Saison : Nous dirons suite de la saison 6 (sauf le dernier épisode), donc Jonas est encore là, Sam est major, Jack colonel et Daniel vient juste de « désascensionner ».

Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas et je ne suis pas payée pour écrire cette fic. (Ben pourquoi je perds mon temps à l'écrire, moi ? Ah oui : ça me fait plaisir. J'espère qu'à vous aussi !).

Note de l'auteur : Ceci est une suite à ma première fic : « Géante rouge ». Vous pouvez comprendre sans l'avoir lue (vous serez juste surpris de certaines situations, puisque le monde entier est au courant de l'existence de la Porte), mais en tout cas notre cher Daniel est juste de retour. Mais pas totalement comme avant…


Dans les couloirs de la base, une équipe d'infirmiers passa en courant, poussant un brancard. Se frayant un passage dans les couloirs surpeuplés pour se précipiter vers l'ascenseur, ils manquèrent de renverser Daniel, qui se tenait au milieu du chemin, l'air absent. Il les regardait s'éloigner en fronçant des sourcils, lorsqu'une main vint se poser sur son épaule. Il se retourna vers le colonel.

- Daniel ? Vous venez ? On vous attend.

Celui-ci se tourna vers l'équipe médicale, qui s'engouffrait dans l'ascenseur avec la patiente.

- Qu'est-ce qu'elle a ?

- Ne vous inquiétez pas pour elle, le rassura O'Neill. Son enfant naît juste un peu plus tôt que prévu. C'est le passage du vortex qui lui a fait ça, apparemment.

Daniel se retourna du côté de l'ascenseur, maintenant vide. Le colonel répéta :

- Bon, on nous a appelés, il faut aller en salle de briefing.

Daniel sortit de ses pensées. O'Neill le regardait toujours, plutôt inquiet, attendant une réaction.

- Je… Je me suis perdu.

Le colonel sourit tristement avant de l'accompagner jusqu'à la salle de briefing.

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- Le voilà, mon général.

Les trois autres membres de SG1, ainsi que le général Hammond attendaient les deux nouveaux arrivants. En s'asseyant, O'Neill répondit au regard interrogateur de son major par un hochement de tête négatif. Celle-ci soupira en regardant Daniel.

- Bien, maintenant que nous sommes tous là, nous allons pouvoir commencer.

Tous se tournèrent vers le général.

- Comme vous le savez, le retour des personnes évacuées sur Terre se déroule à merveille, la moitié est déjà rentrée.

Par la vitre donnant sur la salle d'embarquement, on pouvait apercevoir la lumière bleue du vortex ouvert pour laisser revenir les civils.

- C'est beaucoup plus rapide que nous ne le pensions, même sans l'aide des Asgards et Tok'ras.

- C'est normal, général, ils sont plutôt impatients de rentrer chez eux…Ils sont très disciplinés, remarqua O'Neill.

- En effet. Aussi, les missions SG vont bientôt reprendre, dès que tout le monde sera rentré chez soi.

Personne ne trouva à redire sur ce point. Il paraissait évident à tous que lorsque tout serait redevenu comme avant, le programme allait être relancé. Cependant Carter parut gênée sur un point :

- Mais… Maintenant que toute la planète est au courant de l'existence de la Porte, le programme ne va pas rester secret … ?

- Justement, major, c'est pour vous tenir au courant de la nouvelle situation que je vous ai fait appeler. Une fois les dernières personnes rentrées, la plupart des pays nous donneront leur Porte. Ils trouvent beaucoup trop dangereux et coûteux de la garder. Mais la Chine et l'Union Européenne pensent la conserver, et créer leurs propres équipes d'exploration. Seules les découvertes approuvées par les trois possesseurs d'une Porte active seront rendues publiques, le reste du programme restant secret. Une armée internationale, composée de ressortissants de toutes nationalités va également être créée pour lutter contre la menace Goa'Uld.

- L'armée, c'est bien, mais des équipes d'exploration disséminées sur tout le globe, ce n'est pas une bonne chose, mon général, objecta O'Neill. On va se marcher sur les pieds.

- Non, colonel, le programme Stargate sera commun à tous. Nous nous partagerons les planètes à découvrir. Et puis, ce n'est qu'à l'état de projet.

O'Neill préféra ne pas insister sur le sujet. En revanche, Teal'C réagit aux propos précédents du général.

- Si une armée est créée, comment le reste du programme peut-il rester secret ?

