Disclaimer : Aucun des personnages ne m'appartient, ils sont tous à J.K. Rowling. Seul leur état d'esprit m'appartient...
Genre : Drama/Romance.
Contexte : Draco et Harry vivent ensemble, en colocation. On peut donc dire qu'ils sont devenus amis après la fin de la guerre. Il leur arrive parfois de coucher ensemble, sans sentiments, ce sont juste des "sex friends". Mais Draco est amoureux d'Harry, et celui-ci le sait. Voilà de quoi vous mettre dans le contexte...
Note de l'auteur : Voici un nouvel OS, tellement long que j'ai décidé de le couper en plusieurs parties. Je pense donc en poster une par semaine. Toujours sur Draco et Harry, entièrement du point de vue de Draco. ATTENTION ! Cet OS comporte plusieurs scènes de sexe explicites homosexuelles, dont une assez violente ! Je le classe donc en rating M. Je déconseille aux plus jeunes, ainsi qu'aux personnes plutôt sensibles de ne pas lire cet OS/ce passage (4eme paragraphe de cette première partie). Vous voilà prévenus ! Voilà, j'espère avoir été claire, car je ne voudrais pas choquer. J'espère que cette première partie vous plaira.
En Silence
Je crois que je vais mourir. J'ai l'impression que mon cœur ne bat plus. Ou alors beaucoup trop vite pour que je ne le sente. Mon sang se glace, ma mâchoire se serre, mes ongles s'enfoncent dans la paume de mes mains, et je sens mes yeux me picoter. Une larme coule, et s'écrase lentement sur le sol. En silence. Je ne sais pas si c'est une larme de rage, de désespoir, ou de tristesse. L'horrible impression d'avoir été trahi, ou d'avoir été trop con. Trop con d'avoir espérer ne serait-ce qu'une seule seconde qu'Il m'aimerait plus que quelqu'un d'autre. Trop con d'espérer que je sois le seul dans son cœur, dans sa tête, dans son corps. Trop con de croire qu'il me comprendrait, et ne jouerait jamais une telle scène devant moi. Tellement trop con de l'aimer. Alors je regarde. En silence.
Je le regarde, là, debout, dans la douche, l'eau coulant sur son corps, ses muscles roulant sous sa peau au rythme de ses mouvements, sa main droite se maintenant au mur, et sa virilité, tendue comme jamais, s'enfoncer encore et encore dans cette fille. Cette fille qui crie à chacun de ses coups de reins. Je ne peux détacher mon regard de cette scène, cette horrible scène se déroulant devant moi. Mais j'ai trop mal, alors je ferme les yeux, et d'autres larmes roulent sur mes joues, tandis que la fille crie encore plus fort sous le plaisir intense qu'il lui procure. Et je ne peux pas bouger. Je voudrais bouger, ne plus avoir à subir ça, m'enfuir loin d'ici, loin de lui, loin de cette inconnue. Loin de cette scène où deux corps s'emboîtent parfaitement, où une femme est aux portes de l'orgasme, où un homme est au bord de l'extase. Où l'homme que j'aime est près à déverser sa semence dans ce corps chaud, calé contre le mur de MA douche.
Mais je ne bouge pas. Je ne peux pas, comme si une force invisible me maintenait immobile, comme si on voulait que je subisse tout ça, que je comprenne enfin. Difficile retour à la réalité. Surtout lorsque notre vie est peuplée de rêve.
Et la douleur devient plus atroce encore, lorsque je rouvre les yeux, et qu'à ce moment là, je la vois, cette femme, habité par le plaisir, sa tête rejetée en arrière, ses yeux fermés, pousser un dernier cri de jouissance alors que l'orgasme l'a atteinte complètement. Je l'entends, cette femme, hurler de plaisir sous les coups de hanches de celui que j'aime. Et ça me fait mal. Mon cœur se fend doucement, lentement, afin que la douleur soit encore plus pénible. Et puis vient son cri à lui. Son seul et unique cri. Mais là, l'impact est trop fort, mon cœur se brise, éclate en mille morceaux, s'éparpillant dans toute ma poitrine. Comme on briserait un miroir.
