Disclamer : Si j'avais tué cette chère J. K. Rowling et pris son identité, tout serait à moi. Hélas, ce n'est pas le cas. Je compte attendre qu'elle publie le tome sept avant de le faire… nierk.
Avertissement : C'est du yaoi, du pur, du dur, alors si ça ne vous plait pas, vous pouvez parfaitement aller voir ailleurs, ce site regorge également de fictions hétérosexuelles.
Rating/Slash : HPDM. Ben oui, il va y avoir du slash, du lemon, du sexe, de la baise ! -s'étouffe devant sa grossièreté- Hum, donc les petits enfants (ça me va bien de dire ça, vu l'âge que je me paye) retournez dans les fictions de dessins animés tout meugnons.
Note importante : Un très grand merci très particulier, très sincère et très chaleureux pour Cyzia, ma beta, qui m'a largement conseillée pour cette fic et a même trouvé le titre. Je te la dédicace ma belle ! (ça te fait une belle jambe, tiens.)
Bonnne lecture à tous, j'espère que ça vous plaira !
Chapitre premier : Tout feu, tout flamme.
Théodore Nott, ce pauvre garçon, n'avait pas vraiment eut de la chance jusqu'ici. Dès qu'un malheur pouvait s'abattre sur quelqu'un, il était la proie de premier choix, celle qui faisait saliver toutes les calamités. Sachant ce fâcheux fait, il aurait dû prendre garde, et tenter de ne faire quoi que ce soit qui aurait pu créer un désastre, chose si vite arrivée avec lui. Mais Théodore semblait ne pas se rendre compte du danger qui se cachait derrière un cours de Potion avancée, même si on est dans la maison Serpentard, car c'est l'option qu'il avait choisie. Nul besoin de préciser que l'infortuné jeune homme n'en ratait pas une, allant jusqu'à se faire surnommer, par ses propres camarades de surcroît, le 'Neville Vert'. Pourtant, on ne pouvait pas dire qu'il était particulièrement maladroit, non. Il n'avait juste jamais eu de chance, et ce n'est pas aujourd'hui que cela allait changer...
En ce moment, Théodore se trouvait dans le parc de Poudlard. Mais pas seul, au bord du lac, sous un arbre, à écrire son journal intime en rêvassant comme c'était la grande mode en ce moment. Non, il était entouré d'une bonne vingtaine d'élèves, tous plus mal à l'aise les uns que les autres. Il y avait là des Serpentards, ainsi que des Gryffondors. Vous devez penser qu'une bagarre va éclater dans quelques minutes, surtout sachant que Harry Potter et Draco Malfoy se trouvaient dans le même périmètre, mais pour l'instant, tout ce petit monde était bien trop occupé à observer avec crainte et ahurissement la créature que Hagrid essayait de maintenir au sol. C'était le premier cours de Soins aux Créatures Magiques du trimestre et, vous l'aurez compris, le garde-chasse avait encore eu une idée lumineuse quant à la créature qu'ils étudieraient. Ce n'était pas un Scroutt, ce n'était pas un Crabe de Feu, c'était bien pire. C'était un dragon nain.
- Il est interdit par le Ministère de capturer et d'élever des dragons, s'insurgea Draco en regardant d'un œil torve la créature de la taille d'un bureau tourner sa tête sertie d'épines dans sa direction. Si mon père apprend ça, vous allez être renvoyé définitivement.
Hagrid ne craignait rien, Dumbledore lui avait fait la demande express d'étudier les dragons et lui avait même fourni ce magnifique spécimen de Noir des Hébrides nain, à grands coups de contacts au Gouvernement sorcier. C'est d'ailleurs ce qu'il répliqua au fier blond, le faisant ainsi douter de la santé mentale du corps professoral de Poudlard : Dieu seul savait si un dragon était dangereux, même si il ne dépassait pas le mètre cinquante de long. Et les écailles noires ainsi que l'échine couverte de piquants de ce dragon en question, affectueusement surnommé Noiraud par Hagrid, confirmaient cette idée. Même ses yeux violets étaient, dans un certain sens, assez effrayants de par la lueur vicieuse qui y brillait.
