Disclaimer : Les personnages de Harry Potter ne m'appartiennent pas, mais l'histoire, si !

Couple : Harry/Draco.

Rating : T.

Bonjour à tous !

Et oui ça y est, je redémarre avec une toute nouvelle fic. Quelques mois sont passés depuis la fin de Papillon, mais je suis déjà d'attaque pour commencer autre chose ! D'autant plus qu'il s'agit ici d'une histoire à laquelle je pense depuis longtemps mais que je n'ai jamais pu travailler à cause de Papillon, car si je l'avais fait, jamais je n'aurais été capable de terminer cette histoire-là un jour.

Je vous invite donc à découvrir cette nouvelle fic qui cette fois n'est pas un UA. En effet, elle déroule dans le monde sorcier, quelques années après la disparition de Voldemort, en reprenant l'intégralité des tomes écrits par J.K. Rowling, sauf la fin du 7e tome.

Je vous laisse imaginer la pression que je vis à cause de cette nouvelle fic, vu le succès de la précédente ! Vous allez me retrouver ici dans une histoire complètement différente de ce que j'ai écrit auparavant, avec certes des personnages qui au final ressemblent à ce que j'ai déjà fait, mais dans un univers qui change beaucoup de Papillon. J'espère que mes lecteurs s'y retrouveront et qu'ils apprécieront mon travail.

Je place cette histoire dans un rating M, bien qu'aucun lemon n'ait encore été écrit, et comme vous vous en douterez très bientôt, il mettra beaucoup de temps à arriver. Cependant, étant donné qu'une romance aura lieu et que les sujets abordés ne seront pas toujours très tendres, je préfère placer le rating tout de suite.

Enfin, peu de chapitres ont été écrits pour le moment, mais je compte bien m'investir pour être la plus régulière possible. Je compte poster un chapitre toutes les deux semaines (le week-end, aujourd'hui c'est particulier car c'est mon anniversaire), puis ce sera en fonction de l'avancée de l'histoire.

Je vous propose ce prologue qui, je l'espère, vous mettra l'eau à la bouche…

Bonne lecture !


Prologue

La lune était belle. Elle brillait au milieu du ciel, comme un diamant perdu dans un long morceau de tissu soyeux.

Perdu dans sa contemplation, les yeux levés vers le ciel d'encre, il avait l'esprit vide, comme un livre dont on aurait arraché les pages. Et, dans le fond, ce n'était pas comme s'il en avait eue beaucoup, des pages. Sa vie n'était qu'une succession de parchemins inachevés, d'articles de journaux, d'extraits de livres, de discours futiles.

En cet instant, il avait l'impression de n'avoir jamais existé. Que cette vie qu'il semblait avoir menée n'était qu'un rêve, un long rêve éveillé qui venait de se briser à l'instant même. Il ne parvenait pas à se rappeler des noms qui avaient ponctué sa vie, de ces visages qui avaient éclairé ces jours, de ces espoirs et ses souffrances qui avaient forgé l'homme qu'il était, là, debout sous la lune argentée.

Le visage maculé de sang. Les vêtements à moitié déchirés. Et un cadavre blafard étendu à ses pieds, gisant là comme une bête. D'autre part, ce n'était pas comme si cette chose était humaine, seule sa silhouette l'était, mais il y avait quelque chose de pourri en lui, quelque chose qui avait été détruit des années auparavant et qui avait envenimé son corps d'être humain et son esprit d'enfant.

Un enfant qui avait tout voulu, mais qui n'avait jamais rien obtenu. Une vie pourrie qu'il avait passée à chercher un moyen pour ne jamais mourir, pour consolider ce mince fil qui le reliait à ce monde qu'il haïssait tant et qu'il voulait détruire. Parce que ce monde était pourri. Comme lui. Sans issue. Inutile.

Et à présent il était mort, cet enfant défiguré qui n'était plus qu'une chose blanche et froide étalée sur le sol comme un pantin désarticulé, aux pieds d'un adolescent. L'adolescent qui avait causé sa perte, et à qui, paradoxalement, il était aussi en train de causer la perte. Tous deux étaient deux antipodes. Deux êtres qui ne pouvaient cohabiter dans un même monde. Qui s'empoisonnaient l'existence l'un l'autre.

