toi. Le rester, jusqu'à ma mort et bien au-delà.
Hiei passa la main sur la joue du kitsune et l'embrassa.
« Allons nous en. » murmura-t-il.
Hiei vit alors la plus belle chose qu'il lui ait été donné de voir : un sourire superbe illumina le visage de Kurama. Hiei se sentit rougir. Kurama passa sa main sur la joue de son nouvel amant et l'embrassa encore, faisant durer le moment. Lorsqu'il le rompit, il invita Hiei à se relever et il fit de même.
Du haut de ses un mètre soixante, le koorime était ridiculement petit à coté du renard qui dépassait les deux mètres. Celui-ci lui fit un signe et sauta sur l'arbre d'en face. Hiei suivit rapidement. On entendait au loin les démons qui revenaient, furieux d'avoir été dupés.
Au bout d'une dizaine de minute, ils arrivèrent à une petite clairière qui était surplombée par une immense chaîne de montagnes, où étaient creusées de nombreuses grottes gigantesques, vestiges de l'âge des dragons. Au milieu de cette clairière, Koronue tournait en rond et avait l'air très énervé. Kurama sauta au pied de l'arbre.
« Enfin ! Je commençais à croire que tu m'avais fait faux bond !
- Nous sommes trois à présent, eut-il pour seule explication.
- Hein ? »
Pour répondre à sa question, Hiei atterrit à coté de lui. Alors que Koronue le dévisageait avec une colère grandissante, le youkai eu le temps de se faire une idée du personnage. Grand, nerveux, attaché à ses principes et qui visiblement n'était pas indifférent face à Yohko Kurama.
« J'ai le droit d'avoir mon avis sur la question, grogna-t-il.
- Tu peux avoir un avis sur la question effectivement, mais moi je dis que Hiei vient avec nous et que je lui fais confiance, que ça te plaise ou non. »
Le ton était cinglant, Koronue resta interdit.
« Il n'a rien à faire ici.
- Essaye un peu de me virer, menaça Hiei.
- Tu t'imagine me faire peur, espèce de nabot ? »
S'il y avait bien une chose que Hiei détestait, c'était que l'on le traite de gamin ou de nabot. Koronue allait le regretter amèrement. Avant même qu'il eut songé à réagir, le koorime avais posé la lame de son épée contre sa gorge.
« Si tu n'étais pas son ami, tu serai déjà mort, espèce d'imbécile. Ne me cherche pas. Je n'ai pas l'intention de te faire du mal, alors ne me donne pas de bonne raison de le faire. »
Koronue déglutit puis jeta un regard vers son compagnon qui demeurait de marbre.
« Très bien… C'est toi qui décide Kurama, de toute manière ce n'est pas mon problème.
- Effectivement. »
Hiei rengaina son épée et remit une distance de sécurité entre le compagnon de Kurama et lui. Koronue lui lança un regard noir à coucher un warg puis demanda :
« Tu as le Saphir ? »
Kurama sembla se souvenir subitement de la raison de sa rencontre avec le démon du feu et fit oui de la tête avant de commencer à fouiller ses vêtements. Il marqua un temps d'arrêt et grimaça, d'une manière presque amusée.
« Euh… J'avais le Saphir.
- Comment ça tu AVAIS ? s'énerva Koronue.
- Comment te le dire… Je l'avais en sortant de la grand'salle, je l'avais en partant, et maintenant, je ne l'ai plus. J'ai du le perdre en route, acheva-il en haussant les épaules.
- Tu l'as PERDU ? Mais tu te fiches de moi ? hurla-t-il.
- Non Koronue je ne me fiche pas de toi, je l'ai perdu c'est tout.
- Perdu… »
Il fixa son regard de chien enragé sur Hiei.
« C'est toi qui l'a pris oui !
- Que veux-tu que j'en fasse de ton Saphir ?
- Il vaut une fortune, l'idée est simple, fit-il en ricanant.
- Tu es stupide, lâcha Hiei.
- Koronue, ça suffit. Je l'ai perdu, à la base, c'est toi qui voulait voler ce Saphir, moi je t'avais dit qu'il y avait d'autres trucs plus intéressants. Si tu le veux, retourne le chercher, il doit encore être dans l'herbe par là où on est venu. »
Kurama était d'un calme olympien, mais ses yeux d'or montraient une colère et une autorité implacable. Koronue disparu dans un nuage de fumée. Il soupira.
« Il est spécial.
- Il t'en veut pour quelque chose de précis, insista Hiei. C'est ton…amant ? »
Cela lui faisait mal rien que de penser à cette possibilité. Pourtant Koronue avait agit comme un amant bafoué et furieux alors…
« Non. Ce n'est pas mon amant. Il l'a été, il y a quelques années, mais c'était purement sexuel, en tout cas pour moi. Lui a commencé à développer des sentiments et j'ai dit stop. Il n'a jamais vraiment lâché le morceau. »
Il se tourna vers Hiei avec un sourire.
