Hello tout le monde ! Ici, LadyScatty pour une nouvelle fanfiction (oui, encore, je sais, ne me jugez pas) Cette fois, je m'éloigne de la fandom Harry Potter me consacrer à la trilogie Rouge Rubis. C'est mon petit bébé, alors soyez indulgent.
Disclaimer : Les livres sont la propriété de Kerstin Gier, et de ceux à qui elle a vendu les droits pour faire les films.
Prologue
A dix-sept ans seulement, plus rien ne pouvait me surprendre. Des martiens pouvaient descendre sur terre un après-midi pour prendre le thé et demander de mes nouvelles, que ça ne me ferait même pas cligner des yeux. J'avais vu tellement de choses extraordinaires, que tout me paraissait presque banal. Bien sûre, ma meilleure amie, Leslie, était aux anges. Son rêve était de devenir écrivain, et je lui offrais quotidiennement de nouvelles idées pour ses nouvelles.
Elle adorait entendre les toutes dernière aventures de Gwendoline Shepherd. Elle était toujours prête à m'offrir une épaule pour pleurer, m'écouter sans m'interrompre quand j'avais besoin de parler, elle me croyait sans retenue, même quand je lui parlais d'esprits que j'étais la seule à pouvoir voir, et me croyait même quand je lui parlais de mes voyages dans le temps.
J'avais beaucoup de chance d'avoir Leslie dans ma vie, mais parfois elle me donnait l'impression de ne pas réaliser à quel point c'était dur pour moi, d'être aussi différente.
Ma famille savait que j'étais différente jusqu'à un certain point mais aucun d'eux ne connaissait l'étendue de ma bizarrerie, et j'en étais reconnaissante.
Ma mère, mon petit frère et ma petite sœur étaient au courant de ma télékinésie. Ma grand-tante Maddie me croyait lorsque je lui disais voir des esprits. Mais personne dans ma famille n'était au courant de ma maitrise des éléments ou du fait que j'étais capable de lire dans les pensées. Et encore moins, du fait que je voyageais régulièrement dans le temps.
Lady Arista, ma tante et ma cousine pensaient toutes les trois que j'étais folle. Ma grand-mère ne le disait peut-être pas à voix haute, mais je n'avais pas besoin qu'elle le dise. J'entendais ses pensées. Lorsqu'elle pensait à moi, ce n'était qu'avec déception et honte. Elle pensait « quel gâchis, une si jolie fille… mais tellement étrange » avant de vite se reconcentrer sur Charlotte. Ma tante pensait juste que je faisais mon intéressante. Elle me trouvait étrange et bizarre, elle pensait que j'étais jalouse de sa fille comme elle-même avait été jalouse de ma mère lorsqu'elles étaient plus jeunes. Charlotte me détestait. Elle me jalousait. Et je ne savais pas pourquoi. Lire les pensées des gens me permettait de savoir mais pas de comprendre. Elle était jalouse de mon amitié avec Leslie bien qu'elle ne supporte pas cette dernière. Elle était jalouse de ma famille. Du fait que ma poitrine soit plus large. De mes yeux bleus. Et pour se sentir mieux, me rappelait que j'étais plus grosse qu'elle, que j'étais orpheline de père, que je n'avais qu'une amie, que je n'avais jamais eu de petit-copain et que mes notes ne serait jamais aussi bonnes que les siennes.
Pour être honnête, l'école ne m'intéressait pas plus que ça. Je jouais du violon, parlais quatre langues et espérais entrer dans une école d'art après le lycée. Les maths et la physique m'intéressaient autant que la vie des fourmis, j'étais incapable de cuisiner même si ma vie en dépendait, et j'avais la sale manie de jurer comme un charretier. Tout ça pour dire que je n'étais pas parfaite, j'avais énormément de défauts et je les connaissais mieux que quiconque mais s'il y avait bien une chose que je n'étais pas, c'était banale.
-Tout va bien, Charlotte ? Tu as un vertige ? Demanda Lady Arista.
Charlotte secoua la tête. Cinq minutes plus tard, ma tante lui reposa la même question.
Ces fameux vertiges, ma famille les attend depuis un an.
-Ca ne devrait plus tarder, soupira Lady Arista.
Parfois je me sentais mal de ne pas leur dire que ces fameux vertiges étaient arrivés il y a un an, mais que c'était moi qui les subissait. Ils étaient les signes annonciateurs d'un voyage dans le temps. Ce n'était pas aussi cool que ça en avait l'air, croyez moi. J'avais été accusé d'être une sorcière tellement de fois que j'avais arrêté de compter, j'ai failli brûler sur le bûcher plus d'une fois et j'ai offert mon premier baiser à un pirate quand j'avais seize ans…Une vie totalement ordinaire, en somme. Il y avait de bons côtés aussi. J'avais assisté à concert des Beatles une fois, et j'avais acheté pas mal de souvenirs ce jour-là. Leslie était aux anges quand je lui ai ramené d'authentiques vinyles signé par le John Lennon. J'avais appris à me battre avec une épée (courtoisie de mon pirate bien-aimé) et toutes ces expériences m'avaient aidé à devenir celle que je suis aujourd'hui… et à améliorer mes notes d'histoires.
