When last she loved me
Voici une fiction que l'auteur m'a demandé de traduire. C'est un one-shoot. J'espère qu'elle vous plaira, pour ma part, je l'ai fait avec plaisir !
Encore une fois, rien ne m'appartient !
La grande salle était depuis longtemps silencieuse lorsque je me dirigeai vers une personne couchée sur le sol de pierre froide. Je parcourais la distance lentement. Tout était terminé, je n'étais pas pressée.
Lorsque j'y arrivais , je m'effondrais à côté du corps immobile de ma sœur. Ses robes noires étaient réparties élégamment autour d'elle. Elle avait été belle. Mais Azkaban lui avait tout pris. Elle était maintenant pâle et maigre, ne gardant presque plus rien de sa jeunesse.
Je ne lui fermais pas les yeux. Dans la mort, la folie étrange et trop familière qui les habitait s'était entièrement effacée. Les yeux de Bella étaient tout ce qu'il restait de la sœur que je connaissais, la sœur que j'avais perdue.
Des larmes chaudes coulaient sur mes joues. Pour la première fois depuis que je n'étais plus un enfant, je prenais la main de ma grande sœur c'est quelque chose qu'elle ne m'aurait jamais laissé faire si elle avait été vivante.
Qu'avais-je fait ? C'était de ma faute. Dans la clairière, je n'avais pas révélé le fait qu'Harry était vivant afin que Voldemort ne puisse plus continuer à déchirer ma famille.
J'avais tué ma sœur dans le processus.
Je n'arrivais pas à endiguer le flot de larmes. Tout était de ma faute. C'était de ma faute. Je ne ressentais même pas de colère envers ses meurtriers. Leur acte était justifié. Pas le mien.
Mon corps entier était secoué par des sanglots, je ne pouvais plus les arrêter.
Je sursautais en sentant une main sur mon épaule, mais je ne pris pas garde, pensant qu'il s'agissait de Lucius ou de Draco. Aucun d'eux ne comprenait. Ils ne pouvaient pas comprendre.
La personne se mit à genoux à côté de moi.
« Je suis désolé » fut tout ce que la voix dit.
Je levai automatiquement les yeux. Je fus stupéfaite. Harry Potter était en train de me réconforter. Je hochais la tête froidement en reconnaissance, oubliant que je pouvais arrêter de jouer la comédie de la froideur. Harry du comprendre la différence.
« Merci » murmurai-je un peu trop tard alors qu'il avait déjà tourné le dos. Il m'entendit surement car il se retourna et me sourit tristement. Je savais que lui comprenait… peut être même encore mieux que moi.
Je me sentais tellement responsable pour tout ce qu'il c'était passé. Maintenant, je recevais ce que je méritais. Ma sœur était morte.
Encore une fois, tout mon corps tremblait, submergé par le chagrin. Je repensais à l'époque où nous étions enfants, alors que le monde était plus simple. Andie était encore à la maison, et j'avais deux grandes sœurs pour s'occuper de moi.
Je me souviens, à cinq ans, j'avais peur de l'orage J'étais terrifiée. J'avais couru dans la chambre de Bella et elle m'avait réconfortée. Elle m'avait laissé monter dans son lit et je n'avais plus jamais eu peur. Je m'étais sentie en sécurité et aimée.
Maintenant, elle avait disparu. J'étais seule. Jamais plus je ne sentirais l'amour d'une sœur.
Le monde entier la détestait. Mais sa colère était justifiée. Elle était mauvaise. Son âme était mauvaise. A peine une trace de son innocence passée demeurait sur son visage désormais figée.
Mais je l'aimais encore. Peu importe ce que le monde pouvait penser d'elle, elle serait toujours ma sœur.