Disclaimer: La majorité des personnages appartient à Stephenie Meyer. Et les miens, je veux dire ceux que j'ai créé, sont: Josh Tyllon, Bid'ka, Fa'aok, Docteur Bleese (dans le prologue).
Chapitre I
Rien n'est plus pénétrant que la redoutable profondeur d'un rêve…
Car... J'ai peur de m'y perdre...
Rien n'est plus tranchant que le voile immuable de mon cœur…
Pour ne pas souffrir, je t'en cache l'ampleur...
Rien n'est plus instable que l'armature de mes sentiments…
Je dois me battre pour redevenir comme avant…
Rien n'est plus exécrable que le jeu du chat et de la souris…
L'un traque. Et l'autre fuie...Et dans ce jeu dangereux...
C'est toi qui me suis.
Pov Fa'aok
Je fixai l'écran virtuel qui affichait tout ce que je savais de lui…
Il s'appelait Josh Tyllon et avait vingt et un ans… Un âge mûr, apparemment, chez les hommes. Né sur la planète Terre, il avait fait des études scientifiques avant d'entamer son métier de Surfeur[1]. Nous nous voyions souvent depuis trois ans maintenant et étions (même) fiancés désormais. Pourtant rien ne portait à croire que nous aurions pu nous entendre au point même de nous aimer… Je me souvenais encore de la manière dont s'était passée notre première rencontre.
Il venait de se lancer dans le monde du travail et j'étais celle qui devait le guider dans son apprentissage, car il, comme la majorité des hommes qui tentait l'aventure, avait besoin, en dépit de ses connaissances, d'expérience… J'avais tout de suite détesté cet homme, peut-être parce que j'avais un estime quasiment nul envers les êtres de son espèce, c'est-à-dire, les humains.
Il est vrai que les Oxeniens et les hommes ne se sont pas liés d'amitié du jour au lendemain… C'est que les hommes ont une tendance à se sentir supérieurs et sont dotés d'une prédisposition à la convoitise alarmante… Enfin, j'avais fait d'un attribut, une généralité… Il faut dire que j'étais encore jeune lorsqu'ils ont débarqué et ont tenté - tenté car évidemment ils n'ont rien réussis, ils sont tellement faibles ! - de s'emparer de ma planète natale… Je n'en ai pas gardé bon souvenir…Je suis née sur la plus petite planète d'Ixaarr, notre système planétaire… Sur une planète se trouvant à trois mille cinq cent soixante trois années lumière[2] de la Terre. Oxena… C'est ainsi que nous la nommions.
Je me retournais vers le cadeau qu'il m'avait offert. Un miroir. Je trouvai cette pierre fabuleuse ! J'étais capable d'expliquer des milliers de choses, trouver la solution de nombreuses équations scientifiques (des plus simples aux plus sophistiquées)… Mais le miroir restait un mystère… Peut-être parce que notre planète ne possédait aucun matériau capable de créer un tel… apparat. Je contemplais l'être qui m'observait. J'esquissais un sourire timide et vis la personne en face faire, simultanément, de même … Je ne m'étais, avant de connaître mon promis, jamais vu… Josh avait mis un bout de temps à m'expliquer que c'était moi en face…
Je fixai un moment cette marque, caractérisant ma peuplade, sur mon front (Josh m'avait dit qu'elle ressemblait à une feuille d'érable, un arbre poussant sur Terre et qu'il appréciait beaucoup bien qu'elles étaient en voie de disparition. La cause ? L'effet de serre…). On l'appelait « le sceau ». Chaque oxeniens en avait une différente… Particulière à chacun. Un peu comme les lignes de la mains, différentes pour chaque homme.
Malgré nos innombrables différences, nous nous ressemblions énormément, les hommes et nous…
J'avais même réussis à trouver Josh beau. Non, je le trouvais magnifique… Au delà de notre dissemblance, autant physique qu'intellectuel (j'étais de loin la plus intelligente que ce crétin). Fallait-il dire que j'avais eu plus de temps que lui pour tout assimiler ? Après tout, j'avais cent quarante trois ans.
