Road Trip
Disclaimer : Potty, toujours pas à moi… rien n'est à moi :'( … sauf l'histoire. Et encore… Je l'ai volée à une vieille déguisée en dindon, dans la rue. Meuhhhh nan...
Resumé: Il va le décoincer un peu, et inversement… Harry/Draco.
Note de l'auteur : 'lu :) J'reviens avec ma seconde fic. D'ailleurs, merci à tous ceux qui ont reviewé le dernier chapitre de mon premier bébé! Ca m'a bien fait plaisir... Place au second, un slash, car Potter et Malfoy sont fais l'un pour l'autre, comme tout le monde le sait !!
Chapitre 1 : On the road again!
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« Et je lève mon verre à Monsieur Potter, sans qui nous ne serions certainement plus là aujourd'hui. »
Ils se tournent tous vers moi , sourires aux lèvres, et lèvent leurs verres dans un même mouvement. Je hoche la tête, et me force à paraître heureux.
« La guerre a été terrible pour nous tous. » continue Fudge.
Ho oui, elle a dû être terrible pour lui, cloîtré dans son bureau en attendant que les autres fassent tout le bouleau. Connard. Oups.
« Mais la victoire nous a été accordée, grâce à ce jeune garçon. Il a risqué sa vie pour sauver la planète de la magie de … V… Voldemort. Le monde sorcier t'en sera éternellement reconnaissant. »
Des murmures d'approbation commencent à fuser. Minute. C'est Fudge, celui qui me faisait passer pour un menteur, il n'y a pas si longtemps. Enfin… quelques années. La cinquième, pour être exact. Deux ans plus tard, j'ai quitté Poudlard… je suis entré dans l'équipe des Phoenix de Kylemore, une équipe réputée. Ho, et détail important, j'en suis devenu le capitaine. J' y ait joué quelques temps, puis suis entré dans l'équipe d'Angleterre. Trop stupide pour être auror… Non, en réalité, j'en avais marre de la magie noire. J'ai tué Voldemort. Tous les autres sorciers à traquer m'auraient parus bien fades. Oui, j'ai terrassé le Seigneur des Ténèbres. C'était plus facile que je ne l'avais imaginé. Je m'attendais à une apocalypse, un feu d'artifice de sang… mais non, j'avais simplement murmuré l'incantation, le sort interdit, et il était tombé à mes pieds, comme une mouche syphilitique sur le pavé. Une mouche maléfique, bien entendu. C'était pathétique, quand on y repense. J'étais pathétique.
« Et je le lève à tous ceux qui se sont sacrifiés pour notre cause, au fil des âges. »
Et je lève mon verre aussi. Pour suivre le mouvement, comme un automate, un putain d'automate . Tous les anciens élèves sont là, ce soir. Ron et Hermione sont assis un peu plus loin, Ron caressant le ventre de ma meilleure amie. C'est une fille. Dans son ventre. Tous les Gryffondors sont assis à la même table, réunis comme une seule et même famille. Moi, je me tiens à l'écart. J'aime pas ce genre de cérémonies. Je les évite au maximum.
« Et je laisse la parole à notre bien aimé Directeur. »
Dubmbledore s'avance et joint les mains au dessus du pupitre. Il prend une longue inspiration, tandis que toute la salle est suspendue à ses lèvres, s'attendant à un discours long, trop long, dont lui seul avait le secret.
« Bon appétit. »
Un 'amen' raisonna dans la salle, provenait de la table des Gryffondors, et de mon meilleur ami, bien évidemment. Des plateaux apparaissent , et un joyeux vacarme commence à s'élever des tables, et empli la salle d'une atmosphère chaleureuse. Je regarde la scène une dernière fois, sors discrètement de la grande salle et me retrouve dans le hall. Je peux enfin retirer ce stupide sourire de mes lèvres et reprendre mon vrai visage. Celui d'un type perdu qui ne sait plus à quoi il sert, ni ou est sa place. Je desserre ma cravate en grimaçant, et la glisse dans ma poche.
Une ombre passe devant moi, dans un bruissement de tissus. Sa cape de soie noire vole tout autour de lui… une aura maléfique. Aussi maléfique que la mouche dont je parlais tout à l'heure.