-Tu es sûr que tu vas bien ? Demanda ma tante, pour la millième fois.
Nick et Caroline levèrent les yeux au ciel et je leur offris une grimace qui les fit sourire.
J'adorais mon petit frère et ma petite sœur. Ils rendaient les dîners en famille beaucoup plus supportables. Ma mère était plongée dans son livre. J'imagine qu'elle avait appris depuis longtemps à ignorer sa mère et sa sœur. Quant à ma grand-tante Maddy, elle me fixait de ce qu'elle pensait sans doute être un regard subtil mais qui était en réalité loin de l'être.
Ma grand-tante Maddy disait avoir des visions. Nick, Caroline et moi étions les seuls à la croire. Je la croyais volontiers étant donné que j'arrivé à voir dans son esprit et que j'avais vu ce qu'elle avait vu. Parmi d'innombrables visions, ma chère grand-tante avait vu que c'était moi, « la porteuse du gêne ». Elle le savait avant même que je ne le sache. Mais elle n'avait jamais rient dit. Elle se contentait d'être là pour moi et de me couvrir quand je disparaissais mystérieusement.
-Demain, nous ne serons pas là, annonça tante Glenda d'un ton important.
Elle s'adressait surtout à sa sœur, ma mère, mais celle-ci n'avait même pas relevé le nez de son roman.
-Nous devons emmener Charlotte à…
-Ses cours mystères, finirent en chœur Nick et Caroline.
Je laissais échapper un petit sourire, ce qui n'échappa pas à ma tante, ni à ma cousine.
-Amuses-toi bien Charlotte, chérie, dit ma grand-tante Maddy.
Charlotte la fusilla du regard et rejeta ses longs cheveux roux en arrière.
-Je n'y vais pas pour m'amuser ! J'étudie des choses importantes !
Je me déconnectais de la conversation pour me retrancher derrière mes barrières mentales. Avec ma faculté à lire dans les pensées, les cours mystères de ma chère cousine n'avaient rien de mystérieux. J'étais à la fois sidérée et dégoutée par le nombre de choses qu'on exigeait d'elle. La musique, les langues, les cours particuliers, l'escrime, le krav maga, la danse, le maintien, l'étiquette…Très franchement, elle me faisait pitié.
Elle s'était donné tellement de mal pour répondre à toutes leurs demandes…C'était une des raisons, pour laquelle je n'avais jamais dit sur le fait que c'était moi, la voyageuse dans le temps.
-Oui, et bien nous, on ira au parc, affirma Caroline. Gwenny a promis de nous y emmener.
Charlotte renifla.
-Evidemment, elle n'a rien de mieux à faire.
J'imitais ma mère en ignorant Charlotte.
-Tu es juste jalouse, répliqua Caroline, furieuse.
Elle détestait la façon qu'avait Charlotte de me rabaisser constamment sans que personne ne lui dise rien. Elle détestait aussi la façon qu'avait tante Glenda de nous parler et détestais le fait que malgré ses efforts, Lady Arsita ne savait pas vraiment comment se comporter en grand-mère et favorisait clairement ma cousine.
Je tentais à ma façon de les faire passer en premier pour changer. Elle et Nick. Je les emmenais faire des sorties, je leur démontrais mon pouvoir sur la télékinésie, je les écoutais quand ils me parlaient de leurs journées à l'école.
Ma mère était une bonne mère. Une des meilleurs. Elle nous aimait mais ne pouvait pas tout le temps être présente. Alors, j'essayais d'être là pour la soulager.
-Pourquoi serais-je jalouse de cette chère Gwenny ? Demanda sarcastiquement Charlotte.
Caroline ne répondit pas, se contentant de se lever pour se réfugier dans sa chambre. Lady Arista soupira mais ne fit rien. Ma mère leva le nez sans trop savoir ce qui venait de se produire.
-J'y vais, dis-je quand je vis ma grand-tante sur le point de se lever.
Je caressais les cheveux de Nick en passant, avant de me rendre dans la chambre de ma petite sœur.
Ma mère, mon frère, ma sœur et moi partagions tout un étage du manoir Montrose.
La chambre de Caroline était entre celle de ma mère et de mon frère. Elle était toute rose et on pouvait voir que ma petite sœur en prenait soin. Je toquais avant d'entrer. Ma petite sœur était allongée sur son lit, et serrait fortement sa peluche en forme de cochon, Sir Angus.
-Je peux vous rejoindre, toi et Sir Angus ?
