Je suis de retour ! Je dois avouer qu'écrire des histoires m'avait manquée alors j'ai décidé de m'y remettre !
J'espère que cette histoire va vous plaire...
Chapitre 1 : L'accident
~¤~6 décembre~¤~
La journée avait pourtant bien commencé. Un merveilleux dimanche sous la neige mais très ensoleillé. La journée parfaite pour sortir et passer du temps avec sa famille. Et c'est bien ce que Tris et Tobias avait décidé de faire.
Les parents de Tobias habitaient en plein centre-ville de Chicago alors que le jeune couple avait décidé de rester à l'écart du rafus quotidien et s'était installé à 30 minutes de route de la ville. Tris pensait que Tobias aurait voulu s'installer plus près de son entreprise, enfin plutôt celle de son père, mais il a refusé pour que sa compagne puisse voir ses parents régulièrement. Bien entendu, cet arrangement n'a pas plu à Evelyn qui était déçue de ne pas voir son fils et sa petite-amie si souvent. C'est pourquoi, ils ont mis en place un repas chez les parents du jeune homme une fois tout les mois. Evelyn et Marcus aimaient Tris autant qu'ils aimaient Tobias. Elle était jolie, intelligente, polie, attentionnée et laissait toujours passé le bien-être des autres avant le sien- ce qui d'ailleurs avait le don d'énerver Tobias par moment- et les parents pouvaient être sûrs que Tobias était heureux avec elle. Cela faisait quelques années qu'ils étaient heureux, le couple venait de fêter leur 8 ans de relation, quelques jours après l'anniversaire de Tobias.
Pour être honnête, toute la famille s'attendait à une demande en mariage ou l'annonce d'un heureux événement lors de la fête pour les 26 ans de Tobias mais les deux mères furent bien déçues lorsque la journée toucha à sa fin et que rien ne fût annoncé. Elles ne furent pas les deux seules déçues. Tris l'était aussi. Elle aimait Tobias plus que tout au monde et mourrait d'envie de construire quelque chose de plus solide avec lui mais elle était au courant de la réticence de ce dernier à propos du mariage ou des enfants. Elle ne l'a jamais forcé à parler s'il ne voulait pas mais cette situation la frustrait. Elle voulait en parler sans que Tobias ne se fige et ne se taise. Elle ne comprenait pas ces sentiments. Ses parents étaient heureux dans leur mariage, ils étaient fiers de leur fils et ils étaient toujours là pour l'encourager à emprunter ce chemin mais il ne changeait pas d'avis.
Tris commencait à se dire qu'elle devrait accepter ce qu'elle a avec lui et c'est ce qu'elle fit. Elle était contente de pouvoir rentrer tout les soirs dans leur maison presque en même temps que lui. Il arrivait qu'ils rentrent exactement au même moment et Tris adorait ce moment. Tobias lui ouvrait la portière de sa voiture pour la laisser sortir et la prenait immédiatement dans ses bras pour l'embrasser. Sa peur fût qu'après quelques années ses sentiments pour elle déclinent mais au contraire, chaque jour ils étaient plus forts. Et c'était réciproque.
Ce dimanche, Evelyn avait insisté pour que le jeune couple déjeune chez eux mais comme à chaque fois, ils allaient probablement rester jusqu'au soir. Tobias avait été désigné pour rouler mais lorsque Marcus ramena une très bonne bouteille de vin de 1997, Tris décida de prendre le volant au retour. Alors que Marcus et son fils débattaient sur la meilleure année de production d'un certain vin français, Evelyn et Tris discutaient des fêtes de fin d'année.
«Tobias m'a dit que vous ne pourrez pas venir le 25. Il ne nous a pas dit pourquoi.
-En fait, on ne sera pas là du 21 décembre au 3 janvier. Il est arrivé à la maison avec des billets pour un voyage en Europe cette semaine. »
La jeune femme se mit à sourire sans prêter attention à Evelyn. Elle se rappelait de cette après-midi.
Tris avait un jour de libre et en avait profité pour nettoyer la maison. Aux alentours de 15 heures, la porte d'entrée s'était ouverte comme si une tempête en était responsable mais ce n'était que son petit ami. Sa cravate était défaite et pendait à son cou. En entrant, il avait jeté sa veste de costume sur le canapé avant de se précipiter vers elle. Il l'avait prise dans ses bras et l'avait embrassée.
