Me voici avec une nouvelle fanfiction, un projet depuis longtemps dans ma tête que j'ai décidé de publier pour votre plus grand plaisir (bon, j'exagère peut-être un peu). Je n'ai qu'un chapitre d'avance alors je ne peux pas vous assurez de publier régulièrement, j'espère que vous comprendrez (et que vous ne me tuerez pas pour l'attente!).

L'histoire se déroule cinq ans après la guerre. Comme indiqué dans le résumé, Hermione va se marier à Viktor Krum. Draco va devoir lui apprendre les codes de la Haute Société Sorcière et comme ils sont assez semblables aux personnages d'origines, il va y avoir des étincelles...

Je vous laisse découvrir le prologue, bonne lecture !


Un hibou s'écrasant violemment contre la fenêtre réveilla brusquement Hermione Granger. Elle poussa un grognement peu élégant et se leva avec difficulté. Elle avait déjà assez de mal à dormir en ce moment pour ne pas être réveillé à cinq heures du mat par un hibou malvoyant. Pour être tout à a fait honnête, ce n'était pas le premier à se prendre violemment la fenêtre de son appartement. Elle était quelque peu maniaque et ses vitres brillaient toujours de propreté. Un peu trop, apparemment…

Elle prit la lettre et le hibou resta quelques secondes pour reprendre ses esprits puis repartit dans les airs. D'un geste lent et engourdi de fatigue, elle sortit une feuille de l'enveloppe, la déplia et lut :

Mon Hermione,

Les préparatifs du mariage avancent bien ici, Maman s'investit beaucoup et je ne l'ai pas vu si rayonnante depuis longtemps. Elle semble s'être faite à l'idée et maintenant, il est difficile de l'empêcher de tout décider.

Le mariage étant le 24 juin, il serait bien que tu viennes trois jours avant. Tu rencontreras ma famille, je te montrerais l'endroit où j'ai vécu toute mon enfance et nous pourrons finir de préparer le mariage ensemble.

As-tu enfin trouvé un professeur pour t'apprendre les codes de la Haute Société ? Si oui, je te souhaite du courage et de la volonté… Mais je suis sûr que tu seras une épouse parfaite.

Tu me manques tant. Je pense à toi, du loin de mon glacial pays. Je t'aime,

Ton Viktor.

Arrivée à la fin de la lettre, Hermione ne se sentait plus du tout fatiguée, d'un coup. Viktor venait de lui rappeler qu'il ne lui restait plus qu'un petit mois pour apprendre tout ce qu'il faut savoir pour devenir la parfaite épouse d'un Sang Pur vivant dans la Haute Société. Le pire dans tout ça, c'est qu'elle n'avait toujours pas de professeur !

Elle avait tellement repoussé le moment que maintenant, elle se retrouvait dos au mur avec la date du mariage qui se rapprochait. Plus que 30 jours maintenant. 27 si elle partait comme prévue pour rencontrer la famille Krum en Russie.

Il ne lui restait plus qu'à prier pour que quelqu'un dans son entourage lui trouve un professeur… En si peu de temps c'était presque impossible.

Hermione préféra oublier ses tourments pour le moment, et se prépara un café (sa drogue du moment) ainsi que quelques pancakes pour son petit déjeuner. Elle en profita également pour réviser ses cours de la matinée et à huit heures moins quart, elle partit à l'université magique qu'elle fréquentait depuis deux ans. Là-bas c'est sûr, elle étudiait des choses beaucoup plus intéressantes que la bonne tenue en société !

...

Hermione profita d'une pause dans la matinée pour enfin se poser et rester quelques minutes dehors, couchée sur l'herbe au soleil. Elle ne voulait plus penser à rien ou son cerveau allait exploser. Le devoir de deux heures sur la justice des gobelins l'avait fait sur-fonctionner, ce qui n'était pas peu dire au vue de ses capacités habituelles.

Malheureusement pour elle, ce court moment de répit ne dura pas. Elle entendit des pas se rapprocher et même derrière ses yeux clos, elle pouvait voir qu'une ombre lui cachait le soleil.

- Masen, c'est franchement pas le moment. Retournes jouer avec ta balle, dit-elle d'une voix sèche, sans même ouvrir les yeux.

- Content de voir que tu es toujours aussi aimable, Granger, rétorqua une voix.

Non, pas une voix. Pas non plus celle de Masen, qui était plus grave et blagueuse. C'était une voix douce et froide, avec un ton sarcastique comme elle n'en avait plus entendu depuis Poudlard. Depuis...

- Malefoy ?!

Ses yeux s'ouvrirent brusquement et bien qu'elle fut aveuglée quelques secondes par la lumière, pas de doute, il y avait bien Draco Malefoy debout devant elle. Il n'avait pas beaucoup changé depuis Poudlard, et ses cheveux blonds-presque-blancs le rendaient très reconnaissable. Même dans une coupe différente.

