Hate
Par MiyAsuka
Rating : M (R)
Warning : Yaoi, lime.
Disclaimer : Yu-Gi-Oh ne m'appartient pas.
Notes : J'ai honte...

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Le Pharaon n'avaient que les étoiles, la lune et une lampe à huile pour seules lumières. Ses yeux tournés vers le ciel semblaient vouloir se perdre dans cette semi-obscurité. Le coeur battant, il attendait. Les cris des gardes avaient déjà brisé le silence de la nuit. Cela signifiait qu'il ne devait pas être loin. Son souffle s'accéléra soudain lorsqu'il sentit un parfum familier. Atem ferma doucement ses paupières.

Il sentit deux lèvres chaudes se poser sur les siennes. Il était là. Le baiser était doux, mais il ne fallait pas s'y fier. Les deux hommes ne s'aimaient pas.

Avant même qu'il s'en rende compte, Atem était au sol, le corps de son 'agresseur' pesant sur le sien, l'écrasant presque. Le souverain parvint à étouffer un cri lorsqu'une main vint s'égarer entre ses cuisses. Il sentit ensuite les dents du voleur sur cou. La morsure éveilla en lui ces sensations qu'il n'éprouvait que lorsqu'il se trouvait avec Bakura. Aucune de ses concubines ne parvenait à lui procurer un tel plaisir. Car le Pharaon – même s'il avait honte de se l'avouer – associait tout bonnement la haine au sexe.

Pour la première fois depuis l'arrivée de l'autre, Atem ouvrit les yeux. La faible lumière de la lampe à huile ne lui permettait guère de distinguer le visage de Bakura. Seule une paire d'yeux bleus semblait le brûler vif.

Une lame glaciale dansa sur sa chair. Le Pharaon se mordit la lèvre pour s'empêcher de hurler. Le voleur lapa doucement le sang chaud qui coulait le long de son ventre. Les lèvres de Bakura s'aventuraient plus bas, toujours plus bas. Puis elles arrivèrent enfin à destination. Cette fois-ci, Atem ne put retenir son cri. Ses jambes se nouèrent tout naturellement autour du cou de l'autre.

Un doigt entra en lui. Le Pharaon sourit. Bakura savait exactement où le toucher. Il n'y avait pas meilleur amant dans tout le royaume. C'est sur cette pensé qu'il finit par se perdre dans la bouche du voleur en poussant un long râle.

Le calme qui vint après fut de courte durée. Il dura juste suffisamment longtemps pour que Bakura se prépare. C'était maintenant à Atem d'honorer sa part. Il tourna le dos au voleur, se mit à genoux puis s'appuya sur ses mains.

Bakura se posta derrière lui. Le Pharaon cria à nouveau. Les gémissements et grognements du voleur parvinrent bientôt à ses oreilles, l'excitant à nouveau au plus haut point.

Bakura bougeait horriblement lentement, prenant tout son temps avant d'arriver à l'extase. Atem savait qu'il se trouvait dans une position dégradante, surtout pour un Pharaon. Mais c'est cela qui le rendait fou de plaisir.

Les mains rugueuses du voleur caressaient son torse sans tendresse. Des doigts aux ongles longs pinçaient violemment ses mamelons. Atem était sans cesse ballotté d'avant en arrière. De sa bouche, qu'il ne parvenait pas à fermer, s'échappa un long filet de salive.

La jouissance était proche. Mais ni l'un ni l'autre ne voulait que cela se termine. Pendant un court instant, ils se surprirent à s'aimer presque. Mais cela ne dura pas. Ils basculèrent au même moment dans l'extase, Atem se libérant sur le sol, Bakura à l'intérieur de lui.

Le voleur laissa le Pharaon à terre, se rhabilla et s'en fut sans un bruit. La lumière de la lampe à huile s'éteint. Atem resta ainsi dans l'obscurité. Il n'aurait de toute façon pas supporté de voir ce qui avait résulté de leurs ébats. Seul l'instant même comptait, le reste était bon à jeter. Car s'il ne le haïssait pas, Atem ne pourrait plus le laisser faire. S'il l'avait aimé, Atem l'aurait sans doute déjà tué.