Hello les gens ! :)

Je vous présente une nouvelle histoire, Xanxus/Squalo, qui devrait faire 7 ou 8 chapitres en grande partie déjà écrits.

Ceci est donc un slash classé M pour notre plus grand bonheur :D

L'histoire est axée sur la Varia et se passe quelques années après le manga, dans un monde où les arcobalenos sont toujours en place et bien vivants, à cela s'ajoute la présence de Fran même si Mammon est donc, toujours présent. La logique la dedans? Y'en a pas vraiment, mais c'est le monde de la fanfiction, on fait bien ce qu'on veux après tout ! :D

Je vous souhaite à tous une bonne lecture et passe par la même occasion un coucou à ma beta, Nathdawn !

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Chapitre 1 – La boue n'a pas forcément grand-chose à voir avec nos dérapages, quoique.

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Un temps de chiotte, voilà ce que c'était. Un putain de déluge de merde nous tombait sur la gueule.

« VOOOOOOOI ! JE VAIS L'ECLATER CE BOSS DE MERDE !

—Shishishi, je suis sûr que c'est lui le plus en rogne de nous tous… Moi, je m'amuse assez bien…

— Je ne pensais pas que patauger dans la boue était une activité seyant à votre rang Bel-sempai…

— La boue n'est qu'un vague désappointement en comparaisons à tes habits mouillés ma grenouille shishishi.

— Arrêtez de me reluquer de la sorte porcher-sempai…

—VOOOOOOOII ! FERMEZ VOS GUEULES GAMINS !

— Capitaine… Bel-sempai m'envoie des couteaux dans le dos… Vous pourriez lui dire d'arrêter ?

—VOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOIIII ! »

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Ce que je foutais là ? Au milieu de cette jungle foireuse, de ces gamins foireux, de cette pluie foireuse et de cette boue foireuse ? Une PUTAIN de mission foireuse VOOOOI !

Pour faire court, un hélico nous a largués, toute la smala, connard de boss compris, à côté d'un patelin paumé, en Colombie, avec comme mission de buter le chef d'une organisation de trafic de drogue. Parait que sa tête est mise à prix, et pas pour une petite somme minable, assez pour que le boss accepte de se tirer aussi loin.

Jusque-là, rien d'extraordinaire, tout est ok. Nos contacts, des gars du coin, nous ont récupérés et montrés notre piaule, s'en suivit une réunion stratégique, cartes, plans, boussoles, GPS, émetteurs… Tout le tralala, puis d'un dîner et de quelques heures de sommeil.

La mission commençait le lendemain à la première heure. A savoir : crapahutage pendant trois jours dans la jungle, trouver le camp, butter le chef, et se casser, tout simplement.

Alors pourquoi on a été obligés de se tirer comme des putains de lapins sous des tirs ennemis ? Pourquoi en pleine nuit des gars armés jusqu'aux dents et carrément prêts à tous nous faire la peau nous ont attaqués ?

« Shishishishishi… On n'en serait pas la si vous aviez accepté la mission que le boss vous avait confié capitaine… »

Une veine bien visible apparut sur ma tempe droite, je vais le buter, ce prince de mes deux.

« Bel-sempai… On n'en serait pas là si ce n'était pas vous qui aviez proposé au boss de faire diversion en habillant le capitaine d'une robe de manière à divertir les soldats pendant qu'on s'occupait de leur chef…

—Voi… la ferme… »

Je vais les buter….

« Shishishi n'empêche que c'était terriblement drôle ! Surtout la réplique du capitaine.

—Aaaaah…. Vous parlez de celle où il lui répond qu'il va lui foutre son service trois pièces dans le cul histoire de lui prouver que ce n'est pas une gonzesse ?... »

JE VAIS LES BUTER….

« Shishishishishsihsihi ouais, la gueule qu'il a tiré ! Rien d'étonnant qu'il ait sorti ses X-guns pour vous allumer capitaine !

—C'est vrai que c'était pas vraiment discret… Mettre le feu à une jungle en pleine saison des pluies faut le faire… Dommage que Bel-Sempai n'était pas sur la trajectoire de tir… Sempai… Arrêtez avec vos couteaux…

—Shi ! Toi par contre, ton petit cul est en plein dans ma trajectoire !