Elle hocha la tête mais ne répondit pas. Je m'allongeais à ses côtés et lui caressais les cheveux. Comme toutes les filles Montrose, Caroline avait hérité de magnifiques cheveux roux, mais les jolis yeux vers brillants étaient du 100% Caroline. Celle-ci de haut de ses neuf ans était une très jolie fille, pleine d'imagination et très intelligente. Quant à moi j'étais grande. Mes cheveux étaient noirs et lisses et mes yeux plus bleu que des saphirs. Je ne ressemblais pas vraiment au reste de ma famille et je savais pourquoi.
-Tu sais comment est Charlotte, commençais-je
-Elle est méchante avec toi, et personne ne dis jamais rien !
Je sentis une bouffée d'affection monté en moi pour ma petite sœur et je la portais pour qu'elle se repose sur moi plutôt que sur son oreiller.
-Les paroles de Charlotte ne me font rien, tu le sais ça, Care. Je n'ai pas besoin que tante Glenda ou Lady Arista disent quelque chose, je t'ai toi, j'ai Nick, j'ai maman, j'au Leslie et j'ai tante Maddy. Je n'ai besoin de personne d'autres. Quant à Charlotte et bien…depuis toute petite, on l'oblige à travailler, étudier et s'entraîner pour voyager dans le temps. C'est pas facile pour elle non plus.
-Je sais, mais c'est pas juste ! Gémit Caroline. Surtout que…
« Surtout que c'est Gwenny, la porteuse de gêne » pensa Caroline.
J'espérais sincèrement avoir mal entendu. Mais je savais que c'était impossible. Néanmoins, j'essayais quand même.
-Surtout que ?
-Surtout que c'est toi, la porteuse de gêne, dit la voix de mon frère.
Je me retournais, surprise de ne pas l'avoir entendu monter. J'avais beau faire de mon mieux pour ne pas lire dans les pensées des gens, surtout ma famille à qui je tentais d'offrir le plus d'intimité, parfois c'était trop dur de tout bloquer.
Nick entra dans la chambre et s'assit sur le lit, lui aussi. Du haut de ses douze ans, parfois Nick était trop intelligent pour son propre bien. Je voyais bien à leurs deux visages que mentir et nier aurait été inutile.
-Comment vous le savez ? Demandais-je doucement.
Nick haussa les épaules.
-C'est toi, la spéciale dans la famille, Gwenny. Tu as tous ses pouvoirs depuis toujours. Seul un idiot penserait que c'est Charlotte qui a le gène…
Je ne commentais pas le fait qu'il venait de traiter presque toute la famille d'idiot et me contentais de les regarder à tour de rôle d'un air abasourdi.
-Vous êtes pas croyables, tous les deux.
Je me mis à les chatouiller férocement pour leur changer les idées. Parler de voyages dans le temps me déprimait tout le temps. Ces voyages étaient fatiguant, dangereux et moins j'y pensais, mieux je me portais.
Après une bataille sans merci ou Nick ressortit vainqueur, je décidais de lire une histoire à ma petite sœur. Cette dernière et Leslie s'entendaient à merveille. Leslie écrivait des histoires, et Caroline les lisait…ou me forçait à les lire.
Elle aimait les histoires pleines de magie et de secrets, tout ce qui avait trait à la fantasy et aux histoires épiques. Nick préférait les histoires de détectives, de mystères et d'aventures et même s'il grandissait et deviendrait bientôt un adolescent (sans doute rebelle, s'il tendait de ma mère) il restait mon adorable petit frère.
Une heure plus tard, je me réfugiais dans ma chambre lorsque je sentis un début de nausée annonciateur.
J'embrassais Caroline et Nick avant de m'enfermer. J'éteignais la lumière pour que personne ne songe à venir me chercher et je m'asseyais par terre, prête à me lever en courant pour me cacher si je me retrouvais à une époque où la chambre était habitée.
Il y a quelques semaines, j'avais été témoin de la conception de Charlotte…
L'ex-mari de tante Glenda était resté suffisamment longtemps pour concevoir sa fille mais était partie très peu de temps après.
C'était peut-être lâche de sa part, mais je le comprenais un peu…Glenda était un cauchemar à vivre.
Avant de m'envoler pour une nouvelle aventure, je songeais à Caroline, Nick, tante Maddy…Et Leslie bien sûr. Quatre personnes connaissaient mon secret. Je faisais confiance à chacune d'entre elles, mais je me sentais néanmoins anxieuse de voir cette liste s'allonger…Je ne voulais pas qu'on sache que c'était moi la porteuse de gêne. Je voulais que ça reste un secret…Mais quelque chose me disait que je n'arriverais plus à garder ce secret bien longtemps.
Coucou ! Comme vous le voyez (j'utilise le pluriel, je suis optimiste) ma Gwendoline est plutôt différente de l'originale. Je lui offert une personnalité légèrement différente, beaucoup plus de pouvoirs et j'aimerais vraiment savoir ce que vous en pensez.
Bises,
LS.
