Voici un multi-chapitre, pour le fun (comme toujours !) de CSI:NY. L'idée m'est venue d'un coup, et depuis je l'écris, à mon rythme. Désolée pour les fautes, il m'arrive de ne pas faire attention, même après relecture =/
Bref, soyez indulgents, c'est ma toute première fanfic ^^
Disclaimer : Aucun des personnages ne m'appartient, et je ne touche aucun argent pour mes écrits.
Chapitre 1
Je m'appelle Danny Messer, et je fais parti de la police scientifique de New York. Bon, si vous voulez, je vais vous faire une brève présentation. Je vous l'avoue, j'ai gardé un caractère de grand enfant, je plaisante beaucoup. Si l'ambiance est tendue, les autres savent qu'ils peuvent compter sur moi pour calmer les tensions. S'il y a une bêtise à dire, bah c'est pour moi. Mais il m'arrive souvent de me demander si, finalement, ce n'est pas une carapace que je me forme, si je ne me réfugie pas derrière l'humour pour cacher mes faiblesses ... Enfin, je sais tout de même faire preuve d'un grand sérieux lorsque c'est nécessaire.
Mon travail ? Ramasser les indices laissés sur les scènes de crime, les analyser dans mon labo, et m'en servir pour mettre les coupables en prison. Chaque fibre, chaque poussière, chaque élément suspect doit être récolté, je dois donc bien ouvrir l'œil.
Bref, passons. L'histoire que je vais vous raconter est l'une de mes aventures. Une enquête qui m'avait particulièrement touché ...
Ce jour là, je n'étais pas de service. J'étais dans mon appart', seul comme toujours. J'étais affalé dans mon fauteuil, une bière à la main, devant la télé. En plus, les programmes TV étaient vraiment nuls, du coup j'en étais réduit à regarder de la télé-réalité, vous imaginez ?! Bon, en gros, c'était la déprime totale quoi. Mais mon téléphone s'est mis à sonner. Non, je ne l'avais pas éteint, car dans mon travail, on peut être appelé à tout moment, même quand on a un coup de blues ! Alors, vous vous en doutez, j'ai décroché. Puis on m'a avertit qu'il y avait eu un meurtre dans les beaux quartiers de Manhattan, et que je devais rappliquer en vitesse. Bon, les beaux quartiers, ça changeait du quotidien des petites ruelles mal fréquentées, de toutes les exécutions liées à des trafiques quelconques. Je pensais même que ce serait une affaire relativement simple.
Je suis parti me changer en vitesse, de quoi être un minimum présentable une fois sur les lieux. Bah oui, je voulais pas avoir la honte auprès de mes collègues quand même, j'ai une réputation moi ! J'ai ensuite pris ma voiture, et roulé jusqu'à l'adresse que l'on m'avait indiquée. Le temps se couvrait, le ciel était gris, et on entendait déjà les premiers grondements de tonner. Arrivé à destination, il y avait plein de voitures de police, c'était difficile de communiquer avec toutes ces sirènes. Et Flack était déjà là, c'est lui qui m'avait appelé.
Don Flack est un lieutenant de police qui, avec le temps, a été amené à travailler quotidiennement avec nous. Mais en plus d'être un flic génial et un collègue exceptionnel, c'est avant tout mon meilleur ami. L'année dernière, sa copine Jessica Angell a été abattue. C'était aussi notre collègue, mais lui, il sortait avec. Et on ne peut pas dire que sa soeur lui arrange les choses ... Elle a des problèmes en ce moment. Alcool, drogue, et j'en passe. Elle s'est d'ailleurs faite licencier. Elle était serveuse. Et vu que son frère aîné tiens beaucoup à elle, c'est pas très bon pour lui. Non, Don n'a vraiment pas la vie facile. Et pourtant, malgré tous ces problèmes, il garde toujours le sourire. Ce mec là, il m'épatera toujours.
