Premier matin.
Petit one-shot qui me trotte dans la tête depuis que je viens de ramener mon chéri à la gare (sniff !), et impossible de continuer ma fic tant que je ne l'aurai pas écrit. Je vous préviens tout de suite : c'est complètement stupide, passablement décousu et ce n'est pas forcément ce que j'ai écrit de meilleur... J'espère quand même que ça vous plaira!
Premier matin de Dray et Mione du point de vue d'Hermione. En gros, délire intérieur d'une lionne crevée et folle amoureuse du plus beau des Serpentards. Je ne sais absolument pas où tout ça va nous mener, mais on verra bien ! Comme d'habitude, rien n'est à moi : ni les personnages, ni les lieux, et tout appartient à J. K. Rowling. Et, comme d'habitude, les reviews sont très appréciées et même demandées. Même si je sais que ce n'est pas terrible… Gros bisous !
Je ne sortirai plus jamais de ton lit. C'est une décision que je viens de prendre et qui ne devrait pas être trop difficile à réaliser vu que tu es couché sur moi et que tu ne sembles pas avoir décidé de bouger de là dans un avenir proche… Enfin bref. Toujours est-il que je savais bien qu'on aurait dû fermer les rideaux, hier soir, mon cher. Ce n'est pas que je n'apprécie pas la lumière du soleil quand on est en plein hiver, mais j'aurai bien aimé dormir un petit peu plus : je suis fatiguééééééééée… Tant pis, ce n'est pas grave, je dormirai plus tard. Pour le moment, je me contente de d'admirer le spectacle, du moins le peu que je peux voir sous la couverture verte.
Mais il suffit de pas grand-chose pour tout changer. Un petit mouvement d'orteil et hop, voilà ma couverture qui descend, et deux épaules rondes et un superbe dos musclé avec des marques rouges qui apparaissent… Attendez, des marques rouges ? Hum ! Désolée, mon cœur, tu fais ressortir la harpie qui sommeille en moi… Bon, et si je continuais ? Donc, on recommence. La couverture, et… Tu as de très jolies fesses le matin, tu sais ? Enfin, elles sont très jolies aussi le soir à la lueur des bougies, mais je ne les ai encore jamais vues à midi. Pourquoi ? Voilà un manque auquel il faudra remédier le plus tôt possible. Disons tout à l'heure. En attendant, ce stupide soleil veut voir ça lui aussi, le voyeur ! Bon, j'ai rien à dire mais tu es à moi, tout à moi et rien qu'à moi, alors moi, j'ai le droit. Tu sais quoi ? Tu es un traître à ta maison. Tu as les cheveux les plus dorés que je n'ai jamais vu. Tout le soleil d'été s'est réfugié dans leur couleur en attendant des jours meilleurs. Or, le doré, c'est l'apanage des lions, n'est-ce pas ? A quoi pensait donc le Choipeau en t'envoyant chez les Serpents ? C'est une excellente question, d'autant plus que tout aurait été beaucoup plus simple… Au fond, tout ça m'est égal. Tu es là, et je sens ton souffle dans mon cou. Et je t'aime. Je t'aime tant que je pourrais mourir tellement je t'aime. C'est débile, c'est stupide, c'est dangereux et tout ce qu'on veut. On dirait les paroles d'une de ces chansons que les petites filles passent en boucle le soir dans leur chambre en se disant qu'un jour, tout ça leur arrivera à elles aussi… Mais j'ai de la chance de t'avoir. Tu ne le sais pas, bien sûr, tu dors. Tu es si beau quand tu dors, on dirait un ange. Un ange démoniaque. Mon Lucifer, le plus beau des anges, le plus dangereux aussi, mon ange déchu pour l'amour d'une mortelle.
