Note « d'auteur » : merci à ma bêta, Sevy4eveR, qui vient une nouvelle fois sa touche à une de mes fics ^^
Chap1.
Ce lundi matin là, avant que les cours ne commencent, les élèves d'archéologie de l'université française de magie avaient tous été convoqué dans un amphithéâtre afin qu'on leur apprenne que l'un de leurs professeurs, Monsieur Severus Snape, avait été porté disparu durant le week-end et que l'espoir de le retrouver vivant était mince sinon nul.
Parmi la foule d'étudiants rassemblés, une sorcière aux cheveux châtains clairs laissés libres et aux autoritaires yeux marron. Hermione Granger. Laquelle avait suivi son compagnon à Paris après la chute de Voldemort. De chaque côté d'elle se tenait l'un de ses deux meilleurs amis et camarades de classe : Drago Malfoy à sa gauche, Blaise Zabini à sa droite. Ceux-ci avaient avantageusement remplacés leurs prédécesseurs, qui, n'ayant pu se résoudre à accepter son choix de vie, s'étaient progressivement éloignés de la jeune femme.
Désireux de rompre avec l'aristocratie familiale, Drago s'était découvert une passion pour l'inélégante association typiquement moldue pantalon de survêtement / sweat à capuche. Capuche qu'il n'avait pas retiré et dont des mèches de ses cheveux blonds s'échappaient de celle-ci pour barrer son front ici et là. Il scrutait intensément son amie de son regard gris et soucieux. Son air décontracté faisaient de lui le parfait opposé du deuxième sorcier, rasé de frais et engoncé dans son costume. Son aspect lissé lui donnait une allure de premier de la classe. Lui aussi observait son amie avec inquiétude.
Tandis qu'à l'annonce de cette nouvelle, les murmures des élèves s'élevaient de plus en plus fort, les uns manifestant leur peine, les autres leur colère, Drago et Blaise passèrent chacun un bras autour de la taille d'Hermione en signe de soutien. Les deux jeunes hommes étaient les seuls à savoir que la relation qu'elle entretenait avec le professeur était plus que scolaire et redoutaient sa réaction. Qui les laissa sans voix tant elle ne fût pas celle à laquelle ils s'attendaient compte tenu des circonstances.
La sorcière leva d'abord lentement les bras et les fit entourer le cou de ses amis, qu'elle regarda ensuite l'un après l'autre, tout en esquissant un large sourire paisible.
- Tout va bien, leur assura-t-elle. S'il était mort, je le sentirais.
Ils ne répondirent rien d'autre qu'un haussement d'épaules pour le premier et un soupir pour le second. Elle paraissait tellement sûre d'elle qu'ils la crurent.
- C'est le professeur avec lequel j'ai les meilleurs notes, ça m'embêterait qu'il ne nous fasse plus cours, pensa tout haut Blaise, visiblement ébranlé par cette idée.
- Dis donc, la racaille, tais-toi un peu ou je te fais renvoyer dans ton continent en charter ! lui lança son ami avec un air moqueur, tout en lui donnant une tape sur la joue.
- Mais ça ne va pas de me parler comme ça ? s'insurgea violemment celui-ci. Je suis aussi européen que toi, je te rappelle ! Tu veux que je te montre mes papiers d'identité, peut-être ?
- Tu ne vois pas qu'il se moque de toi, enfin ? intervint donc Hermione
Les trois premières années se frayèrent ensemble un chemin parmi les autres étudiants de leur section pour sortir de l'amphithéâtre. Puis traversèrent le couloir et quittèrent le bâtiment, laissant derrière eux les pleurs et sanglots de leurs camarades.
Le professeur avait beau, habitude oblige, être infect avec eux, il n'en était pas moins leur préféré à tous ce qui était le comble de l'insupportable pour lui qui détestait ouvertement cours et élèves. S'il était tout de même apprécié, c'était donc sans doute à cause de la passion brûlante qui émanait de lui lorsqu'il s'enflammait en parlant de ses recherches, désormais qu'il pouvait vivre de son intérêt tenu jusque là secret pour l'étude des artefacts magiques.