Et l'un était mort. L'autre vivait. L'un survivrait à jamais dans les mémoires. L'autre disparaitrait. Parce que l'un était un monstre, et on aimait les monstre. Mais l'autre n'était qu'un gamin, et dans le fond, on se fichait pas mal des enfants.

Il avait envie de cela. Disparaître. N'être plus qu'un nom sur les pages de parchemins, comme cela avait été le cas pendant toutes ces années. Un nom célèbre, alors qu'il n'était rien de plus qu'un enfant. Une existence ponctuée de pertes et de journaux. Un peu d'amour, aussi. Un amour factice ou qu'il n'avait fait qu'apercevoir. De loin. Très loin. Jamais longtemps.

Jamais il ne rentrerait chez lui. Jamais il n'oserait se présenter aux autres ainsi recouvert de sang, sa baguette en main, les yeux veinés de sang, la bouche sèche et les membres tremblants. Jamais.

Jamais.

Jamais…

Alors en ce soir de juin, Harry Potter disparut.

Ni plus. Ni moins.

OoO

La lune était belle. Elle brillait au milieu du ciel, comme un diamant perdu dans un long morceau de tissu soyeux.

Perdu dans sa contemplation, les yeux levés vers le ciel d'encre, elle avait l'esprit vide, comme lavé. Elle avait mal partout, son corps était douloureux, mais elle le sentait à peine. Son regard était rivé sur ce joyeux perdu dans les flots ténébreux au-dessus d'elle, son visage tout près de l'ouverture, ses mains posées sur le mur de pierre.

On aurait dit une enfant. Une enfant qui découvre le monde, alors que chaque soir, elle est là à regarder la lune qui brille dans le ciel, et quand elle est absente, elle se met dans un coin et attend la venue du soleil qui lui brûlera les yeux. Pourtant, sa lumière n'est pas très forte, car l'ouverture est toute petite et les autres se pressent contre elle pour recevoir quelques maigres rayons dorés sur leur peau. Mais cette lumière lui fait mal à chaque fois qu'elle la voit, pourtant. Car elle lui prouve une fois de plus qu'elle est prisonnière et que, jamais, elle ne sortira de cette prison.

Alors chaque fois, le corps maigre, tenant à peine debout, ses longs cheveux blancs dans son dos, elle lève les yeux vers le ciel et admire la lune, en se demandant pourquoi elle vit encore.

Mais pas ce soir. Pas ce soir.

Car ce soir, personne ne pleure. Personne ne crie.

Car il n'y a personne dans le château, ce soir. Personne n'est revenu. Ce qui signifie que c'est la fin. Sinon, de colère ou de joie, on entendrait leurs voix morbides raisonner dans tout l'édifice, ils descendraient en bas pour leur faire du mal, pour les torturer, ou alors les narguer. Parce que le démon avait vaincu, alors ils passeraient leur vie entière dans ces cachots. Ou alors parce qu'il était mort, et ils souffriraient mille morts pour apaiser la colère des mangemorts.

Or, il n'y avait rien. Bientôt, ces monstres reviendraient, ou du moins les quelques-uns qui survivraient à cet affrontement. Mais le fait était qu'ils étaient toujours là-bas. Que ce n'était pas un simple échec. Mais que leur maître était mort.

Un sourire apparut sur ses lèvres. Un sourire dément, de folle. Sa vie n'était qu'un amoncellement d'échecs, de trahisons et de souffrance. Elle avait tout perdu, au point qu'elle se demandait si tout ceci n'était pas un simple cauchemar qui avait duré trop longtemps. Tant d'années enfermée, tant d'années à se poser des questions, à se demander si elle avait mérité ça, ce qu'elle avait bien pu faire de mal pour en arriver là, et pourquoi elle vivait encore… A se demander si elle n'était pas déjà morte et si tout ceci n'était pas qu'un avant-goût de l'Enfer…

Sa vie, elle l'avait passée derrière des barreaux ou derrière des murs. Sa vie ne ressemblait à rien, elle n'était que pain rassis, cheveux devenus blancs, et mains amaigries comme des serres de rapace. Il ne restait presque rien de la femme qu'elle avait été, elle le savait, et quelque chose en elle s'était brisé à jamais. Cela faisait des années qu'elle n'avait pas souri sans cynisme, qu'elle n'avait pas souri, qu'elle n'avait pas senti de main dans la sienne et de bras contre elle.

