Sortir des ténèbres et peut-être voir la lumière : Bonus.

[La légende de Blanche-Neige] : OS. UA ou missing moments sur ma fic Sortir des ténèbres et peut-être voir la lumière.

Dévorer tes ailes.

Résumé La reine Christelle a toujours aimé la beauté. Beaucoup trop. Et Lilith va en faire les frais. Non-con + torture. Lemon. Christelle/Lilith. Moment du passé de Lilith (OC).

Dès l'instant où elle l'avait vue, la reine Christelle avait su qu'elle la voulait. Pas pour tout de suite, bien sûr, mais plus tard, quand elle aurait grandi.

Elle était belle, mais cela, ce n'était pas une surprise, mais plutôt une normalité. C'était une elfe, la beauté était presque une norme pour ce peuple, mais cette gamine était déjà une beauté, à seulement neuf ans.

On voyait déjà que d'ici quelques années, elle serait une jeune femme magnifique, d'une beauté égale à celle de la jeune et superbe reine Christelle.

Sa beauté, si on la laissait se développer suffisamment, aurait presque pu être équivalente à celle de la princesse Blanche-Neige (qui n'était encore qu'une enfant, et donc pas encore une menace pour la terrible reine. Pas encore, du moins. Mais plus tard, cela arriverait.), qui plus tard deviendrait la plus belle femme du royaume.

À cet instant, l'elfe n'était encore qu'une enfant, mais la reine n'attendait qu'une chose : que sa jeune esclave grandisse, se développe, et qu'elle puisse profiter d'elle.

Et donc la détruire.

Elle avait déjà des servantes à sa disposition, avec lesquelles elle ne se gênait pas pour jouer, et ce alors que son mari était encore là (qui ne se rendait compte de rien), ce qui lui permettrait de tenir pour plus tard, et ce, avant que Lilith ne soit adulte.

Des servantes de seulement vingts ans, qu'elle ne se gênait pas de menacer de renvoi si jamais elles ne cédaient pas à ses moindres désirs, qu'elle s'amusait à briser, sans qu'il y ait aucune conséquence contre elle.

Plus les années passaient, et plus son regard sur Lilith devenait étrange, vicieux, et carnassier, regard que, dans son innocence, la jeune elfe ne remarquait pas, désormais âgée de seize ans. La reine l'avait déjà privée de ses ailes, mais elle n'avait pas encore commencé à se servir d'elle pour tuer ceux qui la gênaient.

Ceux qui étaient au courant de la manière dont la reine se conduisait, remarquant tout cela, plaignaient la pauvre petite, qui était parfois vue par quelques serviteurs, lorsque, par moments, elle avait le droit de sortir.

Ce qui n'était que rare, et la reine la dévorait du regard, cette pauvre jeune fille qu'elle avait déjà vu dans le plus simple appareil de nombreuses fois, et ce lors de ses fameuses séances de torture.

Elle ne pouvait plus attendre…

§§§§

Christelle avait en grande partie détruit la jeune fille, ayant arraché une grande partie de sa volonté, l'ayant faite souffrir un certain nombres de fois.

Le roi était alors en voyage dans un royaume voisin, accompagné de la princesse Blanche-Neige, et la reine Christelle possédait alors la régence. Mais, contrairement à ce qu'il se passerait plus tard, elle n'osa pas révéler son vrai visage, puisqu'elle savait que le roi serait bientôt de retour.

Elle pensait justement à cette petite elfe, qu'elle n'avait pas encore touchée, si ce n'était pour lui faire du mal, et elle sourit. Qui ne savait toujours pas qu'elle la convoitait, et qui bientôt le comprendrait, et elle eut un sourire d'anticipation.

Sentant les mains de sa servante du moment sur ses seins, la reine eut un nouveau sourire, et elle se retourna. Face à elle se trouvait une superbe femme à la peau d'ébène, nommée Cassandra, qui était plus ou moins sa maîtresse régulière depuis quelques temps.

Alors que la jeune femme l'embrassait et la faisait se perdre délicieusement en elle, la reine se mit à penser à nouveau à l'elfe, se demandant comment elle allait bien pouvoir lui faire du mal et exercer sa cruauté sur elle.

Elle se demanda alors si elle pourrait jamais la corrompre, la faire sombrer dans ses ténèbres à elle, et elle se mit à apprécier l'idée.

Détruire cette gamine et la reconstruire ensuite, la reformer à son image, ruiner toute sa bonté, sa jeunesse et son innocence, celle qu'elle avait encore en ce moment.