-Fa'aok. M'appela une voix familière.
Je me retournai et rencontrai ma sœur[3].
-Bid'ka. La nommais-je, puis nous touchâmes, de nos deux doigts les plus longs, le sommet du sceau de l'autre avant de le retirer et nous sourire.
C'était ainsi que nous disions bonjour en Oxena.
Elle se tourna vers mon cadeau et son visage devint pensif.
-Quand vas-tu enfin te décider de poser pied sur Terre ? Me demanda-t-elle doucement.
-Je ne le sais pas encore.
-Tu as peur de l'inconnue c'est pour cela que tu hésites, n'est-ce pas ? Me demanda-t-elle de sa voix sage.
-Oui. Lui répondis-je, franche.
-Prend ton temps pour réfléchir. Me dit-elle. Mais ne tarde pas trop ! Ton futur époux risque de ne pas pouvoir attendre très longtemps ! Tu sais qu'ils ne vivent pas indéfiniment.
Je soupirai. Bien sur que je le savais ! Derrière ce sourire affable, je savais que Bid'ka s'inquiétait… Elle savait que je risquais, fort probablement, le voir donner son dernier soupir sur son lit de mort avant qu'il ne fête ses cent cinquante ans… Comment allai-je vivre lorsqu'il ne sera plus là ? Je vieillissais bien trop lentement pour espérer mourir en même temps que lui…
-Ne t'inquiète pas, Sœur. Tout va bien se passer. La rassurai-je.
Je l'espérai de tout mon âme.
oOo
Pendant que Fa'aok se replongeait dans l'objet énigmatique qu'elle fixait précédemment, quelque part dans l'univers, quelqu'un s'ennuyait de façon monumentale. Aro Volturi. Et il le faisait bien savoir.
Le majeur partie de la garde Volturi, comme à son habitude, s'était attroupée autour leurs trois grandes puissances. Observant avec un certain amusement le plus sage (étrangement) et, d'ailleurs, le plus respecter des trois maîtres.
Il s'amusait à toucher sur tous les boutons de la chaise ferromak[4] et faisait le plus de bruits possible pour que tout le monde l'entende. De son côté, Caius, espérant un moment de paix, fulminait et désespérait de voir que Marcus ne semblait même pas atteint par le raffut pour espérer même pouvoir compter sur son soutien. Il finit cependant par sauter sur ses pieds et donna un coup rageur à la chaise qui vola en éclat suivit des protestations révoltées de son partenaire. Il finit par regretter le bazar précédent.
-Non mais, tu peux te taire ? Et te tenir tranquille une seconde ?
-Mais, je m'ennuis ! Sais-tu, au moins, la valeur cette merveille que tu viens de détruire ?
Caius ne répondit rien. Aro se moquait parfaitement de l'argent. Cela, ce n'était un secret pour personne.
-S'il te plait, prend des vacances. Reposes-toi. Voyage un peu, cela te feras du bien. Proposa Marcus, absent. Il est vrai que rien ne bouge ces derniers temps…
Aro accueille la proposition avec chaleur. Il songea à rendre visite à toutes ses connaissances qui, à son goûts, il ne voyait pas assez.
-Vous venez ? Leurs demanda-t-il.
S'il y avait une chose dont Caius avait envie, c'était de se débarrasser de lui durant quelques décennies. Alors…
-Non, sans façon. Merci. Dit-il sarcastiquement.
-Marcus ?
-Je reste auprès de Caius pour gérer les affaires de la cité. Répondit-il simplement.
-J'irai donc avec Demetri et Alec. Dit-il en tapant dans ses mains. Mes enfants ? Appela-t-il. Ils apparurent devant lui. Préparez vos affaires. Un long voyage nous attend.
