Disclaimer : Je ne possède pas NCIS, je n'écris que pour divertir les gens et dans un but non lucratif.

Voila la suite de ma série de fic sur NCIS, cette fic fait suite à Engagement, plus que jamais il est conseillé d'avoir lu les précédentes.

En espérant que cela vous plaira..


Dix-huit mois plus tard

La puissante berline s'arrêta lentement le long du trottoir. Le conducteur regarda prudemment dans le rétroviseur central pour observer l'homme qui se tenait sur la banquette arrière. Le visage de ce dernier était masqué par un dossier frappé du logo du NCIS. Le conducteur s'éclaircit la gorge pour attirer en vain l'attention de son passager. Voyant que ce dernier n'avait aucune réaction, il prit la parole :

- Nous sommes arrivés, Monsieur.

Quelques secondes plus tard, dans le plus grand silence, le dossier s'abaissa, laissant apparaître une paire d'yeux d'un bleu glacial. Involontairement le conducteur déglutit.

- Vous croyez Samuel ? Moi qui me demandais pourquoi nous étions arrêtés devant chez moi… lâcha Gibbs d'une voix sarcastique.

- Euh… oui, pardon Monsieur.

- Ne vous excusez jamais, c'est un signe de faiblesse, reprit Gibbs en rangeant ses dossiers dans sas mallette.

- Bien Monsieur, déclara Samuel avec un peu plus d'assurance.

- Demain 5h, dit Gibbs en sortant de la voiture.

Samuel hocha simplement la tête. Observant Gibbs s'écarter de la voiture… cet homme était décidemment étrange. Le premier à l'avoir frappé sur la tête lorsqu'il avait essayé d'ouvrir la portière pour lui… Soupirant Samuel remit le contact et reprit la direction du NCIS.

Gibbs attendit que la voiture ait disparue au bout de la rue pour ouvrir la porte de sa maison. Il interrompit son geste à mi chemin. Il n'aurait su dire pourquoi mais son instinct lui disait que quelques chose n'allait pas. Il jeta un dernier regard dehors, s'assurant que personne ne l'épiait puis rentra à l'intérieur, dégageant discrètement sa veste, révélant ainsi son arme de service, que même son poste de directeur du NCIS ne l'avait pas dissuader d'abandonner.

Il entra lentement dans le salon, observant la pièce comme pour y déceler la présence d'un intrus. Même sans les voir, il était sûr que des choses avaient bougées. La pièce était peut être toujours dans le même état que lorsqu'il était parti ce matin là, mais quelqu'un était entré… et son instinct lui criait que cette personne était toujours à l'intérieur.

D'un geste sûr, il sortit son arme, sans pour autant la pointer sur quoi que ce soit. Il décida de faire confiance à son instinct, se demandant si c'était cela que l'on graverait pour son épitaphe : « à fait confiance une fois de trop à son instinct ». S'il n'avait pas été aussi préoccupé par cette intrusion, il se serrait lui-même administré une de ses claques sur la tête.

Il prit le chemin de l'escalier qui menait à la cave. Il inspecta les murs et les poignées des portes, constatant que l'absence de signes d'effraction était déjà en soit une signature… il n'y avait pas beaucoup de personne qui souhaitaient lui rendre visite et étaient en même temps capable de pénétrer chez lui sans laisser de traces… et encore moins de l'attendre dans sa cave, ce qui était pour tout attaquant potentiel un choix tactique douteux.

Il ouvrit de manière délibérément bruyante la porte de la cave et descendit d'un pas pesant l'escalier. Il savait qu'on l'attendait dans l'ombre que projetait son bateau sur la gauche de la pièce. Il marcha tout droit, feignant d'ignorer cette présence avant de se retourner brutalement en mettant en joue l'intrus. Il ne mit qu'un battement de cœur à le reconnaître :

- Ziva ?

- … Gibbs, répondit simplement la jeune femme, d'une voix où se mêlait surprise et peur.

- Qu'est-ce que vous faîtes dans mon sous-sol ? demanda Gibbs en maintenant toutefois son ancien agent en joue.

- Je... J'avais besoin de vous parler, finit par répondre la jeune femme.

- J'imagine, répondit Gibbs d'une voix rude en rangeant finalement son arme.

Il tourna délibérément le dos à Ziva et entendit les pas de la jeune femme qui le suivaient lorsqu'il contourna son bateau pour allumer l'unique ampoule, projetant ainsi une lumière faible dans la pièce.

- Donnez-moi une seule bonne raison de vous écouter, reprit Gibbs.

- Gibbs ! Protesta Ziva, je n'avais pas le choix lorsque je suis partie l'année dernière…

- Une petite explication aurait suffit…

- Le Mossad avait besoin de moi… je ne pouvais prévenir personne de mon départ.

