Dans le cœur d'une sorcière

Bon ok je sais, j'ai 3 Fics en attente… Mais là je suis dans ma période «Worst Witch» une émission britannique/canadienne géniale! J'écris donc mon idée, en espérant que vous me lirez même si ce n'est pas Harry Potter! Je garde les Miss et Mistress, car je m'y suis habituée, pareil pour les noms anglais! Désolée!

- Les représailles

Constance Hardbroom :

Reste forte, ma voix intérieure me dit. Rien ne lui ferait plus plaisir que d'entendre les sons de douleur qu'elle veut clairement me faire pousser. Mistress Broomhead, la sorcière la plus cruelle que je connaisse, est celle qui m'a tout appris. Depuis que je ne suis qu'une enfant, elle me montre comment être une sorcière qu'elle dit parfaite, c'est-à-dire froide, distante, sévère et triste. Car oui, les émotions nous affaiblissent, elle m'a dit le jour où elle m'a trouvée dans les bras d'Elizabeth Blueshine. Après, je n'ai plus revue mon amoureuse… Mistress Broomhead m'en empêchait, elle voulait que je sois complètement à elle.

Sa main s'abat contre mon corps sans relâche, jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus, et s'effondre dans un son lourd sur le plancher de ma propre chambre. Je ne me défends pas, j'attends qu'elle se tanne de moi et quitte. L'évènement que j'attendais tant survient une heure plus tard, quand elle reprend son sac à main et ouvre la porte en me regardant.

- Tu me déçois énormément, Constance. Moi qui te croyais plus forte, tu n'es qu'une pâle copie de la femme que j'ai tentée de faire de toi!

Et Hecate Broomhead part, la tête haute et le sourire vainqueur. Après toutes ces années, il lui fallait absolument revenir à l'école pour me faire savoir qu'elle est encore là, qu'elle a toujours le contrôle sur moi, que mes faits et gestes ne lui sont pas inconnus… Comment a-t-elle su?

Il y a maintenant 5 ans que j'enseigne dans la même école qu'Imogen Drill, une femme sans pouvoirs magiques. 5 ans que celle-ci me tourne autour d'une façon trop… suggestive pour être de la simple amitié. Je dois admettre que la professeur d'éducation physique possède un certain… charme. Ou bien est-ce un charme certain? Bref, je ne peux pas la sentir. Il serait impensable qu'elle puisse même m'intéresser. Et l'autre jour, pour se convaincre qu'elle n'était rien à mes yeux, elle m'a embrassée! Je l'ai repoussée, évidemment. Mais quand même. Mon ancienne enseignante a visiblement été mise au courant de ce baiser, sinon elle ne serait jamais revenue pour me rappeler à quel point je ne peux rien faire tant qu'elle est encore en vie. Pour me rappeler que personne n'a partagé mon lit et ma vie depuis Elizabeth, quand j'étais une jeune adolescente.

Que personne n'a partagé mon lit, je me rappelle en essayant d'arrêter mon corps de trembler. Mistress Broomhead s'est permise une fois de venir me rejoindre pendant la nuit, et je m'en rappellerai toujours douloureusement. Elle qui disait que l'amour entre 2 femmes était à proscrire, elle m'a prouvée qu'elle-même en était coupable, mais qu'elle n'assumait pas ce qu'elle était vraiment… Je l'ai laissé toucher mon corps, laissé prendre mes derniers instants de bonheur dans ce monde qui semble destiné à me haïr, à me rendre la vie difficile…

Je vois le soleil se lever par la fenêtre, venir étendre ses rayons contre mes cuisses nues et tremblantes, et je réalise que j'ai un cours de potions à donner ce matin. Dans 15 minutes, je panique en regardant l'heure sur la petite horloge murale qu'Imogen m'a donnée pour Noël. «Pour être certaine que si jamais vous acceptez l'un de mes rendez-vous, vous serrez à l'heure », la professeur d'éducation physique avait inscrit à l'arrière. J'esquisse un presque sourire en pensant à cette femme qui doit être très amoureuse pour me faire des avances pendant 5 ans sans rien obtenir d'autre que des refus.

Je m'habille avec l'éternelle robe noire et coiffe ma longue chevelure d'ébène en un haut chignon qui me donne cet air si coincé que je veux conserver. Je me maquille avec un rouge à lèvres mauve, mascara et eyes liner noir. À peine le temps de finir ma toilette du matin que mon horloge interne me hurle de me dépêcher, si je ne veux pas être en retard pour Mildred Hubble et sa classe de petits impertinents qui ne savent rien faire d'autre que me déprimer au plus au point!

