Je le croise tous les matins
Disclaim: les personnages et leur mignonnes petites bouilles ne sont pas à moi (je ne fais que fantasmer!).
Dites moi ce que vous en pensez, c'est toujours intéressant d'échanger.
Chapitre 1.
Dean s'assit sur le banc. Il avait besoin d'un moment pour faire une coupure entre son travail et chez lui. Il respirait l'air frais du matin, 5h30. La nuit commençait à s'étirer pour laisser place au jour et peu de monde venait perturber cette ambiance entre chien et loup. Il sortait à peine du train qui l'avait ramené près de chez lui et le banc situé à l'entrée de la gare, et légèrement en retrait, lui permettait d'observer le monde passer. D'habitude cette demi-heure de transport lui permettait cette coupure nécessaire pour finir sa nuit en douceur mais aujourd'hui il devait arrêter la course du temps, des déplacements, de ses pensées. Il s'était pratiquement effondré sur ce banc après être descendu de l'escalier sortant de la gare. Il n'avait pas eu le courage d'aller plus loin, il devait d'abord reprendre ses esprits et s'éloigner de ce qu'il avait été. Il ferma les yeux quelques secondes pour pouvoir se recentrer sur sa respiration. Mauvaise idée, seuls les souvenirs poisseux de la nuit lui revenaient.
Il ressentait encore ce bourdonnement dans les oreilles après avoir passé un long moment au milieu du bruit et des conversations. Ses muscles commençaient à lui peser et ses vêtements empestés la sueur et l'alcool. Sa nuit avait été difficile. Il était barman depuis trois ans dans un bar qui faisait boite de nuit, autant dire que les nuits étaient chargées et que les clients se suivaient du début de soirée pour prendre un verre jusqu'aux aurores pour boire et danser. Le bar était un mélange de rustique avec des teintes chaudes apportées par le bois et des touches plus modernes et froides pour plaire à un public plus « branché » comme les qualifiait le propriétaire. Celui-ci ne passait au bar que pendant une ou deux heures tous les soirs pour prendre des nouvelles de son investissement. Il traitait bien son personnel et celui-ci lui rendait bien. L'ambiance entre les différents employés était plutôt bonne. Ils étaient deux barmen, Balthazar et lui, trois serveuses, Jo la fille du patron, Megan le garçon manqué et Jessica, étudiante et la dernière arrivée, qui faisait ce travaille pour pouvoir payer ses études, et un plongeur, Garth aussi sympathique que s'il vous avait toujours connu. Les relations et les mots échangés ne concernaient que le cadre du travail pour sa part, il ne s'épanchait pas sur sa vie privée. Vie privée d'ailleurs qu'il n'avait pas. Il travaillait la nuit, prenait le train pour rentrer se couchait et recommençait le lendemain. Seul Balthazar, avec qui il partageait le bar, le connaissait un peu mieux. Et encore c'était un bien grand mot. Il ne savait de Dean, seulement qu'il avait un frère étudiant et qu'il vivait seul et n'avait que son travail.
Pour Dean, il était plus facile de parler avec lui car ils travaillaient côte à côte. Parler n'était pas le terme exact. Balthazar pouvait parler pour eux deux pendant des heures sans que ça les dérange l'un et l'autre. Balthazar lui avait tendu des perches pour le faire parler, lui avait posé des questions directes mais il n'arrivait jamais à lui soutirer beaucoup d'informations. Ça ne lui faisait rien, il s'entendaient bien même s'il ne connaissait pas sa vie privée, il savait que c'était un homme bien, un peu perdu parfois mais travailleur et attaché à son frère, ça lui suffisait pour lui accorder son amitié. Il ne parlait que très rarement aux autres employés à part pour échanger des banalités sur le temps et les faits divers. Tout ce qu'il avait appris d'eux, il le savait principalement de Balthazar ou des personnes elle-même quand elles venaient discuter avec son collègue au bar. Dean le considérait comme son ami et inversement. Une amitié qui pouvait sembler superficielle mais qui n'était que celle que Dean pouvait accorder.
