Voilà une suite de ma première fic : Being Me, Being With Edward, Being A Vampire ! Les personnages appartiennent à Stephenie Meyer ( sauf Orlan et Nola ), je ne retire pas d'argent de ces fics !

Résumé : Après Salem, tout va pour le mieux, jusqu'à ce que Bella tombe dans une sorte de sommeil vampirique. Et à son réveil, les Cullen ne sont jamais venus à Forks, les Quileutes sont morts, mais les vampires existent toujours...

OOO

Après l'attaque de Salem, nous n'entendîmes plus parler des Volturi et de Volterra, à notre plus grand plaisir. Bien que je fusse un peu triste de quitter Orlan, il avait été un véritable ami et d'un grand soutien lorsqu'Edward avait été... Captif. Nous avions déménagé vers l'Est, à Roseville, ville située à quelques miles de Détroit et donnant sur le Lac Saint Clair. Nous vivions dans une maison qui était presque la copie conforme de celle qui avait brûlé, à part pour la chambre qu'Edward et moi partagions. Elle était décorée dans des tons pastels de blanc, mauve et vert anis. Un grand lit trônait au milieu de la pièce et sur un pan du mur, Edward avait essayé de reconstituer sa collection de CD. Tandis que le pan de mur opposé était occupé par une immense et sublime armoire blanche avec des stickers aux tons de notre chambre, qui était destinée à accueillir mes vêtements en majorité et un peu ceux d'Edward. Elle n'était qu'en partie remplie mais au rythme auquel Alice, Rosalie et Esmé me traînaient jusqu'à Détroit pour faire du shopping, cela n'allait pas tarder !

Carlisle et Esmé avaient racheté un terrain qu'occupait autrefois une usine. Nous étions vraiment tranquille et bien que le terrain fût cerné par des maisons particulières, nous n'avions pas à nous plaindre. A part pour le baseball, que nous ne pratiquions plus ! Notre terrain aurait très bien pu convenir si nous n'avions pas été des vampires dotés d'une force incommensurable ! Donc nous n'y jouions que lors de nos voyages à Denali, chez Tanya. Nous avions fait érigé de grandes barrières encerclant notre demeure et son terrain, nous permettant de sortir même sous un grand soleil ( assez rare à Roseville ! ) et surtout de nous baigner dans l'immense piscine aux formes bizarres qu'Alice avait imaginée.

Nous avions tous reprit le lycée, comme à Forks. Nous avons servi au bon peuple de Roseville la même histoire que celle de Forks, à un détail près, moi. Je m'appelais désormais Isabella Marie Cullen, j'étais la soeur adoptive d'Edward, mais nous n'avions aucun lien réel de parenté. Carlisle et Esmé m'avaient adopté à la naissance et j'avais pris leur nom de famille. Alice, Edward et moi entrions en seconde alors que Jasper, Emmett et Rosalie entraient en première. Le premier jour, Edward et moi, nous nous sommes amusés à lire les pensées de nos nouveaux camarades, puis à les répéter à nos frères et soeurs. Le soir même, Carlisle et Esmé nous morigénèrent un peu avant de rire avec nous des bizarreries que pensaient ces jeunes. Cela me fit un peu bizarre de vivre à leur manière – c'est à dire la même qu'à Forks – et de voir la vie de leur côté et plus de celui des élèves « normaux », comme lors de mon arrivée.

Nous étions le 13 septembre, jour de mon anniversaire. Edward avait tenu à le fêter en m'emmenant chasser près du Lac Winnipeg. Nous avions donc chasser « main dans la main » avant d'aller se poser dans une crique inaccessible par les humains. Edward installa une couverture sur le sable, s'y assit et ouvrit ses bras pour que je m'y blottisse, ce que je fis avec empressement. Sous une lune d'argent, le lac était sublime. Cette vue et Edward près de moi me comblaient parfaitement. Tout cela me fit un peu penser à mon passé et à tout ce qui s'était passé durant les deux dernières années. J'aurais du avoir vingt ans aujourd'hui, enfin techniquement, je les ai. Mais je suis morte à dix-huit ans, sous les crocs de mon bien-aimé et selon ma volonté, donc j'ai dix-huit ans et ce, pour l'éternité.

Ma tête reposait sur son torse marmoréen, mes bras enlassaient sa taille et sa tête reposait sur le haut de mon crâne, quand soudain une sorte de vague de fatigue m'envahit. Je savais très bien qu'en tant que vampire, je ne pouvais pas être fatiguée, je n'avais pas besoin de dormir. Je relevais avec peine ma tête pour regarder Edward et je m'aperçus qu'il était dans le même état que moi. Ma vision se brouillait de secondes en secondes et je finis par sombrer.