—Bel-semp-

—VOOOOOOOOOOOOOOIIII ! VOS GUEULES ! »

J'crois que la situation a été plutôt bien décrite. Une blague foireuse du prince de merde, prise au sérieux par notre boss de merde — dans le seul et unique but de me faire chier— suivis d'une engueulade de merde, d'un pétage de câble de notre foutu boss qui envoie une foutue attaque monstre avec ses X-guns dans ma tronche pour me rayer moi —et tout ce qui se trouve sur son passage— de la surface de la terre. La tente a explosé en flamme, tout le périmètre de la jungle nous entourant aussi, des cendres, du feu, nos guides grillés ainsi qu'une bonne partie du matos, bref, big explosion en plein milieu de la nuit qui a rameuté toute la clique ennemie.

Ça aurait pu être cool, nous faire gagner du temps, le blème, c'est qu'on a tous été plus ou moins soufflés par l'explosion qui nous a envoyés paître à Tataouine les bains, au milieu des flammes.

En m'esquivant du feu, je suis tombé sur ces deux abrutis qui me gonflaient grave, avec lesquels j'essayais de retrouver les autres glandus, ou des ennemis à découper, mais si possible éviter le boss. J'ai pas envie de finir en bouillabaisse VOI !

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Il faisait nuit noire, aucune lumière ne filtrait à travers le ciel orageux et la végétation nous environnant. Le feu avait apparemment tiré sa révérence face au déluge. La pluie tombait avec une rare violence, bien que la verdure dense au-dessus de nos têtes arrêtait une bonne partie des gouttes, nous étions complètement trempés. Une chaleur moite nous entourait. Malgré le bruit presque assourdissant de la pluie, nous pouvions entendre les remous d'un torrent rapide sur notre droite.

Le camp ennemi devrait se trouver à environ trois ou quatre kilomètres de nous, quelques souvenirs de la carte et de la direction à emprunter m'aidaient un minimum à me diriger, mais sans boussole, la tâche n'était pas évidente. Pour l'instant, il nous suffisait de suivre le fleuve sur environ un kilomètre avant de bifurquer à l'ouest.

La boue, les racines, les feuilles mortes, les plantes et les buissons, tout semblait se jeter en travers de notre route. Cette marche difficile avait heureusement réussi à faire taire les deux crétins me suivant. Enfin, presque…

« Fran, si une seule racine vient se foutre encore "innocemment" en travers de mes pieds, je me retourne et te taille un sourire de l'ange, mon ange, shishishishishishi !

—Bel-sempai… ce n'est pas de ma faute si vous avez autant de classe dans une forêt qu'un palefrenier dans une écurie… », balança de sa voix neutre Fran, écartant nonchalamment une branche de son passage.

Belphégor se retourna, rapide comme l'éclair, une lueur étincelante à la main, prêt à taillader le visage de son kôhai. Kôhai qui relâcha simplement la branche qui alla s'écraser directement sur le visage du prince dans un bruit de gifle monumentale.

Me retournant prestement, j'attrapai et bloquai le poignet de Belphégor déjà prêt à répliquer, lui intimant vivement de se taire d'un regard et d'un sourire mauvais. Une branche venait de craquer sur notre gauche.

Ils suivirent mon regard et comprirent tous le message : Enfin un peu d'action.

Une ombre passa, Bel lança son poignard, et moi je me précipitai, épée à la main, prêt à découper quiconque se trouvant à porter de lame.

Sauf que ça ne se passa comme prévu, une fois de plus. Mission foireuse, vous vous souvenez ? Sur le coup, je n'ai rien eu le temps de capter, juste eu le temps de me dire « Putain de merde ». Un truc semblable à un canon apparut juste devant mon nez. Une lueur rouge, type flamme de tempête, se matérialisa. J'eus tout juste le reflex de me protéger de mes bras que le souffle me balaya, comme un foutu fétu de paille, me propulsant droit vers les rapides, accompagné de toutes sorte de merdes prises elles aussi dans la bourrasque. Le choc me coupa la respiration et le fleuve bouillonnant m'emprisonna dans ses tourbillons frénétiques.