°O°
Pov Bella
Je contemplais, avec une certaine appréhension, ma nouvelle clé de consultation [5]. Le quart de mes économies y était passé. Vous vous doutez bien que je n'allais pas jouer avec ! C'était une petite montre résistante, imperméable. J'en avais bien besoin, ne serait-ce que pour pouvoir ne pas me perdre si jamais je devais quitter Forks, parce que je doutais de pouvoir me perdre dans une ville aussi petite… Quoique… J'étai capable de tout, pourvu que rien ne soit à mon avantage. Tout… Partant des gaffes les plus minimes (possibles et imaginables) à celles catastrophiques… Il suffisait d'avoir le moment propice… Et ce n'était pas de moments propices que je manquais…
Le deuxième trimestre venait à peine de prendre sa course, les profs nous bombardaient déjà, inlassables, de devoirs… J'étais heureuse qu'Edward fut là… S'il ne passait pas à la maison pour m'aider à réviser, je devais admettre que c'était un excellent professeur, je ne sais pas si j'aurais tenu… Enfin… Pas aussi bien.
-Bella ? M'appela-t-il, alors que je contemplais, paisible, la neige tomber du ciel.
Bien que je détestaient la pluie et, encore plus, le froid, je ne me lassais jamais de contempler ces milliers et milliers de flocons, dont la texture parfaite et ordonnée des ses cristaux, restaient un mystère, même de nos jours… Alors que les sciences et technologies étaient de pointe.
Les découvertes avancent et les mystères augmentent… Et les questions se multiplient. Comment ce fait-il que toutes ces choses sont là ? D'où viennent-elle ? Comment sont-elles arrivées là ? Qui les a conduit jusqu'ici ? Pourquoi ? Etc. Etc.
Je sortais de ma contemplation et me retournais vers un Edward qui me regardait. Je réussis, tant bien que mal, à garder consistance. Il tendit la main vers moi. Je me reculais imperceptiblement. Il le remarqua certainement mais fit mine de ne pas l'avoir vu et m'ébouriffa les cheveux puis sourit timidement :
-Accepterais-tu de passer chez moi tout à l'heure ? Me demanda-t-il. Il y a quelque chose que j'aimerai te montrer… Continua-t-il.
Comme j'hésitai, il tenta de me rassurer :
-Ne t'inquiète pas. Nous serons seuls. Les autres sont parti... Chasser… Tu n'as rien à craindre.
Je n'avais pas vraiment essayé d'intégrer le groupe des Cullen, me contentant de leur dire bonjour et passer mon chemin… Ils étaient trop regardés à mon goût… Mais ce que je ne voulais pas… Et qu'ils semblaient faire… C'était leur manie de me prendre pour la Bella qu'il ont semblé avoir connu… Comment leur faire comprendre que je ne suis pas elle ? J'avais catégoriquement refusé de manger avec eux et finalement, c'est Edward qui avait quitté la table sur laquelle il s'asseyait, d'après ce que m'avait dit Angie, depuis toujours pour se mettre avec moi, c'est-à-dire, avec le groupe de Mike… J'en avais eu, pendant un premier temps, plus qu'une petite gêne, mais apparemment, ils ne m'en tenaient pas rigueur… Ils me laissaient m'adapter…
Edward et moi étions devenus inséparables… Bien que je laissais toujours un espace entre nous deux… Les gens arrivaient à hésiter sur le fait de nous prendre pour un couple ou simplement des amis… Les gens nous trouvaient trop « proches » et trop « éloignés ».
J'acquiesçai et baissai les yeux. Il m'était parfois difficile de le regarder en face, surtout lorsque j'y lisais ce que je venais d'y lire. Cette espérance qui semblait s'intensifier alors que je ne voulais rien promettre… Je ne voulais pas me lier à lui pourtant sa présence m'était… Vitale… Un peu comme quelqu'un qui aimerait bien vivre sans respirer de peur d'aspirer un poison mortel ou autre… Parce qu'il sait que cela viendra un jour ou l'autre… Comme moi je crains de le voir, par son propre chef, me tourner le dos… Car il est mon air… J'ai besoin de lui pour vivre et je ne pouvais m'en passer… J'étais contrainte, donc, de respirer sa présence et le jour où il me quittera (à nouveau) mon air s'infectera de son absence… Y survivrai-je ?
