Et voilà ma nouvelle fiction, un hpdm comme au bon vieux temps (honnêtement ça fait longtemps que je n'en ai plus publié !) écrite il y a longtemps mais finie que tardivement. Elle a été entièrement corrigée et fait huit chapitres que je publierais chaque semaine.
Il y a des lemons et des combats, n'ignorez pas les ratings mes amis !
Les OC et l'histoire m'appartiennent, le reste c'est à JKR.
Bonne lecture comme toujours
Yume u_u
L'éclair le ramena
Chapitre 1 :
Draco se dressait droit devant l'assemblée silencieuse, il savait ce qu'il risquait en se présentant ici. Soit l'Ordre lui laissait le bénéfice du doute, soit il mourrait. Et ce, dès ce soir.
Il n'avait pas peur, il ne connaissait peut-être pas la décision du camp de la lumière, mais il refusait de mourir dans le camps de Celui-Dont-... de Voldemort. C'est pourquoi il était là, droit, fier, déterminé, il défiait les sorciers du regard. Le silence dura encore quelques secondes, puis la mère Weasley n'y tint plus :
-On ne peut pas le laisser repartir ! Hurla t-elle en se levant d'un coup.
-Je suis d'accord avec ma femme, Minerva, confirma Arthur Weasley en essayant de la faire rasseoir. On ne peut pas lui faire confiance, c'est un fils de mangemort et il est de notoriété public que Lucius...
Le loup garou, enfin, le professeur Lupin, à la grande surprise de Draco, intervint alors d'une voix forte :
-Draco n'est pas Lucius, nous en avons déjà parlé et il ne faut pas rejeter les enfants à cause des fautes de leurs parents.
-Dumbledore est mort par sa faute !
-Ce n'est pas pour cela qu'il faut... commença Lupin avant d'être vivement coupé.
-Je ne suis pas d'accord ! Le contra Weasley-mère d'une voix furieuse. Ce n'est absolument pas prudent de...
-Calmez vous ! Les stoppa tant bien que mal MacGonagall. Donnez votre avis calmement ou taisez vous !
Ce ne fut pas très efficace, car si les rouquins fermèrent leurs bouches pour un temps, bien d'autres étaient contre son admission dans l'Ordre, et les Weasley ne tinrent pas très longtemps avant de vouloir continuer d'exprimer leurs opinions à leur tour. Le débat faisait rage dans toute la salle, tout le monde hurlait, et Draco ne tremblait pas, ne s'impatientait pas, ne disait rien. Il fixait Potter, son plus grand rival. Ses yeux vert, son visage morose, sa balafre sur le front...
Il revint à la réalité par un cri d'un des aurors présent :
-JAMAIS, vous m'entendez ? Jamais je n'accepterais que vous laissiez entrer un espion dans l'Ordre !
-Tu en parles comme si il causerait notre perte ! contra vivement un autre sorcier que Draco ne connaissait pas.
-C'est exactement cela !
-Ce ne serait pas plutôt toi, l'espion, qui refuse la moindre aide alors que la dernière bataille est si proche ?
-Cela suffit.
La voix de Potter avait claqué, aussi calme que sèche, et toutes les bouches se fermèrent brusquement, tandis que les sorciers s'assaillaient de nouveau, dociles. Il n'avait même pas crié, mais il n'en avait pas besoin, visiblement...
« Alors tu es vraiment le super héros des gentils, Potter ? »
La chaise griffa la pierre et Harry Potter fut debout dans toute sa splendeur, sa cicatrice trônant sur son front comme un joyaux au milieu de ses mèches folles alors qu'il les regardait tous et qu'il imposait sa présence dans toute la pièce.
Il était beau, sauvage, puissant.
Draco eut un frisson qui lui parcourut le dos.
-Cela suffit, répétât-il. La dernière bataille est dans quelques jours, peut-être quelques heures. Trop proche en tout cas pour que vous passiez votre temps à entre-déchirer mon armée !
Tout le monde le fixait, Draco le dévorait des yeux.
-Aux dernière nouvelles, c'est moi qui suis à la tête de l'Ordre du Phœnix, donc c'est moi qui décide qui a le droit d'y rester.
Il scanna la foule, et fini par fixer Mrs Weasley qui se tortilla sur sa chaise, mal-à-l'aise.
-En temps normal, j'aurais bien prit vos avis en comptes, mais vu les comportements immatures dont vous avez fait preuve à l'instant, il semblerait que je m'en passerais.
