Hello everybody ! J'ai cette story qui me trotte dans la tête depuis un moment, je ne vais pas revisiter OUAT, je pense que vous avez compris ce qui m'attire dans le SwanQueen x)...so enjoy ! (ou pas :/)

Rien ne m'appartient, sauf l'obsession Parrillienne que j'assume totalement ;)

SQ

Regina brassait des tonnes de paperasse depuis son arrivée à 9h à la mairie.

Elle avait récemment accepté de reprendre son poste à la tête de la ville, et chaque jour de classement et de rattrapage, lui démontrait son indispensable présence de gestionnaire d'exception.

Mon dieu le bordel innommable qu'on lui avait laissé ! Factures impayées, devis non validés, salaires bloqués…etc…

A 16h30 l'interphone sur son bureau grésilla :

— Mme le maire…?

— Oui Cécilia.

— Le shérif Swan demande à vous voir…

Regina soupira en se basculant sur le dossier de son fauteuil. « Emma Swan…la sauveuse blonde de Storybrooke » pensa-t'elle en souriant.

Et pourquoi diable souriait-elle d'ailleurs ?

Cette enquiquineuse, responsable de tous ses malheurs depuis son arrivée quelques années plus tôt, devrait plutôt lui donner des envies de meurtre.

Au début peut-être, et encore, elle l'avait autant aidée que malmenée, et puis elle était particulièrement agréable à regarder, ce qui ne gâchait rien.

Et oui, sa Majesté ne s'était jamais trop posée de question sur le sexe de la personne désirée, peu lui importait du moment que l'envie était là.

Et elle devait bien admettre que la mère biologique d'Henry lui avait déjà déclenchée bien des vagues de chaleur avec ses débardeurs étriqués et ses jeans soudés à ses fesses…oh oui des fesses de déess…

— Mme le maire ?...

Sortant de ses délires brûlants, Regina se ressaisit promptement.

— Faites-la entrer Cécilia…merci.

— Bien Madame, je vous vois demain, bonne soirée…

— Ah oui il est l'heure…à demain, bonne soirée à vous aussi.

Quelques secondes plus tard la porte de son bureau s'ouvrit assez vivement, et un Shérif quelque peu perturbée fit son entrée.

Emma piétinait, littéralement, une fois positionnée devant le bureau de Regina.

La blonde se racla plusieurs fois la gorge, et sans la regarder dans les yeux, entama.

— Voilà Regina je…c'est gênant mais bon vous êtes ma boss alors…disons que tout s'est compliqué dernièrement et…

— Bonjour Miss Swan, oui je vais bien merci, et vous même ?

La Reine, car dans ces moments-là ça ne pouvait être qu'elle, accompagna son sarcasme d'un sourire aussi éblouissant qu'hypocrite.

Le pauvre Shérif Swan, déjà engluée dans ses angoisses avant même d'arriver, ne savait plus quoi dire ou quoi faire.

Elle la regardait bouche bée, en clignant des yeux à intervalle régulier. Après un immense soupir, elle plissa les yeux, et retrouva un peu de cette superbe qui plaisait tant à son vis-à-vis.

— Bonjour Majesté, comment allez-vous ? Comment se passe votre retour aux affaires de la ville ?

La blonde s'assit tranquillement sans la quitter des yeux, lui offrant un air faussement intéressé par ses réponses éventuelles.

Regina décida qu'elle n'était pas spécialement d'humeur pour une joute verbale. Elle était fatiguée et migraineuse. Cela faisait des jours qu'elle avait la tête plongée dans ces papiers. Il y avait urgence, endiguer l'hémorragie d'abord et relancer l'économie ensuite. Elle se sentait seule, frustrée, stressée, aucun moyen de décompresser à sa disposition, mais ce n'était pas d'une discussion houleuse dont elle avait besoin.

— Bien, merci pour tant de courtoisie mais venons en au fait. Que puis-je pour vous Miss Swan ?

— Une augmentation.