Assise sur un banc, sur le dossier duquel alla s'asseoir Drago tandis que Blaise préféra rester debout devant elle, Hermione enfouit son visage dans ses mains, qu'elle laissa glisser le long de celui-ci pour les en retirer ensuite. La jeune femme ferma longuement les yeux avant de les rouvrir lentement. Elle crut alors, l'espace d'un instant, voir son compagnon en face d'elle.
- J'ai décidé de me mettre moi-même à sa recherche, affirma-t-elle fermement sans ciller.
- On vient avec toi, s'enthousiasma Drago, le poing brandi et sans y réfléchir davantage.
- Si les secours n'y sont pas arrivés, je ne vois comment on le pourrait… tempéra Blaise.
- Tu n'es pas obligé de venir avec nous, tu sais, lui répondit Hermione.
La sorcière se leva en même temps que son ami sauta du banc sur le sol, toujours prêt à la suivre dans ses péripéties hasardeuses. D'autant qu'il s'agissait là d'une mission sauvetage de son parrain. Tous les deux passèrent à côté de Blaise qui se retourna sur leur passage et s'aperçut qu'ils prenaient la direction opposée à celle de la salle de classe dans laquelle ils étaient censés se rendre.
- On a cours dans moins de dix minutes ! leur lança-t-il précipitamment.
- Tu nous raconteras comment c'était, rétorqua aussitôt Drago en lui faisant un signe de la main par-dessus son épaule sans se tourner vers lui.
Le concerné, qui n'avait jamais loupé aucun de ses cours, regarda plusieurs fois successivement le bâtiment puis ses amis avant de se décider finalement à courir après eux.
- Où est-ce qu'on va ? les interrogea-t-il une fois parvenu à leur niveau.
- D'abord dans le bureau de Severus et ensuite à son appartement, lui apprit Hermione.
- Et pour faire quoi au juste ? demanda-t-il en craignant d'avance la future réponse.
- Pour fouiller dans ses affaires, imbécile ! répliqua Drago. Pas pour y faire un quidditch !
- Oh la la… Fouiller dans les affaires d'un professeur… pensa-t-il tout haut, l'air catastrophé.
- Dans celle du compagnon d'Hermi, corrigea son ami en soupirant d'agacement.
- Son compagnon qui est professeur ! rétorqua Blaise, les sourcils froncés par la nervosité.
Ils pressèrent le pas dans l'université pour se rendre dans le bâtiment à l'intérieur duquel se trouvaient les bureaux du département d'archéologie et se faufilèrent jusqu'à celui de Snape sans se faire remarquer, faisant mine de lire les informations placardées sur les murs.
- T'as un sort pour l'ouvrir ? chuchota Drago à Hermione une fois devant la bonne porte.
- Pas besoin, répondit-elle en retirant une épingle de ses cheveux.
- J'aime pas ça, j'aime pas ça, répétait nerveusement Blaise à côté d'eux.
- Toi, tu fais le guet et tu nous préviens si quelqu'un approche, lui ordonna son ami.
Les deux autres jeunes gens entrèrent tour à tour dans le bureau qu'ils trouvèrent ravagé : des documents étaient éparpillés sur le sol et une lampe y était brisée en morceaux.
- On s'est disputé avant qu'il parte, expliqua Hermione à Drago en sentant sur elle son regard interrogateur face à son absence de surprise.
- Et… Vous vous êtes disputés à cause de quoi ?
- De choses et d'autres...
Ils se mirent l'un et l'autre à fouiller aussi méthodiquement qu'il leur était possible de le faire dans le désordre de ce bureau, qui était déjà d'ordinaire un capharnaüm, jusqu'à ce qu'ils entendent la voix hésitante de Blaise s'élever de l'extérieur.
- Les grandes vacances approchent, plus que deux jours et bientôt plus qu'un. Très bientôt.
- Embrasse-moi ! demanda précipitamment Hermione à Drago qui s'exécuta sans cacher sa joie.
- Que faites vous là tous les deux ? interrogea sévèrement le professeur Allard en pointant sur eux un index accusateur lorsqu'elle les surprit dans la pièce à son entrée. Rendez-vous à votre cours jeunes gens ! ordonna-t-elle sans attendre leur réponse.