Mais revenons-en à Théodore Nott. Il s'était placé derrière, ce qui était une très bonne idée, en soi. Malheureusement, la force du demi géant n'était pas suffisante pour empêcher la bête de cracher ses flammes incandescentes sur les élèves. Ceux-ci firent un bond de plusieurs mètres en arrière, terrorisés par le feu qui venait leur lécher les pieds. Théodore, lui, n'avait pas vu que Noiraud avait décidé de faire des siennes, un grand brun lui cachant la vue. Il n'eut donc pas le réflexe de reculer et se retrouva avec une robe aux pans carbonisés ainsi que des chaussures cuites à point. Avant qu'il puisse faire un mouvement de retraite, le dragon reprit sa respiration et tous crurent que c'était la fin du pauvre, pauvre Neville Vert. Mais au lieu de rôtir notre ami, Noiraud préféra lui éternuer allègrement dessus. Celui-ci se retrouva constellé de morve jaune, et il en tomba les fesses par terre tellement il avait eu chaud.
Hagrid attacha le Noir des Hébrides à un arbre un peu plus loin et vint aux nouvelles, l'air inquiet et désolé. Si on ne tenait pas compte des dégâts sur l'uniforme du Serpentard, tout allait apparemment bien.
- Je crois que je peux arranger ça, murmura Théodore en pointant sa baguette sur ses vêtements.
- Non ! s'écrièrent en chœur plusieurs de ses camarades, craignant une autre catastrophe.
- Laisse moi faire, c'est plus prudent, dit Blaise en se détachant du groupe. Reparo.
Voilà, après ce sortilège, tout semblait être rentré dans l'ordre. Draco allait faire un scandale mais il fut interrompu par un autre éternuement. Et encore un autre. C'était Théodore, qui était pris d'une crise de toux et de sternutation. Tout le monde le regarda, l'air curieux, jusqu'à ce que ses toussotements se transforment en jets de flammes orangées.
- Reculez ! s'écria Hagrid en saisissant le Serpentard par les épaules pour le tourner dans la direction opposée à celle des élèves.
- Atchoum ! AtchVROUF !
Une seconde salve de flammèches vint roussir les poils du manteau en peau du garde-chasse. Celui-ci l'éteignit en le tapotant de ses grandes mains et ordonna ensuite à Théodore de ne plus se retourner tant qu'il cracherait des flammes.
- Professeur ! gémit Hermione, paniquée, Seamus crache du feu, lui aussi !
Durant un instant, Hagrid songea vraiment à démissionner. Puis il se rappela que Dumbledore comptait sur lui, et il reprit du poil de la bête. Il positionna Seamus à côté de Théodore et les laissa flamber tout leur saoul dans le vide, loin des personnes présentes.
- Est-ce que quelqu'un sait ce qui se passe ? demanda-t-il ensuite, affolé.
Hermione leva la main droite vers le ciel, comme si on était en plein cours et que tout se passait parfaitement normalement. Le professeur posait une question, Hermione répondait. Le principe de base même du déroulement d'une classe chez les Gryffondors.
- Ils sont atteints de la Dragoncelle, ou Varicelle du Dragon. Cela arrive lorsqu'on est en contact avec un dragon malade. Chauncey Oldridge est la première victime de cette maladie, au quatorzième siècle. Il existe un remède, développé au seizième siècle par la célèbre guérisseuse Gunhilda Goorsemoor, et on peut se faire traiter au second étage de Sainte Mangouste, récita-t-elle savamment.
- D'accord, mais peux-tu me dire ce qu'il va leur arriver maintenant, à ces deux-là, dit Hargrid en désignant du pouce Seamus et Théodore derrière lui, occupé à éternuer comme des dératés.
- Ça… ça je ne saVROUF ! Oh non, je l'ai attrapée moi aussi !
Panique générale chez les élèves, jusqu'à ce que tout le monde se mette aussi à cracher des flammes brûlantes. Hagrid se prit la tête dans les mains, halluciné, puis reprit ses esprits et fila chercher le Directeur, laissant en plan une vingtaine d'élèves en train de s'entre-brûler, oubliant par là toutes les mesures de précaution. Cinq minutes plus tard, Dumbledore arrivait en trottinant, l'air très soucieux, accompagné par Hagrid. Quand il vit le tableau, il porta sa main à sa barbe pour la lisser nerveusement.
- Je vois…, dit-il. Rubeus, veuillez immédiatement prévenir Severus, Madame Pomfresh ainsi que Minerva et demandez-leur de me rejoindre près des enclos, je vous prie. Aguamenti, rajouta-t-il en agitant sa baguette vers les élèves.
Ceux-ci eurent aussitôt la bouche remplie d'eau et purent enfin respirer un peu. Ron toussait encore de la fumée noire, à l'instar de certains élèves, et paraissait franchement choqué.