Quand la main de Cassandra reprit sa place entre ses cuisses, Christelle se concentra encore plus sur cette idée délicieuse, qui ne pouvait que plaire à son esprit malsain.

Après tout, c'était bien ce qu'elle avait toujours voulu, détruire les autres, faire en sorte d'être mieux qu'eux, faire en sorte qu'ils ne soient plus rien.

« Dites-moi, ma reine, lui demanda son amante, à quoi pensez-vous ? »

Christelle gémit.

« A rien. Seulement à ce que je ferais subir à ma prochaine victime. »

L'autre femme sourit avec sadisme, étant tout comme sa maîtresse une personne qui ne vivait que pour faire souffrir les autres.

« J'ai hâte de voir cela », susurra-t-elle en embrassant Christelle une nouvelle fois.

§§§§

Lilith n'aimait pas la reine Christelle. C'était une chose connue, qu'elle-même ne cachait pas réellement. Celle qui n'était plus une enfant, plus depuis qu'elle était l'esclave de la reine Christelle faisait tout pour ne pas montrer à quel point cette femme lui faisait peur, en plus de tout le reste.

La peur et la haine étaient en conflit dans son cœur, mais la plupart du temps, c'était la peur qui la saisissait quand elle voyait son bourreau.

Quand elle voyait cette femme qui faisait tout pour la détruire, pour lui faire mal, pour la faire sombrer, hé bien…

Elle hurlait intérieurement alors.

Voir Christelle devant elle ne lui apportait que douleur, colère, souffrance, peur, que des choses qui lui faisaient mal.

Quand cette dernière agissait sur elle, cette douleur ne se faisait que plus forte.

Ce jour-là ne ferait pas exception.

Quand le soldat la fit appeler et la fit sortir de sa cellule pour qu'elle aille dans la chambre de la reine, Lilith ne broncha pas, et se contenta de le suivre, habituée à obéir sans pouvoir rien faire d'autre.

La reine n'était pas encore là, mais il y avait une baignoire juste là, et le soldat lui dit qu'elle devait y entrer, chose qui apparemment venait de la reine.

Une fois qu'il fut parti, elle y alla, se débarrassant peu à peu de tout ce qui avait pu s'accumuler comme crasses sur elle depuis quelques mois, puisque cela faisait depuis ce temps-là qu'elle n'avait pas pu prendre de bain.

« Oh, mais dis-moi… tu es devenue ravissante, ma chère. »

La voix de la reine Christelle résonna à ses oreilles, alors qu'elle s'était faufilée sans bruit derrière elle, et Lilith frissonna.

Merde… C'est un piège.

Espèce de garce.

L'elfe, d'un mouvement inconscient, voulut sortir et fuir, avant de sentir la poigne puissante de Christelle se poser sur son épaule, l'empêchant de faire un seul autre mouvement, à cause de la peur qu'elle lui faisait ressentir, et aussi de sa force.

Ses ongles tranchants et acérés se plantèrent dans son épaule, et Lilith grimaça, endurant la torture sans broncher, comme d'habitude.

Presque avec douceur, Christelle fit courir sa main et ses ongles le long du bras de l'elfe, faisant durer cette caresse douloureuse, alors qu'une forte nausée envahissait Lilith.

Dans son innocence, elle ne savait pas encore ce que cette femme mauvaise voulait lui faire, elle pensait qu'elle n'allait que la torturer, ce qui lui suffisait largement, en ce qui concernait la douleur.

La main de la reine s'attardait sur son bras, et Lilith sentit un grand froid se répandre en elle, malgré la température agréable de l'eau.

Elle haïssait cela, quand la reine la touchait, presque plus que tout le reste, parce que cela lui rappelait ce moment où elle lui avait pris ses ailes, volé sa liberté.

Elle qui pensait avoir été complètement mise à terre, elle ne savait pas encore que cela pouvait être bien pire.

Lilith n'avait encore aucune idée de la noirceur de la reine.

D'ici peu, elle saurait, et là seulement, elle comprendrait la véritable signification du mot ténèbres.

Pou l'instant, laissons-là profiter quelques instants de son innocence qui n'en est déjà plus vraiment une.

§§§§

L'elfe aurait sans doute dû comprendre rapidement que quelque chose n'était pas comme d'habitude.

Que la reine ne voulait pas encore la torturer comme ces dernières années, mais jouer avec elle.

