Chapitre 1

Adieux


Edward partait. Edward, mon meilleur ami, partait. La personne que je chérissait certainement le plus au monde après mes parents partait. J'avais conscience que cela finirait par arriver, que nous n'allions sûrement pas passer nos vies ensembles. Mais je devais admettre que je n'étais pas prête. Edward était une sorte de « béquille émotionnelle » pour moi. Nous nous connaissions depuis que nous avions dix et nous ne nous étions plus jamais quittés depuis ce jour. Or, aujourd'hui, nous nous rapprochions tout deux des dix sept ans.

Il avait toujours été là pour moi, et j'avais moi aussi été là pour lui. En quelques sortes. Je ne pouvait concevoir ma vie sans lui. Sans le voir tout les matins m'attendre devant ma maison afin de m'emmener au lycée. Sans le voir tout les midis avec un plateau charger de nourriture que nous nous partagions.

Il y avait certes les ragots. L'on était tellement proche lui et moi, que bon nombre de gens pensait que nous étions ensembles. Mais nous nous en fichions. Le plus important, c'était nous.

Mais aujourd'hui, Edward partait. Il m'avait jurer de m'écrire, de m'appeler, mais je savais qu'il le ferai pendant un mois, puis qu'il s'en lasserai. Et qu'il finirait par m'oublier. Je ne voulais pas qu'il m'oublie. Je ne voulais pas l'oublier. Je voulais qu'il reste. Je voulais qu'il reste avec moi.

Mais cela était impossible. Il déménageait avec sa famille à Boston. Et moi, je restait comme une conne à Phoenix. Je savais que c'était la dernière fois de ma vie que je le verrai. Demain, il serait à Boston, à trois mille kilomètres de Phoenix. À l'autre but des États-Unis.

Il m'avait annoncer, il y a déjà un mois, qu'il déménageait. Son père, le docteur Carlisle Cullen, avait reçu une de ses propositions «qu'on ne refuse pas» et lui et toute sa famille, Edward avec, prenait l'avion ce soir pour Boston.

Il ne reviendrai pas. Il m'avait dit qu'il ne reviendrai pas. Et moi, je n'avais vraiment aucune raison de partir pour Boston. Ma mère détestait le froid. Et selon elle, il faisait affreusement froid à Boston.

Je devais donc me résoudre à continuer ma vie minable sans Edward Cullen. Sans mon meilleur ami.

- Bella ? Bella ? Edward me secouait doucement par le bras. Il avait l'air d'attendre une réponse. Une réponse à une question que je n'avais pas écoutée.

- Pardon. Tu disais ?

- Rien. Ce n'est rien. Nous y sommes.

En effet, devant la voiture se dressait ma maison, et je maudissait à présent celle-ci d'être aussi proche du lycée.

- Déjà ?

- Oui déjà. Je ne veux pas te jeter dehors, mais je doit me dépêcher de rentrer chez moi. J'ai mes cartons à faire.

- Reste. Je t'en prie.

Et voilà. Ces mots m'avaient échapper. Je m'étais retenue depuis un mois de les prononcer, changeant de sujet dés que je les entaient arriver. Je m'était jurée d'être forte. Je ne voulais pas le supplier. Je ne voulais pas lui montrer combien j'étais attachée à lui. Or, c'est exactement ce que je venais de faire. De plus, Edward n'avais pas le choix.

- Pourquoi ?

Je savais précisément ce qu'il voulait que je dise. Tant pis, si cela pouvait le faire rester, je le lui dirais.

- Je t'aime.

Il le savait. Cela se lisait dans ses yeux. Il le savait même depuis longtemps. Il le savait, alors que moi, je me mentait. Je m'était toujours dit que Edward n'était qu'un ami. Je m'était menti à moi-même. Edward était bien plus qu'un ami. Et c'était pour cela que je n'arrivai pas à me faire au fait qu'il puisse partir. Oui, j'aimais Edward. J'aimais mon meilleur ami. Et je me fichai de ce qui allait suivre.

- Je t'aime aussi. Hélas cela ne change rien.

- Reste.

