Titre : La joute
Personnages : Turin, Nienor, Bilbo, Lindir, Glorfindel
Rating : G
Remarques : références au chapitre "Many meetings" du Seigneur des Anneaux et à l'histoire de Turin Turambar dans le Silmarillion et Les Enfants de Hurin.
(fragment de vieille chanson - Cardolan)
Le sourire de l'épée
Les yeux de verre du dragon
C'est l'épée au reflet froid
Qui lui a mangé le cœur
Les fleurs d'avril furent fauchées
Mais personne ne pleure plus
L'automne qui prend les jeunes filles
En leur perçant la poitrine
(le reste du parchemin est quasiment illisible)
(suit une tentative de continuation par Bilbo Baggins)
Ô mes amis bien-aimés
Que n'avez-vous donc suivi
La piste de l'ombre fêlée
Là où rougeoient les verts habits
De Mîm et des bois de Nirh (1)
(1) commentaire du scribe elfe : les bois de Nirh n'ont jamais existé. Il s'agit sans doute d'une cheville.
Turin Turambar
C'est d'avoir vu son reflet dans le fleuve,
que Turin le Maudit, le cœur mangé
par une épée, est mort.
L'épée sourit.
(épigramme – Lindir d'Imladris)
Turin Turambar
Elle l'attendait en vain, la vierge solitaire,
Tordant ses cheveux blonds sur son sein chagriné.
Et son nom si chéri sur ses lèvres mourait
« Turambar ! » ô Triste Chevalier Noir !
(Bilbo Baggins – strophe notée sur une nappe de banquet, Imladris)
Niennor Neniel
Jeune fille née pour les larmes
...n'a que pour seule consolation
De passer comme passent les dames
...d'un jeu de pion.
(Lindir – épigramme, noté sur un morceau de cape de Glorfindel de Gondolin, lors d'un banquet à Imladris)
Glorfindel de Gondolin
Le haut-elfe en panaches aux beaux yeux ouvragés
Sa blancheur est pareille aux manteaux azurés
Des nuages, quand ils se dévêtent élégamment
Splendides, d'or et de blanc.
(Bilbo Baggins, quatrain noté sur un mouchoir, Imladris)
Sur « Glorfindel »
Il aura beau se dévêtir comme il le veut
Le blanc jamais ne ressemblera au bleu.
Il faudrait pour cela, bien malins,
Les goûts suspects d'un hobbit malsain.
(épigramme – Lindir d'Imladris, sur une serviette de soie, à un banquet)
Sur « Glorfindel » ( bis)
O très puissants Valars qui régnez sur Eä
Rendez-moi, par pitié, les orcs et les balrogs !
Et les nazgûls riants, et les ouargues heureux !
Car être de deux mules, l'arbitre, et pire, la muse,
Le plus brave guerrier préfère l'arquebuse
Des phalanges de Melkor, et le fouet de Gothmog !
(Glorfindel de Gondolin)
