Bijour! Alors, voici la première partie de mon nouvel OS qui, étant un peu long, s'est retrouvé coupé en deux ^^
Petite explication pour ceux qui suivent ma fic': je sais, c'est bizarre que je poste ça alors que ça va finir par faire un mois que je n'ai pas posté de chapitre, mais j'ai une explication! Mon ordi a planté et, douée comme je le suis avec les ordis, vous vous doutez bien que récupérer le maximum de données possible et réinstaller tout ça n'est pas chose aisée. Je n'ai même plus microsoft word, il ne m'est donc même pas possible de retaper ce fichu nouveau chapitre. :/
En revanche, j'avais déjà téléchargé il y a un petit moment cette partie d'OS sur FF sans jamais avoir osé la poster, allez savoir pourquoi...
Bref, du coup, voici de quoi patienter en attendant ma victoire sur l'informatique (enfin...celle de mes fidèles alliés dans ce combat surtout ^^"). J'espère que ous aimerez cet Os que j'ai eu beaucoup de plaisir à écrire, et qui m'a pris pas mal de temps.
Merci d'avance pour vos avis et bonne lecture! ;)
Merci à Hélo pour sa correction qui m'a bien aidée, même si on n'était pas toujours d'accord, et un petite pensée pour Slytherin Cat, à qui j'avais promis un Fremione pour lequel je n'ai jamais eu assez d'inspiration. Allez ma belle, m'en veux pas, après tout, c'est un roux aussi, non? ^^"
Les bénéfices d'un séjour en Roumanie
I-Quand Charlie prend des risques
« Prends un verre de champagne, tu verras, ça ira mieux. »
« C'est ça oui. Ça ira mieux quand j'en aurai assez bu pour que des lapins roses gambadent autour de moi. Franchement Harry, qu'est-ce que je fais là ? » demanda-t-elle d'un ton agacé.
« Tu es là parce que dans quelques années, quand vous vous serez réconciliés, tu t'en voudras de ne pas être venue. Allez Mione, je sais que c'est dur pour toi mais regarde, à part eux, y a-t-il une seule personne que tu n'aies pas envie de voir ici ? »
Elle eut un rire sans joie. A part eux, en effet, il n'y avait pas un seul invité qu'elle n'apprécie pas. Dommage que le couple qui lui plombe le moral soit précisément celui pour lequel tout le monde était venu se réjouir à coups de gros rires gras, de coupes de champagne et de poignées de riz balancées dans tous les sens. Cette réception l'écœurait. Et pourtant, depuis maintenant plusieurs heures, elle faisait bonne figure, discutait avec ses amis, avec les éventuels sorciers qui auraient voulu s'entretenir de diverses choses avec elle et se livrait à son sport préféré depuis quelques temps : éviter le couple qui pavanait dans la foule de leurs invités.
Et vraiment, elle aurait mérité une médaille pour ses efforts surhumains. Elle avait même réussi à faire passer la larme solitaire – et surtout traîtresse – qui s'était échappée de son œil lors de l'échange des vœux et ce malgré sa vigilance, pour de l'émotion et de la joie à l'égard les jeunes mariés. Foutaises. Cette larme n'était que le pâle prélude des milliers d'autres qui ce soir, lorsqu'elle aurait enfin la paix, seule chez elle, ravageraient son visage comme cet abruti aux multiples tâches de rousseurs avait ravagé son cœur.
A cette pensée, son visage se crispa et elle dût se concentrer sur sa respiration pour se calmer, et prit de profondes inspirations.
« Ça va Mione ? »
« Hein ? Euh, oui oui, ne t'en fais pas. Allez Harry, vas donc inviter Ginny à danser, elle t'attend depuis tout à l'heure. Je vais finir par me sentir coupable. Il faut bien que vous vous amusiez un peu tous les deux ! »
« Tu es sûre ? »
« Mais oui ! Allez, file ! » 'et laisse-moi donc me lamenter intérieurement un peu toute seule'
« Ok, merci beaucoup Mione. Et si jamais tu as besoin de compagnie, n'hésite pas hein ? »
« Je sais Harry. Merci. » répondit-elle ne tentant de paraître reconnaissante.
Il avait dit vrai. Harry, ainsi que quelques-uns de leurs proches s'étaient tous relayés à ses côtés depuis le début de la journée, ne la laissant jamais seule ruminer ses sombres pensées. Ils avaient dû se concerter avant et convenir d'un plan d'attaque. Elle avait même soupçonné Bill et Fleur d'avoir été mis dans la confidence quand ils s'étaient débrouillés pour lui tenir la jambe pendant 20mn au sujet de Teddy. Teddy. Astucieux comme idée, si ça n'avait pas été Harry qui l'éduquait depuis la mort de ses parents. Et surtout s'il ne l'avait pas considérée comme sa tante, puisqu'elle passait chez le couple Potter au moins une fois tous les 10 jours et savait, par conséquent, tout ce qu'il y avait à savoir sur la vie du jeune métamorphe. Bref.
« Salut Hermione. »
Elle soupira intérieurement, rassembla son courage et se retourna plutôt énergiquement vers le nouveau venu qui, fatigué par les danses endiablées qu'il avait enchaînées, venait de se laisser choir sur la chaise où le Survivant s'était tenu assis quelques instants plus tôt.
« Bonjour Charlie. Comment vas-tu ? »
« Bien je suppose. Un peu essoufflé. Un peu de champagne ? » proposa-t-il, jovial.
« Merci. Pourquoi es-tu venu t'asseoir ici au juste ? »
Il parut surpris et répondit : « Eh bien…j'étais fatigué de danser, j'ai avisé un siège près de quelqu'un que je connais, et me voilà ! »
« Charlie… » elle semblait touchée et un poil fatiguée, « je sais très bien pourquoi tu es venu. Tu crois être le premier ? Vous vous êtes tous relayés depuis le début de cette foutue fête, dont je ne sais même pas comment Ron a pu avoir le culot de m'y convier, histoire de me tenir compagnie, pour que la pauvre petite Hermione, célibataire au cœur brisé, ne se morfonde pas trop pendant que le soi-disant homme de sa vie en épouse une autre. Avec laquelle il l'a trompée quand ils étaient encore ensemble avant qu'ils ne se…séparent avec perte et fracas. Histoire de faire bien les choses pour une fois. Enfin bref, je vais bien, je tiens le coup, merci de tous vous inquiéter mais c'est bon, je survivrai, il est inutile de me couver comme du lait sur le feu. »
« Ah… » laissa-t-il échapper, avant de se reprendre et de plaisanter avec un naturel désarçonnant : « Eh bien me voilà démasqué ! Nous voilà démasqués même. »
« J'en ai bien peur… »
« Mais j'ai le droit de siroter un peu de champagne en ta compagnie quand même ou tu en as tellement marre de te sentir maternée que tu ne peux plus supporter la mienne ? »
Elle eut un petit rire mi amusé, mi triste et haussa les épaules. Qu'est-ce que cela pouvait bien lui coûter de toute façon ?
oOo
Elle se redressa dans son lit en baillant et se laissa automatiquement retomber sur ses oreillers. Bon Dieu, quel mal de crâne elle tenait ! La pire gueule de bois de son existence. Elle ferma ses yeux brûlants et tenta de se remémorer les évènements de la veille. Où s'étaient donc arrêtés ses souvenirs ? Ah oui, Charlie lui avait servi une pleine coupe de champagne. Puis…puis ils avaient dansé et elle était passée de bras en bras. Et Ron avait réussi, elle ne savait pas comment, à se trouver sur sa route et à l'attraper au vol. Il avait…il avait voulu l'enlacer, la tenir près de son torse, la serrer contre lui et s'excuser, lui dire qu'il tenait à elle, qu'il aimait Lavande de tout son cœur mais qu'elle, elle lui manquait. Des choses qu'elle n'avait pas supportées. Rien que d'y repenser, des larmes venaient lui piquer les yeux.