Ne me fait pas souhaiter ce que tu sais que tu ne me donneras pas…
-Je t'emmène tout à l'heure, alors ?
-Si cela peut m'éviter d'user d'un Téléporteur[6]…
Je soupirai… J'étais de ces gens qui avaient le mal du transports alors que ceux-ci étaient relativement pratiques et faisaient gagner tellement de temps ! Du moins, quand on ne souffre pas mille maux, après…
La sirène s'éleva nous avertissant de la fin de la récrée et la reprise des cours (tu parles d'une évidence !).
Edward prit ma main et m'entraîna avec lui, marchant à la même vitesse que moi. C'était le seul contact physique que je lui permettais de faire… Du moins, pendant un durée plus longue que les autres…
On était mercredi… Je me demandais si je n'aurais pas mieux fait de décliner sont offre… Car je redoutais passer tout l'après-midi avec lui… Seul à seule… Au moins, à la maison, il y avait toujours, quelque chose pour nous faire remémorer Charlie…
Je savais que je pouvais lui faire confiance mais… J'avais un pressentiment… Je n'avais pas trop envie de voir ce qu'il voulait me montrer…
Midi arriva rapidement… Trop rapidement… Lorsque nous fumes arrivés à sa voiture (une Prexla Granti 7, d'après ce qu'il m'avait dit) il me présenta une boite contenant de très petites billes oranges (moins d'un millimètre de diamètre). Je me demandai ce que j'étais sensée faire. Il comprit mon questionnement muet et répondit :
-Ce sont des pastilles contre la nausée… Je pense que tu vas en avoir besoin… Sourit-il, moqueur.
-Serais-tu entrain de me faire comprendre que tu sous-estime mon système immunitaire ? Demandai-je, en l'acceptant cependant.
J'avais bien fait de le prendre. Ce mec, s'il le voulait, pourrait faire mourir de crise cardiaque le plus audacieux des joueurs de rallye. Si mon ventre avait tenu le coup, mon cœur avait failli y passer… Non pas que j'eus la nausée, mais ma vue fonctionnait très bien… Et mon cerveau aussi. C'était là tout le problème.
Arrivés, je me traînai au sol, peu désireuse de rester plus longtemps dans cette machine d'enfer…
-Tu aurais du me dire que tu étais pressé ! On aurait utiliser les transporteurs de l'école !
Si j'avais tout simplement refusé qu'il me porte, il le fit lorsque, quelques secondes après avoir quitté ce démon sans pattes et à ailes d'acier, il m'y contraignit dans un éclat de rire face à mais menaces et rougissement fous, et me déposa au seuil la porte d'entrée. Lorsque je vis toute la splendeur de l'intérieur, je sortis, titubant dangereusement, pour voir ce que j'avais raté à l'extérieur… Je n'avais jamais vu aussi bel édifice ! Il ne ressemblait à aucune construction que j'avais vu de toute ma vie. Contrairement à ces bâtiments qui se ressemblaient tous, celui-là avait quelque chose d'unique… Ce devait être ce côté archaïque, cette touche de vieillesse qui faisait son charme… Je sortis un crayon et mon petit carnet et fit un croquis rapide de la maison… Je fixais le résultat :
J'ai beaucoup de projet pour toi. Pensai-je en souriant légèrement.
Je me souvins de l'endroit où j'étais lorsque je sentis le souffle froid d'Edward sur mon cou et la douleur que m'infligeait son odeur… Un douleur dont je souffrais de moins en moins… Il apprécia mon travail un moment puis m'invita à entrer.
