Bonjour, bonsoir tout le monde! :)
Je publie ma première fanfic qui est sur Hannibal. J'avoue, c'est un test. Je voulais faire une petite histoire courte qui se suffit à elle-même, Mais si elle plait assez, alors peut etre que je ferais d'autres chapitre. Mais je ne sais pas si je vais garder la même OC ou si je change de patient. A vous de me dire ?
En espérant qu'elle vous plaise, n'hésitez pas à me laisser une petite review! ;)
«-Par quoi souhaitez vous commencer aujourd'hui ?»
Cette question m'arracha de ma rêverie. Depuis une durée infinie, je fixais la statuette représentant un cerf dans le fond du cabinet. Mes yeux s'en détachèrent pour se poser sur l'homme en face de moi. Mon psychiatre. Hannibal Lecter. Il me fixait avec ses yeux d'un rare éclat, impossible à décrypter. Je repris mes esprits en quelques secondes. Avant de lui répondre.
«- Je continue à faire le même rêve. Ou plutôt devrais-je dire le même cauchemar. Mais chaque nuit de nouveaux détails apparaissent, et chaque jour ce cauchemar empiète dans la réalité. Je commence à distinguer des formes présentent dans mon rêve du coin de l'œil. Ca empire de jour en jour… »
- Parlez-moi de ces nouveaux détails, dit-il avec un calme qui contrastait avec ma panique palpable.
-Ca commence toujours de la même façon, Je suis dans une pièce noire, j'en sors à tâtons et une ombre blanche me dit « pécheresse ». Puis j'entre dans les bureaux de la FBI et je suis seule, désespérément seule…, je me concentrais pour me remémorer le plus précisément possible mon rêve.
-Continuez je vous prie.
-Ensuite, ma solitude est brisée par l'apparition d'un collègue, que vous devait connaitre me semble-t-il. Il s'agit de Will Graham. »
Je fixais la réaction de l'homme en face de moi. Ce dernier écarquilla imperceptiblement les yeux, un très léger rictus se dessina sur ses lèvres, et ses pupilles se dilatèrent. Je compris instantanément que les sentiments que nourrissait mon psychiatre envers mon collègue n'étaient pas qu'une simple amitié.
« -effectivement, il s'agit d'un patient et d'un ami.
Mensonge
-C'est ce que je pensais, je ne me trompais pas. Pour en revenir à mon rêve, Il était présent dans le couloir, il me fixait de ces yeux noirs... Entièrement noir, l'intégralité de ses yeux étaient noirs, ou peut être étaient-il de la couleur que prend le sang sous la lumière de la lune. Quoi qu'il en soit, en me voyant, il répéta « pécheresse » d'une voix erratique.
- Vous n'aviez jamais vu cela auparavant dans votre cauchemar ?
-Non, ces détails sont apparus seulement qu'hier ou avant-hier.
-Poursuivez.
-Oui, en le voyant, je décide de m'enfuir, et je me retrouve bloquée devant une porte que je n'arrive pas à ouvrir. Je me retourne, et Will est juste derrière moi, je pouvais presque sentir son souffle sur mon visage et il me susurre « pécheresse », il m'agrippe, je me débats pour lui échapper, et des bois de cerfs lui poussent sur la tête. »
A ces mots, le docteur s'adossa à son fauteuil de cuir luxueux et pris une profonde inspiration tout en me laissant parler. J'avais déjà remarqué la façon qu'avait le docteur Lecter d'être extrêmement respectueux envers autrui, et je m'efforçais de lui rendre la pareille. Cette inspiration marquée me laissa par conséquent perplexe, pourquoi être si « impoli » envers moi ?
« Je parvins à me dégager de sa prise, et m'enfuit vers le bureau de Crawford, vide, évidemment, et je vais me cacher sous le bureau. J'entends des bruits de sabots. Je regarde d'où ca peut provenir. En levant les yeux, j'aperçois Will, tout ensanglanté avec ses bois, et derrière lui, ce tient une créature monstrueuse, mi-homme mi-cerf, chétive, avec un trou au torse laissant voir un cœur de glace et des bois gigantesques qui poussaient sans arrêt, jusqu'à toucher le plafond et à se répandre. Et il me répéta d'une voix comme dédoublée, une aigue et l'autre grave, les deux teintées d'un désir malsain. « Pécheresse, maintenant, tu sais. » Et ca s'arrête là, je me réveille en regardant le plafond et je vois encore les bois de cette chose se répandre, s'immiscer partout où ils vont… même dans la journée, il m'arrive de les voir.
-Il est rare d'aussi bien se souvenir d'un rêve, la plupart des gens ignorent même qu'ils rêvent. A votre avis, qu'est que cela peut il bien signifier ?