Il avait mûri, le bébé Potty... Il avait beaucoup plus d'assurance qu'avant.
-Malfoy, tu me suis. Professeur MacGonagall, s'il vous plaît, surveillez le bureau d'Albus, je ne voudrais pas que l'on nous dérange. Tout le monde reste ici, personne ne doit être au courant de sa présence ici avant que je ne décide ce qu'on fera de lui.
Sur ce, Potter lui agrippa le bras et traîna à sa suite un Draco étrangement moins motivé à mourir de cette main, ou plus sûrement de cette baguette, qui lui avait coûté tant d'ennui depuis ses 11ans. Mais avec un peu de chance, Potter lui laisserait une chance de survie. Les griffondors sont si honnêtes après tout...
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Minerva attendait en silence, comme tous les autres membres de l'Ordre.
Potter ne se comportait pas comme ça en tant normal. Jamais. Mais la bataille était difficile pour lui, il devenait susceptible. Il n'allait plus consoler les victimes de guerre, ce qu'il faisait toujours en temps normal, il s'emportait vite, était froid avec tout le monde, ne voulait voir personne, pas même ses meilleurs amis. Et malgré cela, il persistaient à assister à absolument toutes les réunions de l'Ordre afin que rien ne lui soit caché, comme ça avait trop longtemps été le cas durant la vie d'Albus.
Ils patientèrent longtemps, Molly semblait hors d'elle mais ne disait rien. Minerva pouvait deviner aisément son inquiétude pour Potter.
Soupirant, elle se résigna à attendre jusqu'à ce que la porte s'ouvre enfin sur les deux garçons, un peu débraillés : le blond avait une éraflure sur la joue et le brun un petit hématome sur la mâchoire.
-Mais enfin que s'est-il passé ?! s'exclama Molly en se levant d'un bond.
-Nous nous sommes battu, fit Potter d'une voix calme. Et à partir de maintenant Malfoy fait partie de l'Ordre.
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Harry ignora avec facilité les regards et les protestations qui s'élevèrent immédiatement, et traîna Malfoy à travers les couloirs jusqu'à la porte menant à une des dernières chambres individuelles qui restait où il éjecta le blond.
-Hey !
-La ferme Malfoy, et bienvenue à l'Ordre du phœnix. Ici, je décide, et celui qui me conteste, il connaît la sortie.
Et sur ce, Harry claqua la porte au nez du sang pur, pour son plus grand désarroi.
Harry était à fleur de peau, ces temps-ci. Il ne supportait plus qu'on le contredise, qu'on doute de son jugement, qu'on émette le moindre avis hésitant.
Il lui fallait du dur, du clair, du précis. Les chichis seront pour après, ce qu'il aurait dut faire ou non par le passé, tous ces reproches, il ne voulait pas en entendre parler maintenant. Il les écouterait quand il aurait vaincu Voldemort, pas avant.
Il ne voulait rien écouter, il était terrorisé, il n'était pas une espèce de dieu immortel, il avait peur de crever sur le champ de bataille, peur d'être piétiné avant d'avoir atteint Voldemort, peur de ne pas tenir une seconde face au mage noir, peur de mourir sans avoir été utile à la société sorcière.
Il n'était pas un griffon aussi courageux qu'il le voudrait...
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Draco resta encore hébété quelques instant, époustouflé par l'explosion de son rival et leur séparation si brutale, avant de se reprendre d'un coup et de sortir de sa chambre pour aller à sa poursuite.
Il ne vit personne dans le couloir et commença à marcher dans une direction au hasard, passant une main sur ses cheveux pour les plaquer un peu mieux contre son crane.
Potter avait toujours été spécial, à ses yeux. Il avait été le héros qui était censé devenir son ami pendant son enfance ; le connard qui l'avait repoussé, pendant sa première année ; son ennemi juré les années qui suivirent… Puis, durant ces dernières années, son rival.
Son seul et unique rival, avec ce petit truc que n'avaient pas les autres, cette chose qui faisait brûler son âme là où les autres se heurtaient à une indifférence froide. Potter était spécial par ce petit plus, ce petit plus qui avait toujours compté, cette fascination qui avait augmenté d'année en année pour devenir un gros plus. Un énorme plus qui se muait, peu à peu, en une obsession peu maîtrisable.
Non.
Complètement incontrôlable.
Mais Draco ne s'en plaignait pas, il acceptait cette exclusivité comme quelque chose de plus ou moins normal, il vivait avec. Cela serait beaucoup plus dur si Potter l'ignorait, ou alors ne répondait pas avec autant de fougue...