«Comment ça se fait que tu es déjà là ? Avait-elle demandé.
-Ne prévoit rien pour Noël et Nouvel an !
-Quoi ? Pourquoi ? Ta mère nous a déjà invité et...
-J'ai déjà appelé ma mère, ne t'en fais pas pour elle... Nous partons en Europe.
-Tu... tu es sérieux ? »
Tris était plus qu'excitée à l'idée de partir deux semaines avec lui. Être ensemble, juste tout les deux. Tobias s'était toujours promis de tout faire pour rendre Tris heureuse et par le sourire qui avait pris place sur son visage, il savait qu'il avait tapé dans le mille. Ses yeux pétillaient de bonheur mais il ne les avait vus qu'un court instant car elle s'était jetée sur ses lèvres et ils avaient fini par tomber sur leur canapé dans lequel Tris tenait à le remercier à sa façon et qui était-il pour lui refuser ça ? Leur vêtements furent rapidement oubliés et une ou deux heures plus tard, lorsqu'il furent allongés dans les bras l'un de l'autre, entortillés dans la couverture et Tris endormie, Tobias n'avait pu s'empêcher de regarder cette femme qu'il aimait plus que tout au monde. Elle portait un petit sourire satisfait sur son visage posé sur le torse nu de son compagnon. Ses cheveux collés à son front par une fine pellicule de sueur s'éparpillaient aussi sur le torse humide de Tobias. Il les caressait doucement quand il prit conscience d'une chose. Si son but premier était de la rendre heureuse, pourquoi lui refusait-il le mariage ? Il avait peur. Il était même terrifié à l'idée de la perdre et un scénario unique tournait dans sa tête. Il attendait sa futur femme au bout de l'allée mais à la place de la voir marcher vers lui dans sa robe blanche, il voyait sa mère courir vers lui avec une mine horrifiée. Ensuite, elle lui apprenait que Tris avait changé d'avis.
Il savait que ça n'arriverai jamais mais une peur reste une peur et celle-çi le tétanisait. Il n'avait rien dit à Tris car il savait qu'elle le trouverait ridicule et inconsciemment, il ne voulait peut-être pas lui donner de mauvaises idées.
Il ne l'avait alors que serrée plus fort avant de s'endormir avec elle.
Inconsciente du trouble de Tobias, Tris ne se souvenait que du merveilleux moment qu'ils avaient passé ensemble et le sourire qui apparu sur son visage fit plaisir à Evelyn mais aussi aux deux hommes qui écoutaient leur conversation. Tobias prit la main de sa petite amie pour la porter à ses lèvres et l'embrasser amoureusement. Evelyn se leva pour chercher le repas et demanda à son mari de l'aider. Tris proposa son aide mais Evelyn lui assura que ce n'était pas nécessaire. La vraie raison était surtout que le couple marié voulait leur laisser un peu de temps seuls.
« Tout va bien ? Demanda Tobias.
-Très bien. J'ai hâte de partir !
-Moi aussi. D'ailleurs, tu as parlé à tes parents ?
-Ma mère n'était pas très contente de ne pas nous voir pour Noël mais je lui ai dit qu'on les invitera à notre retour. »
Tobias embrassa Tris. Il aura pu le laisser durer mais il savait que ses parents n'étaient pas loin et ne tenait pas vraiment à être pris sur le fait. Evelyn déposa le repas sur la table et ils mangèrent en discutant de tout et de rien.
Une fois les ventres pleins, Marcus chercha une bouteille de whisky et deux verres, pour lui et Tobias, alors que les deux femmes se contentèrent d'un café. Evelyn observait le jeune couple et elle mourrait d'envie de poser des questions un peu plus personnelles. Elle écouta alors son mari qui s'était déjà aventuré sur ce terrain glissant.
« Avez-vous déjà pensé aux enfants ? »
A peine les mots sortis de sa bouche, Evelyn remarqua les changements de comportements. Tobias se tendit et Tris baissa la tête et les yeux. Elle comprit tout de suite que c'était un sujet sensible et qu'il n'était pas judicieux de continuer à en parler mais Marcus n'avait pas la même impression. Il avait vu le malaise mais il savait aussi que son fils était borné et qu'il devait le forcer à parler.
« Une ou deux fois, expliqua Tris d'une petite voix.