Quand j'entre dans la classe avec mon sac rempli d'ingrédients de potions, le calme se fait immédiatement. C'est trop rare pour être normal, je me dis en regardant l'expression horrifiée de Mildred, qui lève sa main en continuant de me fixer.

- Qu'est-ce qu'il y a, Mildred? Déjà prête à m'assaillir de questions inutiles?

- N…Non Miss Hardbroom. Vous euh… qu'est-ce que vous avez sur la joue?

Je touche mon visage à 2 mains, inquiète. Il y a des années qu'il n'y a plus de miroir dans mes appartements, et que je me maquille sans. Aurais-je dépassé à ce point? Mais non. Du bout de mes doigts, je sens une petite entaille sur ma joue gauche. Les ongles d'Hecate, je constante en grinçant des dents. Je retire ma main, pour apercevoir du sang qui glisse entre mes doigts pâles.

- Miss, vous devriez aller soigner votre blessure, Ethel me dit en me faisant son faux sourire admirateur qu'elle garde en permanence en ma présence.

- Et vous laissez seuls pendant plus d'une minute? Il n'en est pas question!

Mais le bon sens vient à bout de moi. Si la plaie s'infecte et ne guérit pas, je m'en voudrai de n'avoir rien fait.

- Bon, d'accord. Mais je vous envoie quelqu'un pour me remplacer, est-ce clair?

- Oui Miss Hardbroom, la classe me répond en parfaite harmonie.

Je me dépêche le long des couloirs, jusqu'à la salle des professeurs, où je trouve Miss Bat et Miss Drill au milieu d'une partie de carte. La professeur d'éducation physique se tourne vers moi et perd son sourire en voyant mon visage.

- Miss Hardbroom!

- Taisez-vous Miss Drill. Tout est sous contrôle. Pourriez-vous aller surveiller ma classe pendant que je m'occupe de… ceci, je grince en pointant mon visage qui commence à me chauffer.

- Non! Je vais y aller, moi!, s'exclame Davina Bat en souriant à pleine dents. Après tout, c'est une classe de potions magiques, et Imogen n'est pas… enfin elle ne pourrait pas supporter tellement de magie dans l'air!

- Davina, dois-je vous rappeler que je suis professeur dans cette école au même titre que vous?

- Je sais, mais entre une enseignante de chant et d'éducation physique… Enfin!

Et elle quitte en claquant la porte, insultée que la jeune blonde aie pu se croire plus importante qu'elle, une vraie sorcière. Elle se lève d'ailleurs et s'approche de moi en levant la main pour caresser ma joue. J'arrête son geste en m'écartant, pour chercher un onguent de guérison dans l'armoire où Miss Bat se cache trop souvent.

- Vous pouvez aller l'aider, Miss Drill. Vous ne serrez pas assez de 2 pour empêcher ma classe d'être indisciplinée je crois.

Mais elle reste silencieuse et me fixe. Elle s'approche encore de moi et me retire le pot des mains. Je la laisse faire, amusée. Ma collègue applique de l'onguent sur ma blessure et je sens le petit pétillement de la substance qui efface toute trace de plaie.

Je m'apprête à quitter la pièce sans un regard derrière quand elle me pousse violemment dans le gros fauteuil que Miss Cackle affectionne particulièrement. Je me retrouve assise dedans, surprise et insultée. Pour qui elle se prend?

- Qu'est-ce qu'il faut faire pour vous séduire, Constance?, elle grogne en me regardant intensément. J'ai tout essayé! Tout tenté! La méthode amoureuse, distante, affectueuse… et j'en passe!

- Je ne VEUX PAS être séduite! Il me semble que c'est clair, Miss Drill. J'apprécierai que vous m'appeliez Miss Hardbroom.

- Non, Constance. Qu'est-ce que je dois faire pour obtenir plus que de cruelles paroles de la part de votre jolie bouche?

Comme je vais pour me lever, les yeux plein de hargne et de rage, la professeur d'éducation physique s'assied sur mes cuisses et entreprend de retirer son éternel chandail bleu qu'elle porte pour courir. Cette fois, pas de brassière sport, mais bien un soutien-gorge crème qui enferme ses seins en les compressant vers le haut. Je ne peux pas parler, et je me hais pour cette faiblesse énorme.

- Et ça, ça vous plait, Constance? C'est comme ça que je vais enfin arriver à avoir un compliment de votre part?

- Je vous demanderais de partir, Miss Drill, sinon…

- Sinon quoi?, elle me dit en se penchant pour essayer de m'embrasser.

Juste avant que ces lèvres touchent de nouveau les miennes, je disparais comme seule je sais le faire, et je réapparais dans ma chambre en poussant un soupir profond. Comment ma journée pourrait-elle aller plus mal?

Première partie achevée ^^ reviews méritées ou pas?

Anna Bella :) xxx