Voici une histoire inspirée du film Twilight Love et d'un manga que j'ai lu (flemme de chercher le titre). Le nom de la fanfic vient de la chanson d'Ed Sheeran, et n'a pas vraiment de rapport mais ça sonnait bien alors why not. Sterek of course, donc relations HxH. Lemon à venir, et fin encore à décider. Laissez une review, je répondrais avec plaisir.

Bonne lecture !


« Shape of you »

Qui dit déménagement dit nouvelle vie hein ? C'est ce que Stiles espérait. Beacon Hills allait être leur nouvelle demeure pour un petit bout de temps, et il souhaitait sincèrement prendre ses marques. Il avait toujours été le rejeté, celui à qui on ne prêtait jamais attention. Il avait fini par s'y faire depuis toutes ces années, et à vrai dire il ne s'en plaignait plus. Après tout, à quoi bon se faire remarquer ? C'est donc sur ces pensées qu'il finissait de défaire ses bagages, et sortit faire un tour dans le quartier une fois qu'il eut fini.

«Tu reviens vite hein Stiles ? Tu dois aider ta mère, elle n'est pas en forme aujourd'hui. Cria son père de la cuisine.»

Stiles ne répondit pas et fila en vitesse. Une nouvelle vie, c'est cela. Il craignait que cela ne change rien. On ne fuit pas ses problèmes en les emportant avec soi. Mais il ne pouvait décemment pas laisser sa mère. Il l'aimait de tout son cœur mais… la supporter devenait de plus en plus pénible.

Aux premiers abords, Beacon Hills paraissait être une ville banale, calme, où l'agitation se limitait à quelques lycéens qui faisaient du skate sur la route. Mais le climat était pourtant particulier. Tout le monde semblait être sur le qui-vive sans qu'on sache réellement pourquoi. Comme si d'un claquement de doigt, une guerre pouvait se déclencher. Certains lycéens se dévisageaient sans pourtant communiquer, on pouvait seulement apercevoir une certaine aura de haine autour d'eux. Ils se regardaient en chien de faïence, on aurait presque pu entendre des grognements. Stiles ne s'en formalisa pas et se dirigea vers le parc. Un vieux couple nourrissait les pigeons, tandis que des familles se reposaient pendant que les petits monstres s'amusaient à torturer des sauterelles ou bien jouer au frisbee. Un après-midi tout à fait banal.

Stiles s'assit et contempla le spectacle qui se déroulait devant ses yeux. Mais son esprit lui était ailleurs. Il n'arrivait pas à penser à autre chose que les ennuis qui lui pendaient au nez. Il repensait à son déménagement. A sa mère, qui en était la cause. Aux crises qu'elle provoquait, jusqu'à le pousser à bout. Il devenait dingue. Il voulait juste s'échapper de ses problèmes quelques instants. Respirer un grand coup sans devoir penser qu'à tout instant, elle pourrait se blesser ou blesser quelqu'un. A ce stade, les médicaments ne l'aidaient plus. Pourtant Noah, son père, refusait de la confier à des spécialistes. Il disait que cela reviendrait à l'abandonner et qu'il en était hors de question. Stiles soupira. Peut-être passait-il pour un fils sans cœur, mais cela pourrissait sa vie. Sa mère lui pourrissait la vie. Il aurait préféré qu'elle soit loin de lui. Soignée et prise en charge par des gens aptes à s'occuper de son cas. Il n'avait que seize ans, et il n'avait que de mauvais souvenirs liés à son enfance. Et maintenant, ils fuyaient vers un nouvel endroit, comme si cela allait régler tous leurs soucis par magie.

Lorsqu'il sortit enfin de son monologue intérieur, il remarqua qu'une jeune femme le fixait. Elle avait l'air concentrée, et Stiles remarqua en effet qu'elle était en train de dessiner. Mais dessiner quoi ? Lui ? Impossible. Tandis qu'il se relevait, elle le suivit des yeux, et haussa des épaules avant de rayer son œuvre.

Quand il rentra chez lui, son père était sur le perron, un café dans les mains. Lorsqu'il aperçut Stiles, il paraissait furieux et surtout lassé.

«Bon sang mais ou t'étais passé ? J'ai dû défaire les affaires de Claudia tout seul. Je ne te remercie pas.

Stiles s'assit près de lui, toujours silencieux.

-Ecoutes, je sais que c'est difficile pour toi, mais ça l'est aussi pour moi, et bien que tu aies du mal à l'assimiler, ta mère fait des efforts. Ce n'est pas de sa faute.