Mais il répondait, il souffrait de ses répliques.
Il était tout aussi écrasant de puissance, ses yeux blessés brillant de haine tandis que son pote la belette le retenait pour l'empêcher de venir au mains. Alors même que en venir au mains avec Potter est la chose la plus jouissante que Draco n'ai jamais connue.
Mais là n'était pas le problème...
Il aurait voulu que le griffondor le rassure pour demain, pour les jours à venir, puisque la bataille était si proche. Il aurait voulu qu'il lui dise qu'il avait bien fait de trahir sa famille, ses principes, tout ce qui l'avait guidé jusqu'à maintenant.
Il ne voulait pas que Potter ne dise rien.
Il ne laisserait pas le brun partir sans lui avoir rien dit, il avait le droit à un peu de considération, quand même !
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POV Harry
Tout est si flou, je tangue, je ne comprends plus grand chose.
Cela va se terminer dans les nuits qui arrivent, je le sais, je le sens. Je mourrai quand le soleil se lèvera, j'en suis persuadé.
Ce n'est pas une surprise, après tout, cela fait deux ans que je m'y prépare.
Rien n'a vraiment été une surprise, de toute manière. Je préfère prendre avec philosophie ce qui me tombe dessus, je m'y suis habitué avec toutes ses péripéties qui ont rythmés ma scolarité à Poudlard.
J'ai beaucoup plus de mal avec les morts.
Sirius, Dumbledore, Cédric... j'ai envie de vomir à chaque fois que j'y pense.
Je ne marche pas, j'erre. On pourrais m'attaquer, là, maintenant, que je ne réagirais peut-être même pas. Je pourrais mourir à tout instant, tellement j'ai l'air malade et faible.
Mais à quoi je pourrais servir, à part sauver le monde ?
-Potter ?
Je grimace en reconnaissant la voix du connard qui change de camp juste pour la bataille finale. Je me fiche de ce qu'il peut bien vouloir me dire, je n'ai pas envie de l'écouter, j'ai froid, je voudrais trouver de l'air, je veux respirer.
-Potter, attends ! Hey attends moi !
Mais je n'ai pas envie d'attendre, j'ai froid, j'étouffe, j'ai tellement froid. Je me met à courir, ça me réchauffera peut-être. Je l'espère, tout du moins.
Mais le froid reste là, et les pas me coursent, ils résonnent dans ma tête.
J'arrive aux escaliers, le froid me fait trembler, l'escalier sur lequel je suis bouge, puis se fige au milieu de la cage. Je me stoppe, j'ai envie de m'asseoir au bord du vide et sauter, voir si je survivrais encore avec le cou brisé.
Mais je ne suis pas foncièrement égoïste, alors je ne le fais pas et reste à distance de la chute.
-Potter, bordel ! Qu'est-ce qui te prend à courir comme ça d'un coup ?!
Je ne tremble plus, c'est quasiment des soubresauts.
Je me retourne vers lui, il a l'air essoufflé. Un peu effrayé aussi par mon air sûrement fou.
-qu'est-ce qui t'arrive, au juste ?
Je ne répond pas, j'ai tellement froid. Je tombe en arrière et mes fesses rencontrent durement la pierre.
Malfoy a l'air de flipper maintenant. Il a raison, si je meure maintenant, on va l'accuser d'être un mangemort et de s'être infiltré pour me tuer. Ce serait con, lui qui était -plus ou moins- empli de bonnes intentions, pour une fois.
Il pose prudemment une main sur mon front, comme pour vérifier que je n'ai pas de fièvre, mais avec une réticence qui prouve sans mal qu'il n'est pas habitué à ce genre de contact.
Un main si chaude, si douce, j'en ai besoin, là maintenant, de cette chaleur.
Je lui saisit la main et la cale sur ma joue, soupirant d'aise.
Il sursaute, mais j'ai si froid, je ne pense plus à rien.
Je le tire pour qu'il tombe sur moi, le colle à mon corps, entre mes jambes, me frotte à lui pour récupérer sa température, sa vie, son étrange chaleur pour me remplir.
Qu'importe que je passe pour un fou.
Je suis habitué.
Qu'importe que Malfoy ne comprenne rien.
Cela changera.
J'ai froid, terriblement froid, je ne comprend rien de ce que je fais. Je veux juste plus de chaleur, toujours plus de cette peau brûlante contre la mienne.