« Il va falloir qu'il s'habitue. Je te laisserai pas.
- Et je n'ai pas l'intention de partir. Pas sans toi du moins. »
Le brun tendit la main et attrapa la ceinture blanche de la tunique du Yohko. Il l'attira vers lui et Kurama se pencha pour l'embrasser. Baiser que Hiei rendit avec fougue. Ils se laissèrent tomber sur l'herbe et Hiei se retrouva à califourchon sur son ventre. Kurama se redressa et les baisers se firent plus pressants, plus…
Un son mat retenti. Ils sursautèrent et tournèrent la tête vers Koronue qui venait de laisser tomber son sac à quelques mètres et qui les observait, le Saphir à la main, avec une colère grandissante.
« Je t'avais bien dit que je l'avais perdu.
- Tu dis si j'te dérange !
- Tu dérange ! lança Hiei, excédé.
- Tu crois que tu peux te faire Kurama comme ça ?
- Et tu crois que tu as quelque chose à y redire, Koronue ? »
Yohko Kurama s'était levé et ses yeux lançaient des éclairs.
« Je t'ai dis, il y a deux ans, que c'était fini, terminé. Alors tu as intérêt à mettre ça dans ta tête parce que c'est comme ça. Ce n'est pas à toi de décider. »
Sur ce, il se plaça à coté de Hiei sans perdre son regard menaçant. Koronue ramassa son sac et s'enfonça dans la forêt sans un mot.
« Idiot. Je l'aime bien, dit-il en se tournant vers son amant, mais là j'ai juste envie de l'étrangler. Pour moi il est un peu comme un frère à présent, et lui a visiblement du mal à se faire à cette idée.
- Il a surtout du mal à accepter ma présence.
- Oui, il ne t'aime pas on dirait, fit-il en souriant.
- Ça tombe bien c'est réciproque.
- Il va revenir quand il aura fini de ruminer, ne répond pas à ses provocations, montre que t'es plus malin que ça.
- Hn. Qu'il se méfie. »
Kurama lui sourit et la colère de Hiei s'envola.
C'est fou l'effet que tu me fais, tu ne te rends même pas compte à quel point…
Au bout d'une heure effectivement, Koronue revint, une jeune fornecë sur l'épaule. Une heure avait à peine suffit pour que les deux youkai apprennent à se connaître un peu plus. Kurama savait à présent que Hiei était un Enfant Maudit des Koorime, et pourtant il semblait toujours vouloir de lui. Hiei comprenait difficilement. Koronue laissa tomber l'animal puis s'accroupit pour faire un feu. C'était laborieux.
À se rythme là, il est pas arrivé…
« Tu veux peut-être un coup de main ? » siffla-t-il.
Sans que l'autre bandit ne puisse lui aboyer dessus, Hiei enflamma le tas de branches que Koronue avait posé en face de lui. Hiei ne pu retenir un sourire narquois devant l'air énervé du démon.
« Merci Hiei, fit Kurama en lui souriant. On va pouvoir manger à présent. »
Il sortit une belle rose de ses cheveux et la transforma en fouet qu'il nommait ''rose whip'' et la fornecë fut vite découpée et montée sur des bouts de bois pour être cuite. Le kitsune invita Hiei à s'asseoir à ses côté et lui tendit un morceau.
Koronue ne souffla mot durant le repas. Ni Kurama, ni Hiei ne parlèrent beaucoup, le Yohko étant plutôt occupé à promener sa main libre sur la cuisse du youkai. Il le cherchait. Mais avec Koronue dans les parages c'en devenait dangereux.
La nuit tomba très vite et le ciel fut zébré d'éclairs rougeâtres. Koronue s'allongea à bonne distance en tournant le dos à ses camarades. Hiei se dit que c'était peut-être le moment pour… aller faire un saut dans la montagne. Il se glissa silencieusement contre Kurama et l'embrassa tout en lui maintenant solidement les hanches. En un clin d'œil, ils se retrouvèrent dans la grotte qui surplombait la clairière, grotte que l'on ne pouvait voir du sol. Il le lâcha et le démon renard regarda autour de lui avec un air ahuri.
« Comment tu as fait ça ?
- Téléporté. Je n'avais jamais essayé avec quelqu'un, content que ça ait marché, sourit-il.
- Hum… Et… où sommes-nous ? Murmura Kurama en rapprochant ses lèvres des siennes.
- Dans une grotte de dragon au dessus de la clairière où nous étions il y a quelques secondes.
- Es-tu certain qu'elle soit vide ?
- Absolument, le dragon ne vient ici que très rarement, et très peu d'autres créatures viennent ici, par peur du dragon justement.
- Un dragon ? Vivant ?
- Oui, il s'appelle Garesh. Je le connais, je te le présenterai un jour si tu veux, répondit le koorime en souriant.