Comment avait-elle réagi déjà ? Ah oui, une claque, violente, énergique. Un mouvement défensif et hargneux qui partait de l'épaule. Une claque qui contenait toute sa haine, toute sa rage à l'encontre du jeune Weasley. Elle le lui devait bien avec toute la rancœur qu'elle avait accumulée à son égard après avoir découvert son infidélité. Et ce salopard n'avait même pas attendu 6 mois pour épouser cette traînée !
Après la claque…après la claque, elle avait couru se réfugier aux toilettes, et les larmes qu'elle avait retenues toute la journée avaient enfin pu tracer leur chemin sur ses joues rougies. Qui était venu la sortir de là ? Elle revoyait une tignasse rousse. Ah, un Weasley. Un Weasley râblé, un peu plus grand qu'elle. Charlie. Qu'avait-il fait à ce moment ?
Il l'avait consolée. Elle s'en souvenait maintenant, il l'avait bercée contre lui, elle qui venait de coller la claque du siècle à son frère, le jour du mariage de ce dernier qui plus est. Et quand elle s'était enfin calmée, il l'avait laissée retourner à la salle de réception. Harry s'était-il occupé d'elle ? Pourquoi avait-elle laissé le roux la ramener dans la salle de réception, cette maudite salle de réception qui était devenue la foutue salle qu'elle haïssait le plus au monde ? Ah oui. Elle avait besoin d'une chambre. Et quand elle en avait enfin eu une…elle s'était saoulée. Vraiment saoulée. Avec Charlie ? Elle le revoyait l'accompagner et passer la porte avec elle. Et boire un premier verre avec elle. Et puis…que s'était-il passé déjà ?
La porte de la salle de bain s'ouvrit alors, coupant court à ses élucubrations. Un homme en apparence un peu plus âgé qu'elle, bien charpenté, des gouttes d'eau ruisselant sur son torse, ses abdos et ses pectoraux parfaitement dessinés, luisant au bout des mèches de ses épais cheveux rendus presque noirs par la douche, en sortit, vêtu d'une simple serviette qu'il avait nouée autour de sa taille. Quelques cicatrices de taille plus ou moins importante témoignaient de la vie agitée qu'il devait mener. Elle pouvait faire cette description mentale et appréciative parce que, ne s'attendant pas à ce que quelqu'un se trouve dans cette chambre, elle s'était redressée avec violence – se jurant intérieurement de ne plus jamais toucher une goutte d'alcool – pour dévisager le nouveau venu avec étonnement.
« Charlie ?! »
« Ah, tu t'es enfin réveillée ?! Comment tu te sens ? »
« Un peu groggy… » marmonna-t-elle, « une petite seconde…comment se fait-il que tu sois ici ? »
« J'ai dormi ici Hermione. » l'informa-t-il, quelque peu mal à l'aise.
« Oh merde… » souffla-t-elle, se laissant à nouveau choir sur le lit. « Tu as assisté à mon inénarrable classe quand je suis ivre. Dis-moi, que s'est-il passé hier soir ? »
« Tu veux dire après que tu aies flanqué la baffe de sa vie à notre Ron-Ron national ou après que tu aies reteint l'épaule de ma belle chemise blanche en noir avec ton mascara dans les toilettes ? »
« Non, non non, pas ça ! » s'exclama-t-elle en riant avec gêne, « je parlais d'encore après de…quand on est venus dans cette chambre. Pourquoi on la partage d'ailleurs ? »
« Tu ne pouvais pas rentrer chez toi, mais il y a eu quelques petit problèmes avec les chambres et il n'y en avait pas assez pour tout le monde alors tu as dit que tu ne voyais pas d'objection à ce qu'on partage une même chambre puisque tous les lits étaient deux places. Tu as même ajouté qu'on était presque frère et sœur à force. »
« A force de quoi ? »
« Seule toi et le vilain génie de l'alcool peuvent répondre » annonça-t-il malicieusement, sur un ton prophétique, ce qui eut le don de la faire rire doucement – occasionnant une nouvelle malédiction mentale à l'encontre de l'inventeur de l'alcool – avant de redevenir sérieuse. Pâle même. Une question cruciale venait en effet de germer dans son esprit anxieux quoiqu'encore embué par les vapeurs de champagne et…bon sang mais qu'avait-elle pu boire la veille ?!
« Charlie ? »
« Humhum ? » fut le grognement étouffé qui sortit de la serviette avec laquelle il frictionnait son abondante chevelure.
« Est-ce que…est-ce qu'on a…est-ce que toi et moi… »
Il arrêta ce qu'il faisait et plongea son regard bleu sombre dans le sien pour lui affirmer avec la plus grande honnêteté du monde : « Hermione. On n'a rien fait toi et moi. Tu étais trop ivre pour ça et j'ai pour principe de ne jamais profiter d'une femme, surtout quand elle est dans l'état dans lequel tu étais. »
« J'étais si pathétique que ça ? »
La grimace qu'il lui renvoya confirma ses inquiétudes.
« J'ai encore pleuré ? » gémit-elle
« Euh…oui, un peu. »
« Eh merde…est-ce que…oh mon Dieu, est-ce que moi j'ai essayé de te sauter dessus ? »
A en croire son visage devenu écarlate, la réponse était affirmative. Elle gémit derechef, se doutant que ses propres joues devaient avoir la même couleur que celles de son vis-à-vis.
« Mince Charlie, je suis…tellement désolée, tu n'as pas idée ! Je ne t'ai pas trop traumatisé au moins ? »
« J'en ai vu d'autres, des choses traumatisantes, avec mes dragons. Et puis ces derniers temps n'ont pas été très faciles pour toi. Tu avais besoin de décompresser je suppose. Ma proposition d'hier tient toujours tu sais ? » ajouta-t-il presque timidement, hésitant.
« Ta…proposition ? Quelle proposition ? »
« Euh…pas grave. Si tu ne t'en souviens pas, c'est que ça n'a pas dû te marquer… »
« Charlie…" dit-elle d'une voix douce, "j'étais saoule. Je ne souviens même pas de t'avoir supplié de me…hum, bref, alors que c'est franchement quelque chose d'humiliant qui, pour le coup, aurait dû m'avoir marquée ! Alors vraiment, vas-y, redis-moi ce que tu m'avais proposé hier s'il te plaît. »
« Ok…je t'avais dit que si jamais tu voulais souffler, te changer les idées…on t'accueillerait volontiers comme stagiaire pour un ou deux mois en Roumanie avec les dragons tu sais ? On a toujours besoin d'une petite main pour aider, et si ça peut te rendre service…Tu devrais avoir ta propre chambre cette fois d'ailleurs. » acheva-t-il avec humour.
