Mirror, mirror, tell me the truth

I

James T. Kirk

Note de l'auteur : Voilà, après mon threesome mcspirk, je pensais ne pas pouvoir pondre quelque chose de plus étrange. J'avais tort. Vous l'aurez peut-être déjà compris, ceci est une version bien à moi, de l'épisode "Mirror Mirror" de Star Trek TOS, avec les personnages du reboot. Oui, parce qu'imaginer Zachary Quinto avec une barbe, c'est marrant ^^

Âmes sensibles, fuyez, cet OS n'est pas du tout tendre et aura en plus une suite, du point de vu de Spock, resté sur l'Enterprise et qui devra en découdre avec Kirk Mirror.
Les courageux(ses), bonne lecture et donnez moi vos avis sur cette chose sortie tout droit de mon cerveau malade (et de celui de catflo, ma correctrice, qui n'est pas tout à fait innocente dans cette histoire)

Disclaimer : Star Trek, ses personnages et son univers ne m'appartiennent pas et je ne touche aucune rémunération pour mes écrits.

À la seconde où le téléporteur se stabilisa, je sus que quelque chose clochait. Pourtant, nous étions bien de retour à bord et non pas sur Halkan. Mais, ce qui me perturba grandement, avant même que je remarque les uniformes étranges et les légères différences dans le décor, fut cette barbe incongrue. Celle qui ornait le visage de Spock, le rendant plus dur. Il s'avéra très vite évident, qu'elle n'avait pas poussé subitement. Instinctivement, je pris une attitude parfaitement neutre. Ma tenue avait également changé comme par magie, ainsi que celles de Bones, Uhura et Scotty, qui heureusement, se calquèrent instantanément sur mon comportement. J'informai, à tout hasard, Spock, que les négociations n'avaient pas avancé. Ce à quoi il répondit, à mon grand soulagement, que c'était fâcheux. Ce qui voulait dire, qu'il voyait parfaitement de quoi je parlais. Il me demanda ensuite s'il devait lancer la procédure standard. N'ayant aucune idée de quoi il s'agissait, je préférai simplement approuver, pour ne pas éveiller les soupçons. Et tentai de retenir, par tous les moyens, l'horreur que je ressentis, quand en réponse, Spock ordonna à Sulu de simplement détruire les Halkans. Je ne pus évidemment pas contrer l'ordre, maintenant qu'il était donné et nous dûmes donc faire comme si tout ceci était parfaitement normal. Le Vulcain me demanda ensuite des précisions sur les moyens militaires des Halkans. Ce à quoi je répondis qu'ils n'en avaient aucun, puisqu'ils étaient complètement pacifiques. Il exprima son regret qu'ils préfèrent choisir le suicide, alors qu'il ne semblait pas du tout le penser, puis se tourna ensuite vers Kyle pour le réprimander. Lui reprochant son incompétence à compenser les conséquences de l'orage ionique qui avait manifestement détraqué le téléporteur. Je le trouvai dur avec lui, mais ne fit aucun commentaire, même quand il lui demanda de lui donner son « agoniseur ». Un objet au nom charmant qui ne me dit rien qui vaille. Surtout quand le jeune Enseigne le supplia de ne pas l'utiliser. Ne pas intervenir me demanda un effort surhumain, quand Spock appliqua finalement l'appareil sur l'épaule de Kyle, ce qui lui provoqua une douleur insupportable. Le Vulcain cessa sa torture quand le jeune homme s'effondra inconscient sur le sol. À mes côtés, mes compagnons restèrent le plus stoïque possible, pour ne pas nous trahir.

...

Sous le prétexte fallacieux de s'assurer de notre bonne santé, nous nous étions réunis tous les quatre à l'infirmerie, pour tenter de comprendre ce qui s'était passé. Le salut, beaucoup trop hitlérien à mon goût, que nous réservait chaque membre d'équipage que nous croisions, me mit profondément mal à l'aise. Je me forçai malgré tout à y répondre. Nous en vîmes finalement à la conclusion logique, que nous étions dans un monde parallèle. Un autre Enterprise, un autre Spock et une toute autre politique apparemment. Ce qui voulait également dire, qu'il y avait de fortes chances pour que nos doubles soit sur notre vaisseau, en ce moment même. Et j'espérai que mon premier officier s'en sortait bien, avec eux. Parce que de ce que j'avais pu voir, ils ne devaient pas être amicaux.

Le sort des Halkans nous revint bien vite en mémoire et j'ordonnai à Scotty de court-circuiter les phasers, en mettant ça sur le dos de l'orage. Je demandai ensuite à Uhura d'espionner les communications, pour déterminer où nous étions tombés et quelles étaient mes possibilités en tant que Capitaine. Je me mis ensuite en tête de consulter un maximum d'archives, avec l'aide de Bones.