Si l'on peut dire, et du moins si l'on considère le sens du mot « jeu » selon la reine comme étant un sens correct et valide.

La main de la reine était toujours sur elle, la touchant, la griffant, puis, d'un seul coup, l'effleurant seulement, ce qui était au moins aussi horrible, puisque cela laissait Lilith dans l'incertitude, cette dernière ne sachant pas quand sa tortionnaire allait frapper.

Christelle laissa traîner un regard appréciateur sur les courbes de l'elfe, qui n'étaient en rien dissimulées par l'eau du bain, et que la reine prit la peine d'admirer.

« Je confirme, ajouta-t-elle, ma très chère, tu es tout simplement sublime. »

L'elfe se raidit à ces mots, sachant que les compliments de Christelle dissimulaient toujours quelque chose.

Après tout, c'était bien après lui avoir dit que ses ailes étaient une merveille qu'elle les lui avait arrachées…

« Qu'est-ce que ça change à quoi que ce soit ? Fit-elle d'une voix glaciale, ce qui en aucun cas ne découragea la reine, qui reprit son geste, qu'elle avait stoppé alors qu'elle parlait.

- Peu de choses… Ce n'était qu'un compliment, ma très chère, détends-toi. »

Ce qui pouvait ne sembler être qu'un banal conseil était en réalité un ordre, ce dont Lilith se rendit compte, alors que les ongles de Christelle recommençaient à trancher sa chair, faisant couler le sang pour la première fois de la journée.

Il fallait bien que cela commence à un moment…

Lilith ne fit toujours aucun mouvement, ce qui irrita quelque peu la reine. C'était sûrement parce que la douleur n'était pas assez forte, dans ce genre de situation, elle savait garder son calme, et ne pas hurler.

Exactement le contraire de ce que voulait Christelle.

Comme elle le faisait presque à chaque fois, pour le plaisir de voir sa proie être dégoûtée, ou juste par habitude, elle posa sa bouche sur son bras et commença à boire le sang qui s'écoulait de la blessure.

Une fois que cette horrible besogne fût réalisée, elle ne s'arrêta pas là elle referma la blessure, et plongea son regard dans celui de Lilith. L'elfe ne tremblait pas, mais ses yeux disaient toute sa douleur, sa colère, sa haine, son impuissance, et Christelle s'en grisa.

L'elfe tenta de se recroqueviller sur elle-même, afin de dissimuler son corps aux yeux de la reine, qui n'avait pas l'intention de la laisser faire.

Tout doucement, trop doucement par rapport à ce qu'elle faisait d'ordinaire, elle posa sa main sur la joue de l'elfe, et elle sourit.

« Tu sais parfaitement qu'il est inutile de faire cela Lilith… Tu ne peux pas m'échapper. Et tu le sais tout comme moi. »

Bien sûr qu'elle le savait, pas la peine de le redire encore et encore !

C'était comme si la reine voulait bien s'assurer de son pouvoir sur l'elfe, comme si elle avait peur que celui-ci ne soit pas assuré d'une façon suffisante.

Et Lilith avait toujours peur.

Christelle aurait pu la gifler, pour lui montrer à quel point elle ne pouvait rien faire, puisqu'elle ne pourrait pas se défendre. Puisque le moindre geste de sa part contre la reine ne ferait qu'aggraver les choses.

Elle n'en fit rien.

À la place, elle l'embrassa, et si elle n'avait pas fermé les yeux, elle aurait pu voir les yeux de Lilith s'écarquiller d'une façon qui, dans d'autres circonstances, aurait pu être vue comme comique, mais qui là, ne montrait que son effroi et son horreur.

La reine était en train de l'embrasser.

La reine Christelle était en train de l'embrasser.

Le monstre, la sorcière, celle qui l'avait enfermée, torturée, lui avait enlevé ses parents, était en train de l'embrasser.

Comment… Pourquoi ?

Pourquoi était-elle obligée de subir cela ?

Pourquoi elle par la magie ?

§§§§

La nausée continua d'envahir Lilith, alors qu'elle sentait la langue de la reine forcer la barrière de ses lèvres, et que, choquée encore par son geste, elle ne réagissait pas.

Sentant soudain la langue de Christelle contre la sienne, l'elfe faillit hurler.

Cela ne pouvait pas arriver, pas maintenant, pas ici, pas avec elle, pas comme ça.

C'était un cauchemar, cela ne pouvait rien être d'autre, pas vrai ?