« Oh…eh bien…je crois que c'est une excellente idée. » dit-elle, le faisant relever avec vivacité sa tête qu'il avait baissée.
« Vraiment ? »
« Eh bien…oui. Je suppose que j'ai besoin de faire une pause et que c'est la meilleure façon de le faire alors…merci. Merci Charlie. »
Ce n'était pas tout à fait vrai. Si elle avait voulu faire une vraie pause, elle ne serait pas partie avec l'un des frères de celui qu'elle tentait désespérément d'oublier. Charlie lui rappelait-il Ron, qu'elle se refusait inconsciemment à oublier ? Etait-il symbole de cette famille qu'elle avait terriblement peur de perdre de vue ? Elle l'ignorait. Toujours était-il qu'elle trouvait cette proposition plus qu'alléchante.
oOo
Et c'est ainsi que, moins de 24h plus tard…
« Bonjour Hermione ! Bien réveillée ? »
« Comme le prouvent mes sublimes cernes et ma tête à faire pleurer un bébé, sans compter mon sex appeal matinal renversant…non, pas vraiment. »
« Désolé. J'ai l'habitude d'être plutôt lève-tôt quand je voyage, mais j'oublie que tout le monde n'aime pas ça…en temps normal, je t'aurais proposé de décaler, mais les portoloins pour la Roumanie ne sont pas toujours très faciles à obtenir alors… »
« Ne t'en fais pas, avec Harry et Ron comme meilleurs amis d'enfance, je peux te dire que j'en ai connu d'autres, des réveils difficiles, et des largement pires que celui-ci. Parce que quand on s'est fait réveiller sous la tente par les serviteurs de la face de serpent ambulante, je peux te dire qu'il n'y avait personne pour me demander comment je me sentais…ou pour m'offrir du café. Merci. » Ajouta-t-elle, tandis qu'il lui tendait un mug.
« Pas de quoi. » répondit-il avec un discret sourire, s'abreuvant d'une longue gorgée du liquide noir et brûlant. « Hum, nous n'avons que dix minutes alors… »
«Tu as raison, je me dépêche de le boire. »
« Ne t'étrangle pas non plus hein ?! » précisa-t-il avec un clin d'œil, la faisant rire doucement.
10 minutes plus tard, le Portoloin, une assiette, se mit à vibrer et tous deux l'empoignèrent. La seconde d'après, la sensation opprimante qu'occasionnait leur moyen de transport se dissipait, et un paysage vert et campagnard s'étalait sous les yeux des jeunes adultes. Mais Hermione ne distinguait pas la moindre trace d'un camp de dragonniers.
Comme s'il avait lu dans ses pensées, Charlie annonça gaiement : « Autant te prévenir tout de suite, le camp est protégé par un sort de désillusion. Manquerait plus qu'un moldu tombe sur nos bébés ! » grommela-t-il, tandis que la jeune femme se disait que si telle rencontre avait lieu, le moldu en serait bien plus affecté que les « bébés » en question.
oOo
« Charlie ! Eh les gars, le boss est de retour ! » s'exclama un grand gaillard barbu dont les longs cheveux étaient retenus par un ruban rouge qui contrastait avec leur couleur châtain-rousse.
« Enfin ! Pas trop tôt, ça dure tant que ça un mariage ?! » remarqua une jeune femme aux cheveux courts, dégradés de rouge, du lie-de-vin foncé vers les racines au rouge-orange pétant des pointes, jaillissant d'une maison.
« Fillia, qu'est-ce que tu connais aux mariages à ton âge ? » la rabroua une espèce de géant hirsute, aux cheveux brun-noirs également longs et retenus par un ruban.
« Ouais Fillia, t'es vraiment simplette toi, il n'a pas passé tout ce temps au mariage, il a aussi aidé à préparer ! » se moqua un jeune garçon d'environ 20 ans, brun clair et couvert d'une multitude de taches de rousseur.
L'interpellée fit automatiquement volte-face pour le foudroyer du regard et répliquer avec fougue « La ferme Jim ! Je ne t'ai rien demandé et je ne suis pas stupide, je me doute bien qu'il a aussi aidé pour ce mariage, mais je voulais par-là lui signaler qu'il nous avait manqué ! » se justifia-t-elle avec chaleur.
Le garçon eut un rictus comique et sarcastique avant de répartir : « T'as vraiment une drôle de manière de… »
« Suffit vous deux ! » intima un bon trentenaire, le dernier à sortir de la maison en compagnie d'un autre qui lui ressemblait, en plus fin et un rien plus petit. Lui-même était assez grand, sportif, avec une épaisse chevelure châtain sur le crâne et une barbe de quelques jours assortie. Hermione le trouva automatiquement sympathique. « Comment ton séjour s'est-il déroulé Charlie ? » s'enquit-il ensuite, avec un sourire chaleureux à l'attention des nouveaux arrivants.
« Bien, merci Gil ! » s'exclama le concerné en riant avant de lui tomber dans les bras « Hermione, je te présente Gil, notre...disons Médicomage attitré. A côté de lui c'est Léo, son cousin, un vrai génie en matière de réparation du matériel et rafistolage d'objets censés être détruits pour toujours. Le géant, là, c'est Georg, le seul à pouvoir mater les jeunes dragons à mains nues, tant qu'il a des protections contre les brûlures et morsure diverses. Le gars aux longs cheveux, le premier à avoir parlé, c'est Roben, un excellent dragonologue. La fille à la coupe de cheveux bizarre et multicolore c'est Fillia »
« Fil' ! Et mes cheveux ne sont pas bizarres! » l'interrompit-elle avec véhémence.
« Hum, ok, Fil', la seule fille de l'équipe et le mioche avec lequel elle se chamaille tout le temps, c'est Jim, notre petit nouveau ! Une sacrée tête brûlée mais il est sympa, quand tu passes moins de 10 minutes à l'écouter parler. » conclut-il avec un regard goguenard à l'intention du concerné qui laissait échapper un « Eh ! » de protestation indignée. « Les gars, » reprit-il d'un air solennel et souriant, « Je vous présente Hermione Granger, chercheuse de haut niveau à St Mangouste. Elle va rester quelques temps avec nous. »
« Granger ? Tu ne serais pas l'amie d'Harry Potter, celle qui a été avec lui pendant toute son année de vadrouille ? Je croyais que c'était toi, la nouvelle belle-sœur ? » S'étonna Roben.
Elle rougit et baissa le regard, gênée l'espace d'un instant, avant de faire face au curieux et de se fendre d'un : « Eh bien non, ce n'est pas moi ! L'heureuse élue se prénomme Lavande Brown. »
Charlie, sentant la cassure imminente de sa voix, décida d'intervenir : « Ouais enfin si elle venait de se marier, elle ne serait pas là hein ? »
« Sauf si tu avais décidé de l'enlever le lendemain de ses noces parce que tu étais jaloux de ton frangin ! » le taquina le dénommé Jim.