Don me donna alors plus d'informations sur la victime et les circonstances de sa mort. Nous étions en train de gagner l'étage concerné. « Michael Barthley, homme de race blanche, 38 ans. Il vivait seul, et n'a pas de famille connue. C'est la voisine qui l'a découvert il y a un peu plus d'une heure, alertée par des aboiements. Mes hommes sont partis l'interroger », se relit-il. Je l'ai remercié d'un signe de la tête, puis une fois que nous étions arrivés devant la porte de l'appartement, il partit obtenir plus d'informations auprès des autres voisins. J'ai ouvert la porte pendant que, dehors, une grande averse démarra. C'était vraiment un temps de chien. Et c'était le cas de le dire ! Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'ai vu, allongé auprès de ce Michael Barthley, un berger allemand ! Son chien, sans aucun doute. Il avait posé délicatement sa tête sur la poitrine de son maître, qui restait sans vie. Il était là, devant moi, et me regardait dans les yeux. Il avait l'air si triste ... Et puis il était maigre, si maigre ! J'avais de la pitié pour lui. Il avait l'air d'être resté là des jours entiers, voir des semaines. Je n'avais encore rien vu de semblable durant toute ma carrière de flic ! Mais assez parlé de l'animal couvert de sang, je devais observer la victime, et prendre des photos. J'ai posé ma mallette, j'ai sorti mon appareil, et j'ai pris quelques clichés avant de toucher quoi que ce soit. Un fois terminé, je me suis avancé un peu plus près. Le visage de Barthley était tout lacéré. J'ai avancé ma main, afin de le retourner, mais à peine mes doigts posés sur le dos du cadavre, j'ai senti une forte pression sur mon épaule. Je me suis ensuite retrouvé très vite à terre, et je me suis aperçu que le chien m'avait choppé le bras. Il était là, sur moi, et je ne pouvais que le regarder. Mais alors que je ne m'y attendais pas, il m'a mâché et est retourné auprès de feu son maître. Je me suis relevé et je l'ai regardé, les yeux écarquillés. « Ça va Danny ?! » Ça, c'est mon boss. Le lieutenant Mac Taylor, ancien marine. Si il y a un homme droit sur cette terre, c'est bien lui. Ce qui l'intéresse le plus ? L'honneur de son pays, la sécurité de la ville, et l'intégrité de son équipe. Il ne se fie qu'à la science, et à rien d'autre. Il se montre parfois un peu dur envers nous, mais on l'aime bien notre patron ! Après tout, Mac ne serait plus Mac sans son regard noir mythique ! Et puis, il n'est pas pénible comme chef, il rie avec nous et nous soutient lors des moments difficiles. Il est comme un père pour nous tous. Lui non plus n'a pas eu une vie facile : il a perdu son épouse, Claire, lors des attentats du 11 'enestjamais vraiment remis ...
Je me suis retourné vers lui, pour lui répondre. Il avait sans doute entendu le bruit de ma chute, et était venu voir ce qui s'était passé. «Non ! Ça va pas ! Il m'a bousillé ma chemise préférée ! » J'avais parlé d'un ton ironique. Il comprit alors que c'était pour moi une manière de lui dire qu'en fait, ça allait bien, et il me sourit. Je me tenais l'épaule douloureuse, tout en regardant le berger. Je ne pouvais que penser. S'il avait voulu m'arracher le bras, il l'aurait fait sans problème. Mais il ne l'avait pas fait. Et aussi étrange que cela puisse paraître, je le comprenais. Après tout, il avait sûrement vu le meurtrier. S'il était resté des jours ici, sans se nourrir, à veiller sur son maître, c'est qu'il devait tenir à lui. Alors pourquoi laisserait-il un inconnu toucher à sa dépouille, sans s'y opposer ? Non, non, je ne lui en voulais pas le moins du monde.
Tandis que Mac commençait à fouiller la pièce, Stella nous avait rejoint. Elle est aussi ma supérieure, à croire que je suis en bas de l'échelle ! Bon, c'est pas le cas, mais ça en donne l'impression là. Stella Buonasera est l'assistante du superviseur. Si je devais la décrire, je parlerais d'elle comme une personne obstinée, qui ne baisse jamais les bras, et qui est franche. Un peu directe aussi, elle dit tout ce qu'elle pense. Mais c'est une amie formidable elle aussi. Elle sait toujours quand quelque chose nous tracasse, et tente à chaque fois de nous aider. C'est quelqu'un de très intelligent et perspicace. C'est Stella quoi.