Il s'arrête et s'approche de moi, un sourire aux lèvres.
« Alors le héros de la soirée, on va pas récolter les Bravos. Qu'est ce qu'il se passe ? Y a pas assez de photographes à ton goût ? »
Manquait plus que lui.
« Salut Malfoy. Toujours le même abruti, à ce que je vois.
-On change pas les bonnes habitudes. »
Ses yeux brillent, et son sourire en coins ne me dit rien de bon.
« Retournes-y , tes fans t'attendent. »
Je crois que je n'ai jamais tant haïs quelqu'un. Avec son air suffisant, son caractère de gamin… je vais sortir dans le parc, pour lui montrer que je n'obéis pas à ses ordres. Na ! C'est qui le gamin maintenant ? Moi ? Ouais , c'est juste. J'assume.
« Je savais que tu courrais après les journalistes. » fait-il en me regardant partir. Je me retourne, les sourcils froncés.
« Mais de quoi tu parles ?
-Le parc. Infesté de paparazzis. Ne fait pas l'innocent, Potter, tu avais l'intention de les rejoindre. »
J'ai jamais eu autant d'envies de meurtre envers une seule personne en si peu de temps.
« Je l'ignorais. » je répond, tentant de maîtriser ma voix, elle pourrait trahir mon immense haine envers ce sale blondinet.
« Je l'ignorais. » m'imite-t-il avec une voix exagérément aiguë.
« Malfoy, tu me fatigues…
-C'est le but de la manœuvre.
-Au moins une chose pour laquelle t'es doué.»
Il baisse les yeux quelques instants et les relève rapidement vers moi, un sourire annonçant qu'il était prêt à me détruire en se moquant d'un des détails de ma petite vie si palpitante.
« T'es pas avec ta blondasse ? »
Ha oui… Parce qu'il faut que je vous explique. La vie d'Harry Potter est devenu le sujet favori des tabloïds. Pas un seul jour ne passe sans qu'on m'accorde une liaison avec femmes, hommes, animaux, végétaux… ça en devient même lassant. Depuis un mois, il paraît que je file le parfait amour avec Bridget Louloutibou, une strip-teaseuse de Londres. Je l'ai jamais rencontrée, cette fille, mais elle m'a l'air sympathique.
« Ferme la, Malfoy. Tu sais bien que tout ça , c'est rien de plus que des ragots de journalistes frustrés… ne te rends pas plus con que tu ne l'es déjà, par pitié.
-Hey ! Je les ai jamais crues, moi , ces rumeurs. »
Je lui sourit légèrement et avale une gorgée de Whisky/Jus de Citrouille.
« Le balafré aimé? Et puis quoi encore ? » grogne-t-il.
Je soupire, désespéré.
« Quoique… T'es resté pas mal de temps avec la p'tite rousse. Elle a tiré son coup et elle s'est barré avec le gardien de ton équipe, c'est bien ça ? »
Sans hésiter, je le saisi à la gorge et le plaque contre le mur. Il tente de se défaire de mes mains, mais 3 ans d'entraînements entourés de professionnels ont forgé mon caractère, et mes muscles par la même occasion. Même si je me considère toujours comme le gringalet sauveur de monde…
« Parles encore une fois comme ça de Ginnie , et je t'arrache la langue. »
Je le lâche et il glisse le long du mur. Il sourit encore et ses acier, durs, brillent d'une lueur démoniaque. Sadomaso ?
« Mais voyons Potter, une langue, ça peut servir à des tas de choses ! »
Il me regarde avec un sourire, je sens mon visage s'empourprer. Hé merde…
« Donc, Mon Bon Potter… Que se passe-t-il dans ta vie si pathétique pour que t'aies cette allure ?
-Je vois pas de quoi tu parles. »
Non vraiment… je vois pas ce qui cloche chez moi… à part peut-être mes cernes… et … hum… le fait que je paraisse encore plus lent et engourdi que Neville, désolé vieux. Le fait que Potter ne soit plus qu'une loque… non, vraiment, je comprend pas de quel problème il veut parler.