- Avec plaisir. Mais dans l'immédiat… »
Kurama eut un regard carnassier. Il ne termina pas sa phrase et l'embrassa fougueusement. Il lui ôta rapidement sa cape et Hiei fit glisser la tunique blanche des épaules du yohko en caressant délicatement sa peau de pèche.
J'ai follement envie de toi, depuis la première fois où j'ai croisé ton regard, Kurama.
« J'ai envie de toi Hiei… Faisons…faisons l'amour. » murmura Kurama, les joues rougies par la gêne et l'envie.
Il l'embrassa alors que Hiei acquiesçait, puis le kitsune fit glisser ses lèvres le long du cou à la peau ambrée pendant qu'il finissait de le déshabiller. Il se débarrassa ensuite de ses propres vêtements et s'allongea contre Hiei. Pendant un instant, Hiei se sentit perdu. Il n'avait jamais senti autant de contact entre les deux corps. Le peu d'amants qu'il avait eu, ça avait été donnant donnant, chacun par derrière et à tour de rôle, une sorte d'échange de bons procédés si l'on peut dire. Mais cette fois, c'était différent. Ce n'était pas violent, c'était fougueux, Hiei sentait ce corps souple contre le sien, et il se sentait bien. Rien que cette expression, ''faire l'amour'', si douce à ses oreilles et aussi inconnue jusqu'alors, montrait la différence. Kurama descendit encore et le koorime bascula la tête en arrière, les yeux mi clos.
x-x-x-x
Alors que Hiei reprenait lentement son souffle, il passa une main fébrile dans les cheveux d'argent, découvrant un visage rougit et de beaux yeux embrumés par le plaisir tout récent. Le koorime l'embrassa doucement alors que leurs respirations s'apaisaient. Sans rompre le baiser, Kurama bascula sur le coté et se serra contre Hiei, qui passa une jambe autour des siennes.
« Mon amour… »
Le démon du feu rouvrit presque brusquement les yeux en l'entendant l'appeler ainsi.
Ais-je bien entendu ?
Son amant répéta après l'avoir embrassé du bout des lèvres.
« Mon amour…
- Kurama…je… » commença Hiei en sentant le rouge lui monter aux joues.
Le youkai l'interrompit d'un baiser tendre.
« Je t'aime Hiei… Je t'aime depuis l'instant où j'ai croisé ton regard pour la première fois, sous cette table. »
Hiei était incapable de dire quoi que ce soit. Il était si heureux qu'il n'arrivai' plus à sortir le moindre son. Muet, il se serra contre son amant de toutes ses forces, comme si il avait peur qu'il ne disparaisse dans la seconde. Ce fut comme un déclic, les mots coulèrent rapidement.
« Moi aussi je t'aime Kurama, je t'aime plus que tout depuis la première seconde ! Je… » sa voix mourut dans sa gorge.
Je n'arrive pas à l'expliquer… Je me sens bête. Je t'aime…
Soulagé, le yohko se détendit. Il se serra contre Hiei puis l'embrassa longuement et tendrement.
« Je crois que c'est-ce que l'on nomme communément un coup de foudre, lui dit-il en souriant.
- Moi qui refusais d'y croire…
- C'est raté ! » ajouta Kurama avant de rire.
Oui c'est raté, et j'en suis le plus heureux du monde. Toi, le magnifique Yohko Kurama, le bandit légendaire, et moi, Hiei, Enfant Maudit des Koorime, venons de faire l'amour et de commencer à découvrir bon nombre de choses superbes ensemble…
Il ferma les yeux avec bonheur, se laissant envahir par le sommeil.
¤Fin du Flashback¤
Hiei se réveilla en sursaut et en sueur. Il tremblait. Il leva la main pour essuyer les larmes qui roulaient sur ses joues sans discontinuer et formaient un tas de pierres d'hirui dans le creux de sa cape, entre ses genoux. Il faisait ce rêve presque toutes les nuits depuis le soir où Kurama avait disparu.
Le soir de ce même jour dont il rêvait, les brigands, qui avaient été rejoints par d'éminents chasseurs de prime, les avaient rattrapés, Koronue et Kurama furent abattus et Hiei grièvement blessé et laissé pour mort.
En sentant l'énergie de Kurama diminuer à une vitesse affolante, Hiei se senti vidé de ses forces et de son envie de vivre. Pendant un très long moment qu'il passa à pleurer le seul être qu'il n'avait jamais aimé, et qui l'avait jamais aimé, il cru que Kurama était mort. Pour lui, tout son univers s'effondrait d'un seul coup. Il hurla de toute la force de ses poumons sa haine et son chagrin. Il ne restait pas de corps, ni de Kurama, ni de Koronue, juste leurs vêtements en lambeaux. Hiei avait ramassé le pendentif en forme de plante de Kurama, et qui était à présent tout ce qui restait de sa raison de vivre. Ce n'était que maintenant que Kurama n'était plus qu'il se rendait compte de l'ampleur de ses sentiments pour le kitsune, et il comprit que vivre sans lui était au dessus de ses forces.