Elle aussi s'était mise à observer les environs, à la recherche d'empruntes digitales. Quant à moi, je me suis de nouveau avancé vers la victime, mais cette fois-ci, j'étais sur mes gardes. J'avançais doucement, sans faire de gestes brusques. Je regardais l'animal droit dans les yeux, tout en veillant à ne pas paraître menaçant. Je devais gagner sa confiance. Je me suis mis à son niveau, en face de lui. Je l'ai laissé renifler ma main, tout doucement. Il était hésitant, mais j'ai vu qu'il commençait à voir que je ne lui voulais aucun mal. Alors, je lui ai parlé, doucement. Et ça a vraiment surpris mes collègues, qui m'ont regardés étrangement. Je crois qu'ils attendaient de moi que je saisisse la bête de force, et que je l'écarte pour le bien de l'enquête. Mais je ne pouvais pas lui faire ça, il avait déjà assez souffert. Je pense que j'avais surtout été touché par la fidélité du chien envers son maître, et à sa détermination à le protéger, même après la mort. C'est alors qu'une question m'est venue à la tête : où était-il lors du meurtre ? Il n'aurait jamais laissé quelqu'un faire une telle chose ! L'ayant visiblement rassuré par ma voix, j'avais maintenant accès au corps. Je l'ai retourné, et ai commencé à faire mes premières observations. « La décomposition me paraît à un stade avancé, je pense qu'il est là depuis au moins une semaine, peut-être plus. Doc' nous le confirmera. Il a plein d'hématomes et de blessures, son visage est tout lacéré. Il y a eu lutte. Je sais pas quelle est la cause du décès.» Je lui fouillais les poches, et le chiens me regardait faire, tranquillement. Il était assis à côté. Mac s'était relevé, et approché suite à mes constatations. Mais dès qu'il fut trop près, l'animal s'était relevé à nouveau, et l'avait menacé, les babines retroussées, les oreilles plaquées sur la tête, la queue droite. Mac n'a pas pu se retenir de bondir en arrière, et n'osait plus avancer. Remarquez, c'est vrai qu'un berger allemand en colère, ça fait peur. Mais moi, il me faisait confiance. Alors inutile de préciser que cette situation me plaisait, je riais bien en mon fort intérieur. J'avais même du mal à me retenir de rire, et je crois que Stella aussi. Alors je me suis contenté de sourire, en le regardant se débrouiller. Comme pour le narguer d'ailleurs. Il se sentait gêné, mais me faisait son fameux regard noir (ça m'a encore plus donné envie d'éclater de rire !). Alors je me suis rapproché du berger, lui ai mis la main sur le dos, et lui ai chuchoté des mots. « C'est bon, calme-toi, il n'est pas vilain. Il ne mord que les méchants.» Oui, comme je l'ai dis, je suis un grand gamin, et je rate jamais une occasion de dire une bêtise ! Je souriais encore, fier de moi, quand Mac arrivait près de moi. Il regardait les blessures, et sans relever la tête il s'adressa à moi. « Danny, vous savez que cet animal pourrait parfaitement avoir causé ces marques ?» Quoi ? Maintenant il était suspect ? Depuis quand on suspecte les animaux ? Et puis, il me plaisait bien, ce clebs' ! En plus, il y avait aucune preuve concrète impliquant mon copain dans l'affaire. « Oui, je sais, il aurait pu ...» Là, il ne s'attendait pas à ma réponse. Il avait relevé la tête et me regardait. « Mais il ne l'a pas fait.» Je parlais avec assurance. Mais je semblais être le seul à croire en son innocence. « Qu'est-ce que vous en savez ? Il vous a sauté dessus, Danny ! Alors pourquoi ne serait-il pas allé plus loin avec Barthley ?» Mac persistait. Mais comme si ça ne suffisait pas, Stella nous avait rejoint et s'était rangée du côté du patron. « Vous ne pouvez pas affirmer qu'il n'a rien fait à l'heure actuelle». Alors, j'ai fait hoché la tête, et j'ai souris à nouveau. Je lui avais presque coupé la parole. Je la regardais tout en répondant, déterminé à défendre mon pote. « Et vous, vous ne pouvez pas affirmer non plus qu'il soit coupable !» Je n'avais pas peur de les défier, après tout c'était mon point de vue ! J'avais tourné la tête vers Mac pour continuer. « Et justement. Il m'a sauté dessus, parce qu'il me croyait menaçant pour son maître, sur qui il veille depuis des jours