Il ouvrit les yeux et se força à inspirer et expirer profondément plusieurs fois de suite. Il devait concentrer sur quelque chose de neutre pour permettre à sa conscience de se reposer. Il porta alors son regard sur la femme sortant de la gare, petite, brune, les cheveux tenus en chignon, la peau légèrement halée, habillée d'un pantalon en toile et d'un t-shirt, son sac en bandoulière. Elle avait l'aire épuisée, rentrant de son travail nocturne. Peut-être avait elle fait le ménage de ses grands buildings du centre. Un homme la croisa sur les marches, il partait au travail. Il avait encore une tasse de café en carton dans la main, il lâcha un bâillement sonore. Il portait un jean, un t-shirt et un bleu de travail sortait de son sac à dos qu'il portait sur l'épaule. De loin, Dean arriva à distinguer des traces de poudre blanche de plâtre surement, incrustées dans sa peau. Il partait sur un chantier, passer la journée sous le soleil pour rentrer chez lui harassé par son labeur. Il baissa la tête et posa le regard sur ses mains. Sur ses mains qui ne faisaient rien d'utiles, ne construisaient pas, ne créaient pas, ne sauvaient pas de gens. Il releva la tête pour essayer de se perdre de nouveau dans l'observation des gens, s'enfuir de ces pensées.
Son cadre de travail lui avait permis de profiter aussi de ses nuits. Son travail au bar, le mettait en première ligne avec les personnes venues pour faire une rencontre ou trouver quelqu'un pour passer le temps. Il avait donc de nombreuses occasions, il savait qu'il était beau et quand il voulait séduire il savait comment si prendre, ce qui lui avait valu de nombreux coups d'un soir. Homme ou femme, il prenait du plaisir et en donnait, ça n'allait pas plus loin que ça et n'était pas plus compliqué, mais ça avait dérivé.
Un soir un homme l'avait accosté et lui avait proposé de le retrouver dans la ruelle derrière le bar. Un blond assez bien bâti, il respirait le mâle et Dean avait besoin ce soir-là de décompresser. Il s'était assis au bar, face à lui, et le regardait préparer des verres en attendant que Dean lève les yeux sur lui. Quand leurs regards se croisèrent, il lui lança un regard carnassier qui le fit réagir immédiatement.
- Qu'est-ce que je peux faire pour vous?, le questionna Dean en s'approchant.
- Une bière pour commencer. On verra pour la suite. Ses lèvres esquissèrent un léger sourire en coin. Dean imagina des dents de loup derrière ces lèvres.
Le client buvait sa bière tout en déshabillant Dean du regard sans s'en cacher et Dean ne se gênait pas non plus. Il s'approcha de lui quand il eut fini son verre.
- Et maintenant ?, en s'accoudant sur le bar face à son client. Celui-ci se pencha pour s'approcher de son oreille.
- J'ai bien envie de plus. Rejoins-moi dans la ruelle derrière le bar dans un quart d'heure, lui murmura-t-il.
Dean était sorti un quart d'heure après dans le seul but de prendre son pied et de retourner bosser. L'homme l'attendait déjà, adossé au mur de la ruelle. Il s'approcha face à lui, sans oser pour l'instant faire un geste de plus.
- Ton nom ? lui lança l'inconnu.
- Dean et toi ?
- Benny.
- C'est la première fois que je te vois, en faisant un pas en avant.
- Oui, et peut être pas la dernière.