- Je ne comprends toujours pas ce que vous venez faire ici, répéta Gibbs d'un air impatient. Si vous espérez réintégrer le NCIS, vous êtes venue pour rien…

- Je suis revenue pour Tony… répondit la jeune femme comme blessée par la remarque de Gibbs.

Sans donner le moindre signe annonciateur, Gibbs saisit les deux bras de Ziva et les plaqua derrière son dos, la jeune femme fut trop surprise pour réagir. La poigne de Gibbs était de fer et Ziva se retrouva totalement immobilisée lorsque Gibbs la plaqua contre l'établi. Il se pencha le lui murmura à l'oreille :

- Je vous interdis de ne serait-ce que d'aborder ce sujet en ma présence, est-ce que c'est clair ?

- …Oui, répondit Ziva d'une voix faible.

- Bien, approuva Gibbs en la relâchant.

Il s'écarta d'elle et s'affaira à sortir quelques outils de son établi. La tension créée par l'altercation physique avait disparue aussi vite qu'elle était née. Ziva garda le silence pendant quelques instants, réfléchissant à la manière la plus prudente de relancer la conversation, puis brisa de nouveau le silence :

- Je n'ai pas eu l'occasion de vous féliciter pour votre promotion.

- Je ne vous l'ai pas demandé, rétorqua sèchement Gibbs.

- Oh… euh... je suis désolée pour ce qui est arrivé à…

Avant qu'elle ait pu terminer ses excuses, un regard appuyé de Gibbs la fit taire. Elle secoua la tête. Pendant des semaines, elle s'était imaginé cette conversation lorsqu'enfin elle reviendrait en Amérique, mais aucune des versions qu'elle avait imaginée ne s'était aussi mal déroulée, et inconsciemment, elle commençait à sentir la colère la gagner.

- Ecoutez Gibbs, je sais que mon départ ne s'est pas passé comme il l'aurait du, mais maintenant je suis revenue pour ce à quoi je tiens…

Incapable de se concentrer sur son travail, Gibbs lâcha ses outils et se retourna face à Ziva. Beaucoup auraient reculé devant l'air menaçant de Gibbs, mais Ziva insista :

- … si vous croyez que je vais simplement repartir parce que vous me dites que je ne suis plus la bienvenue, vous vous trompez Gibbs…

Ce dernier ne réagit pas, et la jeune femme ne profita pour rebrousser chemin. Sachant que la conversation en était arrivée à une impasse, elle préféra quitter la maison de Gibbs. A peine eut-elle claqué la porte derrière elle qu'elle se prit la tête entre les mains. Elle ne devait pas céder à la panique.

Elle avait besoin de parler à quelqu'un qui la comprenne… elle aurait pu tenter de voir Tony, mais elle appréhendait trop sa réaction. C'était pour cela qu'elle était venu voir Gibbs en premier, elle avait espérer qu'il aurait pu arranger les choses avec Tony, mais visiblement, il ne semblait pas enclin à la faire.

Soupirant bruyamment, elle se remit en marche.

Dans son sous-sol, Gibbs attendit d'être sur que Ziva fut partie avant de s'asseoir. Ce qu'il craignait venait d'arriver. Le départ de Ziva avait été dur pour tout le monde, et surtout pour Tony. Les premières semaines, il n'avait pas voulu y croire, insistant pour qu'on utilise tous les moyens du NCIS pour retrouver Ziva… Puis il avait fini par accepter l'inévitable et avait réagit comme il le faisait toujours, s'abrutissant dans le travail, se renfermant sur lui-même et devenant ainsi aux yeux de Gibbs un excellent agent…

Mais Gibbs savait que cela allait changer. Le retour de Ziva allait frapper Tony de plein fouet et il n'y avait rien que Gibbs ne pouvait faire pour l'éviter. Il ne pourrait empêcher la jeune femme de parler à Tony… mais le voulait-elle vraiment ? Il n'en était pas sûr. Il avait du mal à cerner les motivations de Ziva.



Il devait néanmoins faire le nécessaire pour protéger Tony au maximum… Il attrapa son téléphone portable en tendant le bras et composa un numéro en mémoire :

- Ici Gibbs, est-ce que l'équipe de l'agent DiNozzo est rentrée d'Atlanta ?

- …

- Bien, dès qu'elle le sera, dites lui que je veux le voir immédiatement

- …

- Parfait.

Gibbs raccrocha et rejeta son téléphone sur l'établi. Il détestait lorsque les évènements semblaient s'emballer, la situation empirant d'une minute à l'autre sans qu'il ait de contrôle sur cette dernière… Pourtant, malgré sa volonté, il allait se retrouver comme spectateur de ce qui allait arriver entre Tony et Ziva… en bien ou en mal.


Voilà.. comme d'habitude, vous pouvez me laisser une petite review pour me dire ce que vous pensez de ce premier chapitre.

Il s'agit probablement du dernier tome de la série ( mais pas de ma dernière fic sur NCIS ;) )