Les subterfuges de Scotty échouèrent lamentablement et je pris le risque de me mettre en danger, en annulant l'ordre de tir, pour les douze heures à venir. Ma décision en contraria plus d'un, surtout Spock, qui me menaça de me dénoncer à l'amirauté. Après avoir essuyé une tentative d'assassinat, de la part d'un Chekov méconnaissable, j'arrivai enfin à rejoindre la sécurité toute relative de mes quartiers, accompagné de Bones et de mon ingénieur en chef. Nous nous insurgeâmes contre les différences entre nos deux mondes. Les meurtres qui accéléraient l'avancement, ou encore, l'infirmerie transformée en laboratoire des horreurs. J'interrogeai ensuite l'ordinateur, pour confirmer nos théories et savoir s'il était possible de recréer artificiellement les conditions qui nous avaient amenés ici, pour inverser le processus. Ce qu'heureusement, la machine avait affirmé. Elle m'apprit également que dans cet univers, j'avais atteint mon grade en assassinant le Capitaine Pike, ce qui m'inquiéta d'autant plus quant à l'état de mon Enterprise, avec ce monstre à bord. Scotty m'assura être capable réussir à détourner suffisamment de puissance pour nous renvoyer chez nous, mais pas sans l'aide de McCoy. Ce que je fus bien obligé de lui accorder, malgré les protestations du médecin. Nous devions faire vite et rester discrets.

...

Spock m'alpagua au détour d'un couloir, alors que je retournais sur la passerelle. Il m'informa de sa satisfaction de me savoir vivant, sous le prétexte, que je sentis surjoué, qu'il préférait ses travaux scientifiques à la capitainerie. Je ne savais pas pourquoi il me mentait, mais j'avais ma petite idée. Nous passâmes devant une machine de torture, où Chekov se tordait de douleur. Le Vulcain m'apprit qu'elle servait à assagir les rebelles. Je prétendis ne pas avoir encore décidé du sort du jeune Russe, pour lui faire gagner du temps, même si Spock m'affirma que ses actes méritaient la mort. Je n'avais aucune envie d'être responsable de ça. Quand bien même Pavel n'hésiterait pas à me tuer. Le premier officier voulu ensuite s'assurer que j'étais bien conscient que mes ordres, par rapport aux Halkans, allaient à l'encontre des lois fixées par « notre empire ». Rien que le mot me donna la chair de poule. Je crus qu'il me menaçait, quand il me prévint des conséquences qui m'attendaient, si je ne changeais pas d'avis. Il se défendit pourtant du contraire, faisant l'apologie de nos nombreuses missions couronnées de succès, avant de s'excuser de ne pouvoir me couvrir pour autant, sur ce coup-là, sans se mettre lui-même en danger. Son comportement me laissa perplexe. C'était comme si, malgré le contexte politique proprement catastrophique, nous nous étions quand même trouvés. Envers et contre tous. Je le mis néanmoins en garde, quand il se fit trop insistant, qu'il trouverait un formidable ennemi en moi. Ce qu'il me renvoya comme étant réciproque.

Un peu plus tard, je retournai dans mes quartiers, pour y trouver Spock qui m'attendait tranquillement à mon bureau. Il m'avait pourtant semblé croiser un garde, devant ma porte. Le Vulcain avait donc le droit d'entrer comme bon lui semblait. Ce qui vint renforcer un peu plus, ce dont je me doutais déjà. Il me fixa, quand j'entrai dans la pièce et je vis dans son regard, qu'il m'avait démasqué.

« Je ne vous le demanderais qu'une fois. Qui êtes-vous ? »

Ce ne fut pas la menace, très claire, dans sa voix qui m'incita à répondre honnêtement. Mais bien, l'inquiétude, que je savais pour mon double, que je perçus en arrière plan. Je lui expliquai donc longuement, d'où je venais, sans pour autant mentionner mes camarades, en espérant, sûrement vainement, qu'il pense que j'étais le seul à ne pas être à ma place.

« Donc, si je vous comprends bien, mon Capitaine Kirk est bloqué dans votre monde, à votre place. » Résuma-t-il.

Ce que je confirmai. Je le rassurai ensuite, sur le sort de son Jim, qui était certainement préférable à celui qui m'attendait, s'il me dénonçait.

« Je vais prendre le temps de la réflexion. » Dit-il, sur un ton qui me donna un frisson que je ne sus pas qualifier.

« À quelles conditions ? » Demandai-je, nullement naïf.

« Quand est-il de votre relation avec votre Spock ? » Répondit-il.

« Je ne vois pas le rapport. » Niai-je.

« Oh, moi, je le vois très bien, ne vous en faites pas. » Affirma-t-il, en se levant.