Ils n'avaient pas besoin de plus. Dean se rapprocha encore de lui jusqu'à coller son corps au sien. Il plaça ses mains sur ses flancs et l'embrassa doucement au début mais ce baiser se transforma sous la pulsion qu'il ressentait et du besoin qui irradiait ses reins. Ils prirent tous les deux leur pied et c'était plutôt un bon coup. Quand ils se rhabillèrent, l'homme lui glissa dans la poche un billet et s'en alla. Dean resta cloué sur place, regardant le billet dépasser de sa poche. Il l'avait payé pour du sexe, il l'avait pris pour un prostitué. Et là, son estime de soi vacilla encore un peu plus, cet homme n'avait pas pu penser à lui sans le considérer comme une pute. Il pensait forcément qu'il se vendait. C'était l'image qu'il reflétait au monde ? Il ravala la boule qui s'était formée dans sa gorge et reprit sa place au bar. Il savait garder le contrôle sur ses sentiments. Il plaqua sur ses lèvres un sourire factice et n'en parla à personne. D'ailleurs comment il aurait pu en parler, il n'était pas du genre à s'épancher et il avait trop honte de ce qui lui était arrivé. Il refoula ce sentiment au fond de son esprit et repris ses habitudes de bon vivant avec des femmes ou des hommes, selon l'envie et selon la personne. Puis vient un autre client qui le paya pour le moment passé avec lui. Cette fois il refusa l'argent tendu en crachant qu'il n'était pas une pute.
- Prend cet argent quand même, tu trouveras bien à le dépenser, lui susurra-t-il à l'oreille.
- Mais je t'ai dis que j'étais pas une pute !, en le repoussant brutalement.
- C'est juste pour te remercier. Ne le prend pas si mal. Il se rapprocha de lui et enfourna les billets dans la poche de sa chemise en laissant courir sa main sur son torse et s'éloigna en le laissant dans la ruelle, toujours aussi abasourdi que la première fois.
On le poussait à penser qu'il ne valait pas mieux que ça, et il finit par le croire. Il ne se prostitua pas vraiment, mais il ne rechignait plus à accepter l'argent qu'on lui offrait pour un moment de plaisir. Il en était arrivé à banaliser cet acte. On le considérait comme tel et il se moula dans l'image qu'on lui renvoyait de lui-même. Certains matins étaient plus difficiles. Quand il avait passé une nuit exténuante et qu'on l'avait payé pour passer du temps avec lui, un sentiment sournois refaisait surface. Ce dégout de lui qu'il portait enfoui du mieux qu'il pouvait venait torturer son esprit. Même à l'air libre, il sentait encore les brumes de la nuit et les vapeurs d'alcool l'envelopper et tenter de le faire sombrer. C'était un de ces matins et il avait besoin de faire taire son esprit. Il se sentait inutile, oublié de la vie, à côté de cette course que les autres menaient pour eux et leur futur. Il ne se sentait pas vivant mais rien ne venait le secouer ou lui donner le courage de changer. Il n'avait aucune raison de vouloir changer, ses coups d'un soir et son collègue lui suffisaient pour avoir les contacts humains dont il avait besoin.
Il était toujours en train d'observer les passants quand il le vit s'approcher pour monter les marches menant à la gare. Le cours de ses pensées moroses se stoppa. Il lui donnait l'impression de ne pas être encore réveillé à la vue de ses cheveux noirs légèrement en bataille. Il était vouté, penché sur sa mallette en train de chercher quelque chose à l'intérieur. Il devait occuper sans doute un travail de bureau, habillé d'un costume sombre et d'un pardessus beige froissé. Quand il se redressa, il aperçut une cravate nouée à la va vite. Il observa son visage et il put apercevoir ses yeux bleus, un bleu profond qui ressortait sur la pâleur de son visage. Une touche de couleur dans cette fin de nuit délavée. Il ne le quitta pas du regard jusqu'à ce qu'il sorte de son champ de vision. Un cadre moyen parmi tant d'autres, qui luttait avec les dernières bribes de sommeil qui se lisait encore sur son visage un peu chiffonné. Dean fini par se lever pour prendre la direction de chez lui. Après sa pause pour se débarrasser des effluves de sa nuit, il reprenait le cours de sa vie.
Le lendemain, Dean reprit sa place de la veille sur le banc. Sans trop savoir pourquoi mais cet arrêt la veille lui avait fait du bien. Il avait mieux dormi que ces derniers temps. Il ne s'avoua pas qu'il espérait revoir cet homme. Il était arrivé à la même heure, il surveillait les passants peu nombreux. 5h40, il était là. Toujours aussi mal coiffé, toujours son costume et son pardessus. Il observa ses manières, il semblait confiant, sûr de lui. Non pas méprisant face aux autres mais confiant dans la vie, dans sa journée, dans les autres. Il s'imagina qu'il devait sentir l'odeur du café. La confiance qu'il lisait s'accompagnait de calme. Il lui donnait l'impression de pouvoir faire face à n'importe quelle situation.