« Ce serait super romantique ça ! » s'amusa Fillia, ne faisant qu'augmenter la gêne des deux sujets de leur conversation, avant que la partie masculine du duo ne les coupe tous dans leur élan avec un « Oui mais ce n'est pas le cas. C'était un beau mariage, point à la ligne. Pas de quoi en faire un plat. Et puis Hermione vient ici pour se changer les idées alors on ne va pas la polluer avec des questions sur Londres ! »
L'équipe acquiesça de bonne grâce, mais la jeune femme sentit le regard perçant du Médicomage lui brûler la nuque. Celui-là semblait perspicace. Mais quoiqu'il pense, il ne formula pas à haute voix ce qui lui trottait dans la tête, et Charlie put continuer.
« Bon, comme elle reste plusieurs semaines, j'avais pensé la mettre dans la chambre pour les stagiaires et…quoi ? » s'étonna-t-il, alors que ses collègues l'interrompaient avec des raclements de gorge ennuyés.
« Eh bien… » commença Gil, se détournant de la lionne, « On a eu quelques problèmes avec Sissi. Elle et Arctus se sont battus l'autre jour. J'ignore comment ils ont fait, mais c'était tellement violent qu'ils ont brisé les barrières qui séparaient leurs enclos et qu'ils ont créé une brèche dans la paroi qui les séparait de nos habitations. On était trop occupés à les calmer, et on n'a pas vu qu'ils avaient craché pas mal de feu dessus. La moitié des chambres sont HS. »
« On a mis du temps à cramer qu'ils avaient décidé de s'en prendre à nos piaules, sans mauvais jeu de mots ! » ironisa Jim, arrachant un petit rire aux deux femmes, ainsi qu'un froncement de sourcil unanime des autres hommes.
« Jim tu… »
« Et je prends ça comment moi ? »
« Ben…déjà qu'il n'y a pas assez de chambre pour nous tous alors pour lui donner une chambre à elle toute seule… Fil' dort déjà avec Jim, pour son plus grand plaisir... »
« Tu parles d'un plaisir ! » s'insurgea la jeune fille, « il… »
Mais Gil la fit taire d'un regard impérieux et se retourna vers son chef.
« Ils se chamaillent pas mal, mais ça se passe bien. Pour ma part, je fais chambre commune avec Léo. En fait, la seule chambre qui ne contient pas deux pensionnaires, Charlie, c'est la tienne. »
« Je…peux partir et revenir une autre fois, quand ce sera plus pratique de me loger tu sais, je ne voudrais surtout pas déranger… » Commença Hermione à voix basse, avant qu'il ne la coupe d'une voix distraite mais autoritaire : « Non non, ne t'en fais pas, on va trouver une solution. » Puis, après quelques secondes d'intense réflexion : « ça te dérange qu'on dorme dans la même chambre ? Je veux dire, tu auras le lit bien sûr, je prendrai un matelas par terre, mais si ça ne te pose pas de problème, je pense que c'est une bonne solution, non ? »
Elle rosit un peu, mais hocha vivement la tête, se détestant pour le fugace sentiment de culpabilité qui l'avait traversée. Elle n'était plus en couple, et même si ça lui faisait toujours mal d'y penser, il allait bien falloir qu'elle s'y fasse et que, par conséquent, elle cesse de se comporter comme si elle devait toujours quelque chose à Ron. C'était plutôt lui qui lui était redevable, dans l'histoire.
« Ça…ne me pose pas de problème. Oui, on peut très bien dormir dans la même chambre. » répondit-elle donc, toute gêne chassée de son visage, ignorant du mieux qu'elle pouvait les sourires de connivence que les dragonniers s'échangeaient.
« Parfait alors ! » s'exclama le roux, avant d'ajouter avec entrain : « Bon, il ne reste qu'une petite heure avant que nous devions nourrir les bêbêtes, alors je te fais faire un tour, et je te laisse t'installer pendant que je vais aider les autres ? Et ensuite on déjeune, ça te va ? »
« Hmm, tout à fait. Je te suis. »
Elle se saisit donc de son unique valise, dans laquelle elle avait réussi à faire rentrer toutes ses affaires grâce à un sort d'agrandissement intérieur appris au cours de sa première « 7ème année » passée sous la tente, puis lui emboîta le pas dans l'aile non détruite de la grande maison des dragonniers. Ils montèrent à l'étage et parcoururent un long couloir. Pendant cette « visite », Charlie commentait toutes les pièces devant lesquelles ils passaient. (Note de la Bêta : S.u.p.e.r quoi ! Nda : rohhh, ça va hein ! :p)
« Ça, c'est la salle à manger. Juste derrière, il y a la cuisine. Il n'y a pas de préposé, c'est celui qui a le moins à faire qui s'occupe du repas du moment, mais on se retrouve la plupart du temps à être assez nombreux pour faire à manger. Là, au fond, ce sont les douches. Il y en a plusieurs, si tu veux te doucher à l'abri du regard des autres, tu peux te lever un peu plus tôt ou attendre la fin de celles des mecs, le soir, pour t'y enfermer. Fil' s'en fiche, elle…elle n'est pas très pudique et nous…on s'y fait quoi. Enfin, nous moins Jim. Il devient parano à chaque fois et nous accuse de la reluquer. Avant de remarquer la baguette qu'il y a dans l'œil des autres… »
« Il ferait mieux de réaliser qu'il a une poutre dans le sien ? Il craque un peu pour elle, non ? »
« J'imagine. On pouvait s'y attendre, Fil' est la seule fille dans une meute de mecs, mais quand il s'agit d'écraser des pieds ou de crier plus fort que tout le monde pour être entendue, elle se défend bien. »
« Et tu approuverais cette relation ? »
Il haussa ses épaules musculeuses et répartit nonchalamment : « Bah…tant que ça n'a pas d'impact négatif sur leurs aptitudes au travail. Après, ce n'est peut-être qu'une passade. Comme je l'ai dit, elle est la seule fille et malgré leurs disputes incessantes, elle l'a plus ou moins materné quand il a débarqué. A coups de botte dans le cul, certes, mais elle demeure l'une des premières à l'avoir accepté et lui avoir transmis tout ce qu'elle pouvait. C'est assez marrant de les voir bosser ensembles, elle ne cesse jamais de le traiter d'abruti et d'incompétent, mais elle ne le laisse pas en paix tant qu'il n'a pas compris comment faire les choses correctement. Elle profite à outrance de ses trois quantre ans qu'elle a de plus que lui. »
« C'est mignon… » souffla Hermione, attendrie par les deux jeunes avant même de les avoir vus à l'action.
« Oui, c'est mignon. » répondit Charlie en coulant un regard en biais vers elle, avant de l'entraîner un peu plus loin : « Et là, c'est mon antre. Je vous en prie, entrez gente damoiselle. » L'incita-t-il à passer le seuil de la porte qu'il lui tenait avec une déférence dramatiquement exagérée.
« Merci très cher. Votre antre comme vous le dites si bien est vraiment…impeccable. »
C'était vrai. La pièce était d'une taille raisonnable. Une fenêtre faisait face à son entrée, permettant à la lumière du jour de l'inonder, un petit lit d'approximativement deux places se trouvait directement à sa droite et un grand bureau encombré des papiers du jeune Weasley occupait la place contre le mur de gauche. Enfin, au fond à droite se trouvait l'armoire qui devait lui servir de penderie.