Il se rapprocha lentement. Ses lèvres ne furent plus qu'a quelques centimètres des miennes. Je pouvais sentir son souffle sur la pointe de ma langue. Je ou lire dans ses prunelles incandescentes qu'il en avait envie encore plus que moi. Mais nous doutions tout les deux. Avec ce qui allait suivre, nous ne tarderont que plus a poursuivre le fil de notre existence. Cela allait être douloureux. Mais j'en avait bien trop envie pour l'empêcher. Et lui aussi. Franchissant les quelques millimètres qui nous séparaient, il posa doucement ses lèvres sur les miennes. Puis murmura mon nom à chaque fois qu'il rompait notre baiser afin de reprendre de l'air.

C'était un instant magique. La terre entière venait de s'arrêter afin que nous laisser pleinement vivre ce fabuleux moment.

Le soleil allait se coucher. Il allait partir. Je n'allai plus jamais le voir. Plus jamais. Cette idée me rendis encore plus hystérique Des larmes roulèrent sur mes joues. Elles vinrent finir leur course sur sa clavicule. Pourtant, cela ne changea rien à l'instant. Nous nous bougions plus d'un pouce. Enfin, nous nous détachâmes. Je ne pu le regarder en face. Je venais de me gâcher l'existence pour de longs mois çà venir. Je savais que je ne l'oublierais pas. N'osant rien dire, je pris mes affaires et sortit dehors, dans la chaleur suffocante de l'Arizona. Le soleil venait de se coucher, mais la chaleur n'avait faibli en rien.

Au moment de claquer la portière, il se pencha et murmura faiblement, ne doutant pourtant pas que je l'eusse entendu :

- Je suis désolé. Adieu.

Je claquai la porte le plus férocement que je pouvais, et me mis à courir vers mon imposante maison. Je ne m'aperçut ma que j'ouvris la porte, ni que je montais les escaliers. La seule chose dont je m'aperçut, ce fut mon corps entrer en contact avec mon lit. Puis les larmes douloureuses couler le long de mes joues. De lourds sanglots naissaient au fond de ma gorge. C'était fini. Je ne le reverrai plus.

Je passai la nuit à pleurer, ne pris même pas la peine de descendre manger ou de me déshabiller. Je ne m'aperçut pas non plus quand je fini par m'endormir.

Je me retrouvai sur un pont. Un vieux pont en pierre. Il faisait nuit. Où du moins, le soleil n'allait pas tarder à se coucher. Au loin, je voyais une jungle imposante, faites de lianes et de chutes d'eaux. Il n'y avait aucun bruit. La nature restait silencieuse. Je me penchai au bord du pont. En dessous, il n'y avait rien. Le néant. La mort.

Pourtant, quand je vis Edward s'approcher de moi, je réussi à voir dans ses yeux l'espoir. Il y avait toujours de l'espoir. Il y aurait toujours de l'espoir. Même pour moi.

Edward marcha lentement jusqu'à moi. Il posa se main sur ma joue, me regardai intensément. Presque aussi intensément que tout à l'heure, dans la voiture, quand il attendait que je lui dise que je l'aimais. Sauf que cette fois, je ne dit rien. Mes mots ne voulaient pas sortir.

Il pris un air déçu. Il baissa les yeux, et se retourna. Je voulais le suivre, lui dire de ne pas m'abandonner. De rester avec moi? J'étais prête à tout pour ça. Mais mon corps refusait de bouger.

Lentement, il se dirigea vers l'autre extrémité du pont. Il monta sur le rebord. Je ne saisissait pas ce qu'il cherchait à faire. Il se retourna.

- C'est fini Bella.

Je ne pourrai jamais vous décrirais jamais avec exactitude le regard qu'il me lançai à ce moment là. On pouvais lire un immense sentiment de frustration. De l'envie également. Mais quelque chose de plus fort dominait ces deux choses.

De la fierté. Au fond de lui, Edward était fier. Heureux. Mais il cherchait à me dire quelque chose. Il voulait absolument me faire comprendre quelque chose d'essentiel. Je ne parvenait pas à saisir.

Il sauta du pont. C'était fini. Je venais de le perdre.

Je me réveillai en sursaut. En poussant le hurlement le plus fort que je pouvais émettre.

Oui, c'était bien fini. Mais ce n'était malheureusement pas une fin qui me convenait.


Petite précision, le rêve, c'est un rêve que je n'arrète pas de faire. Bien sur dans mon rêve, il n'y a ni Bella, ni Edward. Mais je trouvais que ce rêve faisait bien dans l'histoire.

J'ai vraiment hâte de connaitre vos impressions.

Volterra