La tête baissée et les bras le long du corps, feignant la gêne censée être la leur, les deux élèves rejoignirent le troisième dans le couloir et quittèrent le bâtiment avec lui.
- Vous avez trouvé quelque chose ? leur demanda-t-il une fois dehors.
- Rien, lui répondirent-ils d'une même voix.
Ils sortirent de l'université et montèrent dans un bus pour se rendre à l'appartement de Snape. Durant le trajet, Blaise laissa sa place à une femme âgée qui parut manifestement inquiète et s'agrippa à son sac en le voyant s'approcher d'elle pour la lui proposer.
- Merci bien, jeune africain, le remercia-t-elle en s'asseyant.
- Je suis européen, Madame, ne parvint-il à s'empêcher de rectifier en lui brandissant sa carte d'identité sous le nez, faisant ainsi éclater de rire ses amis. Anglais, précisément.
A l'arrêt suivant, ils descendirent et entrèrent dans le hall d'un immeuble qu'ils traversèrent avant d'emprunter les escaliers pour monter au premier étage.
- Cette fois, j'ai le sort ! annonça la jeune femme en tirant de sa poche sa baguette qu'elle brandit vers la porte pour l'ouvrir.
Aussitôt entrés, Hermione et Drago s'empressèrent de fouiller l'appartement sans savoir vraiment ce qu'ils cherchaient ni obtenir davantage de succès qu'au bureau.
- Alors c'est là que vivait le professeur Snape ! s'exclama Blaise qui y flânait comme dans un musée en se refusant à toucher à la moindre de ses affaires.
- C'est là qu'il vit, le corrigea aussitôt son amie en insistant sur le temps présent.
- Vous avez l'air heureux sur ces photos, lança-t-il, les lui désignant du doigt.
- Oui, approuva-t-elle avant de détacher l'une d'elles du mur. C'est parce qu'on l'est, ajouta-t-elle tout en la mettant dans sa veste après l'avoir pliée.
Elle se dirigea dans la chambre et rangea précipitamment la lingerie féminine qui s'y trouvait dans une commode en pensant que si ses amis étaient au courant de sa liaison, ils n'étaient pas pour autant obligés d'en avoir l'une des preuves sous les yeux.
- Tu as trouvé quelque chose ? l'interrogea Drago en l'y rejoignant.
- Non, répondit-elle en s'appuyant contre le tiroir qu'elle ferma juste à temps.
- Il ne t'a pas parlé de ses dernières recherches ?
- Si, mais pas assez pour qu'on puisse savoir où le chercher précisément. Je te l'ai dit, il est parti sur un de ses sites de fouilles juste après qu'on se soit disputé, tu imagines bien qu'il ne m'a pas dit lequel c'était, ni pour y faire quoi.
En s'entendant parler, elle se souvint soudain avoir coupé son téléphone portable et le tira donc de sa poche pour le rallumer tandis que Blaise entrait à son tour dans la pièce.
- Severus m'avait envoyé un sms, leur annonça-t-elle. Il est daté de ce week-end. « Les réponses se trouvent au-delà de leur reflet », lut-elle à voix haute.
- Et ça veut dire quoi ça ? s'exclama Drago en se grattant le sommet de la tête.
- C'est un message codé, répondit Blaise d'un ton suggérant qu'il s'agissait d'une évidence.
- Décrochez des murs les miroirs que vous trouverez, leur demanda la sorcière.
Les jeunes gens se dispersèrent donc dans l'appartement. Hermione resta dans la chambre, Blaise se chargea, quoique manifestement à contrecœur, du salon et Drago, de la salle de bain. Les deux premiers rejoignirent bredouilles le dernier qui déposait une glace sur le sol et ne vit rien d'autre à son emplacement que le mur de briques sur lequel elle était accrochée.
- Regardez sur le lavabo, il y a de la poussière, fit remarquer Blaise. Comme si…
- … on avait déplacé une brique, l'interrompit Hermione qui se mit à chercher laquelle.