« Mouais… Laisse moi deviner… hum… »
Malfoy se passe les mains sur les tempes, feignant la réflexion, fermant les yeux. J'attend qu'il ait terminé son numéro, les bras croisés fièrement. Son visage s'éclaire, et il lâche d'un ton tout naturel.
« Tu es né. C'est ça ton problème. Et celui de tout autre être humain, aussi. Ta naissance, Potter, ta naissance… Merde… ça doit être dur à supporter, toute cette pression… » ironise-t-il avec un sourire.
Il n'a pas changé.
« Je te hais, Malfoy. » je fais sur un ton de tout ce qu'il y a de plus calme et posé. Il hausse un sourcil, l'air amusé.
« On sait tous comment elle va finir, cette histoire.
-Ha bon ? Et comment ?
-Je déteste dévoiler les détails avant la fin. »
Il s'approche vers moi. Malfoy s'approche vers moi avec l'air d'un Lion… enfin non il n'est pas assez classe pour un Lion. Une araignée. C'est mieux, quoique… MAIS MERDE ! Il s'approche vers moi. Je fais quoi ? Je recule, je recule, je recule… jusqu'à sentir dans mon dos une surface dure et verticale. Un mur.
« Qu'… qu'est … fais ? »
Il place ses mains de chaque coté de ma tête et je recule au maximum, jusqu'à me cogner contre le mur, ce qui crée un bruit sourd et un sourire narquois de Malfoy. Il approche sa tête. Pourquoi est ce qu'il approche sa tête ? Je lui ai demandé d'approcher sa tête ? Non, jamais !
« Tu sais quoi Potter ? Je crois que je suis saoul. Complètement cuit. »
Ses yeux. Il me regarde. Je crois bien que c'est la première fois qu'il me regarde. Droits dans les miens. J'ai déjà dit que je ne comprenais pas pourquoi il avait approché sa tête ? Hé bien, sans vouloir jouer les rabat-joie, là je me demande vraiment pourquoi ses lèvres sont à deux centimètres des miennes, et pourquoi je sens un souffle chaud empli d'odeur de FireWhisky sur mon visage. C'est si … bleu… si dur.
Oui, dur , c'est le mot juste.
Je me déteste.
Des bruits de pas se font entendre, et il retire ses bras instantanément, mais ne me quittant pas des yeux pour autant. Je plisse nerveusement ma chemise blanche et en ouvre quelques boutons, c'est qu'il commence à faire chaud, d'un coup. Les gouttes de sueur qui perlent le long de ma colonne vertébrale peuvent en témoigner. Oui, c'est la saison… C'est… l'automne. Tout le monde sait qu'il fait chaud en automne… brûlant… début hiver… BON BREF ! Nous nous tournons tous deux vers les escaliers. Ginny. Ginny est là, et Malfoy aussi… Qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça ? Je regarde Malfoy discrètement et constate la présence d'un putain de sourire sur ses lèvres, tandis qu'il observe mon ex petite-amie s'approcher de nous.
« Salut Harry. » elle murmure timidement.
Le sourire de Malfoy s'élargit, et j'ignore pourquoi, j'éprouve une immense envie d'attraper son crâne et de le broyer. Le broyer et le voir souffrir, agoniser, hurler… hum… ho oui…
« 'soir. » je répond sur le même ton en me passant une main dans la nuque.
Elle ouvre la bouche pour dire quelque chose, et la referme instantanément. Je pense que la présence de Malfoy la gène, tant mieux, ça lui évitera de s'excuser une fois encore, de me dire que tout ça, c'était un accident, qu'elle n'avait aucune envie de me détruire lorsque je l'ai surprise dans les bras de Lutz –mon ex-coéquipier-, qu'elle avait juste besoin d'un peu attention… Elle sourit nerveusement et jette un coup d'œil sur Malfoy. Il fait une grimace de dégoût et retourne à la contemplation de… moi. Je crois qu'il aime me voir dans cet état. Ca doit lui donner l'impression qu'il existe quelqu'un de plus pitoyable que lui sur cette terre. Cette scène ridicule et franchement gênante prend fin, heureusement, Ginny me contourne et entre dans la grande salle.