Si je fus surprise par la décoration unique du dehors, la décoration intérieur me ravit davantage. Et je fus clouée au sol lorsque je vis le nombre colossal d'androïdes, reconnaissables par leurs fronts matriculés, de tous les genres et époques, présents dans la maison… Je n'en avais jamais vu autant au même endroit.
-Wow !
-Rosalie adore la mécanique… M'expliqua-t-il. Elle ramasse tout ce qu'elle trouve et les répare. Cela fait, elle ne sait quoi en faire sinon les entretenir. Personne n'a intérêt de toucher à ses chéris. Finit-il, en levant les yeux au ciel
Il me présenta toute la maison puis me fit entrer dans une salle. Sa chambre…
Un grand lit, décoré de saphir, de diamant, et d'autres pierres que je n'identifiai pas, trônait juste en face de la baie vitrée et entre un poste Otack[7] et une bibliothèque… Le mur et le parquet était revêtu d'habillement bleu, plus foncé au sol.
-Tu aimes le bleu ? Lui demandai-je.
-Beaucoup. Répondit-il. Cette couleur t'irait à merveille. Ajouta-t-il en désignant le bleu plus profond du lit.
J'en fus embarrassée, de ce fait, je repris mon examen.
Je remarquai une porte au fond de la salle, avec un bleu plus nuancé que les autres de la salle. Puis me retournai vers lui. Il me fixait, attendant de voir un quelconque trouble dans mes agissement… Il me dirigea vers la porte puis juste avant de l'ouvrir, il m'étudia. Se demandant s'il ne ferait pas mieux de faire autre chose. Puis se décida.
J'entrai, sous son regard attentif.
Le décor était différent… Tout avait été mis, à l'instar des autres pièces, avec délicatesse et goût. Cependant, il y avait ici, une touche de douceur plus prononcée… Une sorte de mélancolie se reflétait dans toutes la salle. Les couleurs, mariées les unes aux autres, faisant penser à toutes sortes de choses (les arbres forets, le sable rouge du grand désert ou l'étendue des glaciers d'antarctique) sans, pour autant, être étrange… C'était un mélange plein d'amour et de nostalgie… C'était les couleurs d'une histoire… Une belle et triste histoire.
Je finis par remarquer un cube au centre. Un cube transparent qui faisait presque la hauteur de la pièce. Je vis un lit et un sofa en son milieu… Puis un bout de tête de la personne assise sur le fauteuil… Je m'avançai pour la voir.
Ce qui m'interpella, ce fut ses cheveux… Extrêmement long, ils l'entouraient de toute part. Je contournai le mur de verre. Et me pétrifiai.
La personne assise. C'était moi.
Cela, je n'en eus aucun doute.
Edward m'examinait, je sentais son regard posé sur moi.
-Je n'ai pas eu la force de t'enterrer… Avoua-t-il, voyant mon trouble. Je n'en ai pas eu le courage. Je t'aimais vraiment… Je ne pouvais accepter ta disparition. Il me fallait une preuve de ton existence… Il fallait que je me prouve que tu avais vraiment existé… Que tu n'avais pas été le fruit de ma simple imagination…
Je ne l'écoutais presque plus… Fixant cette étrange apparition.
Elle était nonchalamment assise, les yeux clos, un air paisible sur le visage bien qu'en affichant une expression neutre… Les mains jointes sur sa robe opaline, la tête adossée à la caboche de son siège…
Je la scrutai pendant je ne sus combien de temps, le cœur battant. Soudain, horrifiée, je la vis ouvrir les yeux. Lentement. Elle me regardait avec hargne, toute quiétude évanouie… Elle se leva et s'avança dans ma direction tandis que moi, au cœur de mon angoisse, je me contentai de la fixer, n'osant bouger.
-Tu n'as pas le droit de me le prendre. Tu n'as pas le droit de l'approcher. Dit-elle d'une voix sourde. Il est à moi et je veux qu'il souffre. Qu'il me pleure pour l'éternité.