L'eau aussi noire que le ciel, et l'air empli de pluie et des remous de vagues, je ne savais ni ou était le haut, ni où était le bas. Je n'avais plus aucun repère. Des débris s'écrasant contre moi, mon corps tapant contre les rochers peuplant le cours du fleuve, j'ai bien cru me noyer. Putain, la honte !

Mon corps finit par heurter brutalement un tronc d'arbre couché au travers du torrent, auquel je pus m'accrocher et me hisser, puisant encore quelques ressources au plus profond de moi. Je réussis à me traîner sur la rive, et toussai et recrachai toute l'eau que mes bronches avait avalées. J'avais du feu à la place des poumons.

Allongé sur le dos, la respiration sifflante et saccadée, j'essayais de me calmer, de retrouver un rythme cardiaque normal. Je fermai les yeux et me forçai à respirer moins vite, plus profondément… Petit à petit, je repris conscience avec la réalité, mon cœur arrêta de marteler ma cage thoracique, mon sang arrêta de pulser dans ma boite crânienne. La pluie s'abattait avec force sur mon visage, le bruit du fleuve, assourdissant, emplissait l'espace sonore.

J'ouvris les yeux, les sens aux aguets. N'entendant ni ne sentant rien de suspect, je me relevai et allai me mettre à couvert à l'orée de la forêt. M'appuyant d'une main contre un arbre, je regardai ce qui m'entourait, à l'affût du moindre bruit ou geste douteux. Rien d'anormal. Je pris alors le temps de m'accroupir ici quelques secondes et de prendre une grande respiration, analysant la situation.

Par-dessus le fleuve, la vue était un minimum dégagée, je levai les yeux sur le ciel toujours opaque, sans lune ni étoiles. Les restes de fumée résultant de l'incendie étaient à présent redescendus, ou invisibles de l'endroit où je me trouvais, je n'avais aucune idée de la distance que je venais de parcourir. Me diriger dès à présent vers l'ouest serait une idée…

C'est alors qu'un coup de feu retentit suivi d'un éclair de lumière, un coup de X-gun, je le parierais. J'hésitai vaguement à me diriger vers la source du bruit ou à l'opposé. Un petit rire s'échappa de mes lèvres, suivi d'un sourire tenant plus d'une grimace. C'était pas vraiment mon genre de rester planqué. Faudra bien que je le recroise un jour où l'autre de toute manière. Espérons juste qu'il se soit bien défoulé avant…

Tournant le dos au fleuve, je me dirigeai à l'ouest, dans la direction de ce foutu boss de merde.

La forêt devenait de plus en plus sombre à mesure que je m'éloignais des rives du fleuve. J'essayais de toujours marcher droit devant, vers le bruit de coup de feu entendu cinq minutes plus tôt, mais sans aucun repère, la tâche était assez difficile. Surtout que maintenant, seul le tumulte de la pluie se faisait entendre.

Une paroi rocheuse me faisait à présent face, haute, trop haute pour l'escalader en pleine nuit, sous cette tempête. Un regard à droite, un regard à gauche, on n'y voyait rien.

« VOI, j'en ai ma claque, sérieux. Va pour la gauche. »

Longeant la paroi, j'espérais trouver un passage pour l'escalader, lorsqu'un renfoncement attira mon attention. Tous mes sens en alerte, épée dégainée, j'avançai lentement.

Je savais qu'il y avait quelqu'un.

Hors de question de foncer de nouveau dans un piège. Dos à la falaise, je glissai un rapide coup d'œil dans l'obscurité de la cavité et scrutai les ténèbres. Mes yeux furent tout de suite happés par un regard rouge sang me fixant depuis le fond de celle-ci. Le regard de mon boss. Ces yeux qui vous transpercent, vous figent. Ces yeux qui m'ont toujours fasciné parce qu'indomptables, incontrôlables.

Sauvages.

Dangereux.

Je m'avançai de quelques pas dans l'excavation, sur mes gardes. Il n'avait pas l'air de bonne humeur.

« Et t'oses de repointer devant moi ? Déchet. »

A présent protégé de la pluie, je me stoppai et le regardai, une moue s'afficha sur mon visage suivie d'un reniflement dédaigneux.