- On n'a pas idée d'amener un dragon, malade en plus, dans l'enceinte d'une école !
- Allons Ron, dit Hermione d'une voix rendue sèche par les flammes, je suis sûre qu'ils ne pensaient pas à mal… même si c'est totalement inconscient, je te l'accorde. Au fait, ça va Harry ?
- Mmh… ma nuque me gratte, mais sinon je crois que je vais bien, répondit le survivant.
Dumbledore prit alors la parole, les invitant tous à le suivre tout en restant à bonne distance. Il ne tenait pas particulièrement à attraper la Varicelle du Dragon, lui aussi. Il mena ainsi le petit groupe jusqu'à l'entrée du château, où ils croisèrent l'infirmière, le maître des potions et la sous-directrice. En voyant la mine défaite des élèves et leurs robes de sorciers brûlées, Snape leur lança un regard de mépris et les deux femmes s'inquiétèrent aussitôt. Draco semblait avoir perdu sa voix à force d'avoir expulsé des flammes, car il ne se plaignit même pas auprès de son parrain.
- Ils ont tous contracté le microbe de la Dragoncelle, dit Dumbledore d'un air grave. Il faut immédiatement préparer la tour Nord et les mettre en quarantaine. Minerva, pouvez-vous m'y aider ? (La vieille femme acquiesça.) Bien. Quand à vous Severus, j'aurai besoin de vos talents pour la distillation. Vous sentez-vous capable de préparer le vaccin pour ces jeunes gens ? Madame Pomfresh vous y aidera.
- Bien sûr que j'en suis capable, renifla Snape, presque insulté que Dumbledore lui fournisse de l'aide.
Une fois que tout le monde eut terminé sa tâche respective, deux dortoirs de fortune attendaient les élèves contaminés ainsi que toutes leurs affaires, gentiment montées par les elfes de maison. Des tables rondes et des chaises avaient été placées dans le grenier de la tour, préalablement défraîchit, pour qu'ils puissent continuer à suivre les cours les plus importants afin de ne pas avoir de retard pour leurs ASPIC. Le professeur MacGonagall les fit donc tous pénétrer dans un genre de salle commune en miniature, très confortablement décorée mais… éloignée de toute civilisation pour éviter que la maladie ne se répande sur tout Poudlard.
- Voici votre salle de détente provisoire, expliqua le professeur de métamorphose en gardant précautionneusement ses distances, c'est également ici que vous prendrez vos repas.
En effet, juste en dessus d'une tapisserie représentant des nymphes en pleine cueillette de fleurs, il y avait une longue table qui pouvait accueillir tous les élèves, ainsi que les chaises nécessaires. Des fauteuils et des tables basses terminaient de remplir la petite salle.
- Derrière la porte de gauche, c'est le dortoir des filles. Je suppose que je n'ai pas besoin de préciser que son accès est interdit aux garçons, rappela-t-elle sèchement. La porte de droite mène à celui des garçons. La salle de bain est en commun, des heures vous seront donc attribuées pour ne pas qu'il y ait la moindre anicroche. J'espère sincèrement que cet incident ne sera pas aggravé par des comportements irresponsables…
- Qu'est-ce qu'elle croit ? On ne va pas mettre le feu non plus, maugréa Ron en se grattant le bas du dos.
- Réfléchis, dit Hermione, des Serpentards et des Gryffondors dans le même dortoir, ça ne va certainement pas donner un congrès pour la paix. Regarde Malfoy, il fulmine déjà. Et, s'il te plait, arrête de te frotter comme ça, ce n'est pas vraiment élégant.
- Hermione, je ne voudrais pas te contredire, mais tu fais pareil en ce moment, pouffa Harry en désignant les doigts de son amie qui s'agitaient inconsciemment dans son dos.
La jeune fille les ôtât immédiatement, avant de se rendre compte que la plupart des élèves étaient aussi pris de crise de chatouillement. Elle allait répliquer boudeusement qu'elle n'était pas la seule à faire ce mouvement disgracieux, quand Dumbledore prit la parole d'une voix étonnamment anxieuse. Il leur demanda à tous de bien vouloir s'asseoir sur leurs lits respectifs en attendant que Madame Pomfresh passe avec un baume apaisant pour leurs démangeaisons puis leur fit un bref topo de la situation. La Dragoncelle n'était pas une maladie très fréquente chez les sorciers, aussi les guérisseurs et médicomages savaient peu de choses sur elle. De plus, les symptômes variaient en fonction de la race du dragon porteur du germe et de la personne touchée. Malgré de nombreuses recherches, on pouvait seulement affirmer avec certitude que la maladie se manifestait tout d'abord par des projections de flammes, mais pour ce qui était du reste… un espace vide assez angoissant remplissait les rapports médicaux. Les élèves s'attendaient donc au pire lorsqu'ils se rendirent à leur couchette.