« Merci. C'est un rien spartiate, alors disons que je n'ai pas tant de rangement que ça à faire. Quoique quand tu passes devant la chambre de Fil, tu as l'impression qu'une tornade est passée par là. A plusieurs reprises même. » Ajouta-t-il, après une réflexion feinte, avant de rire. « Je me demande bien comment Jim arrive à survivre dans tout ce fatras. »
« Les joies de la cohabitation et…l'amour ? » proposa l'ex Gryffondor, malicieuse.
Il rit à nouveau, puis désigna son lit et son armoire d'un vague geste de la maison.
« Tu peux t'installer. Pousse donc un peu mes vêtements dans l'armoire pour faire de la place aux tiens. Tu pourras nous retrouver dans environ deux heures dans la salle à manger pour prendre le déjeuner. Bon, je te laisse ! »
« Oui, vas donc ! » s'amusa-t-elle. « Oh et, Charlie ? Merci. »
« Pas de quoi ! » répondit-il gaiement avant de filer rejoindre ses « bêbêtes ». Elle resta un instant immobile, jusqu'à l'estompement complet du bruit de ses foulées rapides dans les escaliers, puis se secoua un peu et se mit à la tâche. Environ 1h45 plus tard, Jim débarqua dans sa chambre, un peu poussiéreux, un large sourire illuminant son visage parsemé de taches de rousseur, pour lui proposer de lui donner un coup de main avec la préparation du repas.
Elle accepta avec enjouement, refoulant le sentiment de morosité qui pointait, alors qu'elle se faisait la réflexion qu'il en avait presque plus que Ron. D'ailleurs, il était étonnant que Charlie n'en ait presque pas, quand on voyait son jeune frère qui en était couvert. C'était presque ironique que Jim en ait autant, alors que c'était son boss, le roux de l'équipe.
Ladite équipe fit une entrée fracassante dans la demeure dans les 20 minutes qui suivirent. C'était une déferlantes de cris, de rires, de voix qui se mêlaient, surenchère de décibels pour être entendu, le tout dans une joyeuse cacophonie. Le retour des dragonniers.
Le soir-même, Charlie tint sa promesse. Il avait dégoté un matelas, Merlin seul savait où, et l'avait installé entre le mur du fond et son lit qu'il avait cédé à son hôte. Mais cette dernière insista dès le lendemain pour qu'il reprenne ledit lit, avançant qu'elle se sentait vraiment plus que mal de lui voler sa couche et de le contraindre à dormir à même le sol.
Après une heure de marchandage, chacun, plus têtu qu'un hippogriffe, restant fermement campé sur ses positions, ils en vinrent à la conclusion qu'après tout, ça ne serait pas la première fois qu'ils partageraient le même lit et que cette solution serait le meilleur compromis à adopter pour contenter à peu près tout le monde. Aussitôt dit, aussitôt fait : Charlie, en vieux T-shirt et boxer, se glissa sous la couette aux côtés d'une Hermione vêtue d'une chemise de nuit dont les trois premiers boutons semblaient avoir disparu, qui lui arrivait aux genoux et épousait subtilement ses formes. C'était le seul pyjama portable en public qu'elle avait trouvé, les autres qu'elle possédait étant tous de simples débardeurs plus ou moins rendus transparents par l'usure, ou des ensembles chemise-pantalon chauds et doux, parfaits pour l'hiver, mais terriblement anti-sex. Elle n'avait juste pas prévu de partager son lit avec qui que ce soit, encore moins Charlie, sinon elle se serait acheté quelque chose de plus…
De plus quoi au juste ? Elle rougit et bénit la pénombre de la chambre qui masquait ses joues en feu. Venait-elle d'imaginer acheter un pyjama sexy, type nuisette, simplement pour être désirable face au frère de son ex ? Bon sang, tout l'alcool qu'elle avait ingurgité à ce foutu mariage devait avoir sérieusement endommagé ses capacités cognitives. 'Tu perds la boule, ma pauvre fille. Comme si, de toute façon, tu allais l'intéresser. En admettant que ce soit ce que tu veux, tu n'es de toute façon rien de plus qu'une petite sœur qu'il ne connaîtrait pas très bien pour lui.'
Une fois les choses mises à plat dans son esprit, décidément bien fantasque, elle ferma résolument les yeux, bien décidée à s'endormir. Mais Morphée ne vint pas comme elle l'espérait, car d'autres préoccupations vinrent encombrer son esprit.
Ce qu'elle ignorait, c'était que ces mêmes préoccupations occupaient également les pensées de son « colocataire ».
Bon sang, il n'avait vraiment pas prévu qu'il se retrouverait à partager son lit avec elle. Il ne se souvenait absolument pas que sa respiration fût si discrète et apaisante, que son corps dégageât une douce chaleur ou que son odeur enivrante vînt emplir ses narines. Il devait être trop saoul ce soir-là pour remarquer ces infimes détails. Simplement, là, il était bel et bien sobre, et mille pensées dérangeantes concernant la jeune femme qui, ne se doutant de rien, était étendue à ses côtés, fourmillaient dans sa tête. Et peu d'entre elles, si ce n'était aucune, ne pouvaient être qualifiées de « correctes ».
'Et merde, reprends-toi mon vieux ! Tu ne vas pas te mettre à fantasmer sur l'ex de Ron ! Elle pourrait être ta petite sœur, elle est presque comme ta petite sœur ! En plus, c'est toi qui l'as faite venir ici pour lui changer les idées, alors tu ne vas pas lui sauter dessus quand même ! Allez, on se reprend ! J'ai survécu jusqu'ici, pendant des années, en restant célibataire et sans attache, et ce n'est pas le fait de partager mon lit avec une jeune femme – ravissante, il faut le dire. Et puis vraiment attendrissante avec…STOP, le sujet est clos – qui va te faire perdre ton inébranlable sang-froid. Certainement pas non, tu vas t'endormir bien sagement, et tu n'auras plus jamais de pensée dépl…et merde !'
Ce juron intérieur était dû au réveil un rien brutal d'une partie de son anatomie qu'il croyait avoir appris à maîtriser avec le temps. Fatale erreur. Il se retint de gémir de désespoir et se concentra sur autre chose afin de calmer les flux de sang indésirables dans son corps. Si ça continuait, il allait finir par devoir s'enfiler un tonneau de vin tous les soirs avant d'aller se coucher, histoire de s'anesthésier contre les charmes de la jeune brune.
Jeune brune qui venait de soupirer. 'Ah non, ça Hermione, ce n'était vraiment pas fairplay de ta part. Pas fairplay du tout. Tiens, tu vois, à cause de toi, j'ai failli gémir. A moins que je n'ai réellement gémi. Oh Merlin, faites que je n'aie pas gémi s'il vous plaît !'
