Bonjour tout le monde alors voici ce recueil d'OS et de drabbles assez particuliers étant donné que je me suis inspiré des citations de la trilogie Hunger Games pour mes prompts. Par ailleurs si vous avez des pairings à me proposer ou des citations dites le moi !
Rating : K
Pairing ou Personnages : Neville Londubat et ses parents
Genres : Family
Prompt : " Aujourd'hui il a pu manger son pudding tout seul " ( Cette citation se situe dans le tome 3, prononcé par Plutarch à propos du rétablissement de Peeta )
Allez bonne lecture ! Je m'attaque au suivant !
Pudding
Je marche à travers les couloirs trop lumineux du quatrième étage.
Ma direction : la salle Janus Thickey pour résidents permanents. Je connais chaque dédale et chaque recoin. Quand je croise une infirmière, j'ai l'impression qu'elle hoche la tête vers moi. Sans doute par pitié, nombre est ceux qui pleurent le sort des amants Londubat. Et de leur fils. Moi.
Que faut-il à ces gens pour satisfaire leurs besoins de malheur, Voldemort est de retour, bientôt ils auront des blessés à brasser et des centaines de gens sur qui larmoyer.
Pour l'instant je m'occupe de prendre des nouvelles de mes parents et de maudire en silence cet hôpital trop saturé de produits nettoyants et trop glauque malgré la lumière qui jaillit un peu partout. Comme quoi, la lumière peut être aussi dérangeante que l'obscurité. Plus loin, un néon tressaute et laisse la pièce dans une sombre moiteur.
Je m'approche, je souris. C'est plutôt une grimace où la peur suinte de tous les pores de ma peau. Peur qu'il ne me reconnaissepas, non ce n'est pas ça puisque je sais qu'il ne me reconnaîtrontjamais que cela soit demain ou dans dix ans. La peur qui m'anime est celle de l'absence, du vide dans les yeux de celle qui fut la courageuse Alice, cette inconnue au visage familier dont grand-mère me narre les récits. Peur de la maigreur du visage de mon père qui avait autrefois ce visage si séduisant que seules les photos sont là pour le rappeler, aujourd'hui. J'ai peur de ce bras qu'elle tend près de ma joue, je ne veux pas qu'elle me touche. Je ne veux pas connaitre la sensation de sa main sur ma peau. Je ne veux pas de cette brulure de tristesse, de cette rage bouillonnantequi gonfle ma poitrine. Nos mains s'effleurent tandis qu'elle dépose son papier de chewing-gum. Je le glisse dans ma poche, il rejoindra ses compères dans une petite boîte de fer blanc sous mon lit. Je me dégage rapidement de ce flottement et m'engouffre dans la brèche qu'a créée l'a guerisseuse-en-chef de ce service, Miriam Strout ayant été renvoyée, c'était maintenant une jeune femme de plus ou moins vingt-cinq ans qui souriaient à longueur de journée et dévouée corps et âmes à son métier :
- « Mr Londubat ! Quel plaisir de vous voir ! »
- « Il va mieux ? Je demande en jetant un regard à mon père. »
- « Frank a fait degrands progrès, n'est ce pas Frank ! s'exclame-elle-en espérant attirer son attention alors qu'il flotte à dix mille mètres au-dessusdes nuages. »
Mon père ne relève même pas les yeux vers elle, il continue àrêvasser de je-ne-sais-quoi. La jeune femme se rapproche de moi, nullement contrariée par l'absence de réaction de son patient et me murmure sur le ton de la confidence :
- « Aujourd'hui il a pu manger son pudding tout seul. »
Ca ne me fait pas sourire, bien au contraire. Voilà à quoi enétaient réduits mes parents : des papiers froissés et des puddings gélatineux. Tout ça suffit à tout le monde mais pas à moi. Je sens remonter en moi, comme une bile acide qui vous dévore la gorge, cette haine envers les Mangemorts. Le visage de Bellatrix Lestrange s'impose à moi et je serre le poing un peu trop fort.
- « Ne soyez pas trop dur avec vous-même, jeune homme »
Que je ne sois pas quoi . Trop dur ? Elle plaisante, j'espère .
- « Pas...pas du tout, jamais »
Je suffoque, ma carapace se brise.
Je suis faible partout mais il n'y a qu'un seul endroit où je dois être fort. Ici, dans cette salle, en leur présence.
- « Votre grand-mère met trop de pression sur vos épaules, Neville »
Ce n'est pas faux mais je ne l'avouerais jamais à cette femme qui appuie trop fort son regard contre ma peau, je ne perdrais pas, pas aujourd'hui. Elle attend que je cède, que je me casse pour pouvoir me ramasser en petits morceaux comme ses patients.
Je sors, brusquement, je m'échappe de cette salle trop petite et de ses relents de crème et de lait qui me donne envie de vomir. J'oublie cette faiblesse qui germe dans mon sang.
Je bouscule trois personne, un peu plus que lors de ma dernière visite quand j'entends sa voix :
« Mr Londubat ! Vous avez oublié votre écharpe ! » crie Jane Lawford, la femme qui tout à l'heure avait été mon salut était àprésent ma malédiction.
Je fais demi-tour et avance à pas lent vers la salle où la guerisseuse-en-chef m'attend, tout sourire.
Elle me force à retourner les voir. En plus, je suis sûr que je n'ai pas pris d'écharpe pour venir.
Alors ? Qu'en pensez vous ? J'ai immédiatement pensée au époux Londubat quand j'ai choisi cette phrase. J'espère que ça vous a plu et sinon je suis sincèrement désolé mais je compte me rattraper sur le prochain ^^ N'oubliez pas : un commentaire ; une citation à me donner ; un avis ; une remarque, le bouton Review est là pour vous servir.
Merci à vous !
Lges