Et pourtant, c'était bel et bien en train d'arriver, et en un quart de seconde, Lilith comprit quel sort allait être le sien.

Elle sut ce que la reine allait lui faire, et elle pleura.

Sur son sort.

Sur toute cette innocence que la reine allait lui voler, lui arracher, piétiner et ruiner, détruire en mille morceaux.

Elle pleura, se maudissant d'être si faible, de ne pas pouvoir se dresser contre la reine et la combattre.

Elle ne pouvait pas.

Et elle maudit la reine.

Elle souhaita sa mort, elle lui souhaita les pires souffrances et tortures, elle souhaita sa propre mort, pour pouvoir échapper à cet enfer.

Elle voulut mourir.

Pendant quelques secondes, elle voulut sincèrement mourir.

Et elle comprit aussi la raison de sa présence, et un profond dégoût l'envahit.

Elle hurla.

Et elle repoussa l'autre femme avec horreur, avant de commencer à sangloter, de manière convulsive, repliée sur elle-même. Elle avait giflé la reine, alors que cette dernière commençait à la toucher, et tout ce que l'esprit de Lilith lui avait hurlé sans même qu'elle y réfléchisse réellement, c'était non, non, non, non.

Christelle eut un sourire ravi.

Sa proie réagissait enfin, et cela ne montrait qu'une seule chose.

Pour elle, c'était la fin.

En effet, maintenant qu'elle avait protesté une fois, de façon absolument viscérale et involontaire, elle ne pourrait plus le refaire, car la raison était revenu en elle, après le bref règne de la révolte.

Elle ne pouvait pas fuir, et la reine pouvait la détruire.

Elle pouvait détruire sa famille.

Et Christelle sourit une nouvelle fois en voyant la résignation peu à peu envahir le regard de la jeune elfe.

Elle ne la punit pas pour son geste, se contentant de lui ordonner de sortir et de se sécher.

Alors que Lilith s'exécutait, elle vit avec déplaisir la reine l'entourer de ses bras, qui se remit à la toucher sans que son esclave ne réagisse cette fois-ci.

Puis la reine lui retira ce qui lui restait sur elle quelques secondes plus tard, et elle recommença ce qu'elle avait initié alors que Lilith était encore dans la baignoire.

L'elfe tremblait de froid maintenant, de peur, et d'appréhension, aussi.

Maintenant elle savait qu'elle ne pourrait pas y échapper.

Christelle l'embrassa à nouveau, et Lilith se laissa faire, laissant les mains de la sorcière caresser son corps.

La reine gémissait contre elle, satisfaite d'avoir enfin ce qu'elle voulait, après avoir attendu toutes ces années sans rien faire.

(Enfin, Lilith n'aurait pas été d'accord.)

La reine n'était pas nue, pas cette fois-là, elle voulait seulement prendre Lilith, non pas être prise, et ce qu'elle allait lui faire suffirait amplement ce jour-là.

Ce n'était qu'un début, un jour elle irait plus loin, bien plus loin.

Bien trop loin à l'avis de Lilith.

Elle griffait tout le corps de l'elfe avec délice, voyant avec joie le sang couler, et l'elfe qui hurlait, la suppliait de s'arrêter, parce que, bien évidemment, elle avait une limite, et elle ne pouvait plus supporter cela.

Avec avidité, la reine posa ses mains sur les seins de Lilith, les caressant pendant un temps, avant de poser ses doigts contre les cuisses de l'elfe, et de commencer un rapide et douloureux mouvement de va-et-vient entre celles-ci, encore une fois sans tenir compte des hurlements de l'elfe.

Quand elle eut terminé ce qu'elle avait à faire, ne restait plus qu'une jeune elfe brisée et en sang, qui ne voulait qu'une seule chose, hurler de douleur.

Christelle souriait encore, de son son sourire mauvais et cruel.

« Hé bien, lança-t-elle à la jeune femme encore debout et qui allait bientôt s'écrouler, que fais-tu ? Elle agita la main et referma les blessures de l'elfe. Nettoie-moi tout ça ! Lança-t-elle avec dégoût, voyant tout le sang dont Lilith était couverte. Après tout, il faut que tu sois présentable pour retourner dans ta cellule, fit-elle avec ironie et cruauté.

- Oui ma reine, » acquiesça l'elfe brisée, retournant dans la baignoire dont l'eau était désormais froide.

Et elle s'exécuta, sous le regard satisfait de la reine.