Pendant de longues heures il n'eut pas les idées claires, essayant d'encaisser sans y arriver, puis lorsque épuisé, il réussit à se calmer un peu, il perçu l'énergie de Kurama. Elle était très faible, comme s'il était à peine vivant, mais elle était là. Il la sentait, elle semblait incroyablement lointaine et faible, mais elle était là, Kurama était peut-être vivant ! Hiei s'y accrocha, avec toute sa volonté, il s'y accrocha et tint bon grâce à cet espoir, peut-être fou, mais Hiei voulait croire qu'il y avait une chance que son amour soit toujours en vie, qu'il ait trouvé un moyen de le rester.
Bien plus tard, lorsqu'il se fit greffer son troisième œil par Shigure, c'était pour retrouver Kurama, le Royaume de Koorime et la pierre d'Hirui qui avait disparu au cœur des flots. Mais surtout pour Kurama. Sa raison de vivre n'avait nullement changé et il avait accepté d'endurer la souffrance de l'opération de Shigure pour y parvenir.
Mais lorsqu'il pu ouvrir son troisième œil, et qu'il chercha Kurama, bien que percevant son énergie qui semblait un peu moins faible mais toujours désespérément lointaine, il ne réussit pas à le retrouver. Il du reporter l'échéance et chercher le Royaume de Koorime, sur lequel il pu se rendre et apprendre la mort de sa mère et l'existence de sa sœur, Yukina, qui était portée disparue depuis un certain temps.
Elle non plus il ne parvint pas à la trouver. Il avait retourné tout le Makai à la recherche de Kurama et de Yukina. Il décida de poursuivre ses recherche dans le Ningenkai, peut-être y étaient-ils.
Hiei ne mit pas longtemps à arriver dans le Monde des Humains. Ce n'était pas la première fois qu'il en voyait, il y en avait dans certaines zones du Makai mais leur mode de vie était moyenâgeux et pour eux les wargs, les loups-garous et autre créatures étaient monnaie courante. Les ningen de ce monde-ci semblaient bien plus évolués et il ne vit aucune créature comme il avait l'habitude d'en voir, juste des animaux basiques de type chien ou chat. M'enfin ce n'était pas pour étudier les humains qu'il était venu jusqu'ici. D'ailleurs, il était peut-être temps qu'il se repère.
Le jaganshi sauta dans une ruelle à l'abri des regards ningen et s'apprêta à retirer le bandeau blanc qui masquait son troisième œil lorsqu'il sentit une présence dans son dos. Il ne prit pas le temps de l'identifier clairement et nota juste qu'il s'agissait d'un démon. Il dégaina son épée et bloqua le rose whip.
Figé par ce qu'il voyait, il demeura dans la même position. En face de lui se tenait un jeune garçon qui devait avoir treize ans tout au plus mais semblait bien mature pour son âge ; il avait les cheveux d'un beau roux et coupés assez courts. Mais c'est son visage qui retint le plus l'attention de Hiei, un visage qu'il connaissait. De grands yeux avec la même expression que lui, sauf qu'ils n'étaient pas dorés mais vert, d'un magnifique vert émeraude. Le jeune garçon le fixa d'un air indéfinissable, il semblait retenir son souffle tout autant que Hiei. Il rompit soudain le silence en abaissant son rose whip, arme si familière au koorime.
- Hiei… Mon dieu c'est bien toi…, murmura-t-il.
- Kurama… Tu es… vivant, souffla Hiei.
- Mon dieu Hiei !
Kurama lâcha son rose whip qui redevint instantanément une rose et sauta dans les bras de Hiei qui le serra contre lui, lâchant son épée.
- Mon amour tu es en vie ! cria presque Kurama en enfouissant son visage dans le cou de Hiei. J'ai cru qu'ils t'avaient eu aussi ! Bon sang il ne s'est pas passé une seule seconde sans que je ne pense à toi, en priant pour que tu sois en vie et que tu me retrouves !
- J'ai cru t'avoir perdu… Mais j'ai senti que ton énergie ne s'éteignait pas totalement j'ai… je me suis accroché à ça et maintenant, tu es là, vivant et dans mes bras ! Mon cœur tu m'as tellement manqué ! souffla Hiei, réalisant difficilement.
- Toi aussi tu m'as manqué Hiei, je t'aime tellement.
Hiei releva la tête et pris le visage de Kurama dans ses mains. Lentement, tendrement, il l'embrassa. Le kitsune lui rendit avidement le baiser, se serrant contre lui.
- Moi aussi je t'aime Kurama, je t'aime plus que tout au monde, dit-il en rompant le baiser. Mais comment… Comment as-tu fait ?