Les larmes dévalent toujours sur mes joues, mes poings sont toujours serrés, ainsi que ma mâchoire. Mais j'ai tout de même changé, même si on ne s'en aperçoit pas. J'ai changé de l'intérieur. Mon cœur est finalement mort, mon ventre est tellement douloureux que j'en ai envie de vomir - ou est-ce la scène qui vient de se dérouler devant moi ? -, et ma tête me fait horriblement mal. Pourtant, je ne bouge toujours pas. Je regarde encore. En silence.
Je les regarde, là, debout, dans la douche, essoufflés, se souriant, leur corps trempés de sueur. Ou d'eau de la douche. Je ne sais pas vraiment. Puis, il se tourne, tend la main vers la serviette posé sur le bord du lavabo, et se fige. Et me fixe. La bouche ouverte, ses magnifiques yeux écarquillés. Surpris de me voir là n'est-ce pas ? Surpris de me voir dans MA salle de bain, pleurant à chaudes larmes - ou froides, je ne sais pas, je ne sens rien -, ne bougeant pas d'un millimètre. Il rougit. Inconsciemment, mon regard dévie sur la fille derrière lui, qui me regarde avec cet air stupide, se demandant silencieusement : « Mais c'est qui celui-là ? ». Pétasse. Mon regard retombe sur lui. Salopard. A cet instant, je ne sais pas vraiment ce que je ressens. De la tristesse sûrement. Mais aussi du dégoût. Je ne sais plus. Si j'éprouve de l'amour, ou bien de la haine. En cet instant même, mon esprit est débordant de haine. Mais mon cœur, lui, est débordant d'amour.
Il bouge finalement. Il attrape une serviette, la passe à la fille, toujours derrière lui, qui essaie de couvrir son corps avec ses mains, puis prend la sienne et l'enroule rapidement autour de ses hanches. Alors je bouge aussi. Je fait demi-tour, et me dirige vers la porte.
-Draco…
Et je pars. En silence.
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Je cours, sans pouvoir m'arrêter, mes larmes coulant au gré du vent m'empêchant de voir correctement, et je manque de tomber plusieurs fois, ou de foncer dans un poteau. Je me réfugie dans le parc. Il est effrayant la nuit. Je m'arrête alors près d'un banc, essoufflé, les mains sur les genoux. Je hurle. Je hurle ma rage contre Lui, je hurle ma rage contre cette inconnue, contre moi, contre Nous, contre le monde entier. Je hurle, et éclate en sanglots. J'ai mal, oh oui, j'ai mal. Mais je ne connais aucun remède à ces mots-là. A part pleurer, évacuer ma haine et ma peine. Et souffrir. En silence. Je m'assois sur le banc, et y reste durant quelques heures, le regard dans le vague, l'esprit ailleurs. Dans mon appartement à quelques centaines de mètres d'ici. Là où je suis mort.
Lorsque je rentre chez moi, il est minuit passé. Et l'appartement est désert. Silencieux. Il est parti. Il a dû trouver refuge chez Ron pour la nuit. Ou alors chez cette fille. Je m'en fiche après tout. Il ne m'appartient pas. Il fait ce qu'Il veut de sa vie. Il pourrait même crever que ça ne me ferait rien. Puisque de toute manière, je suis déjà mort. J'entre dans ma chambre, me déshabille, me couche, et je pleure. En silence.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoO
Je me tourne sur le côté et jette un coup d'œil au réveil. Une heure. Je soupire, et garde les yeux ouvert, fixé sur un point invisible dans la pièce. Je pense trop. Et je souffre trop. La douleur est trop grande, dans ma poitrine trop petite. Alors je réfléchis. Je veux lui faire payer le mal qu'il m'a fait. Oui, c'est ça. Je veux le faire souffrir comme il m'a fait souffrir. Je veux qu'il ressente la douleur que je ressens. Je veux qu'il ait mal. Et qu'il pense qu'il n'est rien pour moi. Comme je ne suis rien pour lui. Je vais lui montrer ce que ça fait de s'en prendre à Draco Malefoy, et croyez-moi, il va le regretter. Un sourire sadique naît peu à peu sur mes lèvres, et je ferme les yeux, pour me plonger dans un monde parallèle, un monde où je suis heureux, et où lui est malheureux. A cause de moi.