« VOI, j'allais quand même pas rester planqué comme un pauvre petit chaton. », grognai-je.

Une flaque d'eau se formait sous mes pieds, mes vêtements étaient complètement trempés, plein de boue ramenée de ma baignade dans le fleuve et me collaient désagréablement à la peau. Mes longs cheveux, plein de brindilles et de feuilles mortes pendaient lamentablement de chaque côté de mon visage certainement dégueu lui aussi. La merde que ce sera pour les démêler, j'vous explique pas, foutu boss. J'ai plus l'air d'un rat d'égout que du meilleur escrimeur au monde.

Un silence pesant s'installa. Lui n'avait pas bougé d'un poil. Assis sur une pierre à trois mètres de moi, immobile, il me regardait droit dans les yeux, puis je vis son regard glisser lentement sur chacune des parties de mon corps. Voi, il commençait à me foutre mal à l'aise ! Je fronçai les sourcils et tournai la tête de côté tout en levant un bras pour me gratter l'arrière du crâne dans un putain de reflex à la con. Mais merde sérieux. Autant sortir une pancarte avec marquer en gros : « Arrête, j'me sens gêné. » VOI, Je suis pas un putain de gibier !

Je rabattis mon bras le long du corps, endroit qu'il n'aurait jamais dû quitter, et tournai de nouveau les yeux vers lui, sourcils froncés, prêt à gueuler, mais nos regards se croisèrent, se fixèrent, ne se décrochèrent plus, me désarmant totalement. Si. J'étais un foutu gibier. Une biche prise dans les phares de cette chose qui lui fauchera la vie d'ici quelques secondes si elle ne bouge pas son cul.

Mais comme une biche, je restai totalement immobile, cloué sur place. Je n'étais même pas sûr de respirer au moment où je le vis se lever et s'avancer lentement vers moi. J'étais totalement harponné par son regard.

Pourtant un geste me réveilla, un geste qui n'avait rien à foutre là. Il foutait quoi avec ma veste là ?

« VOOOOI ! Connard de boss, tu crois faire quoi là?!

— Ta gueule déchet, je te demande pas ton avis. » me répondit Xanxus d'une voix rageuse difficilement contenue, tandis qu'il continuait sa tâche sans me prêter plus d'attention, à savoir, me dessaper.

VOOOOOOOII C'EST QUOI CETTE MERDE?!

Je répliquait en repoussant sa main de ma veste d'un brusque mouvement de bras, mais apparemment il ne comptait pas en rester là et riposta en me poussant violemment contre la paroi de la grotte puis m'empoigna les cheveux qu'il tira brutalement de manière à ce que je lui dévoile ma gorge et la morde à pleines dents.

« PUTAIN MAIS T'AS CRAQUÉ ! TU FOUS QUOI LA BORDEL !? »

Je gueulai sans aucune pitié pour ses foutues oreilles tout en virant sa main de mon torse d'un geste sec. J'agrippai ensuite sa tignasse à l'arrière de son crâne pour le virer de mon cou, et alors qu'il relevait la tête, son regard carmin se planta dans le mien, le transperça, figeant le temps.

Un fauve, prêt à attaquer, déterminé à atteindre son but. D'ailleurs c'était quoi … son putain de but… ? Un frisson me parcourut l'échine.

Il raffermit sa poigne dans mes cheveux, me les arrachant presque, et susurra d'une voix dangereuse :

« J'ai dit que je te demandais pas ton avis, ok ?! Alors tu la fermes, déchet de merde, et tu te laisses faire. Et lâche mes cheveux. Tout de suite. Ou je t'explose la tête. »

Et je vis à ses yeux qu'il le ferait.

J'essayai d'empêcher ma main dans ses cheveux de trembler, malgré cette appréhension qui m'enserrait la poitrine, j'essayais de garder mon regard inflexible, malgré ce doute me rongeant le corps et j'essayais de garder une voix ferme, malgré la panique m'étreignant la gorge.