- Mince alors, murmura Harry en repérant la sienne, toutes mes affaires sont vraiment là.
- Oui, renchérit Ron en retrouvant tous ses effets personnels à leur place, les elfes se sont appliqués pour qu'on se sentent chez nous on dirait.
Harry put presque entendre Hermione pester à propos d'esclavagisme elfique de son côté, dans le dortoir des filles, mais être quand même bien heureuse de retrouver tous ses livres dans la commode à côté de son lit. Il s'assit ensuite sur son matelas, attendant le passage de l'infirmière et de son onguent qui le soulagerait de ces chatouillis incessants. Elle entra finalement dans la pièce, sa toque de travers et les joues roses. Nul doute que cette histoire d'épidémie de Varicelle du Dragon devait donner du travail à la pauvre femme, ainsi qu'à tous les autres membres du personnel. Harry se demanda un instant si le reste de l'école était au courant, mais finalement cela importait peu.
- Veuillez ôter vos uniformes, messieurs, intima madame Pomfresh en sortant une boîte en verre remplie de pommade verte de la poche de son tablier.
Perplexes et ennuyés, Harry et Ron se jetèrent un regard en coin avant de s'exécuter. Tout en déboutonnant sa chemise, Harry promena son regard curieux sur la pièce circulaire. Il détailla les tableaux qui surplombaient chaque lit, étant étrangement assortis au caractère de son occupant. Le sien était un savant mélange, une complexe alchimie, de choses effrayantes, tel un loup-garou à l'œil dément, et d'autres très agréables, comme des personnes souriantes. Celui de Ron ressemblait plutôt à un terrain de Quidditch surpeuplé par des joueurs tous roux. Harry nota avec amusement que celui du centre ressemblait étrangement à son ami. Il revint à son effeuillement et s'attaqua ensuite à sa cravate. Oui, Harry Potter avait une façon d'orchestrer son ordre de déshabillage assez illogique, puisqu'il se retrouvait en boxer tout en ayant toujours sa cravate sur lui. C'est dans cette tenue pour le moins minimaliste qu'il croisa le regard de son ennemi juré avec qui – entre autres – il allait devoir cohabiter jusqu'à ce que les choses rentrent dans l'ordre, soit jusqu'à ce que ce bon vieux Severus Snape et sa mauvaise foi diaboliquement calculée se décident à terminer l'élaboration de l'antidote à la Dragoncelle. En bref, il y en avait pour un bout de temps, même si le professeur s'y mettait sérieusement.
C'est donc dans une posture parfaitement décente, comme je le disais, que Harry croisa les yeux gris et orageux de Draco, qui affichait une mine dégoûtée ne lui allant particulièrement pas, et dont il usait et abusait pourtant. Le blond princier le dévisagea de toute sa hauteur, prenant bien soin de faire passer son message, toujours le même, toujours aussi clair et précis : « Potter, tu me fais pitié. » Harry ne s'attarda pas à lui rendre la pareille mais, histoire d'avoir bonne conscience, il lui décocha tout de même une œillade noire avant de se retourner vers Ron qui se battait avec une de ses chaussettes récalcitrante.
- Je sens que ça va être l'enfer de vivre un temps avec Malfoy et sa clique, marmonna le survivant à l'adresse du rouquin en plein affrontement contre une socquette apparemment redoutable.
- Ne… t'inquiète… pas ! grogna-t-il d'une voix hachée par l'effort fourni dans sa lutte impitoyable contre la chaussette trop étroite. Avec Hermione, Seamus, Dean, Andrew, Demelza, Jack, Neville, Parvati et Lavande, on n'est pas tout seuls.
- Moui tu as raison, acquiesça Harry en espérant tout de même que tout cela ne finisse pas en bain de sang général, voire en apocalypse locale. Dépêche-toi, voilà Madame Pomfresh.