- Je me suis réincarné, en quelque sorte, répondit Kurama en essuyant une larme de joie. En réalité, je n'ai pris possession d'aucun autre corps, celui que tu as en face de toi est bien le mien, certes j'ai un peu changé, mais c'est moi. J'ai implanté mon esprit dans le corps d'une femme humaine qui n'arrivait pas à avoir d'enfants et elle m'a donné une seconde naissance. Cela fait quatorze ans que je vis avec elle et mon père qui est mort l'année dernière, je les considère vraiment comme mes parents, et pour eux il ne fait aucun doute que je suis leur fils. Ils m'ont nommé Shuichi, mais je reste Kurama.
Il insistait sur ce point parce qu'il avait peur que Hiei ne voit plus en lui l'homme qu'il aimait. Il en mourait littéralement de peur.
- Bien sûr que tu es toujours toi, tu n'as pas beaucoup changé, pas pour moi en tout cas, Kurama, je t'aime et je t'aimerai toujours, quoi qu'il se passe.
Kurama embrassa Hiei à son tour puis sourit, soulagé et heureux.
- Merci. Merci mon cœur, murmura-t-il. Oh, mais tu n'avais pas ce bandeau à mon souvenir, ajouta-t-il en désignant son front.
- Non en effet. J'ai demandé à Shigure de me greffer un troisième œil.
Kurama ne connaissait que trop bien la réputation de cette opération, comme quoi personne n'y avait jamais survécu, même des démons de classe S y avaient laissé leur vie. Il n'en croyait pas ses oreilles et enleva délicatement le bandeau blanc. Hiei ouvrit le Jagan.
- Tu as survécu à l'opération ? C'est incroyable !
- Ma volonté devait être assez forte, répondit Hiei en toute sincérité. Et puis, j'en avais besoin. Je voulais te retrouver, toi, mon amour, et aussi le Royaume de Koorime et la pierre d'Hirui que j'avais autour du cou à notre rencontre, souvenir de ma mère. Et je dois avouer que ce troisième œil me permet de renforcer mes pouvoirs de feu et de contrôle mental. On va dire que j'ai fais une bonne affaire, conclu-t-il en souriant.
- C'est-ce qui t'as conduit ici ? Tu as réussi à me localiser ?
- Non, je n'y arrivais pas du Makai, et cela ne fait que très peu de temps que je suis arrivé dans le Ningenkai, à vrai dire ça ne fait pas plus d'une heure. Je n'en ai pas eu le temps mais tu m'as trouvé avant, fit Hiei en souriant.
- Et j'en suis très heureux, répondit le kitsune. Cette fois plus rien ne nous séparera, n'est-ce pas ?
- Non plus rien, jamais…, répondit le koorime.
Il s'embrassèrent à nouveau, tendrement, longuement, essayant d'assimiler le fait qu'ils étaient de nouveau réunis, et que cette fois, c'était pour de bon.
Soudain la poche de Kurama émit un bruit inconnu pour Hiei qui sursauta, son épée lui sautant directement dans la main. Kurama l'embrassa sur le front.
- Du calme, ce n'est qu'un téléphone portable. Un moyen de communication ningen relativement sophistiqué. C'est ma mère, attends une petite seconde s'il te plait, s'excusa-t-il.
Hiei hocha la tête, légèrement perdu. Kurama ouvrit le clapet du petit engin qui cessa immédiatement son bruit désagréable. Il le plaça à son oreille et salua sa mère.
« Moshi moshi kaasan ? Oui je vais bien ne t'en fais pas. Oui oui je sais qu'il est dix-huit heures, mais j'ai retrouvé quelqu'un que j'avais perdu de vue… Non tu ne le connais pas mais promis je te le présenterai un jour ! Oui je serai là pour dîner ne t'inquiète pas… Je peux rester encore une heure avec lui ? Ça fait longtemps. Merci maman ! À tout à l'heure ! »
Il sourit et raccrocha. Il remit l'engin dans sa poche et sourit à Hiei qui visiblement, attendait quelques explications.
- Oui comme je te l'ai dis, je la considère vraiment comme ma mère, pour moi c'est bien ce qu'elle est. Et la loi de ce pays stipule que je n'ai pas atteint la majorité en âge, ce qui veut dire que je dois obéir à ma mère, ce que naturellement, je fais. Mais j'ai de la chance qu'elle me fasse autant confiance, elle m'autorise beaucoup de choses et puis je ne peux pas cacher ma maturité. Elle en est fière d'ailleurs, que je sois mature pour mon âge comme elle dit, fit Kurama en souriant. Étant donné que je vis sous le même toit qu'elle, toi et moi ne pourrons pas rester ensemble la nuit pour l'instant. J'aimerai tellement… mais j'aimerai que nous y allions doucement avec ma mère, qu'elle apprenne à te connaître et à t'apprécier avant d'apprendre que je t'aime et que tu me le rends bien. Tu comprends ? Les mœurs ningen pourraient faire qu'elle te rejette. Et me rejette aussi.
- Oui… Mais nous… nous pourrons nous voir ? Souvent ?
Le ton de Hiei était anxieux.