« Et Juliette s'éloigne de son Roméo, consciente que la simulation, ça craint. »
Je soupire et entre à mon tour dans la grande salle la tête baissée et les mains dans les poches : l'allure d'un gamin qui a fait une immense connerie. Je rejoins mes amis à table, manquant de marcher sur la queue de Miss Teigne, qui traîne par là.
« Alors Harry, qu'est ce que tu vas faire maintenant ? »
On me parle ? Qui me parle ? Neville… je suis donc retourné m'asseoir à ma table, avec les ex-Gryffondors. Hermione m'a incité d'un mouvement de la tête à me servir, à manger quelque chose, mais j'ai refusé. Je pourrais rien avaler ce soir… j'ai rien avalé depuis bien longtemps. Elle a essayé de me raisonner d'un regard perçant, signifiant 'si tu ne manges pas , je t'arrache la tête' mais ça n'a rien changé. Je lui ait sourit pour la rassurer, tout ça sous les yeux de mes ex-camarades , et de mon meilleur ami, qui ne se doutaient pas un seul instant que le bon vieux Potter était devenu une ombre.
« J'en sais rien, Neville. Je suppose que je vais retrouver mon équipe, tout simplement. »
Comme si la mort de Voldemort –un peu d'rimes pour la frime- allait changer quelque chose à ce que je suis.
« Il faudra que tu me donnes un autographe pour ma nièce, elle est folle de toi. Elle collectionne tes posters,… »
Ron me sert un verre de jus de citrouille et je le remercie d'un regard. Il se tourne vers Hermione, l'embrasse furtivement en souriant, et retourne sa cuisse de poulet. Elle est resplendissante. Je parle d'Hermione, pas de la cuisse de poulet. Je crois que si je ne lui donnais pas tant de soucis à se faire, à mon sujet, sa vie serait parfaite. Elle pourrait l'être, si je m'en allais.
« … des figurines, des verres à ton effigie, des dessous de plat en rotin, à ton effigie, elle t'a même crée un site Internet, heu… à ton effigie… »
Je crois que Neville essaye de communiquer avec moi.
« Hé bien je te signerais ça tout à l'heure » je fais avec un sourire. Il rougit et retourne à sa conversation avec Parvati, à propos de son exploration en Afrique, et de toutes les plantes qu'il y avait découvertes. Elle paraît emballée. Je sens qu'il va conclure, ce soir.
Je fais un tour de la salle, du regard. D'abord la table des Gryffondors, tous souriants, tous joyeux, je fais un peu tâche, d'ailleurs. Je jette un coup d'œil à la table des Serpentards. Son effectif a au moins été réduit de moitié depuis la chute de Voldemort. La moitié des Serpents étaient des Mangemorts, qui vont finir leurs jours à Azkaban. Bizarrement, ce ne sont pas ceux auquel je croyais. Zabini et Parkinson sont là, en pleine discussion. Enfin, le Pekinois est en pleine discussion, tandis que Zabini se prend la tête dans ses mains, se demandant ce qu'il avait fait pour mériter ça. Crabe et Goyle ne sont plus là, évidemment… ils avaient décidé d'entrer dans la confrérie des cinglés en tuniques noires, et après avoir torturé un seul Moldu, ils avaient été arrêtés. Malfoy traîne je-ne-sais-où, et à vrai dire, j'en ai absolument rien à foutre. Mon regard passe sur la table des Serdaigles, où Luna me fait un immense sourire accompagné d'un signe de la main. Je continue mon tour d'horizon : La table des professeurs, Rogues et ses cheveux luisants, Dumbledore… fixant avec désolation la chaise qui fut celle d'Hagrid… Mon estomac se noue face à l'expression du vieillard. Mac Go, la table des Poufsouffles, une bande de magiciens en tuniques bleues, armés de baguettes, fonce vers nous, Rusard en pleine discussion avec un tableau, le… gné?!