« Tu peux aller te faire foutre, connard de boss. J'sais pas c'qui t'prends, mais j'suis pas ta pute ! »

J'arrivais à articuler, sans tremblement dans la voix, faisant passer toute ma détermination dans mon regard.

Impossible de le lâcher des yeux, si je cillais, si je bougeais, si je montrais le moindre signe de faiblesse, il me bouffait. Et ça, VOOI, y'avait pas moyen !

Ma dernière réplique l'a stoppé dans son "attaque", nos regards s'affrontèrent durant quelques secondes, puis il me relâcha brusquement avant de prendre la parole tout en retournant s'asseoir.

« Et ben rends toi utile déchet, et cherche un putain de moyen pour retrouver leur foutu boss. Ras le cul de patauger dans cette boue de merde. »

Mon corps se détendit légèrement alors qu'il regagnait sa place et s'affalait sur son rocher. Voooooi…. Je venais d'échapper à un truc qui aurait marqué un tournant assez brutal dans notre relation j'crois bien là… Mais pas le moment d'y réfléchir maintenant… Rejetant cette scène irréaliste dans un coin de mon cerveau, je me reconcentrai immédiatement sur le but de la mission.

VOII, on est un pro ou on l'est pas !

Je retournai à l'entrée de la grotte et me stoppai avant que la pluie ne puisse m'atteindre, réfléchissant quelques minutes…

« Tire un coup de X-gun, je lui dis tout en tournant légèrement la tête pour le voir. Ça devrait les faire rappliquer comme la dernière fois. »

Un sourire carnassier apparut alors sur son visage suivi d'un rire — Savez, le rire genre trop pas discret, voyez lequel ? — Il sortit son flingue et le pointa sur la sortie de la grotte juste avant de me répondre « Bonne idée, déchet » et de tirer, sourire toujours aux lèvres. Le sourire, c'était sûrement parce que j'étais sur la trajectoire, boss de merde !

J'eus tout juste le temps de faire un bond de côté, le tire me frôla. Sûr, c'était moi qu'il visait.

« VOOOOOOOII ! CONNARD DE BOSS ! TU VIENS DE ME CRAMER LES CHEVEUX ENCULÉ! »

'tin on se demande pour qui je les laisses pousser !

« Ta gueule déchet, fallait pas être dans la trajectoire. »

Même si le tir était nettement moins puissant que le dernier qu'il m'avait tiré dessus, — faut dire qu'après le gros blanc qui avait suivi ma tirade, la tête du mec genre trop choqué, s'était vite transformée en tête du mec genre trop vénère, cicatrices apparaissant et tout, prêt à m'exploser la tête avec son talon jusqu'à que mon cerveau se transforme en bouillie et me sorte par les oreilles, je l'avais senti comme ça en tout cas— bref, ce tir suffit quand même à faire voler la forêt face à nous sur un large périmètre.

Bon, plus qu'à les attendre.

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Le coup de feu avait rameuté le chef ennemi accompagné de son escouade ainsi que le reste des gardiens de la Varia. S'en suivit un véritable massacre, le boss et moi n'étions pas les seuls à être en rogne et pressés que ça finisse apparemment. Seul Levi manquait à l'appel. On le retrouva quelques heures plus tard au camp ennemi.

VOOI ! Et je peux vous dire que le plus gros massacre fut ici. Le genre de truc qui arriva même à marquer les esprits d'assassins endurcis comme nous. Parce que figurez-vous qu'il y en a un qui est TOUJOURS prêt à faire tout et n'importe quoi pour son boss. C'était difficile de faire mieux, ou pire, tout dépendait du point de vue. J'crois bien que j'avais jamais entendu rire la Varia toute entière aussi fort et d'unisson, même le boss n'en pouvait plus, c'était dire.

Arrivés au milieu du camp ennemi, il nous était difficile de louper CA.

Attaché à un pilier par une corde lui enserrant la taille et une autre qui lui maintenait les bras au-dessus de la tête, cet espèce de déchet, Levi, était en plus affublé d'une robe, —je ne souhaitais surtout pas savoir d'où il la sortait, ni même savoir s'il avait prévu dès le départ une éventuelle utilisation et surtout pas pour quoi faire !

Mais en tout cas, sérieux, c'était moche.