-Seulement une ou deux fois ? Je veux des petits-enfants moi, plaisanta Marcus même si ses mots étaient plus que vrai.
-Marcus, réprimenda Evelyn.
-Tobias est notre seul enfant et on sait que votre histoire est sérieuse. Ce n'est que la prochaine étape. »
Tris était déjà rouge, plus qu'embarassée par les propos de Marcus. Quant à Tobias, il était en colère. Il n'aimait pas que ses parents se mêlent de sa vie personnelle même s'il devait avouer que son père avait le droit d'attendre une famille de la part de son fils.
Incapable de soutenir le regard de Marcus quelques minutes de plus, Tris se lèva en s'excusant pour aller aux toilettes. Tout les trois savaient très bien pourquoi elle était partie et cela enervait Tobias.
« Tu étais vraiment obligé de parler de ça ? Tu sais très bien que c'est un sujet sensible ! » s'énerva Tobias.
Il se leva pour aller prendre des nouvelles de la jeune femme. Il n'eût le temps que de faire quelques pas.
« Assieds-toi ! », ordonna Marcus.
Tobias savait que son père ne lui laissait pas le choix. Il s'assit sans question.
« Tu vois bien que Tris est malheureuse ! Elle veut plus avec toi mais toi tu fais comme si tu ne voyais rien, lui reprocha son père.
-Elle n'a jamais rien dit...
-Bien sûr qu'elle n'a jamais rien dit. Elle ne veut pas que tu ais l'impression d'avoir le couteau sous la gorge. On ne comprend même pas pourquoi tu es contre un quelconque engagement.
-J'ai peur qu'une fois le moment arrivé, elle se rende compte que je ne suis pas le bon pour elle. », avoua Tobias pour la première fois à voix haute.
Les deux parents tentèrent de convaincre leur fils qu'il avait tort, que Tris l'aimait plus que tout et tout trois ignoraient que Tris les écoutait derrière la porte. Elle avait enfin les réponses qu'elle attendait tellement. Tobias s'était enfin confié à quelqu'un, une chose qu'il ne faisait presque jamais.
« Mon chéri, Tris est une femme merveilleuse et tu ne dois pas laisser cette peur te contrôler. Sinon, tu vas commencer à moins lui parler et elle va perdre confiance en toi. Et là, tu peux être sûr qu'elle risque de partir... et pour de bon. », renchérit Evelyn.
Tris entendit Tobias soupirer.
« Tu crois que c'est ce qu'elle fera ? S'inquiéta le jeune homme.
-Je ne dis pas que c'est ce qu'il va arriver mais c'est un scénario possible. Je vois bien que tu l'aimes, alors ne fais pas de bêtises. »
Après un moment de silence, Tris entendit une chaise bouger.
« Je vais aller la chercher », dit Tobias.
Tris se dépêcha de retourner dans la salle de bain avant que Tobias ne frappe à la porte. Elle entendit les trois coups légers puis la voix de Tobias.
« Mon cœur, je peux entrer ? »
Tris répondit par un faible oui et la porte s'ouvrit. Tobias la referma doucement derrière lui puis s'approcha de sa petite amie.
« Je suis désolé de ce qu'il s'est passé et que mes parents...eh bien, qu'ils se comportent comme ils l'ont toujours fait.
-On en parlera à la maison. », assura-t-elle.
Tobias avait envie d'en parler maintenant mais il savait que ce n'était ni le lieu ni le moment. Il hocha la tête mais déposa quand même un baiser sur ses lèvres. Elle sourit et le prit dans ses bras.
Lorsqu'ils regagnèrent la table, le gâteau était déjà placé sur la table et les parents les attendaient. Ils ne dirent rien sur ce qu'il s'était passé et Tris en fût heureuse. Evelyn relança la conversation sur le travail de Tris en tant qu'institutrice en primaire.
Tobias adorait la façon dont ses yeux s'illuminaient quand elle parlait de son travail. Elle adorait son travail. Elle était très douée avec les enfants et ils l'adoraient. Il était déjà arrivé que Tobias vienne la chercher à l'école et il observait les enfants dire au revoir à leur maîtresse avec des grands sourires sur leurs visages.
Après le dessert, Tris et Evelyn s'occupèrent de la vaisselle alors que les hommes restèrent dans le salon. Ils discutaient ensemble mais le téléphone de Marcus sonna et il se retira dans son bureau un moment.