entiers. Il veille sur lui, Mac ! Il l'aimait, et ça se voit. Il n'aurait jamais fait ça !» Les deux soupirèrent, j'avais soulevé un point important. Stella préférait garder le silence, et évitait mon regard. Mais Mac se sentit obligé de poursuivre. « Si vous le dites. Quoi qu'il en soit, le chien est rempli de preuves, on va devoir l'amener avec nous au labo.» Youpi ! Il venait avec nous ! J'étais content, je commençais à me rendre compte que j'aimais bien ce clebs' ! Et pourtant, vous pouvez me croire, je ne suis pas spécialement proche des animaux. Enfin je les aime bien, mais sans plus. Nous étions chacun retournés de notre côté, l'ambiance était quelque peu tendue. Mais je savais que ça ne durerait pas. Moi je me chargeais de fouiller la victime, Stella vérifiait l'appartement, et Mac s'était attaqué à la poignée de la porte. Il l'avait complètement démontée. « Aucune trace d'effraction ... ». Comme nous étions que deux dans la pièce à ce moment là, j'avais poursuivi sa phrase. « Donc soit il ne se doutait pas du sors qui l'attendait ...» et là c'est lui qui finit la mienne. « Soit il connaissait l'agresseur. ». Ah, je préférais ça, quand on était comme connectés, et qu'on travaillait main dans la main, sans se prendre la tête ! Moi, de mon côté, j'avais ramassé un cheveux sur le corps, et l'avait mis délicatement, à l'aide d'une pince, dans un sachet de pièces à conviction, que j'avais soigneusement scellé. Puis presque au même instant, il avait trouvé une emprunte sur la poignée. Une belle emprunte, je dois dire. Le temps passa, et Stella était revenue vers nous. « L'appartement est clean, j'ai rien trouvé ... » Elle n'avait pas eu la même chance que nous. La déception se lisait sur son visage, mais je la comprenais. Moi aussi je détestais revenir bredouille. Enfin c'était pas la seule à revenir les mains vides : Flack était aussi revenu. « J'ai interrogé les voisins, et ils n'ont rien vu ni entendu de suspect ces derniers jours, à part les aboiements. Mais vous savez c'que c'est, dans les immeubles, on préfère s'occuper de nos propres affaires. » Pendant qu'il parlait, le visage de Stella se décrispa, et laissa place à un air de satisfaction. Elle avait un petit sourire au coin de la bouche, je la regardais attentivement. Et là, c'est moi qui m'étais mis à faire la tête, quand elle avait sortit de nouveau ses affaires, et qu'elle avait relevé une emprunte de chaussure, dans le sang coagulé sur le sol. Bah quoi, ça peut arriver à tout le monde de passer à côté des détails, je sais que c'était dans ma zone, mais bon ... « Et bien Messer, on oublie des indices ? » Elle disait surtout ça pour me taquiner, elle était fière d'elle.
Après plusieurs heures d'inspection, nous avions enfin remballé nos affaires, et étions remontés dans les voitures, en direction du labo. Une fois arrivés, nous analyserions les indices récoltés sur la scène de crime. Mais avant, je devais changer de chemise. A propos, c'est moi qui avais le chien avec moi dans la voiture !
Après être passé me changer au vestiaire, j'étais remonté au niveau des labos. Mac était assis dans son bureau, il passait des coups de fils et remplissait de la paperasse. Ah, jamais je n'aurais sa patience ! Si c'était mon propre bureau, vous pouvez être sûrs qu'il y aurait des montagnes de feuilles dans à peu près la totalité de la pièce, si bien qu'on ne verrait même plus les larges vitres qui l'entourent. Passons. J'avais continué ma route, et étais entré dans le labo de Adam.
Ah, Adam Ross. Mon concurrent. Enfin, lui ne va pas sur le terrain, il reste toujours au bureau, mais c'est quand même mon concurrent, dans le sens qu'il s'amuse beaucoup. Lui aussi veut toujours faire de l'humour. C'est ce qui en a fait mon bouc-émissaire, j'aime bien le charrier moi. Mais bon, que voulez-vous, je l'aime bien ! Et puis, en tant que technicien de laboratoire, on peut dire qu'il assure ! Lui, il sait vraiment ce que c'est, que d'avoir la joie de vivre. Avec n'importe quoi, il est capable de s'amuser. Surtout lorsqu'on utilise des mannequins pour nos expériences ! Mais je crois qu'il est intimidé par Mac.