-Ce n'est jamais de sa faute de toute façon. Elle nous pourrit la vie, et on doit gentiment acquiescer comme si tout était normal.

-Stiles !

Noah se releva, et se positionna en face de Stiles.

-On est ici pour partir sur de nouvelles bases, si tu n'y mets pas du tien, tu seras celui qui en souffrira le plus. Médite là-dessus jeune homme. Allez, va dans ta chambre maintenant.»

Ennuyé, Stiles obéit sans rien ajouter. Décidément, c'était perdu d'avance, son père ne serait jamais de son côté. Il s'enferma dans sa chambre, boudeur, mis ses écouteurs et finit par s'endormir. Demain allait être une dure journée, car il allait découvrir son nouveau lycée et surtout ses nouveaux camarades. Pourtant il n'était pas stressé, après tout, comme toujours, il resterait invisible.

Le réveil fut difficile, il avait trop dormi. Il se dirigea vers la salle de bain et fit le train train quotidien avant de descendre prendre son petit déjeuner. Son père était déjà à table, lisant le journal et buvant sa dose de caféine journalière.

«Assis toi Stiles, ta mère a fait des pancakes.

Stiles ne dit rien et s'assit en silence, chopant le pot de Nutella au passage.

-Franchement je ne comprendrais jamais ton obsession pour le café. Ce truc est dégueulasse.

Stiles a raison mon chéri, tu devrais laisser tomber cette cochonnerie. Ainsi que les fast-food.

Dire adieu au McDo ? Jamais. Vous vous êtes ralliés contre moi ou c'est comment ? dit-il en faisant mine d'être offusqué.

Claudia lâcha un petit rire en regardant les deux hommes de sa vie.

-Euh c'est moi ou ça sent le cramé ? remarqua Stiles.

-Mince !

Stiles alla ouvrir la fenêtre pour aérer tandis que Claudia éteignit la cuisinière. Elle prit la poêle et la déposa sur la table, où les pancakes noirs fumaient abondamment.

-Je suis vraiment désolé, ça fait un moment que je n'avais pas cuisiné… s'excusa-t-elle.

-T'aurais dû éviter alors. Lâcha sèchement son fils.

Il se releva et alla chercher ses affaires, avant de partir en claquant la porte. Claudia s'assit près de Noah, tremblante. Elle savait que cela allait être dur d'arranger les choses avec Stiles, pourtant elle faisait de son mieux. Elle lâcha quelques larmes, tandis que Noah l'enlaça gentiment dans ses bras.

-Patience mon amour, il finira par comprendre. Ce n'est pas évident pour lui, mais il t'aime, n'en doute jamais. La rassura-t-il en déposant un baiser sur sa tête.

-Je sais Noah, je sais…»

Stiles monta dans sa Jeep, les mains crispés sur le volant. Il soupira un bon coup, avant d'allumer le contact. Non, elle n'allait pas lui gâcher une journée de plus. Tout allait bien se passer. Tout devait bien se passer.

Le trajet ne dura qu'une dizaine de minutes, le lycée était particulièrement proche. Il se gara là où il put, le parking était bondé. Après tout, c'était la rentrée des classes aujourd'hui. Il devrait venir plus tôt pour avoir de meilleures places. A peine mis-t-il un pied dehors, qu'une main se posa sur son épaule. Il se retourna vers cette personne, surpris de retrouver la jeune femme du parc.

«Euh, t'as besoin de quelque chose ?

-Je ne t'ai jamais vu dans le coin. Un nouveau ?

-Ouais. Je suis le fils du nouveau shérif. Stiles.

-Moi c'est Lydia. Se présenta-t-elle, un sourire en coin.

Ils se firent une poignée de main, et Stiles resta planté là, ne sachant pas trop comment réagir.

-Je me trompe ou tu me dessinais hier ? tenta-t-il.

-Ah ça, pardon mais tu es un bon modèle. Puis tu avais l'air tellement contrarié que je n'ai pas pu m'empêcher de capturer cette expression.

-Oh, je vois… répondit Stiles avec un sourire forcé.»

Non il ne voyait pas du tout. En quoi faisait-il un bon modèle et cette histoire d'expression contrariée… Il était tombé sur une folle, il n'avait pas d'autres explications. Il s'excusa et dit qu'il devait aller aux toilettes pour lui échapper. Tout ce qu'il voulait, c'était être un lycéen normal. Pas la muse d'une arriérée.

La sonnerie retentit, et Stiles vérifia sur son planning dans quelle classe il était. Il trouva la salle sur un coup de chance, et s'assit au fond de la classe, non sans avoir droit à plusieurs regards.