Je me retourne en l'entraînant avec moi, l'allonge sur les marches, tout mon corps sur lui, à la recherche de plus de contact.
Je perds pied.
Je ne sais plus où j'en suis...
Je le veux
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Draco avait les yeux écarquillés de stupeur.
Il ne comprenait absolument pas ce qu'il se passait, mais le voilà plaqué sans ménagement, une marche lui rentrant douloureusement dans le dos tandis que son pire ennemi, Potter, Harry Potter, était allongé sur lui dans toute sa longueur, le caressant et glissant ses mains sous ses vêtements, à la recherche de plus de contact, de plus de peau.
Puis sa chemise vola. Sa chemise qui devait coûter une année de salaire à Rusard perdit quelques bouton et s'envola au dessus de la rambarde pour descendre à travers le puits remplis d'escaliers qui n'en font qu'à leurs tête.
Mais Draco eut à peine le temps de s'en rendre compte que Potter enfouissait déjà son visage dans son cou.
Mais par Merlin qu'est-ce qui lui prenait ?!
Puis sous les mains de Draco qui essayaient, évidemment, de repousser son rival de lui, il sentit une drôle de douceur.
Il ouvrit les yeux qu'il ne se rappelait pas avoir fermé et ouvrit la bouche d'un air choqué.
Potter torse nu.
Potter torse nu, sur lui, ses bras entourant son propre torse tout aussi nu !
Draco perdait pied, mais restait conscient qu'ils pouvaient être surpris à tous moment ! On l'accuserait de viol (et cela, même si il était en dessous, hein, ça ne ferait pas de différence pour eux !). Non, pire, enfin, plutôt, plus important : qu'est-ce qui se passait dans la tête de ce stupide balafré pour lui faire ça ?!
En plus Draco bandait. Il bandait grave sous les mains de Potter.
Des mains pas forcément adroites, mais tellement précipitées, tellement gourmandes, que Draco n'y pouvait rien, c'était trop bon !
Sans savoir comment, il se retrouva en haut des escaliers, dans une tour qu'il ne connaissait même pas, mais qui avait une immense fenêtre qui lui offrait une superbe vue sur le ciel où les couleurs devenaient chatoyantes alors que le soleil se couchait.
Puis Potter enleva son propre pantalon, d'un coup, et Draco n'admira plus la vue.
Enfin, en tout cas, plus la même vue.
Déglutissant et un peu tremblant, il sentit les mains de Potter en faire de même sur son pantalon, et leurs deux érections se presser d'une contre l'autre d'une manière intense, bien trop intense pour son bien, plus que Draco n'avait jamais connue.
Il était serpentard et populaire, certes, mais la guerre ne lui donnait vraiment pas tête à faire une ou deux parties de jambes en l'air. Mais aujourd'hui, tout était différent. Là, il était près à donné sa première fois, il avait tellement peur pour la bataille arrivant que ça ne pourrait que le réconforter.
Il refusa alors de penser aux conséquences si on les surprenait, il ne voulu penser qu'à ce que Potter lui faisait et non plus à la cause.
C'était bien, c'est tout.
Il se laissa caresser par son grand et courageux rival, ne pensant plus à rien, profitant juste de la douceur des derniers rayons de soleils sur son corps, et de celle de Potter sur ses jambes.
Il n'aurait pas dut profiter de la situation, comme ça, parce qu'il était clair que Potter n'était pas dans son état normal.
Mais il est un serpentard, il profite toujours de la situation ! Quelle qu'elle soit !
Alors il ferma les yeux, et se laissa aller dans ces caresses qu'on lui offrait, sans plus se soucier de rien.
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Harry, baguette en main, avançait dans le champ de bataille, distribuant des sorts à tour de bras, la détermination le poussait à avancer, toujours, sans jamais ralentir.
Il ne se rappelait plus de ce qui lui avait soufflé à nouveau cette envie de gagner. Cette envie qu'il avait fini par perdre au fil du temps passé auprès de ces guerriers qui l'encourageaient à devenir une simple arme de destruction.
Il était Harry Potter.
Prêt à vaincre, cette fois, sans peur !
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Draco venait de tuer son père.
Il n'avait pas pris la peine de contempler le cadavre, il avait engagé un combat effréné contre Dolohov et un autre mangemort qu'il ne connaissait pas.