Le réveil sonne. J'ouvre difficilement un œil, et regarde le réveil. Il est sept heures. J'émerge tout doucement, puis me lève. Je me dirige vers la cuisine, me prépare un café, et le boit tranquillement, accompagné d'un petit pain. Je me rend ensuite dans la salle de bain, dans l'optique de prendre ma douche, mais lorsque j'entre dans la pièce, et que mon regard se pose sur la cabine transparente, je me stoppe net. Des images de la veille ressurgissent dans mon esprit, et ma haine grandit encore un peu plus. Je le revois, là, dans la douche, en train de sauter cette pétasse, et aimer ça. Alors que j'étais à côté. Alors que je voyais tout. Et que je ne bougeais pas. Et que je pleurais. En silence. Une larme s'écrasant sur mon pied me fait revenir à l'instant présent, et c'est avec résignation que j'enlève mon boxer et me faufile dans la douche. Je déteste cet endroit. Oui, depuis hier, je le déteste. Je le hais. Il me dégoûte. Le mur, sur lequel elle était adossé, sur lequel il l'a prise, sans penser à moi. Je ferme les yeux pour m'empêcher de pleurer à nouveau, et fait couler l'eau d'un geste rageur. L'eau chaude sur mon corps me détend peu à peu, mais mon cœur reste meurtri, brisé. Les images reviennent par assauts. Leurs corps collés l'un à l'autre, leurs souffles entremêlés, leur gémissements de plaisir… Chaque souvenir est un coup de poignard. Un coup de poignard qui me transperce le cœur. Mon cœur qui est déjà mort. Je sors rapidement de la douche, ne pouvant en supporter plus, et me sèche. Je retourne m'habiller dans ma chambre, enfile mes chaussures, prends mon sac de cours, mes clés, et claque la porte.
Sur le chemin qui me mène à l'Université de Sorcellerie, je repense à mon idée de la veille : le faire souffrir. Mais vais-je y parvenir ? Serai-je capable de lui faire du mal ? Je soupire. Ce n'est pas gagné. Mais je reprends espoir lorsque je l'aperçois à l'autre bout du couloir. Il ne m'échappera pas. Il va payer pour ce qu'il a fait. Parole de Malefoy. Et un Malefoy tiens toujours sa parole.
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Je L'ai évité toute la semaine. Je n'ai même pas été déjeuner avec Ron et Hermione le midi, sachant très bien qu'il serait là. Je ne voulais pas le voir. Je ne l'aurais pas supporter. Je voulais attendre encore un peu. Me préparer, étoffer mon plan. Je jette un coup d'œil à ma montre. Dans un quart d'heure, ma journée de cours sera terminée, et je pourrais enfin mettre mon plan à exécution.
Je range mes affaires rapidement, et sort en hâte de la salle. Je ne veux pas le rater, car je sais qu'il n'a toujours pas l'intention de revenir à l'appartement ce soir. Il loge chez Ron. J'arrive dans le hall de la faculté, et là, que vois-je ? Lui. En train de fricoter avec une élève que je soupçonne être en dernière année. Ce n'est pas la même que l'autre fois. Ce n'est pas celle qu'il a sauté devant MES yeux, dans MA douche. A-t-il l'intention de toutes se les taper ? Pauvre type. Ma colère, légèrement estompée par les cours tout au long de la semaine, revient au galop, et c'est d'un pas rapide que je m'approche de lui. Je suis prêt. Prêt à lui rendre la pareille.
-Tiens, Potter, je te cherchais, dis-je d'un ton abrupt.
Il me regarde d'un air étonné, et jette un coup d'œil à Sa nouvelle conquête - quel mauvais goût ! Il lui demande gentiment de nous laisser seul, et elle s'éloigne en lui lançant un sourire charmeur et un « A plus tard Harry ». Exaspérant.
-Draco, dit-il simplement.
Je lance mon regard méprisant que moi seul connaît, et il détourne les yeux, Ses joues rougissant à vue d'œil.
-Tu me cherchais ? Demanda-t-il alors.
-En effet.
Je le saisis par le bras, et le tire jusqu'à notre appartement, malgré ses innombrables protestations.
-Qu'est-ce que tu veux Malefoy ! Crie-t-il finalement en se dégageant de mon emprise.
Je lui lance un regard glacial, essayant d'y faire passer toute ma colère, toute ma haine. Toute ma peine. Et je pense avoir réussi. Il a l'air effrayé. Parfait.
-Tu veux vraiment savoir ce que je veux ? Lui dis-je en m'approchant dangereusement de lui.
-Dray…
-Non ! Il n'y pas de Dray. Il n'y a plus de Dray. Pas pour toi. Pour toi c'est Malefoy.