Je me lève , et on se tourne tous vers les nouveaux arrivants, tandis que le silence se fait dans la salle. Et on observe le groupe de Magico…flics, qui s'approche de nous. Ils s'arrêtent au milieu de la salle, en rangs réguliers, tandis que Dumbledore s'approche d'eux, un air d'incompréhension sur le visage. C'est bien la première fois que je vois Dumbledore ne pas comprendre. Le plus grand d'entre eux, un énorme barbu , déplie difficilement un parchemin , alors que des raclements de gorge agacés et des murmures se font entendre.
« Hum… »
Il fronce les sourcils difficilement, fixant son parchemin. Pendant quelques secondes, il tente de déchiffrer, en fermant les yeux et se les frottant, avant de se décider à attraper ses lunettes. Fred et George étouffent un rire.
« Au nom de la loi du Monde Magique, et sur ordre de Mr Fudge ici présent, le ressortissant britannique Draco Malfoy est mis en état d'arrestation. Il est prié de se rendre de lui même, avant que nous ne prenions nos propres mesures. »
Je hausse un sourcil et lance d'une voix assez forte :
« Et de quoi est ce qu'on l'accuse ? »
Le gros barbu se tourne vers moi et son visage change de couleur lorsqu'il voit à qui il a à faire. Il pense que je veux protéger Malfoy, ou quoi ? Pourquoi est-ce qu'il devient blanc ? J'ai juste posé une question !
« Monsieur Malfoy est suspecté d'appartenir au groupe des Mangemorts. Il a été vu il y a une semaine lors d'un massacre de Moldus, nous avons des témoins !
-Quel genre de témoins ?
-Des témoins te tout ce qu'il y a de plus… banals. » il déglutit difficilement.
Je ricane et croise les bras.
« Il a été balancé par ses amis Mangemorts, n'est ce pas ? Quels témoins fiables… »
Quelqu'un veut bien m'expliquer pourquoi je fais ça ?
« Hum… trêve de bavardages » fait-il d'une voix mal assurée. Il replie le parchemin et le glisse dans sa poche. Il étouffe un soupire d'indignation, et lâche, tout sauf calmement : « Monsieur Malfoy a été vu ici, et il est prié de nous accompagner immédiatement au ministère de la Magie, où il subira un procès juste , et … une sanction juste. »
Un lourd silence tombe sur la salle. On s'attend peut-être tous à voir Malfoy arriver les mains en l'air , se rendant à cette fabuleuse Justice en qui j'ai tant confiance. Ho, que j'aime ma crédibilité.
« Hé bien hé bien… une bande d'abrutis pour venir me chercher, moi ? Je suis touché. »
Une centaine de têtes se tournent vers Malfoy, fièrement debout dans l'encadrement de la grande porte. Il remet négligemment en place quelques mèches blondes qui s'étaient égarées sur son front, et sourit à l'assemblée consternée.
« Draco Malfoy, vous êtes en état d'arrestation. Vous avez le droit de garder le silence… où… de ne pas le garder… et… »
Il se tourne vers un des officiers qui lui murmure un 'tout ce que vous direz sera retenu contre vous'.
« Oui ! C'est ça ! Tout ce que vous direz sera retenu contre vous, et… vous allez être jugé…. Et…
-Mais, enfin messieurs, c'est insens ! » coupe Rogues en se levant.
Il pointe son doigt sur Malfoy et lance d'une voix forte.
« Ce jeune homme est innocent, je m'en porte garant. »
Le barbu fixe Rogues d'un air amusé et explique d'une voix calme, comme s'il s'adressait un gamin de 5 ans.
« Malheureusement, votre parole ne vaut rien. » Il désigne Malfoy du menton et lance un bref « Arrêtez-le. » Deux flics hésitent, après tout, Malfoy était réputé dangereux. Ils se lancent un regard peu rassuré, avant que le barbu ne s'énerve.
« Arrêtez le ! »
Je n'ai pas le temps de réagir, et les deux officiers non plus. J'entends des bruissements de cape, je sens un bras qui m'agrippe, une baguette pointée sur moi, une main fine qui s'introduit dans ma poche, qui me désarme, des cris d'horreur. Le salaud…
« Vous bougez, et votre survivant national meurt dans d'atroces… atroces souffrances. » Il avait dit ça calmement, une espèce de ton sadique dans la voix.