Il tenait la cadence tant bien que mal, rendant sort sur sort, s'approchant sensiblement des sorciers en noir jusqu'à être assez prêt pour en mettre un à terre d'un coup de pied au ventre. Il finit par stupéfixer l'autre, et retourna dans le combat, repérant Nymphadora Tonk en difficulté et décidant d'aller l'aider.
Il cherchait parfois Potter des yeux, mais pas trop longtemps.
Sur un champ de bataille, on reste concentré.
Et puis Potter n'avait, semble t-il, oublié complètement ce qu'il s'était passé dans les escaliers, et surtout ce qui avait suivi, en haut de la tour. Parce que dès le lendemain, il n'y avait pas fait la moindre allusion, le regardant comme il l'avait toujours regardé, voilà tout.
Mais ce n'était pas Draco qui allait lui rappeler.
Tout en achevant l'adversaire de la méthamorphe, Draco le vit enfin : Potter, en plein combat contre le mage noir.
À ce demander comment il avait fait pour ne pas le voir avant, vu la quantité d'énergie qu'ils dégageaient et la sauvagerie dont ils faisaient preuve. Sans compter la rage avec laquelle Potter se battait, ses cheveux encore plus ébouriffés qu'en temps normal, son visage concentré et ses paupières plissés sur ses yeux flamboyants… Sa baguette fendait l'air en créant des zébrures de lumière colorées qui fonçaient vers son ennemis tandis que, face à lui, Voldemort était entouré de ses capes aussi noirs les une que les autres, rendant son corps indistinct.
Peu de monde se figeait à la scène, il faisait nuit, et tant qu'il y aurait des combattants debout il y aurait matière à tuer.
Mais Draco s'arrêta.
Il aurait pu mourir de sa distraction, encore une fois, il s'en fichait.
Potter était beau.
Quand il était furieux, comme ça, avec cette pure haine imprimée dans ses pupilles tandis que son visage n'exprimait que la détermination, Potter était beau à en mourir.
Et Draco n'avait plus peur de mourir.
Ce fut un véritable miracle qu'il ne se prenne pas de sort pendant les longues minutes où il resta immobile au milieu du carnage.
Puis le parc dans lequel ils combattaient s'éclaircit, très légèrement au départ.
Potter se fit désarmer, Voldemort éclata d'un rire sadique qui ramena Draco à la raison. Potter était désarmé face au plus grand et puissant des psychopathes ! Désarmés et toujours pas le moins du monde effrayé, malgré la plaie béante et sanguinolente qui lui zébrait le flanc.
Un doloris frappa le corps du brun qui se tordit au sol, le lord noir continua d'avancer vers lui.
Draco hurla, pas Harry.
Potter, lui, se releva vivement, aucune trace de douleur n'était peinte sur son visage. Il se jeta en avant, droit sur Voldemort, et leva le bras en l'air et une épée apparut dans son poing serré. L'épée de Griffondor !
Il sauta sur Voldemort et, dans un cris de rage du jeune sorcier, abattit la lame. Entre les deux yeux du mage noir. Puis il plaqua la main contre le crane chauve du lord pour retirer l'épée qui était ressortit de l'autre côté. Il alla ramasser sa baguette sans lâcher son ennemis du regard, comme s'il s'attendait à ce que le mage noir continue à l'attaquer malgré cela.
Draco avait vu la lame, il voyait le sang à présent. Le sang de Voldemort.
Qui s'écroula.
Parce que même le plus grand des sorciers ne peut survivre avec la tête ouverte...
Quelques hurlements de joie s'élevèrent en même temps que le soleil, mais pas Draco. Draco, lui courait vers Potter qui saignait, qui souffrait de sa victoire. Draco la voyait, cette souffrance. Potter se prit alors la tête entre ses mains pleines de sang. Il souffrait, son souffle était court, Draco accéléra.
Mais Draco n'atteint jamais Potter.
Se moquant du soleil qui se levait à l'horizon, un nuage noir couvrit le ciel, grondant, et dès que le premier éclair fendit le ciel, Potter disparut.
Disparut totalement dans un long cri d'agonie.
Et Draco hurla. Non pas de joie et de victoire, comme les autres membres de l'Ordre du phœnix, mais de désespoir, d'abandon.
Potter est parti.
Potter est mort.
Il ne reviendra jamais.
Il est mort, et lui, Draco Malfoy, est devenu un des héros combattant au côté du Survivant qui avait arrêté, d'un coup, de survivre...
Draco tomba à genoux dans le sang de Potter et de Voldemort.
Puis s'évanouit.