Elle leva les mains et les dirigea vers moi, celles-ci traversèrent la glace. Elle happa ma gorge de ses mains glacées appliquant une légère pression sur mon cou. Je baisai les yeux, désireuse d'échapper à ces yeux emplis de haine et découvris le sang qui prenait sa source dans son cœur, tachait sa belle robe blanche. Cette robe qui lui donnait des airs d'ange... D'ange blessé. Je sentie l'odeur qui failli m'assommer.
-Bella ?
Je me rendis compte qu'Edward était à coté de moi, inquiet. Contrairement à ce que j'avais cru, j'avais bougé… J'étais plaquée au mur… Je sentis une douleur sur ma lèvre inférieur… Je m'étais mordue jusqu'au sang.
-Bella, tu vas bien ?
Je le regardai maintenant. Comme si c'était la première fois que je le voyais… Je me rendais compte que… Je devais m'éloigner de lui. Je me retournai et partis, en courant presque, en direction de la sortie…
-Attends, Bella ! Me dit-il en me saisissant par le bras.
Je tentai de me dégager mais il refusa de me laisser.
-Lâche-moi ! Ordonnai-je, durement.
Il me lâcha, ne comprenant pas la raison de ma fureur. Je repris ma course, manquant de tomber dans les escaliers. Mais peu importait. Il fallait que je m'en aille.
-Mais qu'est-ce qui t'arrive Bella ? Demanda-t-il, refusant de me lâcher les basques.
Je dis sans m'arrêter :
-Ne m'approche plus jamais !
-Quoi ? Cette fois-ci, il ne me lâcha pas, attendant des explications.
-Je veux simplement que tu me laisses tranquille.
Je ne le regardai pas. Je ne voulais pas voir la douleur (ou la joie, peut-être) dans ses yeux. Je ne voulais aucunement savoir l'ampleur de ses sentiments… Il se tendit :
-Bella…
-NON, Edward. Non ! Tu ne comprends donc pas ? Ne te rends-tu pas compte que tu passes ton temps, de même que ta famille d'ailleurs, à me prendre pour ta Bella ? Eh bien, je suis désolée, Edward, mais j'ai la tristesse de t'annoncer que je ne suis pas ta Bella. Je ne le suis pas et je ne le serai jamais ! Sa main glissa, je levai finalement les yeux. Arrête de me blesser. Ça suffit.
Il me lança un regard que je crus qui, à l'instar de cette Bella, me transperça le cœur.
-Je t'en pris Bella…
-Non, Edward… Ne me supplie pas…
Je fis un pas en arrière, Je vis une lueur étrange illuminer son regard presque éteint. Il prit, avant que je ne puisse réagir, mon visage entre ses mains et me brûla avec la lave de ses prunelle.
-S'il te plaît… Non.
-Dis-moi que tu ne m'aimes pas. Dis-moi que tu me détestes. Dis-moi que tu me hais. Dis-moi que je n'aurai aucune chance de prendre une place dans ton cœur. Dis-le sincèrement. Je te foutrai la paix, pour toujours.
J'aurai dit toutes ses choses… Mais elle aurait été totalement fausse… Il aurait su que je mentais… De plus… Les mots refusèrent de sortir.
Il en profita pour poser, brutalement, ses lèvres aux commissures des miennes. Je résistai, un premier temps, mais je fus prise par la douceur de son haleine, la réclamation de mon corps et l'amour de mon cœur et l'embrassai avec autant de passion et de désespoir que lui. Je n'avais jamais été autant affective… Mais il arriva le moment ou il dût me laisser pour me laisser respirer… J'eus le temps nécessaire pour reprendre mes esprits, je me dégageai de son étreinte.
-Oublie-moi. Le suppliai-je.