Je revins petit à petit à moi et perçus une lumière vive derrière mes paupières closes. Je me remémorais la soirée de la veille et m'étirais. Je m'attendais à sentir le contact de la peau d'Edward mais il n'en fut rien, j'étais seule. J'ouvris vivement les yeux et m'aperçus que j'étais dans ma chambre, à Forks, chez Charlie. Je me demandais ce qu'il m'était arrivé et je vis un raie de lumière blanche traversé mon drap. Amusée, j'avançais mon bras et alors que je m'attendais à ce qu'il étincelât de milles feux, il resta terne, humain. Totalement affolée et paniquée, je portai deux doigts à mon cou et à mon grand dam, mon coeur battait la chamade. J'avais donc tout rêvé. Mon mariage, ma transformation, Salem, Roseville, le Lac Winnipeg. Je jetais un coup d'oeil à mon réveil : 9h, il était temps que je me réveillasse ! Je sortis de mon lit et mon regard se porta sur le calendrier qui affichait une date on ne peut plus bizarre, le Dimanche 21 Juin 2006. Sceptique, je partis me doucher puis descendis prendre mon petit déjeuner. Je sortis ensuite et pris ma voiture, direction chez les Cullen. Le bruit du moteur de ma Chevrolet me fit sursauter, je m'étais faussement habituée au bruit des voitures des Cullen de mon rêve, pourtant si réel. Je n'eus pas de peine à retrouver la route qui conduisait à la villa, mais le chemin fut introuvable. J'eus beau tourner et virer dans tous les sens, je ne pus le trouver. Je dus donc me résoudre à rentrer chez moi et à appeler Edward pour qu'il vînt me chercher.

De retour chez moi, je composais le numéro que je connaissais par coeur mais une opératrice m'annonça que ce numéro n'existait pas. De nouveau affolée, je composais celui de notre maison de Roseville, mais le résultat fut le même : pas de Cullens. Une nouvelle vérité s'imposa à moi : et si Alice n'était jamais revenue ? Si je n'avais jamais sauté ? Le gouffre que je croyais refermé à jamais se rouvrit, amenant avec lui toute ma douleur. Les bras croisés, je me couchais à terre en position fœtale, un torrent de larme coulant de mes yeux. Et c'est dans cette position que Charlie me trouva, le soir, rentrant de la pêche. Il se précipita vers moi, m'aida à me relever et me conduisit dans le salon. Me tenant dans ses bras tout en me frottant le dos, il me murmura des « ça va aller » pendant quelques dizaines de minutes jusqu'à ce que je me calmasse. Mes larmes cessèrent de couler et nous pûmes parler.

- Tu sais, à moi aussi, ils me manquent terriblement mais il faut se faire une raison, me dit-il, à mon grand étonnement. Ce n'est ni ta faute, ni la mienne, c'est juste un coup du sort, un très malheureux coup du sort...

Les Cullens manquaient à mon père ? Et mon père se mettait à être sentimental, il y avait vraiment un problème.

- Je sais que Jacob et les gars de La Push te manquent, Billy et Harry me manquent aussi. Tu as perdu presque tous tes amis dans ce naufrage, continua-t-il.

Et la terrible vérité s'insinua en moi : mon rêve n'était qu'en partie faux, tous les habitants de La Push, tous les Quileutes sont bel et bien morts. Je me sentais seule. Terriblement seule. Et sans que je m'en rende compte, mes larmes recommencèrent à couler mais cette fois, je préférai m'isoler dans ma chambre. Au bout d'une heure, je redescendis poser une question qui me brûler la langue depuis quelques minutes.

- Papa ?

- Oui Bella ?

- Et les Cullens ? Ils ne sont pas revenus, hein ?

- Voyons Bella, de qui parles-tu ? Quels Cullens ?

- La famille du docteur Carlisle Cullen, tu sais, je sortais avec...

Mais je m'interrompis à la vue de la tête de mon père. S'il ne connaissait pas les Cullens, si le chemin n'avait jamais existé ? S'ils n'avaient jamais existé, s'il n'avait jamais existé... Les vampires étaient donc des créatures mythiques, tout comme les loup-garous, tout comme mon histoire avec Edward. Mais pourquoi ai-je donc cette douleur, ce gouffre, ce trou noir dans le ventre ? Je n'en savais rien et pourtant, j'allais devoir apprendre à vivre avec.

Cela faisait neuf mois que je m'étais réveillée. Neuf longs mois durant lesquels je partageais mon temps entre les taches ménagères, le lycée et le travail. J'étais désormais en première, et je refaisais peu à peu surface, je renaissais. Jessica, comme dans mon rêve, m'avait laissé tomber au contraire d'Angela. D'ailleurs, ce soir, elle me traînait à Port Angeles voir un film de son choix avec Ben et Mike. Ce dernier devait passer me prendre d'une minute à l'autre.

Pendant tout le voyage les garçons posèrent des dizaines de questions à Angela à propos du film, mais elle ne répondit à aucune, voulant garder la surprise entière. Elle insista aussi pour aller acheter nos places et nous obligea à garder les yeux fermés jusqu'au début du film.