Mon ange blond dans un manoir noir. Un manoir. Un mât noir perché en haut d'une colline recouverte d'arbres aussi sombres que le cœur de ton père. Quand j'étais petite, on se racontait des histoires qui font peur à la faveur de la nuit, les soirs de pleine lune quand je campais dans le jardin avec mes cousines. On éteignait toutes les lumières et on disait d'une voix d'outre-tombe digne de ce cinglé de Rogue « C'est un manouarrrrrre nouarrrrrrrrre, entouré d'arbre nouaaarrrrrrrres… ». Bon, ok, j'arrête là. Tout est silence autours de nous. Est-il si tôt encore ? Je n'entends pas le chant des oiseaux, ni le rossignol ni l'alouette. Rejouons nous Roméo et Juliette ? Drôle de Juliette qui transplane dans la chambre de son amant, sans avoir de permis, et sans autorisation, quand le maître de la demeure en question a juré sa mort! N'était-ce pas le rôle de Juliette? Qu'importent les convenances, nous ne sommes pas vraiment ce qu'on appelle un couple normal, kochanie... Cette lueur pâle... Est-ce le jour où la nuit ? Tout s'embrouille dans ma tête. Tu t'agites, je le sens. Rendors toi, mon amour, nous avons l'éternité devant nous, c'est ainsi que je l'ai décidé, et ainsi ce sera fait.
Tu triches, monsieur Malefoy de mauvaise foi. Tu es un petit serpent sans le moindre sens de l'honneur, même envers moi. Tu ne dors plus, je le sais. Je sens ton sourire s'élargir contre mon cœur, et tu cilles, tu cilles, mon adorable, mon adoré. Comme des chatouilles légères sur ma peau nue, un millier de fourmis s'efforçant de se faire discrètes pour mieux voler ce que je t'ai déjà donné. Mais si tu veux jouer à ce jeu-là, pourquoi pas ? Moi aussi je peux fermer les yeux et faire semblant d'errer encore dans le pays des rêves. Et si tout cela n'était qu'un rêve au fond ? Peut être que je suis encore chez moi, dans mon petit lit de pure jeune fille, et que les draps dévastés qui nous entourent ne sont qu'illusion ? Peut être que cette nuit que nous avons passée ensemble n'était que le fantasme d'une gamine en manque ? Peut être, après tout, que tu n'as jamais posé tes lèvres sur les miennes, que…
Oh non, elles sont bien réelles tes lèvres qui butinent chacune des parcelles de peau qui passent à ta portée. Elles sont réelles, elles sont brûlantes, et il y a des chances pour qu'elles finissent par me rendre folle également. Mais à quoi bon t'échiner, je ne battrai pas d'une paupière ! Traître, traître, traître ! Trois fois traître, mon aimé !Troisfois tu m'as embrassée!Ce n'est pas du jeu… Tu sais pertinemment que je ne résiste pas à tes baisers, et que je n'ai jamais pu. Arrête ça ! Euh… Non, en fait, ne t'arrête surtout pas. Peut être que je vais ouvrir les yeux en fin de compte. Histoire de vérifier que tu es bien là. Mais, et si j'ouvrais les yeux et que ce soit pour m'entendre dire que je dois partir, que tu as eu ce que tu voulais, que tout cela ne représentait rien pour toi ? Bon, tant pis. Je suis une Griffondor, je suis courageuse. Débile peut être, mais courageuse. J'ouvre les yeux. Bonjour, mon amour.