Tobias prit un moment pour observer la maison dans laquelle il avait grandit. Ses yeux se posèrent sur le magnifique piano à queue sur lequel sa mère lui avait appris à jouer. Il s'assit alors sur le siège et laissa glisser ses doigts sur les touches. Il était un peu rouillé mais il adorait jouer tout comme ses proches adoraient le regarder. Il était passionné par ce qu'il faisait, perdu dans son monde.
Sans réfléchir, il se mit à caresser les touches et débuta le premier morceau qu'il a appris lorsqu'il avait 11 ans, La lettre à Elise.
Les deux femmes s'arrêtèrent immédiatement de nettoyer pour espérer apercevoir Tobias entrain de jouer. Il ne jouait pas souvent devant les autres car il avait toujours peur d'être jugé. Tris le regardait amoureusement et Evelyn posa sa main sur l'épaule de Tris.
Cette dernière avança jusqu'à son compagnon et lorsqu'il s'approcha de la fin du morceau, elle s'assit à côté de lui. Il sursauta en appuyant fortement sur les touches. Tris pressa sa main sur son dos et dessina des cercles sur son dos.
« Ça fait longtemps que tu es là ?
-On est venues quand tu as commencé. »
Il se retourna pour voir qui faisait parti du 'on' et rougit en voyant sa mère.
« Désolé...
-Tu devrais jouer plus souvent, complimenta Tris.
-Peut-être une prochaine fois. », dit-il en embrassant son front.
Ils se levèrent tout les deux mais sa main ne quitta pas celle de sa petite amie.
« Tu m'apprendras un jour ? Demanda-t-elle.
-Le prochaine fois que l'on vient si tu veux.
-Pourquoi pas maintenant ? »
Il soupira face à son expression et accepta. Ils s'assirent à nouveau et il plaça ses doigts sur les touches. Elle l'imita de son côté. Alors qu'il lui apprenait la partie la plus simple, Marcus sortit de son bureau et fût surpris de voir son fils au piano.
« Qu'est-ce qu'ils font ? demanda-t-il à sa femme.
-Tobias a joué au piano et Tris lui a demandé de lui apprendre quelques notes. »
Le couple toujours installé au piano, Marcus décida de faire un feu dans la cheminée pour réchauffer la pièce. Evelyn les observait tout les deux avec un sourire et même si le sujet était très sensible, rien ne l'empêchait d'imaginer dans sa tête un petit garçon qui serait une copie de Tobias à la place de Tris sur le siège. Elle n'oserait jamais avouer ça à voix haute mais elle rêvait elle aussi d'avoir des petits-enfants et connaissant son fils, elle savait que ce jour arriverait mais la vraie question était : quand ?
Le temps passait et à un moment, Tris et Tobias quittèrent le piano pour rejoindre les parents. Le sujet sur l'avenir du couple ne fût plus remis sur le tapis.
« Où irez-vous en Europe ? demanda Marcus.
-Partout, répondit Tobias. En fait, on passera deux jours dans un pays avant de partir. Londres, Paris, Madrid, Berlin, Amsterdam, Rome et Athènes. »
Tris était plus qu'heureuse d'entendre pour la première fois le programme de leur voyage et était de plus en plus impatiente.
La nuit était tombée depuis un bon moment et Evelyn invita le jeune couple à rester pour le repas du soir également. Ils ne pouvait pas refuser car ils seraient déjà absents pour le réveillon de Noël. Cependant, Tris et Tobias insistèrent pour cuisiner et après avoir inspecté les placards, ils se décidèrent sur un risotto.
Ils cuisinaient comme dans leur habitude. Alors que l'un s'occupait des légumes, l'autre s'occupait du riz. Quand Tobias avait quelques minutes de libre, il se glissait derrière Tris et l'enlaçait pendant qu'elle travaillait. Il adorait pouvoir passer de simples moments avec elle, surtout quand il pouvait la distraire. Si Tris s'arrêtaient de travailler pour simplement profiter de ses caresses ou baisers dans le cou, c'était le jackpot. Et il fallait être honnête, ça arrivait presque à chaque fois. C'est pourquoi il souriait contre sa peau.
« Tobias, laisse-moi tranquille.
-Mmm, pourquoi ? Tu n'aimes pas ?