Certains se mirent à chuchoter en regardant dans sa direction et il se sentit soudainement mal à l'aise. Il avait quelque chose sur la figure ? Pourquoi tout le monde le dévisageait ? C'était si inhabituel que ça de voir un nouvel élève ?

Tout le monde se tut lorsqu'un homme rentra dans la salle, et Stiles se mit sérieusement à se poser des questions. Cet homme était un professeur ? Réellement ? Son accoutrement faisait penser qu'il était prof de sport, plutôt que professeur d'économie, pourtant il était sûr de ne pas s'être trompé de cours.

«Asseyez-vous bande de mauvaises graines ! Cette année encore, vous avez la chance de m'avoir comme professeur principal. Pour les idiots qui ne me connaîtraient pas encore, je suis le professeur Finstock, et je suis votre prof d'économie ainsi que votre coach de la crosse pour les rares vrais hommes qui se trouvent dans cette salle. Des questions ? Grienberg, baisse ta main. Non , ok. On peut commencer.»

Stiles restait bouche bée face à cet énergumène. Dans son ancien lycée, les professeurs étaient strictes et ne se seraient jamais permis de faire un discours aussi… il n'avait même pas les mots pour décrire ce Finstock. Cette année promettait d'être spéciale.

Le cours se déroula étrangement sans encombre, il devait avouer que ce prof était plutôt intéressant et que son cours n'était pas mal. Il se releva et suivit les autres élèves pour savoir où se déroulait son prochain cours. Il avait sciences, et il fut surpris de retrouver Lydia. Il ne pouvait pas la louper, elle se démarquait par ses cheveux blonds vénitiens et son style plutôt osé pour une lycéenne. Les jupes étaient-elles toujours aussi courtes ? Celle-ci d'ailleurs ne tarda pas à remarquer Stiles et aller à son encontre.

«Tiens, on est dans le même groupe ! Ce doit être le destin.»

Elle lui fit un clin d'œil et le prit par la main, l'obligeant ainsi à s'asseoir près d'elle. Fatalité, plutôt que destin pensa Stiles. Leur prof de sciences était enfin un prof normal, enfin si normal pouvait vraiment être employé pour les individus de Beacon Hills.

Le reste de la journée se passa sans encombre, bien que les gens continuaient à fixer Stiles lorsqu'il passait sur leur chemin. Il ne savait pas vraiment ce qu'il se passait ici, mais il finirait bien par comprendre pourquoi tout le monde agissait bizarrement. Il pouvait demander à Lydia mais… non. Mauvaise idée. Il préférait avoir le moins de contact possible avec elle pour le moment.

Les jours se déroulèrent ainsi, et l'attention portée sur lui commença à diminuer. Stiles finit donc par devenir petit à petit monsieur invisible comme prévu. Du côté de chez lui, il ne se réconciliait toujours pas avec sa mère. Il devait avouer qu'elle faisait des efforts, mais ce n'était jamais assez. Il se demandait bien si ce le serait un jour. Il ne pouvait pas tout oublier et lui pardonner du jour au lendemain.

Un soir, alors que Noah était encore au poste, Stiles se retrouva seule avec sa mère. Elle regardait la télé, et il alla s'enfermer dans sa chambre, il préférait ne pas lui parler. Moins il la voyait, mieux il se portait. Toutefois, elle finit par monter et toquer à sa porte.

«Stiles ? Je peux entrer ? J'aimerai discuter avec toi.

-J'suis occupé là. Peut-être plus tard.

Elle ne répondit pas, et il pensait qu'elle allait enfin s'en aller. Pourtant ce silence de mort l'agaçait. Il finit par aller voir ce qu'elle fabriquait. Une de ses lubies était de faire des conneries jusqu'à ce que Stiles daigne lui accorder de l'attention. C'était d'un pathétique. Il sortit dans le couloir mais il n'y avait pas un chat. Lorsqu'il descendit dans le salon, il remarqua que la porte d'entrée était ouverte.

-Oh non, tout mais pas ça.

Il prit sa veste et appela sa mère, mais elle avait laissé son téléphone sur le canapé.

-Merde merde merde… pas encore ce coup-ci.»