Il serra la mâchoire. Les yeux sombres. Je vis ses lèvres légèrement rougies par mon sang. Je m'éloignai de lui. Il ne me retint pas. Je m'engouffrai dans une cabine que je connaissais parfaitement bien… Le téléporteur. Cette machine qui réduisait mon corps à l'état de molécules et qui pouvait me transporter à des kilomètres… Même si j'avais souvent l'impression qu'il oubliait d'emmener mon ventre à chaque fois. Ce coup-ci, je voulais qu'il oublie mon cœur. Edward posa ses mains et colla son front sur à la glace. Ce fut son air abattu que je vis en dernier…. Alors que mon corps se transforma en poussière et que j'arrivai, moins d'une milli-seconde plus tard, dans la cabine se trouvant aux rez-de-chaussée, près de chez moi.
Je n'eus pas le courage de faire la cuisine, je me dirigeai vers ma chambre et me couchai, pleurant tout mon soûl.
S'il ne me tue pas en me vidant de mon sang, ce sera en me brisant le cœur. Pensai-je en sombrant dans les bras Morphée.
Je me réveillai en milieu de soirée, en allant dans la salle de séjour je vis mon père mollement couché sur l'unique lit flottant de la maison, puis un carton de pizza sur la table… Je fus attendrie par la vision que m'offrait le visage endormi de mon géniteur. Je le réveillai et lui conseillai d'aller se coucher dans son lit. Ce qu'il fit.
Les jours qui suivirent, je fis tout mon possible pour l'éviter, comme je savais qu'il n'allait pas obéir à ma requête, allant jusqu'à supplier Mike (non, je déconne, j'ai juste amené le sujet, mais je l'aurai supplié, s'il l'avait fallu) de me réserver une place assise à côté de lui. Mais, je ne pouvais le fuir éternellement :
-Excuse-moi, Mike. Dit Edward sèchement, loin de paraître sincère. Mais, je t'emprunte Bella pour quelques minutes.
Je l'aurais béni de m'avoir extirpé de ce dernier si je n'avais pas été si… Incommodée de me retrouver seule avec lui.
Mon ancien compagnon nous suivit inondant mon kidnappeur d'injures. Mais Edward marchait trop vite, m'obligeant même à courir, je manquai de tomber mais il ne se retourna même pas :
-Edward ! Protestai-je, il ne daigna même pas me regarder. Tu me fais mal !
Là, il m'écouta. Il finit par s'arrêter.
-Pendant combien de temps comptes-tu m'ignorer ?
Je ne répondis rien, mon contentant de fixer la rudesse de son échine. Il se retourna vivement vers moi, m'examina, comme s'il cherchait une quelconque réponse sur mon visage. Le sien était impassible mais ses yeux étaient amers.
-Pourquoi me blesses-tu autant ? Pourquoi veux-tu te priver de ma présence alors que tu as besoin de moi autant que moi de toi ?
-Justement ! Il faut que je m'éloigne de toi ! Il faut que je parte loin ! Très loin ! Ne vois-tu pas que je redoutes de m'attacher à toi ?
-Mais pourquoi ?
-Parce que je ne veux pas souffrir ! Parce qu'il m'est impossible de rester avec toi pendant une minute sans imaginer le moment où tu décideras de me quitter… Je prends les devants, comme on dit. Je ne veux pas… Je ne veux plus être celle qu'on largue. Articulai-je.
Je savais qu'il aurait mal… J'avais fait exprès d'être aussi dure, si je pouvais l'éloigner de moi de cette manière…
Il leva un pied. Je fermais les yeux pour ne pas le voir partir… Me tourner le dos… Cependant. Il me prit dans ses bras.
