Note : Cela fait bien longtemps que je n'aie pas touché aux personnages de "Harry Potter". Et pourtant, ça me titille de plus en plus chaque jour.
Je suis désolée de la maigre longueur de cet OS, mais cette idée chatouille mon esprit depuis quelque temps maintenant, et je me devais de la coucher sur papier (sur... ordi?) afin d'être tranquille :D
J'espère que ça vous plaira quand même... Et que ça me donnera l'envie de revenir sur ce fandom!
Disclaimer : Aucun des personnages ne m'appartient. Même si je ne dis pas non pour Dray. Ou Fenrir, si personne ne sait quoi en faire!
Rating : T
Warnings : Mention de tentative de suicide/d'automutilation (ouais, c'est la joie chez moi!)
Peurs & Douleurs
Malfoy était un garçon qui avait grandi trop vite.
C'était ce que se disait maintenant Harry, en regardant son ancienne Némésis se tordre les mains, assise devant lui.
L'aristocrate blond avait les yeux baissés sur le sol, ne voulant croiser les prunelles vert forêt de son vis-à-vis, le dos plus voûté que jamais.
Si Harry ne le connaissait pas comme sa poche, désormais, il aurait juré que le Serpentard voulait se confondre avec le sol.
Ou se faire encore plus petit qu'un cafard afin de pouvoir aller se cacher dans un trou de souris.
- Pourquoi t'as fait ça ? Demanda Potter, se retenant de se rapprocher afin de le prendre dans ses bras.
A la place, il s'enfonça plus encore dans le sofa d'un rouge sang, soupirant. Il ne voulait jamais plus revoir la scène qui s'était imposée à ses yeux lorsqu'il était rentré de sa longue journée d'Auror.
- Pourquoi. Tu. As. Fait. Ça ? Réitéra le Gryffondor, laissant légèrement transparaître sa colère dans sa voix.
Non, vraiment, il ne comprenait plus son amant. Certes, il savait que leur nouvelle cohabitation allait être difficile, et ce plus encore alors que les deux parents du jeune homme étaient enfermés à Azkaban, mais il ne pensait pas que Draco irait jusque là pour qu'il remarquât son mal-être.
- Écoute, je suis fatigué, j'ai pas envie de me battre avec toi. Mais je ne veux pas non plus que tu recommences à te blesser.
- Harr-
- Non, tu te tais et tu m'écoutes. Je sais pertinemment que tu te sens coupable d'un tas de choses – à raison pour certaines. Mais tu n'es pas un meurtrier. Tu n'es que... tu n'étais qu'un pantin, tu n'avais pas le choix. Quand est-ce que tu comprendras ça ? Tout le monde l'a bien vu ! Personne ne t'en veut pour ce que tu as été obligé de faire durant cette guerre. Alors arrête maintenant. Tu ne peux pas arrêter de t'en vouloir, et vivre, tout simplement ? Tu as déjà prouvé à tout le monde que tu n'étais pas un ennemi... Je ne te demande pas de tout oublier, ce sera bien la chose la plus malvenue de ma part mais... Tu peux te laisser respirer, non ? Je suis sûr que c'est ce qu'aurait voulu Dumbledore. Et Snape aussi... Ils ont tout fait pour te protéger, et tu vois comment tu les remercies ? Tu essaies d'attenter à ta vie, Draco !
A son prénom, le blond sursauta sur le fauteuil, se reculant un peu plus dans le moelleux du siège. Il n'aimait décidément pas lorsque son amant lui criait dessus.
Et encore moins quand il savait l'avoir mérité.
Mais il n'y arrivait plus. C'était tellement difficile d'être seul, ici, alors qu'Harry était au Ministère, ou en mission. Il se sentait tellement isolé. Il comprenait qu'ils aient besoin de l'Auror, aussi expérimenté, mais lui aussi, avait besoin de lui.
Pourtant, il ne disait rien. Harry savait tout ça. Il le comprenait. Sans parole échangée. Mais il n'aurait quand même pas dû se faire intentionnellement du mal, juste pour se prouver, à lui-même, qu'il existait. Qu'il était encore vivant. Qu'un sang normal, de couleur rouge, coulait dans ses veines.
Il avait eu tort, cependant.
- Je suis désolé.
Certes, c'était concis, mais venant d'un Malfoy, une excuse était déjà un grand pas, pensa Harry. Même si cela ne résolvait pas ce que Draco avait eut l'intention de faire.
- Tu me promets de ne plus recommencer ? De me parler si jamais une idée suicidaire reviendrait titiller tes pensées ? Pitié, Draco... Je... Je ne veux plus te voir comme ça, soupira Potter, se prenant la tête entre les mains.
Avisant son petit-ami ainsi atterré, le blond prit sur lui et se dirigea prestement vers son interlocuteur pour le prendre contre lui, ébouriffant à intervalle régulier, les mèches noires, toujours aussi indomptables.
- Je ne le ferais plus... Je le promets.
Harry releva le visage, prenant les poignets de son amant entre ses fortes mains. Les cicatrices commençaient déjà à s'estomper.
Dieu merci, Severus avait laissé des potions cicatrisantes au Square Grimmaurd. Toujours prévoyant cet homme, surtout lorsqu'il s'agissait de son filleul.
Le blond continuait sa litanie d'excuses, promettant qu'il ne recommencerait plus jamais à lui faire aussi peur. Il frottait sa joue contre le cou d'Harry, cherchant le soutien tant attendu depuis des années.
- Je... J'ai eu peur, alors...
Le Gryffondor leva les yeux au ciel : le Malfoy de ses années à Poudlard était totalement perdu. Il avait depuis bien longtemps disparu pour laisser place à un jeune homme qui, si, toujours aussi réservé, ressemblait plutôt un petit garçon.
Un petit garçon sans ses parents. Un petit garçon apeuré à la simple vue d'une silhouette méconnue.
- On oublie ? Se surprit à proposer Harry, n'ayant pas la force de comprendre les explications de son amant.
Il n'avait qu'une envie : retrouver son lit, embrasser Draco, se couler contre lui. Il voulait le posséder, le faire se sentir bien puis se laisser porter par Morphée, enlaçant le corps presque famélique de Malfoy.
- On oublie, soupira ce dernier, le visage toujours enterré dans le creux du cou et de l'épaule de l'Auror.
Il attendit encore quelques secondes avant de prendre la main de son petit-ami dans la sienne pour le tirer avec lui alors qu'il se relevait.
Il l'embrassa, collant leurs lèvres ensemble, passant ses mains dans la nuque de Draco, qui en fit de même. Les deux garçons se sentaient tellement bien ici. Presque seuls au monde.
Même si ce n'était pas vraiment le cas. Malheureusement.
Harry ne fit plus aucun geste, restant seulement bouiné contre Malfoy, qui n'esquissait aucun mouvement, lui aussi. Il respirait fortement, inhalant avec bonheur l'odeur du corps du Gryffondor, encore légèrement masquée par l'essence de vanille qui s'accrochait désespérément à ses cheveux.
- On monte. J'suis crevé.
Draco acquiesça et esquissa un sourire timide.
Peu importe ce qu'il vivait de mal, s'il avait Harry à ses côtés. Il irait mieux.
Bientôt.
Alors? Verdict? C'est si mauvais? ;v; Un petit commentaire pour me dire comment vous avez trouvé ce premier OS sur HP?