Hermione se redressa en position assise mais fut incapable de sortir le moindre mot. Elle restait en état de choc. Elle ne savait pas ce qui lui paraissait le plus fou. Que Malefoy soit ici, sur le campus de son université, ou qu'il soit habillé en moldu, les mains dans les poches, avec l'air nonchalant et froid qu'elle lui avait toujours connu, comme si rien ne s'était passer depuis leur chamaillerie de cour d'école ?

- Et bien, tu as perdu ta langue, Granger ? Demanda Malefoy. Tu es devenue muette, peut-être ? Reprit-il avec espoir.

Cette pique eut le mérite de sortir Hermione de sa surprise et elle se leva. Elle constata avec une grimace qu'il la dépassait d'au moins une bonne tête.

- Qu'est-ce-que tu fais là ? T'es élève ici ? Pourquoi t'es habillé en moldu ? Déballa-t-elle alors.

Malefoy soupira, constatant que la jeune fille avait toujours autant de questions à poser à la minute et parlait toujours de cette voix aiguë et rapide. Rien que pour l'énerver un peu, il décida de répondre, d'une voix nonchalante :

- Je passais par là par hasard quand je t'ai vu et je me suis dis « et si j'allais dire bonjour à cette bonne vieille Granger ? ».

- Arrête de te foutre de moi ! Tu ne passais pas par hasard dans le campus de la UMDJ ! Rétorqua Hermione les mains sur les hanches et l'air prête à exploser.

- La quoi ?

- La UMDJ ! L'Université Magique de Droit et Justice, expliqua-t-elle à toute vitesse. C'est là que tu te trouves !

- Ah. Ouais, peut-être.

- D'ailleurs, tu n'as aucun droit d'être ici. Cet espace est réservé aux étudiants.

- Oh mais je le suis. Officiellement, je m'appelle Colin Frolu et j'étudie le droit et les langues anciennes, récita Draco, lisant une carte d'étudiant sorti de sa poche.

Hermione examina la carte, les sourcils froncés.

- Remis par « monsieur le Chef des Aurors » en personne. Un certain Harry Potter.

- Quoi ? Harry ?! Mais qu'est-ce-qu'il a à voir avec ça ?

- Tout, en fait. Je suis là à sa demande.

- Mais... Mais t'es pas auror toi ?

- Pas exactement. De toute façon, ça ne concerne pas le Ministère.

- C'est Harry, c'est ça ? Il a un problème ? S'inquièta aussitôt Hermione.

- Non, non, Saint Potter va parfaitement bien ! répliqua Draco, agacé. C'est à propos de ton mariage.

- Hein ? Mais...

- Laisse-moi-finir-bon-Dieu-de-merde ! s'impatienta le jeune homme entre ses dents.

Encore une interruption de cette Miss-je-sais-tout et il ne payait pas cher de sa tignasse brune.

- Tu te maries bientôt, et rassures toi, je n'en ai rien à faire. Mais chiante comme tu es, tu as choisi l'un des meilleurs partis de la Société sorcière. Évidemment, tu n'as pas du tout la carrure pour devenir la femme de Krum et c'est pour ça que tu cherches désespérément un professeur.

Hermione écoutait le blond attentivement, de moins en moins déroutée. Elle voyait où il voulait en venir... et elle n'aimait pas ça du tout.

- Chiante que tu es, encore une fois, tu n'as trouvé personne et il te reste à peine un moi avant la date fatidique. Et bien sur, c'est vers moi que Potter est venu se tourner, avec son air désespéré et suppliant.

- Oh non... souffla Hermione.

- Et si. Je vais devoir te supporter un long mois et être ton professeur.

Vu le ton de Draco, cela ressemblait plus à une damnation des Enfers qu'a un travail.

- T'as clairement pas envie de faire ça, alors pourquoi t'as dis oui à Harry ?

- Il me l'a demandé. Et comme je suis gentil, je... commença le blondinet avec sarcasme.

- Arrête. C'est tellement pas crédible que même toi, tu n'y crois pas.

Un rictus se forma sur les lèvres de Draco et finalement, il abandonna et dit la vérité.

- Il me l'a demandé et comme j'avais une dette envers lui, j'ai accepté.

- Une dette envers Harry ? Pourquoi ?

- Si tu crois que je vais te le dire, tu te mets le doigt dans l'œil. Jusqu'au coude.

Hermione croisa les bras et soupira de frustration, mais elle voyait bien qu'il ne lui dirait rien. Ça la mettait en rogne de ne pas savoir pourquoi Malefoy avait des dettes envers son meilleur ami et qu'elle n'était pas au courant. Le pire, c'était qu'Harry ne l'avait même pas consulté pour cette histoire de professeur.

- Si je croise le traître qui me sert de meilleur ami... susurra Hermione en empoignant rageusement sa sacoche.

Le reste de sa menace s'envola dans l'air, écrasé par la colère de la jeune fille. Colère qui augmenta encore un peu plus quand elle constata que Malefoy la suivait alors qu'elle rejoignait son cours de Sociologie.

Oh oui, Harry allait le payer très cher.