« Hey, salut Adam ! » Je venais d'arriver juste derrière lui, je ne sais pas vraiment ce qu'il faisait, mais il avait l'air bien concentré sur son ordi, avec le casque sur les oreilles ! Après avoir entendu quelqu'un juste dans son dos, il s'était retourné en sursaut, arrachant le casque en un temps record. « Oh la trouille ! Ça va pas ?! J'ai cru que c'était le boss moi ... ». Moi ça me plaisait ça, quand il était pris la main dans le sac, et qu'il se faisait tout petit. Alors j'ai un peu rigolé, je vous l'accorde. Mais ce n'était pas le moment de rire, nous avions un assassin à coincer. Alors je lui ai tendu le cheveu sous scellé, ramassé sur le corps. « Non, ce n'est que moi, ce bon vieux Messer ! Tu peux m'analyser ça, s'il te plait ? » Il avait roulé vers moi, toujours sur sa chaise, avait saisi le paquet, et avait de nouveau roulé vers son ordinateur. « Très bien, je vais voir ce que je peux faire », ajouta-t-il. Alors que je me retournais pour sortir de la pièce, j'avais le sentiment d'avoir oublié quelque chose d'important. Mais oui ! « Ok, et tâches de trouver des résultats ! » Et voilà, la petite phrase pour bien réussir ma sortie, à laquelle il s'est contenté de répondre d'une voix modeste : « Mais je trouve toujours des résultats, mon cher Danny ! ». Le sourire aux lèvres, je m'engageais à nouveau dans le couloir, pour aller dans un second laboratoire, où je ferais des recherches concernant l'emprunte de pas trouvée par Stella. J'ai pris la photo, je l'ai scannée, et immédiatement, elle s'est modélisée en 3d à mon écran. C'est génial, la technologie ! J'ai ensuite lancé le logiciel de recherches, et je me suis assis en face de la machine. Je n'avais plus grand chose à faire de ce côté là … Puis Stella était entrée dans la pièce, et elle n'était pas seule …
« Tiens ! Tu me ramènes mon pote ? » Elle tenait le berger allemand en laisse d'une main, et une caisse de transport de l'autre. « Si tu parles de celui qui a failli t'arracher le bras, alors la réponse est oui. » Je ne savais pas vraiment comment prendre sa réponse, mais je n'avais pas réagi. Après tout, c'était plus dans le ton ironique qu'autre chose. Elle avait posé la cage au fond du labo, et moi j'avais récupéré l'animal, qui restait sans nom. « Bon, je sais bien que c'est ton … Copain, mais j'aimerais que tu récoltes les preuves qui sont sur lui, quand tu auras le temps. » Pendant que je l'installais sur une table, à ma hauteur, je répondais à Stella. « Pas de problème, j'ai lancé la recherche pour l'emprunte de pas que tu as trouvée, j'attends le résultat. Je vais m'occuper de lui tout de suite. » Elle me souriait, et en partant, elle m'avait prévenue que si je la cherchais elle allait voir Sid – notre médecin légiste – à la morgue, pour connaître ses résultats. J'avais sorti un coton-tige de mes affaires, et j'avais ouvert la gueule du chien. Il se laissait faire sans problème. Je passais le coton-tige sur ses crocs, peut-être qu'à part moi, il avait mordu quelqu'un d'autre dans la semaine, qui sait ? Une fois cette tâche accomplie, j'ai étiqueté le sachet à preuve dans lequel j'ai déposé le coton-tige. J'en ai pris un autre, que j'ai passé dans ses poils pour savoir à qui appartenait le sang qui couvrait son dos. Et j'ai fait la même manipulation que pour le précédent. Je l'ai ensuite brossé, au cas où des fibres, ou des cellules épithéliales se soient glissées dans son épaisse fourrure. Non, je ne devais passer à côté de rien. J'ai même pu récolter quelques poils qui lui appartenaient, et faire un moulage de sa dentition, avant qu'un « bip » ne retentisse. Je venais d'avoir un résultat pour ma recherche au sujet de la trace de pas. Je l'avais presque oubliée, celle-là ! J'ai laissé un instant le chien de côté, et j'ai apporté ma trouvaille à Mac, dans son bureau. J'ai frappé à sa porte de verre, il m'a fait signe de rentrer. « Mac, j'ai un résultat pour la trace de pas de Stella. » J'étais tout content de lui apporter ma première trouvaille ! Certes, c'était pas grand chose. Mais c'était peut-être l'élément capital de l'affaire, on ne sait jamais. Parfois ce ne sont que de tous petits détails qui détiennent la clef d'une enquête. « Je vous écoute ? » disait-il, curieux. Alors je lui ai tendu ma fiche, tout en parlant. « C'est l'emprunte d'un modèle de chaussures italiennes, pas données. Voici le modèle. » Il parcourait la fiche des yeux, et me remerciait. Au moment ou j'allais repasser la porte dans l'autre sens, Adam a débarqué, alors je suis resté pour savoir ce qu'il avait trouvé. « Boss, la recherche d'ADN n'a pas donné de nom, mais si vous me donnez un autre échantillon, je pourrais vous dire si c'est le même donneur ou non. Je peux rien faire d'autre, désolé mais votre gars n'est pas dans mes fichiers. » Ah y'a pas à dire, c'est vrai qu'il a raison quand il dit qu'il trouve toujours un résultat ! Je crois qu'il a pensé comme moi là, parce qu'au même instant, il m'avait regardé, la tête basse, son envie de pouffer était tout sauf discrète. Puis on est tous les deux sortis du bureau de Mac, et on s'est séparés immédiatement après. Moi j'avais regagné mon labo, je devais nourrir la pauvre bête toujours aussi maigre, et la nettoyer. Maintenant je pouvais le faire, je n'avais plus rien à récolter sur lui.