-Je dois finir ça... Je te promets qu'on continuera à la maison.
-C'est une promesse, mademoiselle Prior ?
-Seulement si tu me lâches, monsieur Eaton. »
Comme s'il s'était brûlé, il lâcha son corps et bien sagement, reprit son poste devant la casserole. Le témoin de la scène, Marcus, souriait à la réaction de son fils et ne pu s'empêcher de se rappeler aux moments où Evelyn lui faisait les mêmes promesses. Les hommes Eaton sont tous les mêmes, les mains baladeuses mais l'esprit très clair lorsque les femmes de leur vie posent des conditions.
Tris ajouta les légumes avec le riz. Tobias la regardait faire. Huit ans de relation et il avait l'impression de retomber amoureux chaque jour.
« Arrête de me regarder ! réprimenda Tris.
-Comme si tu ne me regardais jamais.
-Pas comme ça, répliqua-t-elle puis reprit en chuchotant. En tout cas, pas quand mes parents sont dans la pièce voisine. Mais quand on est seuls... »
Tobias grogna, comprennant ce qu'elle impliquait et il avait hâte de passer la porte de leur maison en rentrant. Il la serra contre lui, la surprenant par la même occasion. Sa bouche prit possession de celle de Tris et il devait physiquement se retenir de ne pas la porter par les cuisses pour l'asseoir sur le plan de travail et de la prendre ici même. Son regard était illuminé d'une lueur de désir que Tris ignora. Dans le cas contraire, le repas aurait été oublié depuis un moment. À la place, elle retira les mains du jeune homme de ses hanches et mélangea le repas dans la casserole qui était désormais prêt. Elle le sépara dans quatre assiettes et avec l'aide de Tobias, elle les apporta à table. Marcus ouvrit une autre bouteille de vin que Tobias s'empressa de goûter mais Tris ne bu rien. Les restes de dessert du déjeuner suffisaient pour le soir et après un deuxième café pour Tris, ils décidèrent de finalement rentrer.
« Vous ne voulez pas rester dormir ici ? Je me sentirais plus sereine, expliqua Evelyn.
-Ne vous en faites pas, je n'ai rien bu et je ne suis pas fatigué. Tout se passera bien. »
Evelyn regarda Tobias plutôt inquiète mais Marcus plaça une main sur son épaule.
« Tris va très bien pour rouler, ils iront bien.
-Tu es vraiment sûre ? » demanda Evelyn.
Tris hocha la tête. Ceci était la première occasion qu'elle avait d'empêcher ce qui allait se passer.
Elle prit alors son sac et prit les clés pour laisser tourner le moteur de la voiture un moment pour la faire chauffer. Lorsqu'elle mit le contact, le moteur toussa quelques fois. Ceci aurait pu être vu comme une deuxième occasion.
« Tris, je peux préparer l'ancien lit de Tobias pour vous deux, assura Evelyn.
-Je ne veux pas vous déranger et puis, je dois aller travailler demain. Je prendrais bien trop de temps si on restait ici. »
Cette fois-çi, le moteur s'alluma. Le couple remercia les parents pour l'invitation et promit de les revoir avant leur départ en vacances.
Tris s'installa dans la voiture et lorsque Tobias fût attaché, elle partit. Après quelques minutes de silence, Tobias parla,
« C'était agréable aujourd'hui.
-Oui, j'adore tes parents.
-C'est réciproque. »
Tris souria à la réponse de son petit ami.
Il voulait dire plus mais était-ce le bon moment ? Au pire, que risquait-il ?
« A propos de notre avenir...commença-t-il.
-S'il te plaît Tobias, pas maintenant.
-Je sais que tu nous écoutais.
-Quoi ?
-Quand tu es partie aux toilettes, je sais que tu es restée derrière la porte et que tu nous as écoutés. Je voulais que tu saches ce que je ressens à propos du mariage mais je n'osais pas te le dire en face.
-Tu penses vraiment que je te quitterais ? »
Son regard quitta la route un moment pour le regarder lui mais elle reporta son attention assez rapidement sur la route.
« Ce n'est pas en toi que je n'ai pas confiance, c'est en moi. J'ai peur qu'un jour je gâche tout. »
Tris n'avait aucune envie d'en parler maintenant mais Tobias était lancé. Qui sait quand est-ce qu'il s'ouvrirait comme ça à nouveau ?