Des années qu'elle rêvait de fuite, qu'elle rêvait de sang coulant dans les rues, de baguette à la main… De visages écrasés, de cheveux arrachés, de douleur atténuée…

Alors ce soir de juin, les yeux rivés sur l'astre, Bérénice Bird rit. Elle rit à gorge déplorée, d'un rire à faire froid dans le dos, hystérique, les doigts crispés sur la pierre rêche à lui faire mal. Elle rit comme elle n'a jamais rit, à lui briser les cordes vocales, tendant tout son corps, faisant vibrer le château.

Elle rit. Même si son calvaire n'est pas fini. Elle rit. Parce que le monstre a péri.

OoO

La lune était belle. Elle brillait au milieu du ciel, comme un diamant perdu dans un long morceau de tissu soyeux.

Perdu dans sa contemplation, les yeux levés vers le ciel d'encre, elle avait l'esprit agité, en ébullition. Quelque chose s'était comme brisé en elle. Pourtant, il ne s'était rien passé de grave, en apparence : les deux forces se battaient toujours, cette soirée n'était qu'un échec pour les mangemorts, aux vues des forces adverses qui se déchaînaient contre eux. Enfin, si leur maître parvenait à détruire le gamin, alors cette soirée serait la plus belle de leur vie.

De la sienne, surtout. Elle qui s'était tant battue pour lui, qui avait tant sacrifié et tant espéré… Dans le fond, elle n'avait jamais vraiment été heureuse, élevée dans une maison sale mais immense, mariée trop jeune à un homme qu'elle avait appris à aimer mais qui n'avait jamais su lui rendre ses sentiments ni lui donner un enfant. Ou alors c'était elle qui était stérile, mais elle refusait de le croire.

Elle était triste. C'était une fille triste. Une femme triste. Qui avait besoin de vivre, de se venger de tout ce que la vie lui avait refusée, et l'unique but dans son existence se trouvait depuis longtemps en la personne de son maître, celui qui les sauverait tous, qui leur apporterait ce monde qu'ils désiraient, sans êtres nuisibles, où ils seraient les rois…

Un monde meilleur… Et leur maître incarnait ce monde, lui qui avait tant sacrifié pour eux, son beau visage, son âme… Elle, elle en était tombée amoureuse, charmée par sa voix, par ses discours… Sans lui, jamais elle n'aurait survécu à la prison, elle serait sans doute devenue folle à lier si elle n'avait pas cru que, quelque part, celui qui lui offrirait la vie dont elle rêvait travaillait à les sortir de là.

Elle avait souffert. Pendant toutes ces années. Et alors qu'elle regardait la lune briller dans les cieux, elle pensa à cette chose maigre et blafarde qui brandissait une fourchette, cachée dans sa manche, vers son cou gracile. Elle avait raté, son épaule avait été touchée. Et alors qu'elle effleurait l'endroit où les pics de métal s'étaient enfoncés dans sa chair, elle se souvint du moment où elle tenta de lui rendre la pareille, mais sans réussir.

Un jeu de cache-cache. A celle qui réussirait à tuer l'autre. Et cette chose, elle devait être en train de rire comme une démente, dans sa prison de pierre. Rire comme la chose qu'elle était, blanche comme la lune et le cœur noir comme ce ciel de juin.

Car le maître n'était toujours pas revenu. Il avait disparu. Et elle comprit que c'était fini. Sinon, il serait là, à leurs côtés, triomphant, et ils seraient rentrés, laissant un court répit à cette école avant de la détruire de fond en combles. Sauf qu'il n'était toujours pas revenu.

Alors Bellatrix Lestrange hurla. Ses espoirs détruits, le cœur brisé, la tête emplie d'horreur et de colère, elle hurla comme elle n'avait jamais hurlé. Elle hurla, désespérée, sachant que le maître ne reviendrait plus jamais.

Plus jamais…

OoO

La lune était belle. Elle brillait au milieu du ciel, comme un diamant perdu dans un long morceau de tissu soyeux.