Le fou rire qui prit instantanément Regina dura de longues minutes, de très longues minutes. Elle finit essouffler, les yeux pleins de larme, et faillit vraiment rempiler pour un deuxième tour quand elle vit l'air terriblement vexé d'Emma, crispée sur sa chaise, face à elle.

Elle retrouva contenance doucement, et enchaina.

— Excusez moi Miss Swan, mais puis-je savoir si vous appuyez cette demande sur vos résultats aux fléchettes, ou plutôt sur votre capacité à vous endormir en moins de 30 secondes sur votre bureau ?

Malgré l'envie de hurler de rire à nouveau, Regina se contenta de hausser un sourcil finement épilé, en la fixant.

Alors s'ensuivit de la part d'Emma, une litanie interminable sur ces problèmes et ces besoins. Pauvre petite princesse ayant malencontreusement décidé de s'épanouir dans l'autonomie, et réalisant tardivement le coût d'une telle décision, considérant en plus l'aide financière inexistante que lui apportait son pirate de petit ami, qui par contre ne se gênait pas pour dilapider une partie du budget courses en rhum. Et bla, et bla, insupportable, et pourtant sa Majesté semblait lui accorder toute son attention.

La belle brune supportait stoïquement l'incessante plainte de la sauveuse, parce qu'elle n'écoutait pas un mot. Une idée aussi invraisemblable que lumineuse commençait doucement à germer dans son esprit.

Il était évident que cela règlerait un nombre incalculable de problème, mais cela en déclencherait peut-être plus encore.

Néanmoins, qui ne tente rien n'a rien, Regina se racla la gorge et interrompit le débordement.

— Miss Swan, malgré que tout ceci soit absolument fascinant, en quoi votre vie concerne exactement la mairie ?

Emma ne trouva rien à répondre. Elle avait espéré…espéré quoi ? De la charité de la part de l'ex-Evil Queen… !?

Mme le maire avait observé le cheminement de la déception sur le visage de son Shérif, et elle décida que c'était le moment idéal pour attaquer.

— Bien entendu, la mairie n'est pas la seule source de revenu possible dans votre cas.

La blonde s'était légèrement affaissée, en comprenant sa demande irrecevable, mais elle se redressa avec vivacité, une lueur d'intérêt et d'interrogation dans le regard.

— Quoi ? Comment ? Combien ?

— Parfait ! Je vois que vous avez potassé les questions, excellent !

Regina sentait, bien sûr, qu'elle en faisait un peu trop, mais développer son idée face à la sauveuse n'était pas aussi facile qu'il y paraissait.

Elle regarda Emma droit dans les yeux et tenta un début d'explication.

— Je me sens très seule…depuis Graham…je n'ai ni le temps ni l'esprit à sortir draguer comme n'importe qui…non mais franchement je ne vais pas non plus ramasser un alcoolique au Rabbit Hole pour me tenir compagnie !

Elle cherchait une lueur de compréhension dans les pupilles de sa blonde, mais elle y rencontra un vide intersidéral. Emma semblait perdue, elle fronçait les sourcils d'un air concentré, mais une moue perplexe barrait ses lèvres.

Mme le maire hésitait à poursuivre, comment faire naturellement une telle proposition à son Shérif ?

La blonde attendait toujours, silencieuse. La brune se jeta à l'eau, de toute façon personne le ferait à sa place.

— Je suis prête à vous rémunérer pour que nous passions du temps ensemble.

Fière d'avoir réussi à formuler sa demande sans hésiter, elle attendait souriante une quelconque réaction. Et réaction il y eut…

— Attendez !...Qu'est ce que…non mais attendez !...vous voulez dire que…que ? Quoi ? Mais vous êtes malade ! C'est quoi cette proposition ? Mais enfin je suis une femme !

Regina se leva tranquillement et contourna son bureau pour s'appuyer contre celui-ci, presque entre les jambes de la sauveuse.