Il s'approcha dangereusement de moi et je mis trop de temps à décider de la marche à suivre. Il m'entrava, de sa force surhumaine et m'obligea à m'allonger sur mon lit, avant de prendre le dessus sur moi. Une partie de moi voulait que tout ceci s'arrête, une autre, au contraire, reconnaissait un peu de mon compagnon, dans le regard du Vulcain. Et s'il émanait une certaine violence de ses gestes, ses lèvres se firent caresse, quand elles se posèrent sur les miennes. Si bien que je répondis à l'étreinte, avec une envie qui me dégoûta presque de moi-même. Ses mains puissantes mirent mon uniforme en lambeaux, sans aucune pitié, puis il se pencha à mon oreille, devant mon manque de résistance.

« J'en étais sûr. » Susurra-t-il. « Je l'ai su à la seconde où je t'ai vu. Que tu n'étais pas lui. Tu n'es pas pour autant moins appétissant. Au contraire. » M'assura-t-il, en attrapant mes poignets.

Face aux liens qu'il utilisa pour m'attacher au montant du lit, je compris que c'était certainement une sorte d'habitude, entre eux deux. Pour une raison inconnue, cette idée me rassura quelque peu. Après tout, l'autre Kirk était encore vivant. Il s'empara ensuite de nouveau de ma bouche, avec avidité, mordant une de mes lèvres au passage, avant d'achever de me débarrasser de mes vêtements. Il prit le temps de me dévorer des yeux, avant de le faire avec sa langue et ses dents. Marquant mon corps, le parsemant de suçons et de traces de morsures plus ou moins douloureuses. Il se dévêtit à son tour, sous mon regard, malgré moi, curieux. Je repérai quelques cicatrices que je n'avais jamais vues, sur la peau de mon Spock, avant qu'il ne fonde de nouveau sur moi. Il me prépara sommairement, de ses doigts rendus glissant par le lubrifiant naturel que sécrétait son membre d'un vert pâle. Puis me pénétra un peu brutalement, après avoir hissé mes mollets sur ses épaules larges et musclées. Le cri de plaisir qui m'échappa le surprit visiblement, le stoppant dans son élan.

« J'ai déjà prouvé que j'étais tout à fait capable de tenir le rythme d'un Pon Farr, cher Spock. » Soufflai-je, d'une voix saccadée.

« Décidément, tu es plein de surprises. » Conclut-il, en se remettant en mouvement.

Ses coups de reins, implacables, me mirent au supplice, perdu quelque part à la frontière de la douleur et du plaisir. Je tirai sur mes entraves, sans pouvoir m'en empêcher, meurtrissant mes poignets, désireux de le toucher. Entre deux baisers enfiévrés, je me cambrai contre lui, terrassé par les sensations qui habitaient mon corps. J'avais l'impression de me consumer de l'intérieur. Mes gémissements n'avaient rien de discret, mais cela m'importait peu. Il posa soudainement sa main sur mon visage, mais, devinant ses intentions, je me dégageai vigoureusement.

« Je t'interdis de faire ça. » Dis-je, le plus fermement possible.

« Tu n'es pas actuellement en position de m'interdire quoi que ce soit. » Répondit-il, en s'enfonçant un peu plus profondément en moi, pour appuyer ses dires.

Je me tordis de plaisir sur les draps défaits, avant de reprendre difficilement la parole.

« Fais ce que tu veux de mon corps. Mais mon esprit est réservé à quelqu'un qui n'est pas tout à fait toi. » Soupirai-je, à bout de souffle.

Mes paroles semblèrent le toucher, puisqu'il n'insista pas.

« De toute manière, tu n'aimerais pas ce que tu y trouverais. » Ajoutai-je, mystérieusement.

J'avais piqué sa curiosité, mais avant qu'il ne m'interroge, je l'incitai à reprendre nos activités, d'un coup de hanches. Il obtempéra, oubliant pour le moment ses questions. Il me prit à une cadence effrénée, me faisant presque perdre l'esprit. Mon membre délaissé devint douloureux et je ne pus me retenir de le supplier de s'en occuper. Il s'en empara alors, sans aucune douceur, m'amenant à la jouissance à quelques gestes rapides. Je criai sous ses coups de reins qui devinrent frénétiques, saccadés, avant qu'il ne succombe à son tour, en mordant mon cou.

Je retombai sur le matelas, épuisé, chaque parcelle de mon corps, douloureuse. Il s'allongea à mes côtés, après m'avoir détaché. Je frottai délicatement la peau rougie de mes poignets, avant de sentir le sommeil m'envahir, sans que je trouve la force de résister.

...