-Qu'est-ce qu'il t'arrive, bon sang ? S'énerve-t-il.
Je ne répond pas. Je le tire par le bras et le pousse violement contre la table de la salle à manger. Je défais rapidement mon pantalon et viens me place derrière lui. Je me colle à son dos, et me penche vers son oreille.
-Tu veux vraiment savoir ce que j'ai Potter ? Je susurre tout en plaçant mes mains sur sa ceinture.
Je la défais rapidement, lui ouvre la braguette, et fais tomber son pantalon à ses chevilles. Il a peur. Je le sens. Il tremble.
-Draco…
Je ne le laisse pas continuer. Je fais descendre son boxer noir et le penche en avant. Je ne réfléchis pas, je ne sais pas vraiment ce que je fais. Je sais que je vais le regretter. Je le sens. Mais je veux lui faire payer le mal qu'il m'a fait. Je me lèche un doigt, et sans prévenir, l'enfonce dans son anus. Il émet un cri de douleur. Je ressors mon doigt, en lèche un deuxième, et procède de la même façon.
-Draco, s'il te plait, supplie-t-il.
-Tais-toi, j'ordonne d'un ton désespéré.
Et je le pénètre. Un cri de douleur atroce s'échappe de sa gorge. Je ne veux pas l'entendre. Je sens les larmes me picoter les yeux. Je suis perdu, je ne sais pas ce que je fais. Je commence à bouger, en donnant de violents coups de reins. Il gémit. Je sais que ce n'est pas de plaisir. Je m'en veux. Pourquoi fais-je ça ? Dis-moi Harry, pourquoi te fais-je subir ça ? Pour te faire souffrir ? Mais c'est moi qui suis en train de souffrir, en réalisant ce que je suis en train de te faire.
-Draco, je t'en prie…
Une larme m'échappe. En silence. Elle s'écrase sur la peau de son dos.
-Draco… S'il te plait… Arrête…
Un sanglot m'échappe, et je me retire de lui. Je me précipite vers la salle de bain et claque la porte, le laissant seul, là, dans cette salle à manger, à moitié déshabillé. Je me laisse glisser contre la porte, et de bruyants sanglots m'échappent. Les larmes dévalent sur mes joues. Je suis honteux. Je m'en veux, plus que ce que j'en ai voulu à Harry. Je me déteste. Je me hais. Je me dégoûte. Mon corps est pris de soubresauts et de tremblements incontrôlables, et mon cœur est encore plus douloureux que la dernière fois.
-Dray…, j'entends derrière la porte.
-Casse-toi ! Je hurle.
Je l'entends soupirer, et quelque secondes plus tard, la porte d'entrée se refermer. Il est parti. En silence. Je pleure de plus belle. Je ne suis qu'un connard. J'ai tout gâché. Comme toujours. J'aurais pu laisser passer, lui pardonner ce qu'il avait fait. Après tout, il ne m'appartient pas, je ne lui appartiens pas. Il est libre de faire ce qu'il veut. Cet appartement est aussi le sien. Mais non, il a fallu que je sois jaloux, il a fallu que je le veuille pour moi et moi seul. Non seulement, maintenant, je suis certain de ne jamais l'avoir pour amant, mais en plus, j'ai perdu un ami. Draco Malefoy, tu es pitoyable.
Je parviens tout de même à me calmer au bout d'une bonne demi-heure, mon stock de larmes devant être épuisé, et je me suis glissé sous la douche, oubliant qu'elle a été un lieu de débauche et de luxure. Oubliant qu'une inconnue a écarté les cuisses pour celui que j'aime. J'en sors rapidement, et vais directement me pelotonner sous mes couvertures, me maudissant jusqu'à la fin des temps.
Voilà ! J'espère que cette première partie vous a plu.
Je sais, j'ai des idées bizarres, et c'est un peu violent et les scènes sexuelles sont plutôt explicites, mais je n'y peux rien, c'est ma tête qui est comme ça XD D'ailleurs, je l'aime bien cet OS. Je l'ai écrit en 3 jours seulement, je peux vous dire que j'étais inspirée ! (Il fait quand même 20 pages Works en police 12 hein ! Je le dis parce que j'en suis fière XP)
Donc je vous dis à bientôt pour la deuxième partie.
D'ailleurs une petite review de rien du tout pour me donner votre avis ne serait pas de refus. =D
A bientôt !
Michishige.