- Évidemment ! J'y compte bien ! rétorqua Kurama en souriant. On va juste adapter les manières de nous retrouver à la situation présente, ajouta-t-il avec un clin d'œil.
- Plus précisément ? demanda Hiei, perdu.
Ça lui faisait beaucoup d'informations à assimiler d'un coup.
- Le jour il n'y aura aucun problème, nous devrons juste rester discret dans le sens où nous éviterons de nous embrasser, entre autres, en public ou en trop grand public disons, en tout cas devant des personnes que je connais, pour le moment, et puis le soir et la nuit, tant que ma mère ne te connais pas, je garderai ma fenêtre ouverte comme tous les soirs et cette fois tu viendra me retrouver, mais il faudra faire attention à ne pas se faire remarquer… ça m'énerve tant de restriction, soupira-t-il. Je t'aime et je veux que ça se sache… Mais pour l'instant, c'est plus sage, termina-t-il en souriant.
- D'accord, tu m'apprendra les mœurs et coutumes des ningen, et le genre de choses qu'il faut faire ou non en présence de ta mère, je ne veux pas qu'elle t'en veuille…
Hiei était un peu déçu mais comprenait l'importance que son amant attachait à ceci.
- Ne t'inquiète pas pour ça Hiei, le rassura Kurama. On y viendra doucement, je serai obligé de lui dire que tu es mon meilleur ami, pour le moment, et nous devront agir comme tel en sa présence, mais elle n'est pas là tout le temps, ajouta-t-il avec un sourire complice.
- La patience n'est pas mon fort mais je ferai des efforts, répondit Hiei en lui rendant son sourire. On peut rester encore un peu ensemble ce soir…?
- Oui heureusement, j'ai obtenu une échéance jusqu'à sept heures et demi, on a encore une heure et demi devant nous donc, et puis plus tard, quand elle sera couchée tu reviendras hein ?
- Bien sûr que je reviendrai.
- Range ton épée, les ningen n'en voient plus que dans les musées ou certains arts martiaux, je t'expliquerai un autre jour, pour l'instant je profite d'être avec toi.
- Ah, d'accord.
Hiei s'exécuta et Kurama lui expliqua aussi qu'il n'était pas très courant de se promener avec une cape dans le Ningenkai, mais qu'il y avait suffisamment d'excentriques dans cette ville pour que personne ne s'y attarde trop, mais que pour se présenter à Shiori Minamino, sa mère, il lui fournirait des vêtements ningen.
Hiei se sentait bizarre. Il était extrêmement heureux de retrouver Kurama, il voulait se serrer contre lui et plus jamais le lâcher. Mais il avait un corps d'adulte, bien que de taille très moyenne, alors que Kurama avait le corps d'un adolescent de quatorze ans. Malgré ça, il était tout de même plus grand que le jaganshi, et le dépassait de presque une tête. Hiei avait peur que ce corps soit plus fragile que le précédent, et qu'il le blesse, notamment lors de leurs rapports futurs.
Non, tu es ridicule. Ce n'est pas le corps de quelqu'un d'autre, c'est Yohko Kurama, avec son corps, mais quelques années de moins. Quand on converti en âge ningen, j'ai environ seize ans, lui en a ici quatorze, bien qu'il soit plus âgé que moi à la base… Humpf.
- Hiei ? Tu es toujours avec moi ?
- Hein ?
Hiei revint sur terre avec un air ahuri, Kurama sourit.
- Tout va bien ?
- Oui, excuses-moi. Je réfléchissais à tout ce que tu m'as dit. Ça… ça fait beaucoup d'un coup.
- La différence d'âge physique entre maintenant et à notre rencontre t'ennuie ?
La voix du kitsune s'était faite anxieuse sur la fin. Hiei secoua la tête.
- Non, de toute manière, tu fais toujours plus âgé que moi, termina-t-il, faisant allusion à sa taille qui l'avait toujours plus ou moins complexé.
- C'est une chose que nous allons tourner à notre avantage, annonça Kurama.
- Hn ? Comment ça ?
- Ne te vexe surtout pas, mais tu as l'air, à première vue, d'un adolescent de quatorze ans, comme moi. Ce n'est qu'en te regardant bien qu'on voit que tu as dû vivre plus que n'importe qui au Ningenkai. Et, bien entendu, tu as un corps d'homme, pas d'enfant. Si on se débrouille bien, ma mère n'y verra que du feu !
Il lui fit un clin d'œil et lui tendit la main. Hiei la saisit et le suivit dans la rue, s'habituant difficilement aux ningen, voitures et autres bâtiments. Il jetait des regards curieux à droite et à gauche, de temps en temps un regard noir à un ningen qui le regardait de travers.
J'ai les yeux rouges et les cheveux noirs et blancs, et après ? Qu'est-ce ça peut te foutre ? L'autre là bas a bien les cheveux bleus…
Hiei leva les yeux au ciel, se collant d'avantage à Kurama. C'est fou ce qu'il avait pu devenir tactile avec lui. Le rouquin le conduisit jusqu'au parc de Mushiyori, où ils s'isolèrent un peu, entre deux arbres.