- Les explorations seront cachées au monde. Pour eux, la Porte ne servira qu'à se défendre contre les Goa'Ulds. Sinon, toute découverte entraînerait des conflits qui pourraient dégénérer. Pour les autres pays, nos Portes ne serviront qu'à faire passer les soldats.

Jonas regarda avec surprise le général :

- Donc, vous leur mentez ?

- Disons que nous faisons cela par prévention.

Jonas était toujours embêté :

- S'ils pensent que l'armée internationale utilise nos Portes pour se déplacer mais qu'en réalité elles servent aussi à nos explorations, comment allons-nous pouvoir combiner les deux ?

Hammond s'attendait à cette question. Il se redressa pour leur annoncer :

- Notre Porte va être déplacée vers une nouvelle base, dans autre état, et être à la disposition de cette nouvelle armée. Tous les pays seront au courant de cela. En revanche, ce qu'ils ignoreront, c'est que nous utiliserons une des Portes qu'ils nous auront rendues pour continuer les explorations ici-même. L'Union Européenne et la Chine feront pareil chez eux.

- Situation délicate, observa O'Neill, sceptique.

- Ne vous inquiétez pas, si la situation venait à être découverte par d'autres pays, ce seront les politiques qui devront se justifier. Pas vous.

- Ca je veux bien, mais si on croise une partie de cette armée sur une planète ? On est quand même les premiers concernés par ce risque ! nota O'Neill.

- A supposer que cela arrive, il suffira de prétendre être passé par une autre Porte que celle utilisée par le groupe que vous rencontrerez.

Le colonel soupira. La situation allait encore se compliquer ! Dire que tout pouvait dégénérer en un rien de temps… Le major le tira de ses pensées :

- Il va donc falloir créer cinq iris supplémentaires, dont trois dans la clandestinité…

- En effet, major.

- Et les autres Portes ? Celles qui resteront inactives ?

- En sécurité, enfermées, pour prévenir de toute invasion. Nous les garderons toutes chez nous. Aucun pays ne pourra donc commencer de programme sans que nous en soyons informés.

Elle hocha la tête. Puis elle réagit soudain :

- Mais… Les Russes ne gardent pas leur nouvelle Porte ?

- Non, major. Ils préfèrent que nos deux pays continuent les explorations ensemble, ici. Laisser leur Porte ouverte en permanence durant l'évacuation leur a coûté énormément, et ils se rendent compte qu'ils n'arriveront jamais à financer un programme seuls, alors que l'économie s'est effondrée pendant un an.

- De toute façon, quasiment tous les pays sont dans ce cas, observa O'Neill.

- Mais la Russie avait déjà des problèmes avant, colonel, et elle a beaucoup donné pour l'évacuation.

- Nous en sommes un peu revenus à la situation économique de la fin de la deuxième guerre mondiale, remarqua Jonas. La plupart des pays sont très endettés. Ce qui peut rassurer, c'est de savoir que le monde a justement connu la plus forte croissance économique après cet énorme conflit. Il en sera peut-être de même aujourd'hui.

- Les gens sont très motivés en rentrant, approuva O'Neill.

- Ils ne pensaient pas qu'ils reverraient la Terre un jour. Cela relève du miracle, finit Carter.

Après un bref silence, le général reprit la parole.

- Visiblement, nous devons beaucoup à Oma Dessala et ses semblables…

Tout le monde se tourna vers Daniel. Celui-ci n'avait rien prononcé depuis le début du briefing, mais était resté immobile dans son fauteuil, à écouter sans réagir. Voyant qu'on attendait une explication de sa part sur le miracle qui avait épargné la Terre, il se leva et quitta la salle sans un mot. Ses amis soupirèrent. Carter regarda le général.

- Il lui faut du temps. C'est trop tôt encore, Janet nous avait prévenus, il a tout oublié de sa vie antérieure, et de ce qu'il s'est passé après son ascension. Il faut qu'il réapprenne tout.

- Je m'en rends bien compte, major.

O'Neill préféra écarter ce sujet.

- Ca reviendra. De toute façon, je pense que nos suppositions sont bonnes : il a convaincu ses amis de sauver la Terre avec leurs «pouvoirs», mais comme ils n'avaient pas le droit de s'occuper de nos affaires, leurs supérieurs les ont… punis. Désintégrés. Et lui il est revenu à sa situation initiale. Sans souvenir.

Tout le monde fixait O'Neill. Tous se rendaient compte de l'embarras qu'il avait de voir son ami dans cet état. Hammond décida de relancer la conversation.

- Nous allons cependant tenter de lui rendre la mémoire. SG1, vous allez partir en mission...

Générique