Tu es tout décoiffé, dis-moi ! Hum… J'y suis sans doute un peu pour quelque chose, petit lord en devenir, Narcisse, dandy ! Viens plus près de moi, que je puisse arranger ça. Euh… Pas terrible, cette pseudo raie sur le côté censée de donner un air d'enfant de cœur. Mission impossible, j'abandonne ! Et comme en plus tu viens de recommencer à m'embrasser, oubliée, la raie… Disparue dans l'or liquide de tes cheveux que je malmène tant que je peux, ce qui n'a pas l'air de te déranger outre mesure, quand on y réfléchit. Même si réfléchir n'est pas non plus ma préoccupation principale pour le moment. Désolée, je ne suis pas Miss Je-Sais-Tout pour rien… Mais je sais comment me faire pardonner…
Un coup, deux coups, une pluie battante de coups plein de fureur. La maison s'agite, et toi, tu arrêtes ton ouvrage. Ta tête se relève, et tes yeux sont du poison, lançant des éclairs meurtriers en direction de tout ce tapage. Bienvenue dans le monde réel… Des cris de rage derrière cette porte de bois qui se dresse stoïque, comme un ultime rempart entre nous et les autres. Je t'aime, petite porte, j'aime chacune de tes serrures solides, chacune de tes planches épaisses patinées par le temps, chacun de ces sortilèges que nous avons lancé tour à tour pour te protéger et t'aider à tenir. Mais tout ça semble avoir fait son temps. Les elfes de maison, ces esclaves honnis dont les pouvoirs surhumains sont exploités sans merci depuis des siècles s'échinent, ensembles, contre cet objet innocent, tandis que leur maître fou de rage hurle des imprécations dans toutes les langues connues. Très originales, les insultes, d'ailleurs. Apparemment, devenir la maîtresse de l'héritier Malefoy me fait passer du stade « petite Sang-de-Bourbe répugnante » à « catin maléfique utilisant son sang impur pour faire des filtres et se faire sauter par la noblesse ». J'en suis flattée…
Plonge ton regard dans le mien, amour, et regarde moi jusqu'au fond de mon âme. Il y a certaines choses dont la fin vient plus vite qu'on ne l'aurait voulue, et cette fin ne pouvait pas être heureuse. Nous le savions dès le début. Regarde-moi, mon seigneur, mon maître, mon souffle, ma vie. Regarde-moi, ne te détache pas. Reste encore près de moi. Mon cœur bât si vite, j'ai peur qu'il n'éclate.
Hermione…
Chut, ne dis rien. Nous n'en avons pas eu besoin jusqu'à présent. Il est trop tôt, trop tard, je ne sais plus, j'ai peur. Serre-moi contre toi. Il n'y a plus rien à faire. Je t'aime. Les murs raisonnent comme des tambours que l'on malmène avant une bataille, des boucliers que l'on frappe pour effrayer l'ennemi. Vanité, tout n'est que vanité… Sauf ton corps qui se serre contre le mien, si chaud et si vivant. Impossible de transplaner, toutes les issues sont depuis longtemps bloquées. Il n'y a pas d'ennemi, il n'y aura pas de bataille. C'était folie de venir te trouver ainsi. C'était folie et je ne regrette pas, je suis folle, folle pour toi. Toi non plus ne regrettes pas. Le paradis m'est apparu cette nuit, et il était dans tes yeux. Offre le moi encore une fois tandis que la porte cède et tombe au sol, vaincue, exsangue. Ne pleure pas, ne pleure pas… Tes larmes sont trop précieuses pour les laisser glisser sur le sol indifférent. En venant, j'ai signé un contrat, j'en accepte les conséquences.
Avada cadevraaaaaaaaaaaaaaa !
Que de rage, que de rage… Le rayon vert, couleur d'espoir, se dirige vers moi. Un sourire, amour, mon souhait s'est réalisé. Je veillerai sur toi, mon amour te protège comme un bouclier infranchissable contre qui personne ne peut rien. Pour toujours, pour la vie, pour l'amour, pour l'amor, pour la mort. Je ne quitterai plus jamais ton lit…
Ouhlà ! Je ne sais pas trop quoi penser de ce machin de deux pages et demi à peine. En plus j'ai tué Hermione, en bout de compte. J'en suis toute retournée! Désolée… Vous avez aimé ? Personnellement, je trouve ça un peu tragique et dégoulinant de guimauve, mais je le publie quand même, parce qu'au fond je l'aime bien mon délire d'amoureuse désespérée et je ne peux m'en empêcher… Reviews, please !