Ils s'embrassèrent fébrilement, les mains de Hiei parcourant ce corps, s'y habituant, Kurama se collant contre lui, pressé, heureux de le retrouver.
x-x-x-x
- Shuichi ? Quand comptes-tu me présenter ton ami ? Tu sais, celui que tu avais perdu de vue, fit Shiori en souriant à son fils.
- Hiei ? Oh, bein, très bientôt kaasan. Sans problème. Mais il est assez timide, il ne parle pas beaucoup spontanément, ajouta-t-il en faisant la moue.
- Ne t'inquiète pas, je suis sûre qu'il se sentira très vite en confiance. Comment est-il dis moi ?
- Euh, il mesure environ un mètre soixante, il a le même âge que moi, des cheveux noirs et blancs impossibles à coiffer et des yeux rouges. Il pratique les arts martiaux et le sabre aussi, ajouta Kurama avec un sourire.
- Des cheveux noirs et blancs et des yeux rouges ? Plutôt singulier. Il doit être mignon.
- Il l'est, répondit Kurama en hochant la tête.
Il prit un air détaché, manquant de faire une gaffe.
Il faut que je briefe Hiei pour le présenter à ma mère, voila bientôt deux mois qu'on s'est retrouvé.
- Tu vas le voir tout à l'heure non ?
- Oui, on va se faire une petite sortie, répondit-il en souriant.
- Profites-en pour l'inviter pour demain midi. Je ferais des okonomiyaki, j'espère qu'il aime ça.
- Hiei mange de tout maman, sois rassurée là-dessus !
- Tant mieux, alors invite-le.
- D'accord. Je dois rentrer à quelle heure ce soir ?
- Shuichi, tu as quatorze ans et est assez mature pour que je te fasse confiance, rentre avant dix heures ce soir, d'accord ?
Wow ! Il est dix-sept heures, génial ! J'ai de la chance de l'avoir quand même.
Kurama sourit, fit la bise à sa mère et prit son manteau.
- C'est parfait kaasan, merci. À ce soir !
- À ce soir mon chéri. Tu as pris des sous pour manger ?
- Oui j'ai.
- Bonne soirée.
- Toi aussi m'man !
La porte de la maison se referma sur un Kurama aux anges. Quartier libre jusqu'à dix heures avec Hiei, il allait pouvoir le traîner au restaurant et lui trouver des vêtements ningen !
Il n'eut pas de mal à trouver son jaganshi. Il le rejoignit près d'un gros arbre où Hiei avait élu domicile. Ce dernier se laissa glisser le long du tronc.
- Hiei, bonjour !
Kurama déposa un baiser léger sur les lèvres du koorime qui ferma les yeux avec bonheur.
- Bonjour, répondit-il doucement.
- Hiei, commença Kurama en lui prenant les mains, ma mère t'invite à venir manger avec nous demain à midi, et, sûrement, à rester un peu plus longtemps si j'arrive à négocier. Tu en dis quoi ?
- Euh ? Briefing ?
Le yohko sourit et hocha la tête.
- Viens, il faut d'abord te trouver des vêtements ningen. Je connais un magasin sympa qui fait de jolies choses, et j'ai assez d'argent pour le dévaliser.
Il entraîna Hiei dans un immense bâtiment avec des centaines de rayonnages de vêtements colorés. Hiei se sentait perdu, il observait certains ningen essayer des vestes dans les rayons ou les fouiller pour y dénicher la perle rare.
C'est vraiment un monde étrange…
Kurama le tira de sa rêverie.
- Ah ! Ça t'ira à ravir cette couleur !
Il tenait une chemise rouge foncée qu'il plaça devant Hiei pour vérifier son impression. Il hocha la tête d'un air entendu.
- Parfait. Pas trop chic, mais élégant, ma mère va adorer. Tiens ça s'il te plait.
Hiei obéit, quelque peu dépassé par les évènements, et suivit le kitsune jusqu'au rayon des pantalons. Kurama sortit un jean noir et le plaça au niveau des hanches de Hiei.
- Je suis trop fort. Allez, aux cabines !
- Cabines ? répéta Hiei, abasourdi.
- Oui, à ce prix là, tu vas essayer, je veux être sûr qu'ils te vont.
Hiei se fit traîner jusqu'à une série de cabines bizarres fermées par des rideaux opaques qui s'arrêtaient à une vingtaine de centimètres du sol. On y voyait quelques chevilles de personnes qui, visiblement, se déshabillaient. Hiei lança un regard interdit à Kurama. Ce dernier n'y prêta pas attention et entra dans une cabine avec lui. Il accrocha les vêtements à un crochet.
- Bien, je sors, tu enlèves tes vêtements, mets ceux là, et tu rouvres le rideau que je vois de quoi tu as l'air. Je… je resterai bien avec toi, continua-t-il en murmurant, mais ce ne serait pas vraiment discret.