Surprise par la position, Emma se calma immédiatement et recula contre le dossier de son siège. Elle leva un regard déconfit vers la brune, qui, bras croisés, sourire diabolique accroché aux lèvres, ne la lâchait pas des yeux.

Elle se pencha légèrement en avant et lui susurra.

— Miss Swan…je suis très sérieuse et, malgré la fin de la malédiction, encore très riche…

La blonde déglutit.

— Mais enfin Regina, c'est insensé ! Comment vous…comment je…

Sa Majesté se redressa de toute sa taille, bien aidée par ses Louboutin, elle détendit ses bras et les posa sur les accoudoirs de part et d'autre de sa sauveuse.

Emma semblait prostrée définitivement, elle ne respirait même plus. Regina se baissa jusqu'à ce que leurs nez se frôlent, et se redressa juste assez pour que la blonde ait une vue imprenable sur son décolleté.

Elle sourit de satisfaction en remarquant le rouge aux joues d'Emma. Celle-ci avait recommencé à respirer mais dans un rythme on ne peut plus saccadé.

Regina retourna s'asseoir à sa place, considérant que la démonstration était suffisante.

Elle posa son menton sur ses mains et considéra longuement la sauveuse, qui peinait à retrouver un air calme et détaché.

Au bout de quelques minutes, elle se bascula sur le dossier de son fauteuil et soupira.

— Bien, voilà les termes du contrat…tous les mercredis après-midi Henry a son cours d'équitation suivi par son entrainement à l'épée...je préfère qu'on ne se voit pas à Storybrooke, cette petite ville est un cauchemar pour les secrets.

Emma fixait ses yeux dans les siens et semblait vouloir dire quelque chose, mais l'hésitation transparaissait dans sa position contractée. Regina décida de venir à son secours.

— Votre prix sera le mien, je ne peux pas être plus souple.

La sauveuse réagit enfin, se mordillant une dernière fois la lèvre inférieure.

— Vous êtes magnifique, pourquoi vouloir payer…et en plus moi… ?

—Je ne payais pas Graham mais c'était tout comme puisqu'il n'était pas vraiment consentant finalement…c'est plus simple, je ne veux pas d'une histoire sentimentale gnangnan, je ne suis pas de ce genre là Miss Swan. J'ai des besoins je les assume, si cela ne vous intéresse pas je trouverais quelqu'un d'autre…puisque je suis magnifique cela ne devrait pas être trop dur, j'ai fait au plus simple vous sembliez…réceptive à certains de mes charmes.

Un silence lourd envahit le bureau, toutes deux semblant perdues dans leurs réflexions.

Elles se croisèrent du regard une dernière fois, comme pour jauger définitivement du sérieux de ce qui était en train de se jouer à l'instant.

Emma se leva sans rompre le contact.

—Me voilà donc Escort Girl auprès de sa Majesté…si j'avais pu imaginer…

—Imaginer quoi miss Swan ? Que je ne suis qu'un être humain ou que vous me plaisez ? C'est purement physique vous en êtes consciente n'est ce pas ?

La gorge nouée par l'émotion, la sauveuse opina juste de la tête.

Il lui faudrait au moins la soirée et la nuit, et surement quelques Whisky, pour assimiler cette discussion hallucinante, puisque assortie d'une proposition très particulière.

Elle se détourna pour rejoindre la porte quand Regina l'interpella une dernière fois.

—Vous voilà donc Escort Shérif auprès de Mme le maire, à demain, je vous communiquerais l'heure et l'endroit dans la matinée…

« Oh bordel ! » réalisa la blonde « demain c'est mercredi ! »

Elle se précipita vers la porte du bureau, sans se retourner et dévala les escaliers menant au hall, comme si elle avait le diable à ses trousses.

Regina, quant à elle, était restée pensive quelques instants, se demandant jusqu'à quel point son idée était lumineuse.

« Ma foi, l'avenir nous le dira » songea t'elle une dernière fois avant de reprendre ses dossiers.

SQ

Hasta la vista Baby ! ;)