C'est comme ça que son rituel de fin de nuit commença. Tous les matins il l'attendait, toujours avant de rentrer, juste pour le regarder. Il était toujours à l'heure, 5h40. Une fois qu'il l'avait vu passer, Dean rentrait chez lui, il évitait la lumière du jour qui lui donnait l'impression de mettre à jour ses craintes et ses failles. Il préférait se cacher dans la nuit délavée. A force de le voir tous les matins, il avait l'impression de le connaitre, son travail se résumait bien à un travail de bureau, toujours habillé d'un costume et de son pardessus et accompagné de sa sacoche. L'expression sur son visage était toujours paisible quel que soit l'endroit où il posait son regard. Il semblait voler au-dessus de ce monde qui l'entourait, il semblait que le temps ou les gens n'avaient pas d'emprise sur lui. Il lui imaginait une vie bien rangée, une vie que lui n'aurait jamais. Il l'enviait pour ça même s'il ne le connaissait pas. Ces rendez-vous allégeaient son esprit mais en même temps, l'envie de vivre cette vie qui lui était étrangère le torturait. Il maudissait les fins de semaine qui étaient devenues une torture pour lui, ces jours où les autres lui volaient son passant si particulier.
Ça devait bien faire un mois que Dean avait pris l'habitude de l'attendre. Il n'avait raté aucun jour de travail, toujours très ponctuel, toujours habillé de la même façon. Et ce matin, quand il passa plus près de son banc, l'homme leva la tête et croisa son regard. Ce fut comme une pause dans le cours des choses. Il ne voyait plus que ses yeux, son regard qui semblait le sonder. Une tension s'installa immédiatement dans son corps, il ne parvenait plus à penser. Il était focalisé sur ses yeux. Puis l'homme lui adressa un sourire discret et courtois. Un de ces sourires échangés pour s'excuser ou pour saluer. Dean sourit automatiquement, sans se rendre compte de ce qu'il faisait, une marque de politesse, engrammée dans ses réflexes. Et l'homme détourna la tête pour continuer son chemin. Il était parti mais Dean ne parvenait pas à reprendre pied. Il était mal à l'aise en ayant l'impression de s'être fait prendre la main dans le sac à l'observer et en même temps il ressentait un vrai plaisir d'avoir pu rencontrer son regard. Après cinq minutes, il se fit violence pour rentrer chez lui. Son esprit resta obnubilé par ce regard jusqu'à ce qu'il s'endorme. L'après-midi, quand il se leva pour se préparer pour sa nuit de travail, il se sentait plus léger, il n'avait pas été aussi bien depuis longtemps. Quand il arriva au bar, il salua Balthazar. Celui-ci nota immédiatement un changement chez lui sans vraiment arriver à mettre un mot dessus et savoir d'où ça venait.
- Ca va Dean ?
- Oui et toi Balth' ?, lui répond-il sans le regarder.
- Ca va, il continuait à l'observer. Dean s'en rendit compte et se tourna vers lui.
- Tu veux me dire quelque chose ?
- Oui mais je ne suis pas sûr que ça te plaise, avec une petite grimace.
- …
- Tu sembles aller bien aujourd'hui.
- Oui c'est ce que je t'ai dit si tu m'avais écouté.
- Non je veux dire mieux que d'habitude, plus… léger peut être. Dean lui sourit.
- Si tu le dis Balth', Dean s'éloigna pour déposer ses affaires dans son vestiaire. Il lui avait fallu peu de chose pour se sentir revivre, un regard et un sourire. Et il se prenait à rêver d'une autre vie.
La fin de son service n'était pas arrivée assez vite à son goût. Il n'avait qu'une idée s'était de s'installer sur son banc pour l'attendre. Quand les derniers clients furent partis, il rangea le bar avec l'aide de Balthazar. Il y mettait plus d'énergie que les autres jours.