Son souffle se bloqua dans sa poitrine. Et zut, elle avait soupiré ! Pitié que Charlie ne l'ai pas entendu ! Une petite seconde… ses oreilles lui jouaient-elles des tours, ou venait-elle de l'entendre contenir un gémissement ? 'Hermione, ça suffit avec toutes ces affabulations ! Pourquoi voudrais-tu qu'il gémisse ? Complètement à côté de la plaque ma pauvre. Décidément, dormir avec lui en étant sobre, ça n'était pas une bonne idée, ce n'est pas du tout, mais alors pas DU TOUT comme quand je suis ivre. Quoique quand je suis ivre, je lui saute dessus alors tout compte fait, c'est peut-être mieux que je sois sobre…ohhhh, quelle misère !'
Sa vie était nulle. Géniale, mais nulle. Elle s'en serait tapé la tête contre les murs. Fort heureusement, la fatigue accumulée ces derniers temps finit par avoir raison d'elle, et elle sombra dans un sommeil sans rêves – enfin, de ce qu'elle se rappelait – au bout de quelques dizaines de minutes. A moins que ça n'ait été des heures, elle n'en avait pas la moindre idée. La notion du temps est quelque chose de tellement subjectif lorsqu'on essaie désespérément de s'endormir, envers et contre toutes les pensées pas très catho…bref, toutes les pensées polluantes qui encombrent son esprit !
Les nuits suivantes furent toutes aussi difficiles, mais chacun, de son côté, était parvenu à la conclusion que c'était pour l'un, sa longue période d'abstinence et pour l'autre, sa brusque rupture et son éjection résultante du monde du sexe, qui le poussait vers l'autre et que, par conséquent, ça ne serait que passager, et que ça disparaîtrait très vite. L'habitude atténuant leurs sensations nocturnes exacerbées le premier soir et pour le moins dérangeantes leur donna raison, et ils parvinrent au bout de quelques soirs à faire abstraction de la personne avec laquelle ils partageaient le lit.
oOo
Les jours et finalement les semaines s'enchaînèrent à toute vitesse. Hermione s'était bien habituée au train de vie des dragonniers. Ces derniers jouaient le jeu avec elle, et lui apprenaient tour à tour les rudiments du métier, comment nourrir un dragon, créer une cage solide – elle les aida même à parfaire leurs sorts pour cela, ayant de très bons acquis dans le domaine des enchantements (comme dans tous les autres d'ailleurs).
Comme elle l'avait soupçonnée, Gil avait deviné la situation et la raison de l'invitation de Charlie, mais s'il en avait discuté avec elle, il lui avait promis de ne rien en dire aux autres tant qu'on ne lui poserait pas de questions. En fin de compte, elle s'en fichait. Elle avait adopté les dragonniers, tout comme ceux-ci s'étaient bien habitués à sa présence parmi eux, et ne se souciait plus vraiment du fait qu'ils puissent entendre parler de son échec relationnel flagrant avec le frère de leur boss.
Elle en avait donc parlé une fois avec Gil et le sujet avait été clos, leur permettant de passer à d'autres, plus intéressants. Ils avaient des atomes crochus et pouvaient débattre de n'importe quels sujets pendant de longs moments, jusqu'à ce que quelqu'un vienne les interrompre.
Hermione avait vite réalisé que si Jim courait, consciemment ou pas, après Fillia, cette dernière semblait quelque peu attirée par Charlie, et vivait moyennement bien sa présence dans la chambre de ce dernier. Enfin, disons plutôt que sa réaction avait été un rien excessive lorsqu'elle était venue les réveiller un matin et avait retrouvé l'homme roux collé au dos de la jeune brune et la tenant enlacée avec un de ses bras musclés dont le teint très bronzé tranchait furieusement avec la blancheur immaculée des draps.
Se sentant coupable, la jeune brune avait engagé le dialogue avec sa cadette dès qu'elle l'avait pu, offrant à cette dernière l'oreille féminine qui lui manquait dans ce monde de garçons, et lui permettant de pouvoir s'ouvrir à quelqu'un, ce qu'elle fit de plus ou moins bonne grâce.
Elle n'était pas vraiment amoureuse de Charlie, lui avait-elle expliqué, simplement… attirée. Il était le chef de la bande, son savoir en matière de dragons n'avait pas d'égal, il les comprenait mieux que personne, menait son équipe avec une étonnante facilité et faisait remarquablement bien son boulot. Il était si passionné qu'il pouvait transmettre à n'importe qui son amour pour ses « bêbêtes ». Alors il était inévitable qu'elle l'admire et finisse par tomber sous le charme.
« Mais il n'est pas pour moi de toute façon, » s'était-elle désolée, avec tout de même moins d'abattement qu'elle n'aurait dû en ressentir, « il est bien trop âgé, et nos caractères ne sont pas vraiment... compatibles. En plus, quelle chance ai-je par rapport à toi ? »
« Que… à moi ? Mais de quoi parles-tu ? » S'était étonnée Hermione, s'attirant un regard moqueur ainsi qu'un petit rire sarcastique.
« Me dis pas que tu ne l'as pas remarqué ! Non ? Enfin bref, tu es brillante, courageuse, gentille, sociable, super sympathique, tu en connais un rayon sur tous les sujets qui existent…tu es une fille super intéressante quoi ! Comment veux-tu que qui que ce soit brille quand tu es là ? Tu es la seule personne qui soit aussi charismatique que Charlie, voir même plus parfois ! J'ai lâché l'affaire depuis que tu es arrivée ! »
« Tu sais…être intelligente et avoir une telle soif de connaissance ne m'a pas toujours valu des bons points vis-à-vis des autres. Ça a même occasionné plus de déboires que de succès. Regarde, si Charlie évite de parler du mariage de Ron devant moi, c'est parce que malgré toutes ses qualités que tu me prêtes, je n'ai pas été capable de garder son frère pour moi. »
Les yeux de la jeune dragonnière s'étaient écarquillés.
« Noooon, il n'a quand même pas… ?
« Si. Il m'a même trompée, et a épousé sa maîtresse à peine 6 mois après que je l'ai découvert et qu'on ait rompu. Quand je te dis que ce mariage a été un calvaire, je n'exagère pas, crois-moi. C'est la raison pour laquelle Charlie m'a si gentiment invitée ici. Pour que je me change les idées. » avait-elle ajouté doucement.
« Je vois… » Avait murmuré la fille aux cheveux rouges, avant de s'exclamer joyeusement : « Bon, visiblement, tu as encore plus besoin de l'amour de Charlie que moi, et comme je n'ai de toute façon aucune chance de te battre, je crois que je vais tirer ma révérence et chercher quelqu'un d'autre à poursuivre ! »
« Pas besoin de chercher très loin, je suis certaine que ton colocataire du moment ne serait pas contre un peu d'attention supplémentaire de ta part… »
« Jim ? Mais il a trois ans et demi de moins que moi ! »
« Et alors ? Charlie en a bien 10 de plus au bas mot et pourtant, tu es quand même tombée sous son charme. »
« Oui mais ce n'est pas la même chose ! Charlie est l'homme, moi je suis la fille ! »
« Tu crois que parce que tu es plus âgée que lui, Jim ne peux pas être amoureux de toi ? Je ne dis pas qu'il s'en est forcément rendu compte, il est encore à l'âge où même si on s'agite devant lui avec une pancarte signée « je t'aime », il ne comprendra pas qu'on l'apprécie, mais je suis sûre qu'avec un peu de tact, tu pourrais lui faire avouer qu'il a des sentiments plus qu'amicaux pour toi. »
Et si Fillia n'avait pas semblé vraiment convaincue sur le coup, elle avait montré que cette idée ne lui déplaisait pas tant que ça finalement, dans les jours qui avaient suivi. Elle se montrait plus patiente avec Jim, plus… affectueuse. Et ça se ressentait vivement dans leur relation qui était moins…houleuse. Toujours aussi bruyante, mais avec beaucoup moins de disputes.