Il l'embrassa furtivement puis sortit, refermant le rideau sur un Hiei surpris.
Quelques secondes plus tard, le rideau s'écarta sur un très bel homme. Kurama ouvrit de grands yeux envieux. La chemise bordeaux faisait très bien ressortir ses yeux de sang, et le jean noir dessinait superbement ses jambes musclées. Il ne manquait plus qu'une ceinture avec une jolie boucle argentée.
- Alors…?
- Tu es magnifique, souffla le kitsune en rougissant. Bouge pas !
Il tourna les talons et Hiei resta planté devant la cabine, les mains sur les hanches, un sourcil levé.
- Wow Megumi, tu as vu le type là bas ? Un vrai canon ! fit une jeune fille non loin.
- C'est clair, quel âge tu crois qu'il a ? ajouta son amie, lorgnant clairement sur Hiei.
Celui-ci leur jeta un regard suspicieux. Kurama revint avec une ceinture noire à la boucle ovale et argentée.
- Mets ça aussi, fit-il en la lui tendant.
Hiei s'exécuta et le roux sourit.
- Impeccable. Vendu ! Rechanges-toi, on les prends.
Il referma le rideau sur son amant qui ressortit quelques secondes plus tard en enfilant sa cape. Kurama se frappa le front.
- Un manteau ! Suis-je bête. Viens.
Il fit essayer à Hiei toute une série de manteaux, dont un rouge pétant. Hiei eut une grimace mais se garda de tout commentaire. Il s'était peut-être réincarné, mais il n'en restait pas moi Yohko Kurama, Hiei avait eu le loisir de s'en rendre compte les deux derniers mois.
- Ah !
Kurama tendit un énième manteau à Hiei qui l'essaya docilement. Il était noir, avait une fermeture asymétrique et descendait jusqu'à mi-cuisses.
- Et bein voila ! Bon, à la caisse maintenant, fit-il en récupérant le manteau.
La caisse ? Quelle caisse ? Uh ? C'est pas une caisse ça, c'est un comptoir avec une nana derrière…
Hiei haussa les sourcils, regarda Kurama payer puis prendre les sachets.
Bien, hum. Nous voila bien emmerdé avec ces sachets…
- Chéri ? On fait un saut rapide et discret chez moi que je pose ça, et après, je t'invite à dîner.
Pfiou mais il a mangé quoi ce matin lui ? Un warg ?
Le jaganshi hocha la tête.
x-x-x-x
- Voila, j'espère que tu as faim !
- Et comment !
Kurama sourit. Il connaissait un bon restaurant pas cher qui servait des spécialités de la région, notamment des sushi.
Notre premier repas en tête à tête…
Kurama sortit de ses pensées en apercevant l'enseigne du restaurant.
Étonnement, Hiei avait de très bonnes manières. Il se tenait droit, savait se servir des couverts et tenir un verre. Kurama profita du repas pour briefer Hiei au sujet de la rencontre avec Shiori le lendemain.
- Sois toi-même Hiei, fais juste attention à ne faire aucune allusion au Makai, à nos âges réels ou aux démons… Et… Elle posera sûrement des questions sur tes parents…
Hiei eut un air pensif.
- Je ne sais pas qui est mon père ni si il est encore vivant, je n'ai connu ma mère que quelques heures et, pour ce qui est de mon père adoptif, il m'a tourné le dos depuis longtemps. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire ? Que je suis orphelin ?
- Je ne sais pas Hiei… Dans ce cas, il faut que tu ais une famille d'accueil… Ce qui n'est pas le cas.
- J'aviserai, conclu Hiei en réfléchissant. Oh et, officiellement, je n'ai pas de sœur, d'accord ? D'autant que je ne l'ai pas encore retrouvée, précisa-t-il.
- Très bien…
La suite au prochain numéro.
Je me suis comment dire... laissé emporté, du coup mon OS de 5 000 mots s'est transformé en TS de plus de 11 000 mots. J'ai coupé en deux shots, même si le premier est largement plus long que le second... y a pas photo, m'enfin. Je vais retravailler un peu le second et l'étoffer un p'tit coup ^^
Ça faisait un bon bout de temps qu'il me trottait dans la tête, j'avais écrit jusque un peu après le flashback, puis c'était le gros blanc pendant deux mois. J'ai rédigé la totalité du reste hier soir. Hum…
J'espère que ça vous aura plu, désolé pour les fans du Kurama x Koronue, je n'aime pas vraiment ce couple, je n'ai pas été très gentil avec lui. N'hésitez pas à donner votre avis.
J'espère aussi ne pas être trop tombé dans le cliché-nunuche-pénible, notamment avec les retrouvailles... Mais que voulez vous. J'ai pas pu m'en empêcher.
Je posterai le Second shot d'ici quelques jours.
Merci à celles et ceux qui laissent des reviews ^_^