- Tu peux y aller si tu veux, tu as l'air pressé de partir.
- Non, c'est juste un regain de force ! Ils finirent de tout ranger, Dean vérifia l'heure.
- Cette fois je dois y aller. A ce soir Balth'.
- A ce soir, lui lança-t-il. Dean lui sourit et s'échappa.
Il arriva à son banc à 5h30. Il s'assit et attendit avec une petite appréhension. Allait-il le regarder aujourd'hui ? 5h35, son anxiété grandissait. C'est la première fois que ce rendez-vous matinal lui tordait l'estomac. Il avait la tête baissée, se triturant les mains. Il leva la tête, il était là. Il montait les marches de l'autre côté de l'escalier. Il ne le regardait pas, il ne le regardait pas. Il allait passer sans le regarder, il ne pouvait pas détacher ses yeux de lui. Puis au moment où il allait atteindre le haut des marches, il tourna la tête vers Dean, lui sourit et lui fit un signe de tête. Il arrêta de réfléchir. Il était parti. Il se remit à respirer, il ne s'était pas rendu compte qu'il avait retenu son souffle depuis qu'il l'avait vu apparaître et anxieux de l'attente. Et ces échanges continuèrent pendant quelques jours, ils échangeaient sourires et signes de tête de loin sans se parler. A la fin de la semaine, il avait toujours ce petit vide qui s'installait en pensant qu'il ne pourrait pas le voir pendant deux jours.
Dès le lundi, Dean, toujours à son poste d'observation, attendait que l'heure arrive. 5h38.
- Bonjour. La voix grave qui avait interrompu le cours de ses pensées venait de l'homme près de lui. Cette voix l'avait remué jusqu'au plus profond de lui. Il se retourna dans cette direction et leva la tête pour voir qui s'adressait à lui.
- Bonjour. Il ne reconnut pas sa voix, faible et hésitante.
- Je suis désolé de vous aborder comme ça… mais comme on se croise tous les matins j'ai pensé qu'on pouvait se montrer plus civilisés.
- Oui … oui, il se leva de façon un peu raide. Il n'était pas du tout à l'aise pris comme ça au dépourvu. Se retrouver à la hauteur de l'homme lui permettrai de se sentir moins en infériorité mais il se retrouva face à son regard inquisiteur et sa cohérence d'esprit n'était pas assurée.
- Je m'appelle Castiel, lui dit l'inconnu, plus si inconnu que ça, qui lui tendait la main.
- Et moi Dean, répondit-il en lui serrant la main. Une poigne ferme et une main douce.
- J'espère ne pas trop passer pour quelqu'un de bizarre, dit-il dans un sourire. Son sourire, vrai, éclairait ses yeux. Je dois y allait pour ne pas rater mon train. A demain ?
- Euh … Oui, bonne journée.
Dean suivi des yeux Castiel. Quand il ne le vit plus il se rassit, incapable de marcher. Il repassa la conversation dans sa tête. Il entendait encore sa voix grave, il sentait un sourire idiot sur son visage et il était incapable de le contrôler.
Le soir même, Balthazar observa Dean. Il paraissait toujours aussi heureux. Il ne voulait pas lui poser de questions, s'il voulait lui en parler il le ferait de lui-même. Et ce sentiment domina son caractère pendant près d'une semaine. En 15 jours et au fil de leurs rencontres matinales, Dean apprit que Castiel avait plusieurs frères et sœurs qu'il voyait rarement, qu'il avait effectivement un travail de bureau, il était comptable dans une petite société, et il apprit qu'il ne vivait pas loin de chez lui. De son côté Dean lui raconta son travail de barman au bar l'Eden et son petit frère qui faisait des études d'avocat. Il avait un caractère paisible, il ne râlait jamais sur ses collègues ou son travail, sa voix grave était toujours posée et il lui semblait noter une note de joie quand il lui lançait son bonjour matinal. Pour Dean tout était parfait. Mais comme toujours il commença à réfléchir et des réticences le rattrapèrent.
Merci d'avoir lu, à bientôt pour la suite. Et désolée pour les fautes restantes!