Il prit la Jeep et chercha sa mère, mais on n'y voyait pas grand-chose. Il ne voulait pas alerter son père qui devait être occupé, il allait juste s'inquiéter et s'énerver. Il finit par se garer et s'aventura dans le quartier voisin, dans lequel il n'avait encore jamais mis les pieds. Tout était bien trop calme, il n'était pourtant que vingt-deux heures du soir. On entendait presque les mouches voler. Il n'osa pas crier pour appeler sa mère, il chercha donc silencieusement Claudia, dans le noir et dans le froid. Il bouillonnait de l'intérieur, il fallait qu'elle refasse ses petites crises. Dès qu'elle était contrariée, elle disparaissait, comme si jouer à cache-cache était amusant. Pour Stiles, c'était tout sauf une partie de plaisir. Quelques fois, il se demandait s'il ne ferait pas mieux de la laisser seule, ça lui apprendrait. Pourtant, au fond de lui, il savait que cela était immoral. Alors il prenait sur lui et allait la chercher. Elle n'allait jamais bien loin, mais il semblerait que cette fois-ci ça allait être difficile, vu qu'il ne connaissait pas encore très bien la ville. Son orientation n'était pas mauvaise, mais plus il s'aventurait dans les ruelles sombre, plus il sentait qu'il avait peu de chances de trouver qui que ce soit. Soudain, un son particulier attira son attention. Des crissements de pneus. Des cris, une chanson électro lointaine. Plus il avançait, plus le bruit devenait distinct. Il le suivit, et aperçu au loin ce qui ressemblait à un rassemblement de lycéens. Mais c'était plus que ça. La fête battait à son plein, le volume de la musique était à pleine puissance, les gens s'époumonaient, buvaient, applaudissaient. Des gars étaient sur leurs motos, prêts à démarrer. Stiles prit peur lorsqu'il entendit un coup de feu, qui était le signal de départ. Deux jeunes femmes abaissèrent des drapeaux, et les motos les frôlèrent, tandis que s'engageait une course endiablée. Tout le monde était en transe, et Stiles était captivé par ce qui se déroulait devant ses yeux. Il n'avait jamais assisté à quelque chose de pareil, et c'était comme s'il était hypnotisé par la course. Pourtant, ils disparurent bien vite de leur vue, et il s'imagina très bien la course poursuite. Il en oublia la raison pour laquelle il était là. Il finit par arriver à hauteur de la foule, et s'y mêla, sans que personne ne lui prête attention. Tout le monde attendait à l'arrivée, impatient de savoir qui serait le premier à franchir la ligne.

Deux jeunes filles, totalement bourrées, collées l'une à l'autre débattaient sur ledit gagnant.

«Je suis sûre que ça va être Derek, c'est le meilleur je te dis !

-Scott aussi est pas mal, c'est un débutant mais il a du potentiel.»

On aurait dit qu'elles allaient se sauter à la gorge d'un moment à l'autre, pourtant elles restaient joyeusement à se disputer sans en arriver aux mains. Les vrombissements des motos se firent de plus en plus proches, et tout le monde reporta son attention sur la course. Ils étaient deux à être côte à côte, tandis que les autres tentaient tant bien que mal de tenir le rythme derrière. Les deux premiers étaient à quelques centimètres de distance l'un de l'autre, et on voyait à leur posture qu'ils y mettaient toute leur énergie. Cependant, l'un d'entre eux accéléra, coupant le souple à toute la foule. D'une vitesse vertigineuse, il passa la ligne d'arrivée, suivi de très près par l'autre, et s'arrêta plusieurs mètres plus loin. La foule était bouche bée, et il y eut un long silence, avant que tout le monde ne se mette à hurler. Les deux filles se prirent dans les bras, hurlant des '' je le savais '' à tue-tête.

Stiles ne savait pas vraiment qui était ce jeune homme, mais il devait avouer que c'était plutôt impressionnant. Lorsqu'il enleva son casque, toutes les femmes présentes se précipitèrent pour le féliciter.

«Oh Derek, j'étais sûre que tu allais gagner une fois de plus ! Tu es génial !

-J'aimerai vraiment monter sur ta moto, tu me feras faire un tour hein ?

-Mon dieu, je n'ai jamais vu une course aussi exceptionnelle !

Ledit Derek n'y prêta pas grande attention, il alla vers celui qui est arrivé second, et alors que Stiles s'attendait à des représailles, ils se sourirent et se serrèrent la main.

-Belle course, tu vas finir par me rattraper un de ces jours.

-J'y compte bien Derek, à moi la célébrité.»

Derek rigola et ils allèrent avec les autres motards prendre un verre, entourés par des filles qui avaient l'air de sortir d'un magazine de mode. Stiles se rappela enfin qu'il devait retrouver Claudia, et se faufila à travers la foule pour continuer sa route.

«Merde, à ce rythme je ne la retrouverais jamais…

Il était maintenant réellement inquiet. Il s'éloigna de cette foule qui lui paraissait éphémère, comme si c'était un autre monde qui s'était créé dans ce coin. Tandis qu'il allait continuer son chemin, un homme plutôt baraqué, recouvert de tatouages lui barra la route.