« J'y ai pensé...toute la journée même. C'est quelque chose que mon père m'a rappelé et que ma mère m'a montré. Je t'aime et je ne veux pas te perdre. Et le fait de ne pas prendre la peine d'y penser nous a éloignés et je ne veux pas ça. Je veux que tu saches que même si je suis réticent, je t'aime quand même. »
Tris hocha la tête, sachant pertinemment qu'il allait lui dire qu'il ne peut pas lui donner ce qu'elle veut. Ça n'allait pas affecter ses sentiments pour lui mais ça la blessait tout de même.
« Et comme je t'aime, je veux tout t'offrir, ajouta-t-il. »
Tris tourna la tête vers lui immédiatement, les yeux écarquillés. Avait-elle bien entendu ?
« Tu-tu veux dire...?
-Oui...Je veux me marier avec toi. Je veux avoir des enfants avec toi. »
Les larmes coulaient sur ses joues et elle n'arrivait pas à détacher son regard de lui. Il la regardait aussi mais un mouvement attrapa son regard et il tourna la tête pour regarder devant lui.
« TRIS ! », hurla-t-il.
Elle tourna la tête et un cerf la regardait, debout au milieu de la route. Elle freîna et donna un coup de volant mais les routes enneigées ne firent que glisser la voiture sur la route. La voiture glissa dans un fossé dans lequel elle roula. Elle fit un tonneau avant d'être violemment bloquée par un arbre.
Tris ouvrit péniblement les yeux. Son cœur battait encore vite mais son corps lui, la faisait souffrir. Son poignet gauche était définitivement cassé.
La fenêtre de sa portière était brisé, un vent frais entra dans la voiture. Elle grelotta lorsqu'elle sentit le froid derrière sa tête. Sa main droite toucha l'endroit qui était légèrement collant. Elle retira ses doigts pour les voir, ils étaient à présent couverts de sang. Elle retira sa ceinture de sécurité qui lui oppressait la poitrine. Sa vision devenait plus claire mais elle avait encore du mal à garder les yeux ouverts.
Que s'est-il passé ? Le cerf...une discussion...Tobias...
Elle se sentit immédiatement plus alerte et remarqua le corps inerte à côté d'elle. Elle bougea pour se rapprocher même si tout en elle lui hurlait de rester assise. Elle ne voyait que le sang qui coulait de son arcade et ses yeux fermés. Sa tête était posée sur la vitre fissurée. Elle lui retira sa ceinture mais ne savait pas quoi faire d'autre. Les larmes coulaient librement avant qu'elle ne se mette à caresser ses joues.
« Tobias ! »
Ses paupières bougèrent mais seulement après quelques essais restèrent légèrement ouvertes.
« Tu es vivant ! Ça va aller... Ça va aller... Je te le promets.
-Tris...
-Je suis là. »
Elle entendit les sirènes d'une ambulance au loin. Elle savait que c'était pour eux mais elle paraissait si loin.
« L'ambulance arrive. Garde tes yeux ouverts, supplia-t-elle.
-Fatigu...
-Non, non, non ! Garde les yeux ouverts !
-Je t'aime, murmura-t-il. »
Il ferma les yeux et sa tête retomba contre l'appui-tête. Tris resta près de lui en hurlant, pleurant, priant qu'il rouvre ses yeux.
Elle ne sait pas quand les secours arrivèrent mais elle se retrouva rapidement sur un brancard dans un ambulance.
Elle murmurait le nom de son compagnon en boucle jusqu'à ce qu'un secouriste s'approche.
« Il va bien pour l'instant. Son rythme cardiaque est stable. Il est juste inconscient. »
Cela suffisait pour la rassurer dans son état second et à son tour, elle ferma les yeux.
«Vous ne voulez pas dormir ici ?Je me sentirais plus sereine », expliqua Evelyn.
Tris jeta un coup d'œil à la voiture qui toussait encore puis décida d'abandonner.
« D'accord. On partira plus tôt demain. »
Evelyn semblait soulagée. Elle sentait que quelque chose allait se passer et elle ne voulait vraiment pas les laisser partir. Elle prit Tris dans ses bras puis elles rentrèrent toutes les deux. Tobias parlait avec son père puis fronça les sourcils en voyant Tris.
« Quelque chose ne va pas ? demanda-t-il.