Perdu dans sa contemplation, les yeux levés vers le ciel d'encre, il avait l'esprit vide de toute pensée. C'était étrange comme sensation, un peu comme une libération. Il avait envie de fermer les yeux et savourer ce sentiment étrange de vide qui l'envahissait.

Lentement, il baissa les yeux vers le bas. Le vide. Un vide immonde, sombre, comme si l'Enfer lui ouvrait ses bras. Il se sentait attiré par ce vide et il savait qu'il suffisait d'un pas pour qu'une chute sans fin le mène vers la libération. C'était grisant comme sensation…

Pourtant, il n'arrivait pas à sauter. Pourquoi donc ? Qu'est-ce qui pouvait bien le retenir ici, dans ce grand livre empli de clichés où il n'était qu'une ombre parmi tant d'autres ? L'homme de son père, de sa mère… L'objet de sa tante, de son maître… Un enfant qui n'avait jamais été libre et dont les adultes s'étaient toujours servis, comme s'il n'était né que pour cela.

Un pantin, dont les ficelles étaient tirées par les mains agiles de son père. Construit par ce dernier, bien réglé, bien agencé… Sans imperfection, sans écharde… avec de jolis vêtements, bien brodés… Le visage dessiné avec soin… Une marionnette sans âme qui n'était bon qu'à servir de jouer, puis à être jetée aux flammes.

Car c'était cela qui se déroulait. Il avait bien servi, le jouet. A cause de lui, des gens étaient morts sous les rires et les cris. Maintenant, il servait plus à rien. Un pantin est un jouet, il obéit aux ordres, mais s'il ne veut plus, si une articulation coince, si les fils s'emmêlent, il se retrouve balancé dans un coin, jusqu'à ce que le bois pourrisse. Cela faisait des jours que le bois de ses membres se gâtaient, et il savait que, le jour où se repencherait sur lui pour le réparer, ce serait pire encore…

Alors il était parti. Il s'était enfuie du Manoir de ses parents, avec ses jambes, avec son cœur, avec tout ce qui faisait lui un être humain. Le pantin avait voulu devenir un homme et il s'en mordait les doigts à présent. Une horreur lui brûlait le bras, creusait sa chair, irradiait son corps… Une horreur qui avait détruit sa vie, au moment où il pensait devenir un homme.

Et en bas, le gouffre lui tendait les bras, voulant l'avaler, et lui faire oublier sa déchéance. Tout ce jouait ce soir-là, il le savait bien. Les mangemorts étaient de sortie, le Maître parti affronter son ennemi.

Un gamin. Son ennemi. Un gamin, de son âge. Plus petit que lui, orphelin. Rien demandé à personne. Mais là, quelque part, à attendre la sentence. A attendre que la faux vienne lui trancher la tête, à attendre que le ciel veuille bien apaiser tout ce qu'il avait vu.

Ce soir, ce serait une réussite, ou un échec cuisant. A quitte ou double. Le Maître vaincrait sûrement, face à un adolescent de dix-sept ans. C'était évident. Et Draco Malfoy ne voulait plus jamais retourner dans ce château morbide où les mangemorts allaient et venaient à leur guide comme s'ils étaient chez eux, à ricaner et parler de tortures, meurtres et sang coulant à flots.

Assez de ce ciel noir, de ces nuages gris qui demeuraient au-dessus de sa tête, de ces murs froids et suintants d'humidité…

Qu'est-ce qui le retenait ? Qu'est-ce qui le retenait à cette vie, les pieds au bord du fossé, à regarder les ténèbres sous lui ? Pourquoi ne sautait-il pas, alors qu'il en avait tellement envie ?

Le silence.

Ce silence tout autour de lui. Il était loin des champs de bataille pourtant, mais pas si éloigné que ça du Manoir. Et il n'y avait pas de bruit. Pas de feux de joie, de cris hystériques, de grognements rageurs… Rien… Pas de bruit, ni de lumière… Juste la lune qui brillait doucement au-dessus de sa tête, sa lumière pâle et froide…

Et puis soudain, un rire. Un long rire, hystérique, qui creva le silence de la nuit, transperçant les ténèbres. Un rire de folle, qui envoya un violent frisson le long de son dos.