-Hé mon mignon, tu crois aller où comme ça ? Cette route est réservée pour la course.

-Euh vous êtes conscient que cette route appartient à l'Etat ? Donc accessible à tout le monde ?

Musclor le regarda de travers, faisant craquer ses doigts.

-Ok ok j'ai rien dis je vais faire gentiment demi-tour hein.

Il se retourna et se retrouva nez à nez avec ce fameux Derek. C'est vrai que vu de près, même Stiles pouvait avouer qu'il était assez bel homme. Mais il n'y prêta pas plus d'attention et allait partir lorsque Derek lui demanda :

-Tu cherches quelque chose ? Il ne me semble pas t'avoir déjà vu dans le coin.

-Désolé, je… j'ai perdu ma mère et je suis nouveau ici. Je ne connais pas vraiment le quartier.

-Perdre sa mère, voilà qui est un exploit, plaisanta le motard.

Stiles ne répondit rien, à vrai dire il était ennuyé. D'où ce Derek se permettait de se moquer de lui, surtout qu'il ne connaissait rien à sa situation. Il préféra prendre sur lui et voulu partir, mais Derek le retint en lui saisissant fermement le bras.

-Ecoutes, je vais t'aider à la retrouver d'accord ? Tu risques d'avoir des ennuis à fouiner ici sans savoir où tu mets les pieds.

-Ok… ça me va, je suppose.

Derek lui fit signe de le suivre, et il monta sur la moto de tout à l'heure. Il mit son casque, et en sortit un deuxième, le tendant à Stiles.

-J'espère que tu n'as pas peur, le prévint Derek.

Stiles déglutit mais pris le casque à contrecœur, à vrai dire, ce n'était vraiment pas son truc. Lui, il préférait sa bonne vieille Jeep. Mais il ne dit rien et se contenta de s'asseoir à l'arrière. Il était raide comme un piquet et réalisa soudainement sa position. Il n'allait quand même pas se tenir à Derek, si ?

-Tiens-toi bien à moi, sinon tu risques de te faire emporter par le vent, maigre comme tu es.

-Eh, je suis costaud ok ? s'offusqua Stiles.

Derek rigola, tandis que Stiles finit par enrouler ses mains autour de sa taille. Il ne s'agrippait pas de toutes ses forces, étant un peu gêné par la situation. Quand il se retourna pour regarder la foule une dernière fois, il réalisa que pratiquement tout le monde les dévisageait. Certains paraissaient choqués, voire en colère. Houla, qu'est ce qu'il se passait encore ? Il n'eut pas le temps d'y prêter plus d'attention, car Derek démarra, et Stiles, prit de court, s'accrocha comme un force né.

-Tu veux que je meurs étouffé par tes bras ? lança Derek, amusé.»

Stiles n'avait même pas la force de répondre, totalement sous le choc. Il n'avait fait de la moto qu'une seule fois dans sa vie, et en avait gardé un mauvais souvenir. Il était pétrifié, cette sensation étant totalement nouvelle. Le vent fouettait son visage, et il pouvait sentir l'eau de Cologne de Derek, qui lui emplissait les narines petit à petit. Son corps était collé contre celui de l'autre homme, et il pouvait sentir sa chaleur. C'était étrange, mais au final, il commençait à apprécier cette sensation. Il osa même se relever un peu, et regarder autour de lui. Quand ils revinrent sur les pas de Stiles, se rapprochant de son quartier, il vit une femme marcher seule, couverte d'un plaid, qui semblait perdue.

«Arrête toi ! C'est elle !

Derek s'approcha de la femme et s'arrêta, Stiles accourant vers elle.

-Maman !

Claudia se retourna et dévisagea Stiles, comme si elle était surprise de le voir.

-Mon bébé, mais que fais-tu dehors à cette heure ?»

Il soupira et s'assit par terre, fatigué et lassé. Trop de choses se sont passées, et il était juste fatigué. Il ne pouvait pas continuer ainsi. Claudia posa sa main sur son épaule, inquiète, et Stiles fondit en larmes. C'était trop pour lui, il ne pouvait plus supporter tout cela. Il finit par appeler son père, pour qu'il vienne les chercher.

Derek restait à les observer de loin, mais il avait senti que quelque chose n'allait pas, alors il ne voulait pas aller les déranger. Il préféra s'en aller, remontant sur sa moto. Tout ce à quoi il pensait désormais, c'était cet étrange jeune homme, dont il ne connaissait même pas le nom.