Bonsoir!

Une nouvelle histoire. Encore. Pas de garantie quant à la fréquence des publications. Mais je ferai de mon mieux.
Au risque de me répéter: compte Twitter RinouW, pour suivre l'avancement de mes différents textes; toujours à la recherche d'un(e) Beta pour de la traduction anglophone; la Review, pour moi, mais surtout pour vous!

Bonne lecture.


Prologue

La galerie de portrait, un endroit de passage où l'on s'arrête. Tel était l'énoncé que prononça un jour André Chastel. Et il n'avait pas tort.

Cela ne s'appliquait pas seulement aux hôtels particuliers parisiens du XVIème siècle. Que ce soit à une époque où l'apparat invite à l'immobilité, ou dans une société où l'on ne semble plus vouloir s'arrêter, les musées ont toujours été, et seront toujours cet endroit dans lequel on circule et on s'arrête constamment. Une sorte de danse, en symbiose, donc on ne différencie presque plus les mouvements des silences.

Un ballet. Les gens qui déambulent dans un musée se donnent en une sorte de spectacle déguisé. Que ce soit en groupe, ou en solitaire, chacun évolue en fonction de l'autre, au rythme d'une musique que composent les tableaux, ou les statues, dans un décor qui évolue au fil des scènes, au fil des salles. Et parfois, il y a ces gens. Ces figurants. Qui finalement feraient presque partis du décor. Ces gens qu'on ne voit pas bouger. Pas à la même vitesse que les autres, en tout cas. Qui s'attardent, plus longtemps que les autres. Et pas aux mêmes endroits. Jamais aux mêmes endroits. Ils vont se trouver dans ces recoins du décor, devant ces oeuvres que tout le monde survole. Sauf eux.

Et dans ces deux pièces qui se jouaient, au même endroit, mais pas à la même époque, deux danseurs, deux spectateurs, se partagent en silence la scène.