Le soir-même, Charlie avait d'ores et déjà remarqué que quelque chose avait changé et questionné Hermione à propos de sa conversation avec Fillia.
« Je pense qu'elle a craqué pour toi peu après t'avoir rencontré, et que c'était encore trop vif dans son souvenir pour qu'elle supporte bien de nous voir…hum dans le même lit disons. Je voulais juste que les choses soient claires entre nous et, comme elle m'a dit qu'elle avait laissé tomber avec toi, je l'ai aiguillée vers Jim. J'ai bien fait n'est-ce pas, tu n'avais pas de vues sur elle, si ? »
« Non non, ne t'en fais pas, » avait-il rit, « tu as été parfaite. Ces deux-là iraient très bien ensemble. Tu as déjà pensé au métier d'entremetteuse ? » l'avait-il ensuite taquinée.
« Grands Dieux non, loin de moi cette idée ! » s'était-elle faussement insurgée, l'air horrifié.
Et si, dans les jours qui avaient suivi, elle avait tenté de garder quelque peu ses distances avec lui, pour ne pas brusquer la sensibilité de Fillia qui n'avait tout de même abandonné ses vues sur lui que très récemment, elle avait vite dû rendre les armes. Il lui était impossible de l'ignorer. Dès qu'il se trouvait dans les parages, il venait vers elle, la questionnait sur ce qu'elle avait fait juste avant, et lui proposait de lui montrer deux trois trucs nouveaux sur les dragons.
Comment faire pour prendre vos distances avec un homme aussi séduisant et charismatique qui vous interpellait inévitablement de l'autre côté de la salle, prenait toujours la place en face ou à côté de la vôtre aux repas et apparaissait sans arrêt comme par magie derrière vous, regardant par-dessus votre épaule ce que vous faisiez ?
Avec lui, les mots venaient d'eux-mêmes et, sans même qu'elle ne s'en rende compte et puisse exercer un quelconque contrôle dessus, ils étaient lancés dans une vive conversation que seul quelqu'un comme Gil savait interrompre avec succès. Gil…il était le seul, avec Fillia désormais, avec lequel elle pouvait converser de longs moments sans trop se demander ce que Charlie faisait. Oh, elle aimait aussi beaucoup parler avec Roben, et trouvait Georg adorable. Elle s'amusait aussi beaucoup en compagnie de Jim. Quant à Léo…eh bien Léo n'était pas très loquace, même si, lorsqu'il se décidait à parler, ce qu'il disait était toujours judicieux et intéressant. Le genre d'homme un peu secret qui ne parle pas à tort et à travers. Tout le contraire de Charlie qui, justement, savait si bien meubler le silence !
Ainsi, elle appréciait pleinement cette vie en Roumanie. Jusqu'à une journée qui resterait gravée dans leurs mémoires à tous. La journée durant laquelle ils faillirent perdre Charlie à tout jamais.
Les garçons s'occupaient de deux jeunes dragons plutôt fougueux qui partageaient le même enclos et avaient décidé de s'entraîner à combattre. Mais la bataille avait dégénéré, et les dragonniers s'étaient vus obligés d'intervenir. La situation s'était malheureusement envenimée et les jeunes créatures s'étaient retournées contre eux et avaient décidé de jouer à chat. Mais une version plus…dragonienne du jeu. Du genre « Je t'attrape, je te crame » ou quelque chose dans ce goût-là.
Hermione ne se souvenait pas quand exactement elle avait commencé à s'inquiéter sérieusement pour Georg, Charlie, Léo et Roben, tandis qu'elle scrutait l'intérieur de la cage en compagnie des trois autres, Gil restant silencieux, ses sourcils froncés formant une barre soucieuse sur son front, Jim leur criant des conseils et avertissements, comme un supporter enragé l'aurait fait lors d'un match de Quidditch, et Fil' lui enjoignant de se taire, dévorée par l'anxiété. Comme Hermione en fait.
Mais c'était lorsque Charlie s'était effondré au sol, sans connaissance, qu'elle avait perdu tout contrôle d'elle-même. Elle l'avait vu choir comme dans un mauvais rêve, le genre dont on se réveille trempé de sueur, les larmes aux yeux et le cœur qui bat la chamade, et avait voulu se ruer dans l'enclos pour le rejoindre. Gil l'avait alors ceinturée pour l'empêcher d'aller porter secours au jeune Weasley, conscient que l'intervention de l'un d'entre eux ne ferait qu'aggraver la situation et donner un soucis supplémentaire aux dragonniers, déjà en bien mauvaise position.
« Charlie ! »
Elle hurlait comme une forcenée et il avait toutes les peines du monde à la retenir. S'il avait pu, il aurait stupéfixié cette diablesse, mais au vu de la façon désespérée dont elle se débattait dans sa ferme emprise, ses pieds fouettant l'air avec une violence inouïe, il se doutait que s'il la lâchait ne serait-ce qu'une fraction de seconde pour dégainer sa baguette, il la retrouverait dans l'enclos l'instant d'après.
Ce fut pour lui un soulagement quand Georg sortit enfin, portant leur boss inerte dans ses bras, tandis que Roben s'arc-boutait contre la porte pour la fermer. La jeune lionne se précipita aussitôt sur le chef de l'équipe pour l'entourer de ses soins.
« Charlie ?! Oh mon Dieu Charlie, je t'en supplie, réagis ! Charlie regarde-moi, tu m'entends, regarde-moi ! »
Comme il ne réagissait toujours pas et qu'elle avait peur que le secouer ne fasse qu'aggraver les choses, elle fit apparaître un brancard sur lequel elle le fit léviter. Il apparut, après un rapide examen de Gil, fait dans l'urgence et sous le contrôle d'une Hermione hystérique, au visage ravagé par les larmes mais plus décidée et autoritaire que jamais qu'il n'était pas en mesure de soigner le blessé et que ce dernier devait être emmené d'urgence à St Mangouste. La jeune femme ne se le fit pas répéter deux fois et contacta immédiatement deux de ses collègues pour qu'ils trouvent les meilleurs spécialistes en matière de transport des grands blessés, que ces derniers viennent dans la seconde aider à emmener le malade à l'hôpital.
L'équipe ne put alors que bénir les relations de la chercheuse et ils la virent donc s'évaporer avec leur boss adoré, non sans leur avoir assuré qu'elle les tiendrait au courant de l'état de ce dernier.
oOo
Il papillonna enfin des paupières et finit par les ouvrir sur une vision qui lui plut beaucoup. Hermione, son doux visage encadré par la masse emmêlée de ses cheveux châtains, le contemplait avec un mélange de tendresse et d'inquiétude.