- Tu vas voir Bella, je pense que ce film te plaira ! Me murmura-t-elle quand on éteignit les lumières.

Nous vîmes différentes publicités pour des films ou des chaînes de magasins avant que le film ne commence. Le générique commença avec le nom des acteurs, Naomi Watts, Sally Hawkins, Liev Shreiber, Toby Jones, Edward Norton... Il fallait qu'un acteur s'appelle Edward, comme lui. La plaie se rouvrit, laissant une quantité faramineuse de sang couler. Je serrais mes bras autour de mon torse, faisant mon possible pour stopper l'hémorragie de mon coeur. Enfin, le titre du film apparu : Le Voile des Illusions. Le peu que j'avais réussi à stopper repris le dessus et atteint mes cataractes pour laisser couler un flot incessant de larmes. Angela et Mike se tournèrent vers moi et m'interrogèrent du regard, je leur fit signe que tout allait mais je savais très bien qu'ils n'étaient pas dupes. J'essayais de ne pas gêner mes voisins et de suivre le film tant bien que mal. La buée de mes yeux se dissipa quand Walter et Kitty emménagèrent dans leur cabane en Chine. Je réussis à reprendre le fil et à ne pas pleurer jusqu'à la mort de Walter, là au moins, je n'étais pas la seule. J'entendis Angela renifler ainsi que d'autres femmes proches, et même Mike mais vu qu'il cachait son visage, je n'en sus rien. Nous attendîmes la fin du générique et le départ de tous les autres spectateurs pour sortir.

Dehors, nous nous dépêchâmes de regagner la voiture de Mike et son chauffage, il était tard et en ce mois de mars, il faisait encore froid. Le voyage du retour se fit en silence, je sentais que Mike bouillait de me demander pourquoi je m'étais mise à pleurer au début du film et quand il voulut ouvrir la bouche, Angela le prit de court, et je l'en remerciai du regard.

- Alors, comment avez-vous trouvé le film ? Demanda-t-elle.

- Vraiment génial, Angela, tu pourras encore choisir la prochaine fois ! S'exclama Ben tout en caressant la joue d'Angela, comme Edward le faisait autref... Dans mon rêve.

- C'est vrai, il était extra, dit Mike.

Je la complimentai à mon tour puis ils partirent dans une longue discussion sur l'amour entre Kitty et Walter, celui entre Kitty et Charlie pour finir sur leurs scènes préférées. Nous arrivâmes devant chez moi alors qu'ils n'en étaient qu'au milieu du film. Je leur dis au revoir puis m'éloignai vers ma maison encore allumée, il devait y avoir un match de baseball ce soir ! Nouveau pincement au coeur, il ne faut plus penser au baseball cela me rappelait cette nuit... J'allais me coucher le coeur lourd.

Le lendemain, je me réveillais aussi triste que la veille mais pour d'autres raisons, cela faisait un an que bateau qui emmenait tout le village de La Push sur une petite île du Pacifique avait fait naufrage. Charlie et moi avions décidé d'y aller, leur rendre hommage avec quelques fleurs.

Au cimeterre, nous n'étions pas seuls, pas mal d'habitants de Forks et des alentours étaient là avec des fleurs et des banderoles affichant le trou vide dans leur coeur. Je m'assis près de la tombe de Jacob et y déposait une rose blanche. Je fis de même avec les tombes des autres jeunes Quileutes puis revins sur sa tombe. Je restais là je ne sais combien de temps, j'entendis juste vaguement que Charlie se faisait ramener par les parents d'Angela. Je finis par me rendre compte de l'heure. Il était très tard, Charlie allait s'inquiéter, le soleil était presque couché. Je me dirigeais à la hâte vers ma Chevrolet quand je vis que quelqu'un y était adossé, un homme. De loin, je vis qu'il était assez grand, assez sûr de lui, les cheveux clairs mais je ne parvins pas à distinguer la couleur. Et puis un détail me frappa particulièrement : sa peau. Elle était extrêmement pâle et dénudée, surtout par ce froid. Mon rythme cardiaque s'accéléra, et si je n'avais pas tout rêver ? Je me mis à courir en direction de l'homme mais quand je fus arrivée à sa hauteur, je me rendis compte qu'effectivement je n'avais pas rêver. Mais là j'étais en plein cauchemar. Et ce cauchemar avait des airs de déjà vu sauf que désormais, aucun vampire et aucun loup-garou ne viendrait me sortir des griffes du traqueur, James.

- Bonsoir belle inconnue, me dit l'homme avec sourire dévoilant ses canines. Les gars ! Le dîner est servi...

OOO

Alors, qu'en pensez-vous ? C'est une suite du Point de Vue de Bella, mais c'est aussi une histoire à part entière d'après moi !

Reviews, pleaaaase ! :P