Je me réveillai un peu plus tard, courbaturé, fourbu et inquiet pour mes camarades. J'espérai qu'ils s'en sortaient bien et que ce que j'avais en tête ne nous ferait pas perdre trop de temps. Mais si je ne savais rien de mon double, ce Spock-ci, quoi que très différent du mien, n'était visiblement pas heureux dans ce monde. L'idée qu'il s'obstinait à rester sur ce vaisseau pour ne pas abandonner son Kirk, me paraissait évidente. Rien que la manière dont il dormait, juste à ma gauche, en totale confiance, corroborait cette théorie. Je m'emparai le plus doucement possible de ses avant-bras, avant de les attacher rapidement, mais efficacement, avec les liens qui m'entravaient, un peu plus tôt. Il se réveilla en sursaut, mais se détendit, en constatant les faits.

« Tu ne te débats pas plus que ça ? Quel manque de combativité. » Raillai-je.

« J'accorde toujours volontiers sa revanche à Jim. » M'apprit-il, résigné.

« Ce que je te propose est un peu différent. » Dis-je, simplement, avant d'embrasser ses lèvres pleines, avec tendresse.

Il sembla surpris par mon geste, mais me rendit finalement mon étreinte, sans brusquerie. Je me glissai furtivement entre ses cuisses et il encercla ma taille de ses jambes, dans une invitation silencieuse. Mais je m'écartai, pour descendre vers son érection suintante, avant d'y poser mes lèvres, puis de la prendre dans ma bouche. Il gémit sous la caresse, que je voulus douce. Je lubrifiai mes doigts, avant de les insinuer en lui délicatement, cherchant à taquiner ses points sensibles. Il remua sous moi, réclamant plus, mais j'avais dans l'idée de lui apprendre la patience, la lenteur, à savourer le plaisir. Mes phalanges allaient et venaient donc à un rythme lancinant, tandis que je m'abreuvais de la chaleur de son membre avec envie. Ses vrilles vinrent cajoler mes joues, comme si elles étaient reconnaissantes de tant de douceur. Et quand je le sentis au bord de l'explosion, j'arrêtai là ma torture, pour enfin m'enfoncer dans sa chair tendre et brûlante, avec délice. Il soupira de sa voix grave, sous l'intrusion, en m'emprisonnant de ses cuisses fermes, m'accueillant profondément en lui. Je savourai la sensation, avant de me mouvoir lentement, à un rythme maîtrisé. Je me penchai ensuite sur ses lèvres, pour l'emporter dans un baiser passionné, avant de tendre un bras pour le libérer. Immédiatement, il me serra contre lui, glissant une main dans mes cheveux, caressant mon dos de l'autre. Mes coups de reins s'accélérèrent, alors que je m'emparai de son sexe chaud, délaissé entre nos ventres. Ses cris vinrent se perdre dans ma bouche, quand il se déversa entre mes doigts, les yeux fermés, son front collé au mien, ses lèvres dévorant les miennes. Je m'autorisai alors seulement à me laisser aller à le prendre avec plus de fougue, de force, jusqu'à succomber à mon tour à un orgasme délicieux, dans le creux de ses reins.

Je laissai la pression retomber doucement, le souffle court, encore en lui. Il ne semblait pas décidé à me lâcher. Je caressai donc tendrement ses cheveux, son visage, en déposant des baisers papillons sur ses pommettes, son nez, sa bouche. Il parut comme statufié par mes attentions.

« C'est comme cela que ça doit être, quand on aime quelqu'un. » Chuchotai-je, alors qu'ils rouvraient les yeux, pour le regarder.

« Je n'ai jamais dit que je l'aimais. » Contra-t-il, sans grande conviction.

« Tu n'as pas eu besoin de le faire. Je ne suis pas aveugle. » Lui assurai-je.

Il fuit mon regard, soudainement mal à l'aise.

« Hey. » L'apostrophai-je, tout bas, en l'obligeant à me faire face. « S'il ne t'aimait pas, lui aussi, tu ne serais déjà plus là. » Affirmai-je, avec aplomb, sûr de moi.

Il dut trouver une part de vérité dans mes paroles, parce qu'il m'embrassa une dernière fois, tendrement, avant de me proposer ouvertement son aide, pour rentrer chez moi et par la même occasion, retrouver son amant.

C'est donc avec son assistance, que nous parvinrent finalement à faire l'échange, de justesse. Avant de partir, j'avais tout de même tenté de convaincre ce Spock, qu'il devait faire en sorte que leur empire se décide à prendre le chemin de la paix et de la non-violence. Je n'avais aucun moyen d'être sûr que mes paroles seraient mises en pratique, car je ne reverrai certainement jamais ce monde. Mais en croisant le regard soulagé de mon compagnon, en me matérialisant enfin sur mon Enterprise, je m'accordai l'espoir fou que tout n'était pas perdu pour eux.