-Je… Je ne sais pas… dis-je surprise par la question
- Ce personnage que vous reconnaissez comme étant will était flou auparavant, mais il vous apparait dorénavant très clairement. Tout comme cette créature que vous décrivez si bien.
-Que peut-elle représenter ?
- Eh bien… ce que vous avez décrit est la représentation traditionnelle de ce qu'on appelle un wendigo.
-pardon ?
-Les wendigoyak sont des créatures mi-homme, mi-cerf tirés du folklore des indiens du canada. Ces créatures sont anthropophages. Elles ont été crées afin de dissuader les hommes de se manger entre eux, car plus un wendigo mange, plus il a faim. »
Je me souvins alors de l'affaire Hobbs, qui empalait ses victimes sur des têtes de cerfs. Suivit de l'imitateur, qui avait prélevé un organe sur sa victime avant de l'empaler sur des bois de cerfs. Selon les dires de Will, l'imitateur avait mangé cet organe. Le docteur Lecter repris la conversation, coupant court à mes pensée
« Mais peut etre devrions tenter une autre approche. Plus freudienne.
-Vous voulez dire… que mon cauchemar serait un désir sexuel refoulé ?
-C'est possible. La pièce sombre du début correspondrait à vos principes, vous les quittez, et donc vous ne suivez plus votre éthique, d'où le « pécheresse », répété si souvent, qui renvoi bien évidemment au plaisir charnel, dans le couloir qui vous est si familier, vous rencontrez Will, qui peut etre l'objet de vos désirs. Mais comme vous trouvez ca inacceptable, vous lui donnez une apparence presque démoniaque. Et le Wendigo qui se trouve derrière lui serait en fait selon vous son coté à la fois sombre et malfaisant, mais aussi viril et puissant, par la symbolique du cerf »
En l'écoutant, mes yeux retombèrent sur la statuette du cervidé derrière mon psy. Quand il arrêta de parler, je reposais de nouveaux mes yeux sur lui. Et je vis des petits bois percé sa peau et sortir de son front. Ils commencèrent à grandir et prirent une teinte noir, presque rouge, une couleur menaçante. Et ses bois grandirent encore et encore, ils devenaient de plus en plus gros, et grimpaient vers le plafond, qu'ils touchèrent au bout de quelques instants seulement avant des s'y répandent comme des ronces. Prise de panique, je commençais à haleter en m'agrippant au fauteuil. Le docteur lecteur me demanda alors ce qui n'allait pas. Avec une voix dédoublée l'une grave, et l'autre aigue. Je ne pu lui répondre car ma respiration se faisait de plus en plus difficile. Il resta assis en face de moi à me regarder de ses yeux noirs et à cet instant, rieur, faire ma crise de panique avant de s'approcher moi et de poser avec le plus de gentillesse possible sa main sur la mienne pour tenter de m'apaiser. Il me demanda alors de fermer les yeux et de faire le compte à rebours de cents en soustrayant trois à chaque fois.
Ma crise passa alors assez vite. Le psychiatre avait retrouvé son apparence humaine et il se rassit en face de moi. Je m'excusais avec le souffle encore un peu coupé et il m'assura poliment que ce n'était rien. Une idée me traversa l'esprit.
« - et si ce n'était pas une vision freudienne qu'il faudrait avoir sur mon cauchemar ?
-Que voulait-vous dire ?
-Je ne sais pas. Ca a peut etre un rapport avec mon travail. Je veux dire, cette histoire de wendigo se rapproche assez de l'affaire Hobbs, peut etre y a-t-il un lien ? »
Lecter garda le silence en me considérant quelques instants avant de rajouter :
« - comme une sorte de rêve prémonitoire ?
-oui, quelque chose comme ca.
-Nous ne savons rien de ce qu'on appelle les rêves prémonitoires, mais je pense personnellement que l'esprit humain, bien qu'il soit capable de prouesses inouïes, n'est pas capable de prédire l'avenir, ni même de déterminer quelque chose que l'individu ne sait pas.
-pourtant, je ne savais rien du wendigo.
-peut être en avait-vous déjà entendu parlé mais que vous ne vous en souvenez pas. »
Je ne savais pas quoi répondre, j'avais la sensation que le médecin me cachait quelque chose. Son attitude avait changé imperceptiblement. Et il commençait à devenir menaçant pour qui savait regarder et analyser. Ne sachant que dire, je préférai me taire plutôt que d'envenimer les choses. Il reprit.
« - Vous devriez peut être vous reposer, nous arrêtons la séance ici. »
Lecter se leva, m'invitant à en faire de même, et me raccompagna à la porte avant de me tendre sa main. Je la saisit en le remerciant pour cette séance. Il me répondit par un sourire et par une formule de politesse avant de me conseiller une nouvelle fois de me reposer.
La porte se referma derrière moi à tout jamais. C'était la dernière fois que je mettais les pieds dans le cabinet d'Hannibal Lecter.