-Je sais que tu penses vraiment ces mots… Dit-il, la voix cassé. Je reconnais mes erreurs… Si tu savais combien j'aurais aimé pouvoir changer le passé… Je… Il enfouie sa tête dans mes cheveux et versa les larmes, dans un sanglot, qu'il ne pouvait plus verser. Je donnerais n'importe quoi… Je donnerais tout ce que j'ai, pourvu que tu me croies… Il s'éloigna et me regarda dans les yeux. J'ai toujours fait la différence entre toi et Elle. Mais tu ne l'as apparemment pas compris. Je ne sais pas pourquoi… Je t'ai montré son corps pour te prouver, enlever tous tes doutes, que rien n'est le fruit de ton imagination… Que je ne t'avais jamais oublié… Que… Te montrant le corps que tu avais occupé autrefois était une façon de te prouver que je notais cette différence… Sans doute n'ai-je pas été très efficace… Je t'en pris… Je sais, j'en ai parfaitement, que je ne le mérite pas… Mais laisse moi une chance… Ne me rejette pas…
Je restai… Pantoise. Comment ce, cet homme, car c'est ce qu'il était bien qu'il fut vampire, pouvait-il savoir les mots que je souhaitai, que j'avais besoin entendre ? Je plongeai dans ses prunelles ocres… Fermai les yeux lorsqu'il colla son front au mien…
-Je... Nous avons décidé qu'il est temps d'organiser ses funérailles.. Murmura-t-il... Je lui dois au moins ça.
Je compris de qui il parlait...
-Je n'avais aucun droit de la maintenir prisonnière dans ce cube stérilisé, sous prétexte que... Tout ce temps... Je te promets d'éviter de refaire les mêmes erreurs... Je t'en pris... Crois-moi.
Peut-être pouvais-je lui laisser sa chance… Qu'avais-je à perdre ?
Rien sinon ton esprit. Chuchota une voix résignée dans ma tête.
[1]Surfeur : métier consistant à étudier les technologies extraterrestres afin d'améliorer celles existant déjà sur Terre.
[2]Une année lumière (écrit aussi « al ») c'est distance parcourue par la lumière dans le vide pendant un an. Une al est environ égale à neuf milles quatre cent soixante et un milliards de km. (Quoi de mieux pour réviser ma physique ? XD)
[3]Chez les oxeniens, ils n'y avaient pas de parents à la naissance des nourrissons… Du moins, pas de parents vivants… Les bébés oxeniens naissent de la dépouille de leur aïeul… Les corps, à leurs morts, deviennent cendre (par un processus génétique extraterrestre que je ne peux vous expliquer, désolée ^^) et de ces cendres naissent ces petits… Connaissez-vous l'expression « le phénix renaît de ses cendres » ? Contrairement à l'expression, les oxeniens meurent et laissent une autre âme naître de leurs cendres… Ce qui fait qu'en fait, quand Fa'aok dit « ma sœur » en fait elle veut dire que Bid'ka est une amie très très proche ou qu'il ont passé leur enfance ensemble ou dans la même famille. Les bébés ne pouvant pas se débrouiller seuls, ce sont les adultes qui s'occupent d'eux…
[4] Chaise ferromak ou chaise ferromagnétique: chaise ayant la capacité par de « flotter » grâce aux propriétés magnétiques dont elle est dotée. Cependant ces propriétés sont extrêmement limités et la chaise ne peut sortir de son lieu de programmation (exemple : salle de séjour, bureau… etc.).
[5]Clé de consultation: petites choses (billes, dés, bagues, colliers, etc.) choisies par l'utilisateur en fonction de ses goûts, justes pour consulter soit des documents cartes ou toutes sortes de choses. Il s'affiche un petit écran sur lequel l'utilisateur sélection ce qu'il cherche.
[6]Téléporteur instantané: sorte d'ascenseur réduisant l'utilisateur en des millions de petits particules l'emmenant à la vitesse de la lumière à destination avant de le reconstituer...
[7] Otack: ordinateur tactile à écran holographique (comme dans les pubs XD)
Alors qu'en pensez-vous? J'espère que vous avez aimé ^^
Enfin, faites-moi savoir ^^
Un petit clic sur le bouton vert et...
Allé, bisous.
Asukarah
Ps: que pensez-vous de cette mini-touche SciFi? XD