Lorsqu'elle en trouva une qui n'était pas fixée, elle la retira et trouva derrière elle un carnet de voyage en cuir qu'elle attrapa et ouvrit sous les regards impatients de ses amis. Il foisonnait de feuilles volantes et d'images de gravures et peintures.
Sur la première d'entre elles était griffonné un message : « Hermione, si tu trouves ce carnet, c'est qu'il m'est arrivé quelque chose. Si tu veux me retrouver, et je sais que tu voudras le faire, tu devras te montrer prudente face au danger qui t'attend. Et ces messieurs Malfoy et Zabini, qui j'en suis sûr sont là avec toi, devront en faire autant. Oh ! A propos de notre dispute, tu as intérêt de racheter cette fichue lampe pour que je puisse la casser moi-même la prochaine fois ! »
Les concernés échangèrent un bref regard interrogateur avant de se partager à la hâte les documents volants parmi lesquels des coordonnées géographiques et une carte dessinée à la main que Blaise déplia puis étala sur le sol et dont le titre indiquait :
« Atalone ».
- ATALONE ?! répéta Hermione en s'écriant lorsque son ami le lut à voix haute.
- Tu connais ? demanda-t-il, lui désignant du doigt la carte à ses pieds.
- C'est le nom d'un pays dans une très ancienne légende que Severus me raconte le soir et qui se transmet entre les membres de sa famille depuis des siècles. Elle n'a aucun fondement historique, et donc, ceux d'entre eux qui se sont mis à sa recherche se sont bien gardés de le faire savoir, pour ne pas être la risée de la communauté scientifique.
- Dis-nous tout ce que tu sais ! lui lança Drago dont les yeux pétillaient d'enthousiasme.
Alors qu'elle s'apprêtait à le faire, du bruit l'en empêcha et les trois tendirent l'oreille : quelqu'un venait d'entrer dans l'appartement et s'y déplaçait désormais.
- Qui est-ce que ça peut être ? murmura Blaise.
Note de Sevy4eveR : Et nous voilà repartis pour de nouvelles aventure, yeah ! Je suis ravie d'en être ^^
Ceci dit... premier chapitre et... premier cliff ! ^^
Rah la la, mais qui peut bien être cet(te) intrus(e) ? Et plus important encore, où est passé Severus ?
Ce premier chapitre nous laisse déjà entrevoir ce qui promet d'être une fic palpitante... Inutile de dire que j'accroche déjà ! ^^
Donc... En route pour Atalone et ses mystères ! ^^
*** Sevy4eveR Touch ***
- Ceux-ci avaient avantageusement remplacés leurs prédécesseurs, qui, n'ayant pu se résoudre à accepter son choix de vie, s'étaient progressivement éloignés de la jeune femme. (Ouais, ben, c'est pas une grande perte XD)
- S'il était tout de même apprécié, c'était donc sans doute à cause de la passion brûlante qui émanait de lui lorsqu'il s'enflammait en parlant de ses recherches, désormais qu'il pouvait vivre de son intérêt tenu jusque là secret pour l'étude des artefacts magiques. (Mmmmh, un genre d'Indiana Snape, le fouet en moins, quoi... j'sens que ça va me plaire tout ça ^^)
- Les grandes vacances approchent, plus que deux jours et bientôt plus qu'un. Très bientôt. (XD)
- Embrasse-moi ! demanda précipitamment Hermione à Drago qui s'exécuta sans cacher sa joie. (En même temps, il aurait tord de se priver : c'est si gentiment proposé ^^)
- Que faites-vous là tous les deux ? interrogea sévèrement le professeur Allard en pointant sur eux un index accusateur lorsqu'elle les surprit dans la pièce à son entrée. (Heu... je dirais qu'ils prennent des cours de langue... ? XD)
- Merci bien, jeune africain, le remercia-t-elle en s'asseyant.(O_o)
- Je suis européen, Madame, ne parvint-il à s'empêcher de rectifier en lui brandissant sa carte d'identité sous le nez (Alors la vieille... qu'est-ce que tu dis de ça, hein ? XD), faisant ainsi éclater de rire ses amis.
- C'est un message codé (Européen et perspicace avec ça XD), répondit Blaise d'un ton suggérant qu'il s'agissait d'une évidence.