« Hey. »
« Hey…comment tu te sens ? »
« J'ai connu mieux. Mais c'est un réveil très agréable. Qu'est-ce que j'ai ? »
« Une brûlure très profonde qui a donné beaucoup de fil à retordre aux médecins, quelques fractures dont 5 côtes…la routine pour toi quoi. »
Il eut un sourire crispé.
« Je suppose que je vais avoir droit au couplet sur le chef qui ne respecte pas ses propres règles de sécurité ? » s'enquit-il, un rien inquiet mais sans se départir de son éternel air taquin.
« Tu le mériterais. Tu mériterais même une gifle. »
« Mais… ? »
Elle soupira, se pencha pour le serrer doucement, légèrement contre elle et souffla : « Je me suis tellement inquiétée pour toi ! »
« Je suis désolé… »
Il glissa sa main valide dans la chevelure indomptée et massa le cuir chevelu, embrassant le sommet du crâne qui était à sa portée. Il s'en voulait réellement de lui avoir causé tant de soucis, mais il devait admettre qu'il était également ravi de l'avoir retrouvée à son chevet. L'avait-elle veillé ?
« Je devrais me blesser plus souvent, si c'est aussi agréable de se faire engueuler ! »
Elle rit contre son torse et le frappa mollement en l'apostrophant : « Idiot ! »
Et évidemment, comme la loi de l'emmerdement maximal ne laisse personne en paix, même un pauvre convalescent, il fallut que quelqu'un vienne troubler ce moment que quiétude.
« Regarde qui voilà ! »
« Salut Charlie ! Comment ça va mon vieux ? »
« Euh…bien merci. Comment as-tu su que j'étais là ? »
Soudain, un éclair de compréhension traversa son regard et il se retourna vers l'ex-Gryffondor qui le regardait d'un air un poil coupable.
« Oh non Mione, ne me dis pas que… »
« Je ne pouvais pas décemment laisser ta mère dans l'ignorance de ce qui s'est passé ! Je lui ai juste dit qu'il y avait eu un petit accrochage, c'est tout, rien de plus ! » Ajouta-t-elle avec précipitation, lui faisant comprendre que les circonstances et la gravité de l'accident avaient été tues. Ce dont il la remercia d'un regard.
« On t'a apporté des fleurs pour te souhaiter une prompte guérison ! » annonça Lavande, guillerette, ignorant délibérément la brune.
Cette dernière allait pour se lever et les laisser ensemble mais le malade en avait décidé autrement, et son poignet se retrouva bloqué par la poigne de fer du dragonnier. Ils échangèrent un regard. Il dardait sur elle celui, autoritaire et profond de l'homme de tête avec, pour l'adoucir, une pointe de l'enfant malade qui quémande une présence maternelle. Elle fondit, céda, et se rassit, prête à supporter les babillages de la blonde et les regards en coin de son compagnon.
Quand ces derniers durent – enfin – prendre congé et quittèrent l'hôpital, Charlie se tourna vers elle avec un air coupable.
« Désolé de t'avoir imposé ça mais…merci d'être restée. Je n'avais vraiment pas envie que tu partes. »
Elle sentit malgré elle un sourire rassurant se former sur ses lèvres et répondit : « Pas grave. Disons qu'il va falloir que je…m'habitue à les supporter si je ne veux pas vous faire faux bond à toutes vos réunions de famille. »
Il parut radieux.
« Alors tu ne comptes pas couper les ponts avec nous ? »
« Que…mais non ! J'en serais incapable, vous me manqueriez trop ! J'aurai juste un peu de mal au début, c'est tout. »
« Je t'aiderai. Promis. » déclara-t-il, solennel.
Puis il se redressa et la serra contre lui, avec une force stupéfiante pour un homme dont plusieurs côtes avaient été brisées et dont un bras avait été brûlé par un dragon. Quand la durée du câlin eut atteint des proportions assez importantes pour que la situation puisse être qualifiée de gênante, Hermione se recula quelque peu et sourit timidement au jeune homme, avant d'annoncer : « Je crois que je vais devoir y aller… Si tu n'as pas une horde de dragonniers en furie sur le dos, c'est uniquement parce qu'ils ne pouvaient pas quitter leurs bébés et que j'ai promis de leur apporter des nouvelles dès que tu ouvrirais un œil alors… »
Il fit une moue ennuyée et compléta : « Alors il faut que tu t'acquittes de ta promesse ? Mais j'ai pas envie que tu partes et que tu me laisses seul aux griffes des médecins ! » ajouta-t-il d'une voix plaintive qui la fit éclater de rire.
« C'est quoi ces enfantillages ? Ils ne vont pas te manger, ils t'ont quand même sauvé la vie. Allez, ça va bien se passer, tu verras ! » acheva-t-elle, le bousculant gentiment alors qu'il grimaçait.
« J'ai horreur d'être malade et de devoir consulter. Ça me donne l'impression d'être un gamin incapable de prendre soin de moi. » confessa-t-il.
« C'est parce que tu es l'un des aînés d'une famille de sept et qu'il a fallu que tu apprennes très jeune à t'occuper de toi tout seul. C'est ce qui fait de toi un si bon meneur d'hommes. Mais ce n'est pas une raison pour te croire, pour te vouloir invincible. Toi aussi tu as le droit de t'accorder quelques faiblesses. Regarde-moi : on me disait forte, redoutablement intelligente, et il était admis que même si j'avais la larme facile, j'étais indestructible. Et ton crétin de petit frère qui, sans moi, n'aurait certainement même pas atteint sa troisième année à Poudlard, a réussi à me réduire à l'état d'une pathétique fille larguée et aigrie, toujours au bord de la crise de nerfs. Alors tu vois, on ne peut pas toujours être solide comme un roc. »
Il lui jeta un curieux regard, comme s'il cherchait à scanner ce qui se trouvait au fond d'elle, à déchiffrer son âme. Et le pire était qu'au bout de quelques secondes, elle s'agita sur son séant, un peu mal à l'aise. Elle avait l'impression qu'en effet, il lisait en elle comme dans un livre ouvert. Et ça la perturbait.
« Tu…as peut-être raison. Merci en tout cas. Bon, je suppose que tu vas quand même partir et me laisser ici affronter mes démons, c'est ça ? »
Elle rit doucement et répliqua : « Bah, tu n'en deviendras que plus fort, ô grand guerrier ! »
Et après un autre câlin, elle fila.
oOo
Voilàààà! :D
Bon, d'accord, cette fin est moisie mais...je ne voulais pas couper une scène en plein milieux alors...^^" En tout cas, c'était la première partie, j'espère qu'elle vous a plu et que vous serez au rendez-vous pour la seconde et dernière partie! ;)
Gros bisous, je vous aime tous et toutes, peace and love et coeurs sur vos vies! (hum...note à moi-même: arrêter la drogue quand je poste mes écrits :p)
Oh, et Slyth...alors, verdict? Envie de lire la suite ou c'est trop horrible que Charlie ait évincé notre jumeau préféré? ^^"
Au passage...le rating M n'est pas là pour rien hein, la seconde partie va le justifier largement alors âmes sensibles, s'abstenir (j'adore dire cette phrase, ça fait...classe je trouve. Non? :p)! Voili voilou, à une autre fois j'espère! ^^