« Malfoy ! » je m'exclame tandis que je sens qu'il recule, et j'emboîte le pas avec lui.
« T'inquiète, Potty. C'est bientôt terminé. » il répond toujours aussi calmement. « Posez vos baguettes. » Il fait aux deux officiers chargés de l'arrêter. Puis voyant leur hésitation, il ajoute un : « Hum… s'il vous plait ? »
Je vois que Fudge hésite… d'un coté, perdre son seul moyen –Malfoy- de pouvoir un jour pouvoir raconter à ses petits enfants –si tant est qu'il y ait une Madame Fudge, ce dont je doute- qu'il avait contribué à l'arrestation d'un Mangemort, et qu'il avait donc sauvé des tas de vies, et blablabla… de l'autre, se voir désigner coupable d'un crime, celui d'avoir laissé mourir le survivant… dilemme. Je vois sa bouche s'entrouvrir et se refermer instantanément, ravalant la connerie qu'il s'apprêtait à lancer. Son expression se fait soudainement déterminée. Ca y est , il a pris sa décision.
« Arrêtez-vous ! »hurle Fudge aux deux flics qui continuent à pointer leurs baguettes sur nous. « Et baissez vos baguettes ! »
Ils s'exécutent et jettent à terre les morceaux de bois.
« Bien. »fait Malfoy. « Maintenant , Potty et moi allons vous laisser. C'est ce qui s'appelle 'prendre un otage'. De premier choix, qui plus est. »
Il pointe sa baguette en l'air et lance un 'accio balai', et il attend. Hermione se lève et je lui lance un regard suppliant, elle ne peut pas énerver un Malfoy en colère, pas dans son état, pas avec ma filleule qui grandit dans son ventre !
« Draco. » Elle murmure presque inaudiblement.
Le concerné se tourne vers elle sans me lâcher, enfonçant un peu plus sa baguette dans ma chair, il n'avait que deux mots à prononcer, deux petits mots, et l'Histoire de Potter serait terminée.
« Que veux-tu, Sang-de-Bourbe ? Et qui t-as permis de m'appeler par mon prénom ?
-Tu… relâches Harry. Je t'en prie. » elle fait d'une voix suppliante. « Part seul, mais laisse Harry ici. »
Son bras se resserre autour de ma taille, je pense sincèrement qu'il ne me laissera pas partir…Ron se lève à son tour, il a l'air sûr de lui, fier. Je sais qu'il a peur, je le vois dans son regard.
« Par pitié, Malfoy… »
J'entends le blond ricaner et il leur crache amèrement :
« Bien sûr, m'enfuir seul, leur laisser une chance de me tuer en plein vol…Et je suis sensé vous écouter après 3, 4 lobotomies ? C'est bien ça ?. »
Je pourrais tenter de me défaire de ses bras, lui envoyer un coup de coude bien senti dans… les côtes. Mais mes amis sont là, devant nous… Impossible, je peux pas prendre le risque qu'ils soient blessés, ils ont déjà assez souffert par ma faute. J'entends un sifflement sourd, le bruit d'un balai qui fend les airs. Je lance un dernier regard à Hermione, une larme perle au coin de ses yeux… Je hais Malfoy pour ça aussi.
« Si vous me suivez, je balance Potter par dessus bord. Messieurs, bonne soirée ! » il lance joyeusement.
Sans me lâcher, il me fait monter sur le balai, et nous décollons. J'entends Mac Gonagall hurler un dernier 'Monsieur Malfoy, soyez raisonnable !'. Il murmure une formule et le grand plafond s'ouvre devant nous, laissant le passage vers un ciel sans étoiles… Nous nous éloignons vite du château, je sens le corps de Malfoy se presser contre le mien, et je crois que je vais vomir. Le vent frais s'engouffre dans ma chemise, fait voler mes cheveux sur la face de Malfoy, alors que le château n'est plus qu'un point à l'horizon… il est toujours dans mon dos, et je l'entends qui ricane.
« Hé bien, je crois qu'on va devoir passer un peu de temps ensemble…
-Approximativement… Combien de temps ?
-Autant qu'il faudra, Potter. »
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A suivre.