-La voiture ne démarre pas. On ferrait mieux de rester ici cette nuit. »
Il hocha la tête. Evelyn, très heureuse qu'ils restent commenca à préparer leur chambre. Elle alluma le chauffage et plaça une bouillotte dans leur lit pour qu'ils n'aient pas froid. Elle prêta un pyjama à Tris et ils allèrent tous se coucher.
Tris se blottissait contre Tobias pour avoir plus chaud et il la tenait fermement dans ses bras.
« Je crois que le fait qu'on soit resté sera le plus beau cadeau que ta mère n'aura jamais eu. Elle avait l'air tellement contente.
-On ne la voit pas souvent donc c'est compréhensible... Tris, j'aimerais qu'on parle de ce qu'il s'est passé.
-On en a déjà parlé, répliqua-t-elle.
-Je sais mais j'ai quelque chose à te dire. »
Elle leva la tête vers lui et il ne pu s'empêcher de l'embrasser.
« Toi, tu veux te marier et fonder une famille mais moi, pas vraiment. Le problème c'est que si on ne veut pas foncer dans le mur, l'un de nous doit changer d'avis.
-Mais je...
-Et il est hors-de-question que ce soit toi. Je refuse que tu abandonnes cette idée et que tu le regrettes dans quelques années... J'y ai beaucoup réfléchi, vraiment, et je me dis que si c'est le moyen pour que tu sois heureuse, je ne peux pas t'en empêcher.
-Tu es sérieux ?
-Très sérieux, attends toi à une surprise dans les prochains jours. »
Submergée de bonheur, Tris se jetta dans ses bras de telle sorte qu'elle soit à califourchon sur lui et que ses lèvres ne quittaient pas les siennes. Elle était plus qu'heureuse à ce moment.
Les mains, habituellement très baladeuses, de son petit ami se faufilèrent sous son débardeur. Elle sépara leur bouche un instant.
« Tobias, tes parents...
-Ils ont leur chambre au rez-de-chaussée, on est seuls à l'étage, dit-il en mordillant son oreille.
-Tu es certain ?
-Oui, ils ne se douteront de rien. »
Il ne lui en fallait pas plus pour que le peu de self-control s'évanouisse et qu'elle se décide à retirer ses vêtements malgré la basse température dans la pièce.
Le bruit répétitif de la machine reliée à son cœur fût la première chose qu'elle entendit. Sa tête lui faisait horriblement mal mais pas autant que sa poitrine où la ceinture de sécurité se trouvait. Ses jambes étaient toutes engourdies et pendant un instant, elle avait peur d'être paralisée. Elle sentit une pression dans sa main. Elle ouvrit difficilement les yeux, Evelyn se tenait à côté d'elle. Elle était en larmes et Marcus qui se tenait debout derrière elle, avait lui aussi les yeux humides. Elle paniqua aussitôt. Pourquoi étaient-ils dans sa chambre et pas celle de leur fils ?
« Tobias..., articula-t-elle.
-Il va bien, assura Evelyn. Ils lui font des examens. Vous avez eu beaucoup de chance.
-Vous vous êtes écrasés dans un arbre. Quelques mètres plus loin et c'était un rocher, et ça, ça aurait fait beaucoup plus de dégâts, dit Marcus en s'asseyant à côté de sa femme.
-Tu n'as que le poignet cassé. Le medecin a dit que tu as beaucoup de bleus et que tu auras du mal à bouger ces prochains jours.
-Et mes parents ?
-On les a appelés il y a 10 minutes. Ils sont en route. »
Tris sentait ses paupières se fermer tout doucement mais elle combattait le sommeil.
« Dors, on reste ici. On ira se renseigner sur l'état de Tobias. »
Elle remercia sa futur belle-mère avant de se laisser aller. Elle se fichait de son état, elle voulait juste que Tobias aille bien et qu'il puisse sortir assez rapidement. Elle pouvait rester encore deux mois à l'hôpital, peu importait mais lui devait aller mieux. C'est elle qui conduisait, et elle ne se le pardonnerait jamais s'il était gravement blessé à cause d'elle. Une seule seconde à suffit pour tout faire changer.
Je suis assez stressée parce que j'ai essayé un nouveau style d'écriture... Dites-moi ce que vous en pensez et si je dois continuer d'écrire cette histoire ou la supprimer.