Harry se tourna vers l'infirmière, qui lui tartina généreusement le torse, le dos, les bras et les joues de sa pommade calmante. Harry se sentit directement soulagé par la fraîcheur de la solution, et constata avec bonheur qu'il n'avait plus envie de se gratter chaque seconde, comme précédemment. Celle-ci ne traîna pas en fioritures et passa immédiatement à l'élève suivant, laissant Harry se débrouiller pour se rhabiller. M'enfin, à son âge, cela ne l'attrista pas vraiment, il savait enfiler un pantalon et une chemise tout de même. Draco aussi apparemment, car il était déjà de nouveau impeccable et plus frais et dispo que jamais, et le Gryffondor lui envia une seconde cette prestance naturelle. Avant de se rappeler qu'il était un enfoiré fini, fils de mangemort et mépriseur professionnel.
Ils sortirent tous pour se retrouver à nouveau réunis, garçons et filles confondus, dans la pseudo salle commune. Dumbledore les y attendait, assis dans un des fauteuils moelleux, sa sous-directrice à sa gauche, se tenant droite comme un i, la bouche pincée et les mains croisées dans le dos.
- Bien, soupira-t-il en se relevant. Je suis navré mais, comme vous l'avez compris, vous allez devoir rester tous ici, strictement privés de contact avec d'autres personnes que celles qui sont en ce moment présentes dans cette salle. Je vous demanderai de vous conduire en jeunes personnes responsables, et de ne pas profiter de cet incident pour faire des choses inconscientes. Le professeur Rogue est en ce moment même en train de réunir les ingrédients nécessaires au remède, mais je ne vous garantis rien quant au temps que prendra sa réalisation. En attendant, si l'un d'entre vous constate que quelque chose d'anormal lui arrive, il faut qu'il le dise absolument à Madame Pomfresh, qui restera à votre disposition par cette fenêtre flexible là-bas. Il vous est bien sûr formellement interdit de sortir, pour ne pas aider la propagation de la maladie. Je crois que tout a été dit, et, sur ce, je vous laisse vous installer et vous changer. Bonne fin de journée à vous tous.
Des murmures s'élevèrent aussitôt de l'attroupement des élèves. Certains se plaignaient déjà de ne pas pouvoir voir leurs amis, d'autres réclamaient un hibou pour écrire à leurs parents et, de manière générale, la nouvelle ne réjouissait personne. Harry en particulier, car il détestait avoir à croiser les Serpentards railleurs – alors imaginez si c'était à la sortie d'une douche ou en face-à-face lors d'un repas… Tout en observant les professeurs quitter la salle, il sentait déjà sa mauvaise humeur pointer le bout de son nez, et il imaginait déjà les scènes d'accrochage auxquelles il n'échapperait pas, certainement pas avec une dizaine de vert et argent dans la même zone que lui. Il avait raison de s'inquiéter, car Draco tourna immédiatement son regard pervers vers lui, signifiant clairement qu'en l'absence d'autorité, il allait s'en donner à cœur joie, surtout si c'était Snape « l'impartial » qui avait la charge de les surveiller. Le Gryffondor vit le groupe amorcer un pas vers lui, Hermione et Ron, quand ils furent sauvés par le gong. Enfin, si le gong avait une voix féminine aiguë très exaspérante.
- Il y a quelque chose dans mon dos ! Hiiiii ! Aidez moiiiii ! piaillait une demoiselle des Serpentard en tentant d'atteindre ses omoplates, sautillant sur place d'une façon ridicule.
Madame Pomfresh fit immédiatement demi-tour et, après s'être lancé un sort de protection, souleva délicatement la chemise de la jeune fille hystérique. Elle dévoila son dos petit à petit et par la même occasion, sous l'œil horrifié du public, une file de petites pointes noires et effilées le long de sa colonne vertébrale.
- C'est immonde, quelle horreur ! grimaça Draco en se moquant sans vergogne d'une de ses propres camarades.
Par acquis de conscience, Harry demanda à Ron de vérifier également l'état de son dos. Le rouquin s'exécuta et, après un petit silence, murmura d'une voix faible :
- Oh mon Dieu…
A SUIVRE…
Quel suspens, non ? La Dragoncelle, ça m'a l'air terrible comme maladie, les symptômes qui arrivent petit à petit, quelle horreur, héhé. Et Harry et Draco qui vont devoir cohabiter, ça va être du joli aussi… Mwa ha ha, je me marre d'anticipation !
Huhuhu. –se reprend- Alors ça vous plait comme idée ? Je dois continuer ? C'est à vous qu'appartient la décision… quelle pression ! Que… ? Non, je n'exagère pas du tout...