Cet abruti avait pris l'ordre de Xanxus au sérieux et avait choisi de le faire à ma place, vu que moi je ne le voulais pas. A savoir… divertir les soldats. Ça n'avait pas dû marcher des masses, ou pas de façon escomptée. Eux aussi avaient dû se marrer et pas qu'un peu. On serait bien restés des heures à se foutre de sa gueule alors qu'on sortait tous nos portables pour le canarder de photos souvenir tandis qu'il gueulait de le détacher. Les yeux de Mammon c'était même transformer en dollars et Lussuria avait sorti son maquillage pour embellir le tableau — VOI ! Il sortait ça d'où lui aussi d'ailleurs ?!— mais le temps s'était de nouveau gâté et on décida de se tirer après avoir récupéré pognon et marchandises.

Xanxus avait formellement défendu à Levi de retirer sa robe, lui, heureux de pouvoir obéir à un ordre de son boss, avait donc décidé de la garder jusqu'à notre retour en Italie.

Bref, on pourrait donc dire que malgré l'air catastrophique qu'avait pris la mission, celle-ci fut un succès.

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Une semaine était passée depuis cette mission en Colombie. À notre retour, nous avions été conviés à une réception par les Vongola dans leur base d'Italie, pour nous présenter une nouvelle famille amie qui rejoignait nos rangs.

Nous avions réussi à y traîner notre boss par miracle, qui sirotait un verre d'alcool assis à une des banquettes installées dans la pièce. Beaucoup d'autres alliés étaient présents d'après ce que je voyais, des familles qui venaient du monde entier, des faiblards pour la plupart, souhaitant la protection que les Vongola pouvaient leur offrir. Tout ce petit monde était dispersé au travers de la salle ou au bar.

Sawada était là bien entendu, accompagné de ses gardiens et de l'arcolbaleno. Je regardais chacun d'entre eux et me souvenais des gamins que nous avions affrontés sept ans plus tôt. Y'a pas à dire, ça pousse vite.

Je croisai le regard de Yamamoto qui me répondit d'un grand sourire débile tout en me faisant signe de le suivre au bar. Voi, ça a p'tête poussé vite mais le crétinisme n'a pas évolué, lui. Je suivis donc cet incurable d'imbécile heureux qui me demanda ce que je voulais boire.

« Ça fait un moment Squalo !

— Ouais, quelques années maintenant... », répondis-je tout en portant le verre d'alcool que l'on venait de nous servir à mes lèvres. On a eu l'occasion de se recroiser quelques fois, mais c'était toujours en coup de vent, jamais trop eu l'occasion de parler. Pas que ça me manquait, mais à lui si, vu comme il me regardait. Il me lâchait pas du regard.

« Voi, qu'est-ce que tu m'veux gamin ? »

Pour réponse, il se passa une main à l'arrière du crâne tout en émettant un petit rire gêné. Alors qu'il s'apprêtait à me répondre, il fut interrompu par Lussuria qui vint me parler.

« Squ-chan, le boss te fait mander. » me dit-il de sa voix geignarde.

Je tournai donc mon regard vers Xanxus pour le voir à moitié avachi sur sa banquette, soutenant sa tête de son poing accoudé, l'autre main tenant un verre de vin sans grande conviction, un air de contrariété et de profond ennui affiché au visage. Tché, sacré boss…

Après m'être excusé au prêt de Yamamoto je m'approchai de lui, assez sceptique face à la demande qu'il me fera…

« OÏ, déchet, j'me fais chier, j'me casse. Ramène-moi une gonzesse pas trop chiante pour m'occuper cette nuit. »

Un de mes sourcils se souleva, si c'était que ça… Alors que je me retournai, commençant à me diriger vers deux nanas assises à une table voisine que j'avais déjà plus ou moins repérées en train de le mater tout en gloussant, — Une d'elle acceptera certainement l'invitation— il m'arrêta dans mon élan.

« A moins que tu veuilles t'en occuper toi-même. »

Les trois pas que je venais de faire en marche avant, je les refis en marche arrière. Arrivé à sa hauteur, je tournai la tête vers lui, et lui dit de but en blanc.