Draco Malfoy leva ses yeux vers l'astre pâle. Le Maître avait perdu.

Il était vaincu…

OoO

La lune était belle. Elle brillait au milieu du ciel, comme un diamant perdu dans un long morceau de tissu soyeux.

Perdu dans sa contemplation, les yeux levés vers le ciel d'encre, il avait l'esprit tourmenté, des milliers de questions passant dans son esprit sans jamais trouver de réponse. Il avait l'impression d'être en ébullition, qu'il exploserait à un moment donné, et cet amas de souvenirs qui explosait à ses yeux allait finir par le tuer dans la douleur de leurs appariations était forte.

Il était comme un enfant. Il avait l'impression de tout redécouvrir, ses yeux allant et venant sur les éléments qui l'entourait. Là, il était penché à une fenêtre, ses yeux perdus dans l'immensité de Londres et du ciel qui s'étendait sur la vil comme un long manteau pailleté d'étoiles. Ses bras étaient croisés autour de son torse, ses mains crispées sur sa robe de sorcier, et ses jambes avaient du mal à le soutenir. Elles tremblaient, et il avait l'impression qu'au moindre faux mouvement, il tomberait par la fenêtre, attiré par le vide, et qu'il mourrait pour la seconde fois.

En vérité, l'homme ne comprenait pas. Il était perdu. Tout en lui était perdu, à la fois son corps, qui semblait être sorti des confins des ténèbres, et son esprit, qui ne répondait plus à rien. Et ses yeux, aussi, qui admiraient la lune blafarde et peu rassurante accrochée à la voute céleste. Ses yeux qui revoyaient des souvenirs enfouis au fond de lui, des souvenirs aussi douloureux que bénéfiques.

Il se revoyait adolescent, jeune enfant, homme mâture, jeune Casanova dans la fleur de l'âge… Des souvenirs trop flous, peu nets, qui lui apparaissaient avant de disparaître dans cet amas de couleur et de voix qui se mêlaient dans sa tête, qui faisaient monter les larmes à ses yeux, et qui blessaient son cœur battant trop vite pour lui.

Les seules choses qu'il parvint à saisir, c'était des brides de souvenirs, les grandes lignes de son existence misérable, qui se résumait à quelques moments de bonheur parmi un désespoir sans nom et le goût amer de la vengeance. Quelques rires parmi les larmes, quelques sourires parmi les grimaces…

Quelques étreintes parmi la solitude… Un peu d'amour parmi la souffrance…

Son corps lui faisait mal. Tout lui faisait mal. Ses genoux étaient égratignés et ses mains tremblantes. Il ne s'était même pas vu dans un miroir, il ne savait même pas à quoi il ressemblait. Quand il était sorti de cette arcade, il s'était traîné hors de ce lieu clos, morbide, silencieux, voulant échapper à cet endroit sombre et vide qui puait la mort. D'abord avec les mains, puis sur les genoux, avant de se redresser à l'aide d'un mur, il était sorti de cet endroit où personne ne mettait jamais les pieds, cherchant quelque à laquelle se raccorder, ses yeux allant et venant sur tout ce qui l'entourait, sur les couloirs, les boules de cristal, et le ciel enfin…

Et il se retrouvait là, le corps tremblant comme s'il était gelé, le cœur battant trop rapidement et la tête emplie d'images sans queue ni tête, les yeux explosés et levés vers les cieux ténébreux, au bord des larmes. Il avait envie de hurler, d'appeler à l'aide, mais Sirius Black était comme dans un rêve, dans un mauvais cauchemar dont il ne voyait plus la fin.

La lune était belle, ce soir. Elle avait pris une teinte mélancolique, et peu à peu, il commença à se calmer, les soubresauts de son corps s'apaisant tandis que de lourdes larmes coulaient le long de ses joues.

Il était seul. Et il avait la sensation qu'il n'était pas le seul à se sentir ainsi, perdu, désespéré, sans savoir quoi faire ni où aller.

OoO

Sirius Black pleurait.

Draco Malfoy soupirait.

Bérénice Bird riait.

Bellatrix Lestrange hurlait.

Harry Potter s'enfuyait.


A suivre...