« Voy, depuis quand les mecs ça t'intéresses ? »

Mon regard n'affichait rien de particulier, à part un certain étonnement, lui n'avait pas bougé d'un pouce. Il me regardait droit dans les yeux, son verre toujours à la main, son poing toujours appuyé contre sa joue. Puis dans un geste irrité, il claqua la langue et se leva, me passant devant sans un regard et sortit de la pièce.

Je le suivis des yeux, assez incertain sur l'humeur à adopter. Au bout d'un petit moment, je rejoignis la table des deux gonzesses et leur fis part de l'invitation, une d'elles se porta volontaire de bonne grâce, comme je m'y attendais. J'hésitai vaguement à demander à sa copine ce qu'elle faisait après la soirée, mais Yamamoto m'appela depuis le bar à l'aide de grands gestes. Ah ouais c'est vrai, qu'est-ce qu'il me voulait ce crétin déjà, pensais-je tout en reprenant ma place précédente.

« Voi bon, c'est quoi qui te tracasse ?

— hé bien… »

Il était toujours avec ce sourire gêné et cette main qui se grattait le crâne. Il va me faire poiroter encore longtemps ou quoi ?!

« VOOI accouche ou je te découpe en sashimi gamin !, m'énervais-je tout en reposant brutalement mon verre contre la table. C'est quoi toutes ces manière que tu m'fais ?! On dirait une pucelle qui demande à un mec de sortir avec elle !

— Héhé… Bah t'es pas loin…

— QUOI ?! »

J'captais que dalle.

« Je voulais t'inviter au match de base-ball qu'il y a dans deux jours à Rome…

— VOOOOII ! Mais vous avez quoi tous en ce moment ?! »

J'me suis transformé en gonzesse sans m'en rendre compte ou quoi ?!

« Quoi ? On t'y a déjà invité ? Me dit-il en prenant une tête étonnée.

— BIEN SUR QUE NON GAMIN ! Qui m'inviterait à un truc pareil ?! »

Un silence s'installa, lui n'y comprenait rien et moi, j'étais pas sûr d'avoir compris ce que je devais… Voi, on va pas aller loin là…

« Pourquoi tu m'invites ?, lui demandais-je en tentant d'éclaircir les choses, c'est p'tête moi qu'ai l'esprit mal tourné.

— Hé bien, j'ai demandé à Gokudera mais il ne veut pas, je m'en doutais un peu mais bon. Et les autres sont tous occupés… Donc, j'ai pensé à toi… tu parlais de quoi en demandant ce qu'on avait tous ?

— Rien, laisse tomber. »

Je bus une gorgée d'alcool alors qu'un nouveau silence s'installait puis reposai mon verre sur le comptoir. Je le regardai quelques instants faire parcourir son doigt sur l'arête du sien, pensif. Soufflant un coup j'enchaînai.

« Voi, et depuis quand tu penses à moi pour ce genre de chose ? Depuis quand j'aime le Baseball moi ? »

Il tourna de nouveau la tête vers moi, puis me fit totalement face tout en souriant de son grand sourire crétin et, joignant ces deux mains en une prière, me dit :

« S'il te plaît Squalo, c'est tellement plus sympa d'y aller à deux que seul, je t'expliquerai les règles si tu connais pas. Dis-toi que c'est mon cadeau d'anniversaire en retard… »

Je le jaugeai du coin de l'œil quelques instant tout en grognant qu'on ne s'était jamais souhaités nos anniversaires et que je voyais pas pourquoi on commencerait maintenant. Décidément, j'enchaînais les trucs zarb. Il n'avait toujours pas bougé de position et me regardait avec une espèce de lueur d'espoir dans les yeux, son grand sourire niaiseux collé aux lèvres.

« Nh, ok. »

Me demandez pas trop pourquoi j'ai accepté, j'saurais pas quoi répondre. Ou alors un truc qui me ferais tellement honte que je devrais vous tuer après. Foutu imbécile heureux. Bref, il passera me chercher dans deux jours au manoir des Varia.

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Fin du chapitre, à la prochaine pour le chapitre 2 : congélation, meilleur antidote ?, ainsi que pour une bonne note citronnée :)

Bizouilles ! :D

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